just to be free (jared)

Je brûlais de passion et de désir. Mais je le sentis se tendre à mon contact et nos lèvres se détachèrent. Bouche-bée, je fis un pas en arrière, le regard brûlant. Ça faisait mal à mon ego ça, et aussi à mon cœur. Attends, tu rigoles là ? lui demandais-je, complètement perturbée. Refusant son contact, j'eus un autre mouvement de recul et mon regard, qui était pourtant si chaud jusque là, devint d'un froid polaire. Brisant le contact que j'avais établi quelques secondes plus tôt, je repris mon tee-shirt et l'enfila avant de remettre mes cheveux comme il fallait. Il n'aurait pas pu faire pire, décidément, cette journée était un véritable désastre. J'étais vexée, terriblement, et surtout, je ne comprenais pas pourquoi il avait tout arrêté si brutalement. Un soupire exaspéré passa la barrière de mes lèvres et je me tendis qu'il me fit un baiser sur le front. Je bouillonnait littéralement, plus de désir, mais de colère. En l'écoutant, je secoua la tête négativement. Laisse tomber, lui dis-je en reculant vers la porte, alors que ma voix était vibrante de colère et de froideur.

La chaleur retomba comme un soufflé gelant la pièce d’un froid polaire.
Malia
Murmurai-je avec compassion cherchant à attraper sa main avant qu’elle ne parte. Mon regard profondément désolé était posé sur elle cherchant le sien d’un air désespéré.
Ne le prends pas comme ça tu sais bien que tout ça on l’aurait forcément regretté !
Putain mais ferme la Jared ! Dès fois je me foutrais des baffes. Mais c’était tellement vrai, c’était déjà assez compliqué comme ça dans ma vie pour rajouter une emmerde de plus avec mon employé de 12ans plus jeune que moi. Je passai une main dans mes cheveux ne sachant que faire de plus je ne voulais pas qu’elle parte, pas ainsi, pas de cette façon-là.

Je sentais les larmes qui montaient et je fis volte face pour essuyer rageusement mon visage. J'étais énervée, triste, et désemparée. Lui l'aurait peut-être regretté, mais pas moi. Il faut savoir faire des choix dans la vie, et il a très certainement choisit le pire de tous. Mes cheveux de jais cachent de nouveau mon visage et je ne bouge plus, tête basse, fixant le sol, dos à lui. Parle pour toi, c'est toi qui l'aurait regretté, pas moi ! lui dis-je, la voix tremblante. Ça ne pouvait pas être pire que ça, c'est peut-être pas une bonne idée qu'on travaille ensemble. J'étais en colère, et je cherchais à le blesser, même si c'était inconscient. J'avais très souvent des réactions disproportionnées quand j'avais peur ou que j'étais perdue. Je me tourne, m'approche de lui, me retenant de lui en mettre une, plongeant mon regard ténébreux dans le sien, les lèvres pincées. T'es content ? T'as eu ce que tu voulais non ? Mes paroles fouettent le silence qui s'était installé et qui devenait pesant. La colère et la tristesse me faisait trembler comme une feuille alors que quelques larmes coulaient le long de ma joue. La mort de mon frère puis ça, c'en était trop en une journée.

Je lui faisais face toujours le regard attristé de la voir comme ça. Je fus surpris par ses paroles n’ayant pas réalisé vraiment que je comptais autant pour la brunette au point de la blesser ce point en la refusant. J’ai vraiment été con je n’aurais pas dû insister. J’aurais dû la laisser repartir et ne pas me mêler de ce qui ne me regardait pas. Son regard me transperçait et me broyait le cœur.
Non Malia si j’avais voulu te blesser je t’aurais jeté après pas avant…
Murmurai-je en prenant sa main et en la pressant avec douceur.
C’est toi qui veux travailler dans le bar alors si ça ne t’intéresse plus si c’est trop compliqué pour toi tu peux partir quand tu veux… Et tu pourras revenir quand tu voudras tu seras toujours la bienvenue chez nous.
Je poussai un soupir lâchant sa main pour ouvrir la porte.
Écoute t’avais raison depuis le début tu aurais dû rentrer je n’ai fait qu’aggraver les choses et je suis désolée. On en reparlera quand tu te seras calmée…

Il me prend ma main et je lui arrache d'un coup, sous le coup de la colère et de l'énervement. Mon regard lance brûle de colère et je recule d'un pas. Je sors de l'appartement, furieuse, et je claque la porte derrière moi. Je dévale les escaliers, récupère mon sac qui est toujours derrière le bar, et sort par la porte de derrière. Ce soir sera encore pire que les autres, et je compte bien sortir pour me changer les idées.

Ouuuut