Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: (picha) ◊ can you save my heavy dirty soul. Dim 20 Jan 2019 - 17:16
that's the problem, you care. even if you walk away, you always care and at times, it's more a curse than a blessing.
sacha & pia
y a son souffle qui se perd sur la roue infernale. les yeux qui restent ouverts. elle ne les fermera pas, probablement jamais. elle reste sur la défensive. suspens qui se profile dans la salle. le public tenu en haleine. elle observe une dernière fois sacha. avant que la roue commence à tourner. elle sait que c'est le final. les trois derniers couteaux à lancer. et elle les attend. comme le prédateur attend sa proie. le premier se met à valser, jusqu'à se planter dans le bois. il n'a pas frôlé ses jambes, se logeant en plein milieu. le public applaudit mais garde cette excitation malsaine. parce qu'ils ne savent pas, où les deux prochains vont venir s'accrocher. pia, elle, elle le sait. le second va scruter son myocarde. s'approchant probablement trop près de celui-là. il sera logé juste à côté. frôlant son oreille, arrachant au passage quelques mèches rousses. parce qu'il faut bien garder le meilleur pour la fin. le dernier c'est toujours le pire. toujours le plus compliqué. celui qui doit venir s'implanter juste au-dessus de son front. en plein centre. comme si la mort pourrait atteindre sans sourciller directement son cerveau. et pia elle retient son souffle. à chaque fois que le couteau part. parce qu'elle ignore si sacha sera suffisamment consacré pour ne pas l'abîmer. et puis les égratignures, même en y ayant pris l'habitude. elle les aiment pas. ces cicatrices qui provoquent toujours plus de dégâts. parce qu'elle sait que sa vie est en péril à chaque fois. au fond, elle n'en dit rien, mais ça l'amuse. défier la grande faucheuse. surprendre le public alors que la roue s'arrête de tourner et que les trois couteaux sont parfaitement plantés à leur place définie. elle est finalement libérée de son calvaire. saluant l'audience avec sacha. main dans la main. sourire scotché sur ses lèvres qu'elle tente de cacher. à lui. à eux. aux yeux du monde entier. parce qu'elle a peur que ça se voit. que les gens comprennent la raison de ce sourire si intense. et puis le rideau se ferme. pia disparait de scène et retourne dans sa loge. loin de celle de sacha. loin de cet homme qui lui fait perdre la tête plus que de raison. pourtant il n'est qu'un amant de plus. un homme qu'elle a eu dans son lit. un avec lequel, elle le partage toujours aujourd'hui. mais le secret imposé sur cette relation étrange, la pousse à se poser d'autres questions. à s'interroger sur la réelle nature de ses sentiments. de cette jalousie flagrante qui brûle en elle, quand elle le voit en présence d'autres femmes. parce que c'est bien connu, toutes les femmes sont aux pieds du lanceur de couteau. mais qui poserait un oeil sur une simple assistante. pourtant, quand elle sort le soir, qu'elle se rend dans les bars. ils sont plein, à la reluquer et à la vouloir rien qu'une nuit. parfois elle cède, parfois elle se joue d'eux. et ça l'amuse. mais sacha. sacha c'est différent. plus intense. plus jouissif. comme un bonheur qui s'éparpille dans son être. bonheur qu'elle refuse d'imaginer comme de l'amour. parce que ça n'existe pas. ce n'est qu'un conte de fée. des conneries. elle fini par se démaquiller. retirer son costume jusqu'à ce que la porte de sa loge s'entrouvre. elle n'a pas besoin de tourner la tête pour savoir qui vient de la rejoindre. et le sourire qui orne ses lèvres est indéniable. tu sais que tu pourrais frapper avant d'entrer. qu'elle glisse avant de lui faire face. qu'importe si elle est en sous-vêtements. elle ne compte plus le nombre de fois où il a vu son corps entièrement nu. sous le sien. frôlant sa chaleur et osant partir sur la voie du septième ciel. elle s'approche de lui, jouant de ses doigts sur son bras. fermant la porte à clé pour qu'ils ne soient pas dérangés. j'espère que tu as conscience du risque, non ? elle se colle contre la porte, rictus qui ne peut s'empêcher de faire briller ses yeux. myocarde agité et coeur battant à tout rompre sous sa cage thoracique. qu'importe s'ils sont au travail, c'est tellement plus excitant quand il y a du danger autour.
