till we explode. (with Madeleine)

Madeleine était déçue de ne pas avoir pu accompagner son petit ami pour sa course ce weekend. Mais ils ne pouvaient pas faire autrement, son visa avait été refusé. Quelques jours plus tôt, il lui avait laissé la clé de son appartement pour qu’elle puisse l’attendre, qu’elle puisse être là quand il rentrerait. Comme ça elle pourrait prendre soin de Garfield.  Elle avait cependant suivi l’intégralité de la course grâce à la retransmission télévisuelle. Elle avait été incapable de quitter l’écran du regard, inquiète pour Louis. Il avait pris tellement de risque dans sa conduite. Même les commentateurs en avaient fait la remarque. Elle savait très bien que ce sport était une passion pour lui, qu’il avait tout donné pour ça, mais il allait y laisser la vie s’il n’était pas plus prudent. Tous les deux n’étaient d’ailleurs pas d’accord à ce sujet, à tel point qu’ils se disputaient à ce sujet. Cela l’avait angoissé encore plus ce jour là parce qu’elle était loin de lui. S’il lui arrivait quelque chose, elle ne serait pas là pour lui… A son plus grand soulagement, il sortit sain et sauf de la course. La jeune femme avait décidé de passer son dimanche à regarder des séries, ayant de l’avance dans son travail. Elle n’avait pas jugé nécessaire de passer autre chose qu’un long t-shirt et une paire de chaussettes hautes. Elle avait mis en pause sa vidéo lorsque le chat se leva de ses jambes pour aller chercher quelque chose à boire. Ses plans furent cependant interrompus par son petit ami qui venait de rentrer chez lui. Elle aurait voulu lui sourire, sauter dans ses bras comme elle le faisait habituellement mais pas ce soir… « Bonsoir... » Il était clairement évident que quelque chose n’allait pas et Madeleine savait très bien que ça ne lui échapperait pas. La question finit rapidement par arriver. Elle secoua la tête doucement, posant ses mains sur ses bras. « Non ça va pas. Et tu sais très bien pourquoi en plus ! On en a parlé un million de fois... » Elle le regarda, inquiétée par son visage amaigri. Elle l’avait pourtant laissé quelques jours à peine… « Louis, il faut que tu arrêtes de prendre autant de risques ! Je dis pas que tu dois arrêter la F1 mais tu peux pas risquer ta vie comme ça… J’ai cru que tu allais avoir un accident presque à tous les virages ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ?! » Elle l’aimait tellement qu’elle n’avait absolument aucune idée de ce qu’elle ferait si elle le perdait.

La demoiselle ne lui demandait absolument pas d’abandonner son rêve, ni d’arrêter la Formule 1. D’abord parce qu’elle n’était pas égoïste à ce point. Après tout elle était dans sa vie depuis un peu moins d’un an et lui s’était battu depuis des années pour pouvoir atteindre ce niveau. Elle ne le ferait sans doute jamais non plus parce qu’elle savait que retiré son sport à Louis revenait à le tuer. Cela le faisait tellement vibrer, qu’il perdrait son étincelle à coup sûr. Tout ce qu’elle voulait, c’est qu’il soit prudent, un minimum. « Non, leur conduite était pas aussi risquée. Et y a pas que moi qui l’ai dit chéri... » Les commentateurs n’avaient pas été vraiment tendre avec lui durant la course. Elle savait parfaitement qu’il se moquait de leur avis mais ils étaient plus connaisseurs qu’elle alors s’ils confirmaient son avis, c’est bien qu’elle avait raison quelque part. « En plus tu sais que je m’en moque des autres… Complètement. » Elle avait l’impression d’entendre sa mère quand elle disait ça mais elle n’aurait pas pu être plus sincère. Madeleine le regarda lorsqu’il se mit à parler. Elle soupira légèrement en entendant ses paroles. « Non tu n’es pas mort ni blessé par miracle ! Mais ça pourrait arriver un jour si tu recommences comme ça et tu le sais aussi bien que moi. Tu penses à tes parents ? A moi ? A ce qu’on deviendrait si tu partais ? » Il avait pourtant raison sur un point, elle ne pouvait pas lui en vouloir par rapport à son envie de succès. Elle était tiraillée entre plusieurs sentiments, à la fois la fierté de le voir aussi combattant et la peur de le perdre. Elle hocha la tête doucement en l’entendant parler des conditions difficiles et des difficultés de concentration qu’il pouvait rencontrer. « Je te laisse plus jamais partir sans moi, c’est définitif... » Elle se doutait qu’avoir été seul n’avait sûrement pas aidé le jeune français là-bas. Même s’il était entouré par de nombreux membres de son écurie, il avait dû affronter sa défaite seul. Il fallait être aveugle pour ne pas voir à quel point il était impacté par cette course. Elle le regarda et hocha la tête doucement. « Au moins jusqu’à demain ouais. » Elle avait envie de le réconforter mais aussi envie qu’il comprenne que son comportement la blesser. Encore une fois, elle était prise entre deux émotions sans savoir quoi choisir. Son air déçu la faisait craquer. Elle glissa une main dans la sienne et murmura doucement. « Mais ça veut pas dire que tu as pas le droit de m’embrasser bébé hein... » Elle caressa sa main doucement avec son pouce, le regardant toujours. « J’étais morte de peur Louis. Si tu savais... »

