#455/#456 dogs fight (ciàran)

Sa tête était logée bien au creux de l'oreiller, dans un sommeil paisible, emmitouflé dans les couvertures, la chaleur d'Henry, son bulldog français, pour la réchauffer. Il n'y avait pas un bruit dans la maisonnée, excepté le ronflement de la bête qui finit par sortir Zara de ses rêveries. Après quelques minutes de prélassements, la blonde sortir du lit, attrapant au passage ses pantoufles.
Dans la cuisine, elle se fit couler un café. À peine le grain moulu, on entendait raisonner sur le parquet de bois les petites pattes de l'animal qui accourait pour mordre les pantoufles de la belle. Henry ! Gronda-t-elle en secouant son pied suivi d'un rire encore endormi. Il était bien trop tôt pour un dimanche matin!
Zara s'était affairée devant sa tablette, les nouvelles au bout de ses doigts, café comme allié, alors qu'un bruit retentissait pour la déconcentrer dans sa lecture. Un jappement qui venait de l'extérieur, attirant curieusement Henry vers la fenêtre. Encore ce chien! Il la dérangeait, jappant constamment et se nourrissant de la clôture séparant sa maison de celle de son voisin, le maître de cette bête qui manquait de dressage. Cette fois, ça en était trop! La blonde bondit, peignoir en guise de veste parballe, elle partait à la guerre. En sortant, elle aperçut son voisin, un homme d'environ une trentaine d'années, séduisant, mystérieux, café en main, qui surveillait sa bête faire ses besoins sur le pas de son porche. Excusez-moi? tenta-t-elle comme façon de l'aborder. Il était cruellement beau, mais son physique charmeur n'empêcherait pas la blonde de lui vider son sac. Ça serait possible de dresser votre chien pour qu'ils respectent vos voisins? Dit-elle en adressant du regard la clôture rongée par l'animal. Son ton était sec, visiblement irrité, il fallait que cela cesse. Et rapidement. Elle resserra son peignoir qui cachait un pyjama de soi, beaucoup trop découvert pour rencontrer son voisin, un peu malaisée d'être sortie à la va vite ainsi. En espérant qu'il ne la reconnaisse pas de ses émissions de cuisine...

Même si tu n’as jamais été un lève-tard, il est clair que depuis que tu es papa, tu ne connais plus les grasses-matinées. Gabriel ne te laisse jamais dormir plus tard que sept heures du matin même le dimanche mais c’est une habitude que tu as appris à aimer. Surtout quand ça te permet de profiter d’une matinée tranquille avec ton fils. Ce matin ne déroge pas à la règle et après lui avoir donné son petit-déjeuner, tu décides de sortir prendre l’air, emmenant Harlem avec toi et Gabriel jouant sous le porche de la maison. C’est un temps idéal pour un dimanche et il n’est pas encore assez tard pour que la chaleur devienne insupportable. Tu profites des rayons du soleil dans le calme jusqu’à ce que ta voisine arrive avec un certain agacement dans la voix. Le ton qu’elle emploie ne te plaît pas du tout et encore moins lorsqu’elle se permet de te faire des reproches. Tu soupires avant de t’avancer doucement vers elle, gardant un œil sur Gabriel. « Il ne fait ça que de votre côté. C’est peut-être à cause de votre chien qui semble attiré par ma chienne, non ? » Il est vrai qu’Harlem est assez dynamique et que malgré son âge, elle fait encore des conneries. Néanmoins, tu n’aimes pas qu’on te dise ce que tu dois faire. Ton regard glisse doucement vers le peignoir de la blonde qui s’entrouvre, laissant dépasser un pyjama en soie bien trop séduisant pour que tu ne le remarques pas. Tu arques un sourcil, amusé par la tenue dans laquelle elle se trouve pour venir t’aborder. « Mais peut-être qu’il n’y a pas que votre chien qui aime séduire. » Rétorques-tu sachant d’avance que tu risques de mettre ta voisine mal à l’aise. Mais tu t’en fous complètement, elle aurait dû s’abstenir de venir te faire chier un dimanche matin. D’un sifflement, tu appelles ton chien pour qu’elle te rejoigne et en une seconde à peine, elle obtempère. « Vous voyez bien qu’elle est dressée, en plus. »