Le calme avant la tempête (Sacha) +18

Le calme avant la tempête

Sacha était venu s'entraîner, comme tout le monde, dans le petit cabaret fermé au public la journée. Sauf que la piste avait été prise toute la journée, et qu'il s'était contenté la plupart du temps de rester dans sa loge à fumer en préparant et aiguisant ses lames, alignant les différents outils avec une précision digne de ce nom. Il devait choisir un nouveau costume également, mais après de vives discussions, ça n'avait strictement rien donné. Alors, incapable de rester dans sa cage plus longtemps, il avait décidé d'aller s'asseoir dans le public pour observer les danses quitter la piste tandis que la trapéziste prenait place sur son tissu. Bière à la main, il resta longtemps à l'observer, sans savoir quoi penser. Cette fille, il l'apprécie et la déteste à la fois. Aujourd'hui, il s'est décidé à la détester rien que par le regard qu'elle lui lance à la fin du petit show. Son ego attisé, il finit par se lever et la suivre dans les couloirs, se calant contre la porte en la regardant se changer. Il entre, comme elle le demande, et ferme la porte derrière lui, se moquant bien qu'on l'ait vu ou non entrer ici. Si on l'a vu, c'est même tant mieux. Il lève les yeux au ciel quand elle se penche, croise les bras sur son torse, l'air de se renfermer sur lui-même. Elle le gonfle. Il comprend bien pourquoi elle fait ça, quel petit jeu elle essaie de lancer, et en même temps, il a pas envie de s'y prêter. Il soupire, sachant très bien que chacun de ses gestes était paradoxal avec le précédent. Lui donnant une tape sur la fesse, il vient s'approcher du miroir, dans lequel il vérifie le placement de ses mèches de cheveux, avant de se tourner vers la demoiselle et de s'appuyer contre le bureau pour tenir debout. « Non merci. » qu'il répond, son regard glissant sur celui de Mathilda inlassablement. Il voit bien qu'elle a envie de lui. Elle le regarde affamée, met ses atouts de femme en avant pour le faire craquer. Le pire dans tout ça, c'est que même s'il a pas forcément d'envies charnelles à son sujet aujourd'hui, elle trouve toujours le moyen d'en faire naître. Bien des hommes craqueraient en quelques secondes si une femme les suppliaient de la sorte. « Tu devrais te couvrir un peu plus après l'effort, tu vas attraper froid. » lance-t-il, commentaire banal s'il ne se foutait pas de sa gueule. Sortant une cigarette de sa poche, il la met au bord de ses lèvres mais ne l'allume pas. « Joue pas à ça avec moi, Ilda. Tu vas perdre. » la provoque-t-il, son regard bleu plongeant dans le sien, la provoquant clairement en défi. Il a l'impression qu'elle craquera avant lui, vu sa façon de se déplacer, de se mordre les lèvres comme si elle était en chaleur. Pour l'instant, il sait que leurs échanges sont calmes, mais il sait qu'elle va bientôt le faire sortir de ses fonds. Il l'a dit, aujourd'hui, il la déteste plus que tout au monde.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le calme avant la tempête

Il répond pas, ça l'agace déjà. C'est fou comme le sexe et la violence sont des désirs intiment liés, et que dès que le désir de l'un se présente, le désir de l'autre également. Au fond, c'est une boucle complètement infernale. Et le pire, c'est qu'elle n'a pas tort. Chaque fois qu'elle y met du sien, elle obtient tout ce qu'elle veut. C'est quelque chose qui ne durera pas, il le sait. Il y mettra fin assez vite, mais ne reviendra pas. Il a trop de choses en tête ces derniers temps, comme si enfin son cerveau se décidait à réagir normalement. La névrose est là, bien présente, mais il la combat plus efficacement de jour en jour. Certains disent que c'est parce qu'enfin sa crise de la trentaine arrive, mais il veut pas y penser. Être dans le déni est toujours mieux à ses yeux, pour éviter de tomber de trop haut. Poussant un soupir, il détourne le regard alors qu'il se pince les lèvres. Il se passe une main sur le visage alors qu'elle l'invite à la rejoindre dans la douche. Parfois, il se demande pourquoi certaines loges ont le droit à une petite salle d'eau. Lui, il doit se taper les douches communes, tout le temps, et ça le fait chier. Raison pour laquelle après le show, il attend d'être chez lui pour se laver. Sauf que les dames ne sont pas comme ça, elles ont besoin de leur confort. Il se redresse, pense un instant à fuir et refuser ainsi la conversation. Alors oui, il se dirige vers la porte, prêt à actionner la poignée et en entendant l'eau couler, il se dit que merde, après tout. Il ferme la porte à clé, retire sa veste qu'il pose dans un coin. Lentement, ses pas le guident jusqu'à la salle d'eau, dont il ferme la porte pour que la brume de vapeur les encercle. Il se déshabille à son tour, observant le corps de Mathilda avant de s'infiltrer dans le petit espace de lavage, uniquement habillé de ses nombreux tatouages. En quelques secondes, l'eau vient ruiner son maquillage, dévoilant le coquard de son œil qu'il cachait sous une sacré couche de fond de teint. Souvenir de sa dernière rencontre avec son père, dont il n'avait parlé à personne. Il l'avait d'ailleurs presque oublié, et c'est son pâle reflet dans la vitre qui le lui rappelle. « T'es au courant que t'es strictement rien pour moi ? » lance-t-il, affublé de son ton le plus froid. Regard sombre qui se perd sur les courbes de ce corps féminin qu'il a vu bien trop de fois. Un corps qui cache bien trop de secrets, il le sait. Et alors qu'il pose une main sur son épaule, il se demande si c'est vraiment raisonnable d'en arriver là. Il ferme les yeux quelques secondes, priant pour que ces images s'effacent de son esprit, en vain. « C'est la dernière fois que ça arrive. » grommelle-t-il finalement, même s'il ignore s'il arrivera à se tenir à ces drôles de promesses.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le calme avant la tempête