Sujet: Re: (picha) ◊ can you save my heavy dirty soul. Lun 21 Jan 2019 - 8:53
can you save my heavy dirty soul.
Il n’a pas le droit à l’erreur. Il arrête pas de se le répéter quand il est dans cette situation. Face à elle, couteau à la main, à faire le malin face à la foule endiablée. Il lance des grands sourires, s’amuse avec les nerfs des spectateurs, les titille verbalement. Mais quand il se retrouve face à elle et qu’il est en train de viser, là, c’est autre chose. Il tente de garder la face, et pourtant, son visage semble se tordre dans un étrange rictus. Évidemment qu’il a la trouille. Il a beau être sûr de lui, parce que c’est son métier et qu’il joue sans cesse avec le feu, il a de plus en plus de mal à se faire à l’idée de tirer sur Pia. Oui, le couteau va atterrir dans la cible. Sauf que dans son esprit, il s’imagine parfois un tout autre scénario. Parce qu’en spectacle, il se sert rarement de sa colère. Il doit contrôler ses émotions, pour être le plus précis possible, pour éviter de tuer quelqu’un dans la foulée. Et puis, y’a autre chose qu’il cache. Cette maladie qui lui ronge le crâne, qui l’empêche souvent de penser correctement, qui fait trembler ses doigts au moment crucial. C’est déjà arrivé plus d’une fois. Alors, il se bourre se ces terribles cachetons, se tait, parce que s’il en parle ne serait ce qu’à une seule personne, il sera viré. Tout ce qu’il aura entreprit jusqu’à aujourd’hui prendra fin. Viré, et lui aussi finirait en camisole de force, une fois de plus. Soupir aux lèvres, il fait quand même abstraction de ce qu’il y a autour. C’est bientôt la fin du numéro et il sait déjà ce qui l’attend à la fin. Il observe à nouveau Pia quand il s’approche pour faire tourner la roue. C’est devenu un mécanisme, presque, de regarder chacun des traits de son visage avant de la lancer dans des tours infernaux, de tirer, à des moments précis. C’est là qu’elle risque le plus sa vie, et ça devient de plus en plus insupportable de le faire. Il s’écarte quand même une fois que c’est en route, retourne à sa place, et il ne pense plus à rien quand il lance les trois derniers couteaux. Il a visé juste, comme toujours et c’est tant mieux. Là, il se détend un peu, souffle et sourit sincèrement. Il s’approche, vient l’aider à quitter son perchoir puis salue la foule. C’est ici que leurs chemins se séparent, pour le moment. Il la laisse fuir, non sans un pincement au cœur, dans le silence le plus total. Et quand il arrive à sa loge, il laisse enfin la rage le submerger, envoie valser un dernier couteau dans la cible accrochée au mur. Cri rageur au bord des lèvres, il s’en veut d’agir de la sorte. C’est inhumain de faire ça. De la voir sourire autant quand elle prend des risques, même si c’est pour le show. Mais il est pas con, Sacha. Quand elle sourit à ce moment-là du spectacle, ça semble être vrai, pas de faux-semblants. Un de ces sourires qu’elle lui lance avec franchise quand il lui dit qu’il veut plus jamais la revoir avec le mec qui l’a draguée. Il a aucun droit sur ça, et pourtant. Passant une main dans ses cheveux humides, il jette un coup d’oeil à son miroir. Il allume les lumières, observe son visage maquillé en grimaçant. Il attrape avec fureur de quoi se démaquiller et retire tous ces artifices qui lui tirent la peau, pour retrouver son propre visage qu’il connaît si bien. Fatigué, mais au moins, c’est bien lui. Le tatoué jette un coup d’oeil à la pendule, avale ses cachetons puis quitte sa loge. Il reviendra se changer