Elle n’aurait peut-être pas dû lui dire que les journalistes avaient confirmé ses pensées. Cela semblait l’agacer visiblement. Elle se mordilla la lèvre quelques secondes, hésitant à lui répondre. Il allait finir par le savoir de toute façon alors autant qu’il l’entendant de sa bouche, non ? En plus cela lui éviterait de se faire de fausses idées. « Les commentateurs ont pas été super tendres… Mais on s’en fout, c’est pas le sujet… » Madeleine avait changé de sujet rapidement pour ne pas qu’il s’énerve. Elle savait parfaitement qu’il ne les portaient pas dans son coeur. C’était d’ailleurs pareil pour elle. Ils étaient toujours en train de rabaisser son métier et les gens qui le faisaient. C’était sans doute simplement par jalousie car ils avaient plus de succès qu’eux et que la télé était en train de mourir. Elle l’écouta répondre à ses questions. Elle était au courant pour son accident. Même s’ils ne se connaissaient pas encore à cette époque, elle en avait entendu parler et n’avait pas pu s’empêcher d’aller voir une vidéo. « Y a que toi qui peut faire en sorte que ça ne m’arrive pas… Enfin, tu peux au moins réduire un peu les chances... » Le risque zéro n’existe jamais, que ce soit au volant d’une monoplace ou dans la vie, et elle en a toujours eu conscience. « Je sais que c’est ton objectif, ton rêve, je suis derrière toi mais Louis… Il faut être raisonnable. Je veux juste pas qu’il t’arrive quelque chose tu sais ? » Il le sait, elle lui a tellement dit. Il avait beau la rassurer, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour lui, c’est plus fort qu’elle. Elle voulait simplement le protéger parce qu’il était devenu l’un de ses rares repères en Australie, parce qu’elle l’aimait. Elle hocha la tête doucement. « C’est pas à Barcelone la prochaine fois ? Si c’est ça mon passeport devrait suffire. » Si ce n’était pas le cas, elle comptait bien regarde les démarches dès ce soir et allait au consulat du pays en question dès le lendemain. Elle, qui avait au départ était quelque peu réticente à l’accompagner, ne voulait plus qu’il parte sans elle. Il avait besoin de soutien et elle serait là pour ça. Quand elle vit la tête qu’il tire, la demoiselle se demande si elle doit rester chez lui ce soir. S’ils étaient tous les deux dans cet état ça n’allait mener à rien d’autres qu’à une crise encore plus importante. Mais lorsque Louis posa ses lèvres sur les siennes, elle ne peut pas s’empêcher de sourire, c’est trop bon. Elle se rapproche de lui, posant sa main sur sa hanche. « Je t’aime aussi. » Elle le regarda et fit une petite moue, posant sa main sur sa joue creusée. Même s’il suivait à la lettre son régime, elle ne l’avait jamais vu comme ça. « On mange pizza ou burger ce soir, comme tu préfères. Et je veux pas entendre parler de ton régime je te préviens. » Garfield approcha pour se frotter aux jambes de son maître en miaulant légèrement. Madeleine fronça alors les sourcils en le regardant. « Et toi tu devrais être de mon côté sinon la prochaine fois je te donne pas tes friandises ! »

Madeleine hocha la tête doucement en l’entendant. Il prenait la chose mieux qu’elle ne l’aurait pensé, en espérant, qu’il n’était pas en train d'intérioriser sa colère. Les médias n’étaient pas vraiment leurs amis, comme s’ils essayaient toujours de les tirer vers le bas sans d’ailleurs qu’elle ne comprenne pourquoi. Elle écouta parler le jeune homme tranquillement, sans l'interrompre. Même si elle était en colère, elle n’allait pas se montrer impolie pour autant. Elle soupira légèrement en l’entendant. « Risquer oui mais... » Elle soupira de nouveau en l’entendant avant de hocher la tête. « Promet le moi. Promet moi que tu ne laissera pas ta vie sur un circuit. » Même si cela pouvait sembler idiot, elle avait besoin de l’entendre. Cela pourrait peut-être la rassurer, la calmer pour plusieures semaines. Quoi qu’il en soit, elle serait là, à Barcelone, à le soutenir. Elle sourit doucement en l’entendant dire qu’il pouvait gagner cette course. Elle espérait sincèrement que ce serait le cas, cela le rendrait tellement heureux et s’il était heureux, elle l’était aussi. « Je serais là pour te soutenir alors... » Après leur baiser, elle ne put s’empêcher d’afficher un sourire amusé en l’entendant. Elle avait beau être en colère, elle ne pouvait pas s’en empêcher, il la faisait rire. « Ouais heureusement. Je préfère ça. » Elle se pinça les lèvres en l’entendant dire qu’il se ferait engueuler. Elle savait parfaitement qu’il devait suivre des règles, qu’il y avait des exigences auxquelles il fallait répondre pour atteindre un tel niveau. « Oui c’est vrai. Mais si tu veux on parle tout de suite du nombre de kilos que tu as dû perdre en si peu de temps… Comme ça tu auras le droit de te faire engueuler ce soir et demain. » Madeleine haussa les épaules en le regardant. Elle hocha la tête en l’entendant dire qu’il voulait des pizzas. « Je peux les faire si tu veux, comme ça ce sera un peu moins pire. » Elle caressa son bras délicatement, portant ensuite son regard sur le petit animal qui se frayait un chemin entre leurs jambes pour un peu d’attention. Un nouveau sourire amusé se dessina sur ses lèvres. « Tu es beaucoup trop gentil avec lui. Et je suis devenue sa maman maintenant ? » Elle le regarda le caresser, attendrie. Elle n’aimait pas être loin de lui. Elle se pencha pour porter Garfield dans ses bras, caressant sa tête, pleine de tendresse. « Oui, lui, il est beaucoup trop mignon pour que je l’engueule à propos de quoi que ce soit. » Son regard se posa sur le sien, un air taquin sur son visage. « Tu vas t'entraîner à quelle heure demain ? »