Son insolence le rend fou. Il grimace, en perd son air sexy mais il s'en fout. Il a besoin de répliquer aussitôt pour ne pas montrer qu'il a été touché dans son ego. « N'importe quel mec rejoint une nana qui l'invite sous la douche. » Il n'a pas tort, il sait. Mais il sait aussi que ça va partir en couilles, cette histoire, et sans mauvais jeu de mots. « Je joue pas les sans cœur, j'en suis un. » Il le dit pas, mais il sait qu'elle risque de se brûler les ailes à jouer ainsi avec lui. Elle sait quel genre d'homme il est. Capable de la gifler si elle le gonfle, et plus encore. Ce qui l'énerve le plus, c'est d'avoir l'impression qu'elle donne l'impression de l'être elle aussi, mais il voit bien que c'est pas le cas chaque fois qu'il pose ses mains sur elle. Parce que Mathilda agit avec lui de la même manière qu'avec un chaton. Elle est parfaite inoffensive et aussi douce qu'un agneau. Même quand elle le plaque contre le mur de la douche, y'a cette douceur dans ses gestes. Pire encore quand elle caresse sa peau, passe sur ses tatouages. Il dit rien, mais il s'inquiète pour elle. Pitié qu'elle ne se soit pas attachée à lui à cause de leurs coucheries, il serait dans la merde. « Tu m'obliges à rien ? Alors arrête de m'allumer, putain. » C'est plus fort que lui, il jure. Comme si l'agonir d'injures calmerait les choses entre eux. Au contraire. Il a ce feu au fond de lui qui remue ses membres.

Hot part +18:

Codage par Libella sur Graphiorum

Le calme avant la tempête

Codage par Libella sur Graphiorum

Le calme avant la tempête

Codage par Libella sur Graphiorum

Le calme avant la tempête

C'est fou comme en un claquement de doigt tout peut se briser. Ce n'est pas que la question d'un vase se brisant en mille morceaux sur le sol, ni la fin d'une vie ou d'une relation, non, c'est quelque chose de plus profond qui se siège au sein même de votre âme. Il en a fait l'expérience plus d'une fois et c'est sûrement pour ça qu'il se rend compte qu'il y a un truc qui cloche. D'un coup d'un seul, c'est comme si toutes les suppositions émises jusqu'à aujourd'hui avaient fini par prendre leur véritable sens. Même s'il n'avait pas confirmation, il savait que ça clochait. Le fait qu'elle ait avoué être accro à lui d'une certaine manière, et que la seconde d'après son corps se soit tendu alors qu'ils auraient pu être encore plus près l'un de l'autre. Il se demande même si elle se fout pas de sa gueule, si elle a pas décidé de le titiller juste pour qu'il pète un câble. C'est plausible, c'est ce qu'elle fait tout le temps. Alors il a laisse quitter la douche, et il essaie d'éteindre le feu qui le ronge. Il se retourne et la voix s'écrouler, et là, y'a un éclair de raison dans sa tête. « Merde. Ilda, c'est pas drôle. » qu'il grogne en sortant lui-même de la douche. Il la regarde se relever, ne sachant que faire. Si seulement il avait pu être aveugle, sourd et muet pour ne pas faire face à un tel spectacle. Il grommelle alors qu'elle se remet à pester.   « J'arrive pas à croire que tu sois aussi tarée que moi. » qu'il lâche sans aucun filtre, se rapprochant malgré la volonté de la jeune femme de rester loin de lui. Même si elle le gonfle et qu'il agit comme un connard avec elle, elle reste pas moins sa collègue et ses collègues sont tout ce qu'il lui reste aujourd'hui à Bowen, bien que les choses s'améliorent de jour en jour. Il pose une main sur son épaule, une main étonnamment protectrice, comme souvent à chaque fois qu'il vient de péter un câble et de lever la main sur quelqu'un. Avec son ex, c'était toujours comme ça. Il la violentait tant qu'il pouvait et ensuite il était doux comme un agneau pour se faire pardonner, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait plus aucune violence à donner. Il la contourne lentement pour lui faire face, glisse une main sur son menton pour qu'elle le relève et qu'elle le regarde. Fronçant les sourcils, il parait un instant être un homme différent. « Regarde-moi. Respire. » ordonne-t-il, fidèle à lui-même. Il se les caille maintenant qu'ils sont hors de la douche, mais ça l'empêche pas de venir ouvrir la porte de la salle d'eau pour que l'air frais de sa loge viennent jusqu'à eux, pour qu'elle se sente moins renfermée. Et poussant un soupir, il finit par la lâcher, et ramasse ses fringues laissés dans un coin. « T'as gagné, j'me casse. Le jour où t'auras envie de cracher le morceau, compte pas sur moi. » Toujours plus simple de renvoyer chier les gens et de fuir, qu'il se dit. Il a toujours fonctionné comme ça et dans un sens, c'est très bien. Si elle veut pas de lui, il peut rien faire pour elle, c'est aussi simple que la loi de Murphy.

Codage par Libella sur Graphiorum