plus tard, prendra sa douche en arrivant chez lui. Pour le moment, ses pas sont sûrs, il sait où il va. Il longe les couloirs, jusqu’à ce qu’il trouve la porte qu’il cherchait. Un coup d’oeil dans les environs puis il entre comme si c’était chez lui. Étrangement, l’ambiance de cette pièce parvient à le rassurer. C’est pas sa loge, c’est celle de son assistante. Il y vient presque plus souvent que dans sa propre loge, parce qu’il est un peu comme chez lui ici, il y a fait ses marques. « Pourquoi ? T’as peur que je te suprenne avec un amant ? » Il hausse un sourcil, referme la porte derrière lui, lentement tandis que ses yeux la dévorent du regard. Question idiote, puisque lui aussi, est son amant. Il croise les bras sur son torse en sueur, à peine caché sous cette veste de cuir ouverte. Muet quelques instants, son regard la suit jusqu’à cette même porte qu’elle ferme à clé. Ce soir, c’était pas pour passer du bon temps qu’il était venu la voir, juste pour discuter un peu, et pourtant, il lui suffit d’admirer chaque mouvement de ses pas, de subir une caresse ou de recevoir un regard gourmand pour qu’il se décide à changer d’avis. Elle a trop d’emprise sur lui et, parfois, ça le rend plus fou qu’il ne l’est déjà. « Il y a toujours un risque que je loupe mon coup, je sais. » Il sait aussi que c’est pas de ça qu’elle veut parler. Qu’elle aborde ce sujet parce que n’importe qui pourrait l’avoir vu entrer dans sa loge, n’importe qui pourrait lancer une rumeur et n’importe qui pourrait les entendre soupirer à travers la porte. Il s’approche à son tour, face à elle, puis s’appuie de son avant-bras sur la porte juste au-dessus de sa tête, la surplombant de sa grande taille. Ses yeux parcourent son visage, glissent jusqu’à observer ses courbes de là où il se trouve. Il la trouve belle, et il se trouve plutôt chanceux qu’elle soit son assistante. Silencieusement, il vient de sa main libre s’emparer de la taille de la jeune femme, avant de la faire remonter le long de son corps, caresser le tissu de son soutien-gorge, se glisser dans sa nuque. Il tente de contrôler ces frissons et tremblements qui ne sont pas les siens, les noie dans des caresses trop douces pour qu’il soit véritablement dans son état normal. Main qui se déplace, pour venir s’emparer délicatement de son menton. Il adore ses tâches de rousseur, la couleur si particulière de ses yeux qui le rendent fou. Il s’approche ensuite pour venir plaquer ses lèvres contre les siennes, faire jouer sa langue avec la sienne. Danse langoureuse si satisfaisante après l’effort qu’ils venaient de fournir sur scène. Il est encore en train d’éviter le sujet, parce qu’il s’est encore laissé envoûter par la jeune femme. Quand il s’écarte, il reste un instant pendu à ses lèvres, avant de rouvrir les yeux. « J’étais pas venu pour coucher avec toi, Pia. Pas maintenant. » se confie-t-il quand même, une moue perçant son visage épuisé. Il recule à nouveau, sépare leurs corps pour venir admirer le costume dans lequel elle était glissée quelques minutes plus tôt. Il caresse le tissu, réfléchit. « Il te rend trop sexy, ce costume. » grommelle-t-il malgré lui, sourcils froncés. Tout ça parce qu’il déteste voir les regards malsains posés sur elle. Ces mecs qui s’imaginent déjà se branler en pensant à elle sous leur corps humide. Il resserre le poing sur le tissu en y repensant. C’est plus fort que lui, cette possessivité le rend fou, il ne la veut que pour lui, et pourtant, il est incapable de le dire clairement.