who let the dogs out ? pv.

Les soirées au club s'enchainaient, laissant place à une fatigue constante dans tout ton corps. Cette histoire avec Ciàran te travaillait l'esprit, en plus de cela. Mais tu en avais marre, comme si tu étais tombée dans une spirale infinie qui ne s'arrête jamais. C'était devenu quotidien maintenant. Pour un rien, tu te prenais la tête sans arrêt. Il fallait évacuer. Aujourd'hui, tu t'étais accordé une journée et une soirée off, loin du club et du business. Juste du temps pour toi. Parce que tu en avais surement besoin plus que tout au monde. Alors tu avais pris Zeus avec toi pour l'emmener faire une balade. D'un côté, ça te permettait à toi aussi de te balader ailleurs que dans ton bureau. Et surtout, de prendre un bon bol d'air frais. Alors après avoir enfiler un bon gros hoodie et une bonne paire de sneaker, tu étais parti avec ton akita dans la foret pour que vous puissiez vous changez d'air tous les deux. Au départ, tu avais is tes écouteurs sur les oreilles, te laissant guider aux sons de la musique. Et c'est surtout le chien qui te guidait, avec sa force incroyable. Mais tu avais l'habitude. C'était toi qui te faisait balader, pas l'inverse. Alors vous commenciez la marche sur un sentier, il était content, cela se voyait. Et toi, ça te faisait sourire aussi. Mais il entendit du bruit, et il devint un peu plus inquiet. Zeus tirait sur la laisse comme jamais. Tu avais enlevé tes écouteurs à ce moment là. « Hé calmes-toi, buddy » dis-tu à ton chien en rangeant tes écouteurs dans ta poche. D'une voix assez douce, tu essayais de le calmer en vain. Et il commençait à se faire la malle. Ca y est, il avait couru dans un autre sens sans que tu puisses le rattraper. « ZEUS ! » crias-tu dans la forêt, ta voix faisait un léger écho. Légèrement affolée, tu ne savais pas quoi faire. Jusqu'à ce que tu entendes une voix légèrement familière dans ton dos. Trop familière. « Chaz... » dis-tu en te retournant vers le concerné. Ca faisait longtemps que vous ne vous étiez pas vu. Et pour cause, votre relation s'était un peu mal finie, on va dire... « Par là ! Je sais pas pourquoi il s'est mit à courir comme ça » dis-tu en pointant du doigt la direction que ton chien avait prise. C'était peut-être un signe, que vous vous retrouviez tous les deux là.

Ce n’était pas la première fois que tu promenais Zeus dans la forêt. Dieu sait qu’il adorait cet endroit. Et puis, toi aussi, tu l’aimes cet endroit. Ca te permet de te reposer, d’être au calme et de réfléchir. Même si en ce moment, réfléchir n’est pas forcément la bonne chose à faire. Mais aujourd’hui, ton chien en avait décidé autrement. En aboyant à tout va, il forçait sur la laisse avec laquelle tu le promenais, et il avait finit par s’enfuir. Etrange. Tu ne savais pas pourquoi il agissait de la sorte. Paniquée, tu hurlais son nom dans toute la forêt. Surement que quelqu’un l’avait vu. En même temps, on le reconnaissait assez bien, de part sa grandeur. Et une personne était venue à ta rencontre, pour t’aider. Cette personne n’était autre que Chaz, ton ex-petit ami. Une relation des plus étranges. Vous étiez tout le temps ensemble, limite à vous détruire. Ne plus aller au club, ne plus sortir de chez toi. Rester enfermé avec le jeune homme t’était devenu nécessaire. Il avoua avoir vu un animal passer dans les environs quelques minutes plus tôt. « Je… je comprends pas. Il part pas comme ça d’habitude » finis-tu par dire en prenant ta tête dans tes mains. Il ne fallait absolument pas que tu perdes ton animal. C’était ton meilleur ami, ton confident. Et l’idée qu’il s’échappe te faisait du mal. « Mis à part que mon chien a disparu, je… je vais bien » dis-tu en haussant les épaules. « Et toi ? Ca fait longtemps… » finis-tu par dire d’une voix légèrement plus basse. Vous vous étiez tous les deux foutu dans ce merdier qu’était votre relation amoureuse. Et lorsque vous en êtes sorti, c’était aussi ensemble. Mais il était quand même quelqu’un de bien, ce Chaz et au fond tu l’aimais bien. Alors vous commenciez à marcher ensemble dans les chemins de la forêt pour trouver l’animal. « ZEUUUS » hurlas-tu avec les mains de part et d’autre de ta bouche pour intensifier le son de ta voix. La voix de l’homme étant plus grave que la tienne, tu savais qu’il la reconnaitrait. Mais tu tentais quand même, au cas où il entendrait la voix de sa maîtresse.