| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Le calme avant la tempête [Swann] | |
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Invité | Sujet: Le calme avant la tempête [Swann] Mar 30 Mar 2021 - 0:34 | |
| Que cela lui plaise ou non, l'hôpital était un peu le passage obligé. Parce que si son diabète pouvait se contenter d'une ordonnance pour renouveler son Insuline, il lui fallait un suivi régulier quant à sa capacité respiratoire et pour prévenir toute infection pulmonaire. Parce que si on respirait beaucoup moins bien avec un seul poumon, la chose devenait limite impossible avec un seul poumon malade. Il avait donc fait transférer son dossier médical et était en toute logique venu en consultation où après une radio de son poumon, il se trouvait à patienter dans la salle d'attente pour le résultat de celle-ci. Une infirmière aux petits soins -et certainement affolée de savoir qu'il survivait grâce à son seul poumon restant- était venue s'assurer qu'il avait bien trouvé une place assise tout en s'excusant du délai d'attente un peu long qu'il y avait à prévoir. Chose dont il la remercia tout en lui assurant que ce n'était pas grave puisqu'il faisait bien trop chaud dehors en ce début d'après-midi pour faire quoi que ce soit d'autre. Ce fut donc en lui demandant de la prévenir au moindre signe d'essoufflement ou de difficultés respiratoires quelconques qu'elle retourna dans la salle de soins, le laissant là dans cette pièce quasi-vide où seul un autre homme attendait sans doute lui aussi ses résultats, ou un rendez-vous, ou quoi que ce soit d'autre. "Bonjour..."
Les salutations d'usage faites, il ne se préoccupa plus vraiment de lui. L'attente promettait d'être longue, et la batterie de son téléphone était bien trop faible... Il balaya donc du regard la table basse et les divers magazines datant de Mathusalem qui traînaient éparpillés sur celle-ci, jusqu'à ce que ses yeux tombent sur un roman visiblement oublié là par un patient. Avec un marque-page qui dépassait de la tranche du livre, qu'il reconnu immédiatement La folle mascarade. C'était son livre ! Enfin, un de ses livres. Le troisième qu'il avait écrit, en fait. Ne se préoccupant plus de rien d'autre que du livre, il le prit entre ses mains caressant l'usure de sa couverture et appréciant les coins abîmés, avant de l'ouvrir au marque-page où les mots -ses mots !- lui sautèrent aux yeux. Et c'était comme se retrouver soudainement dans la cave à taper avec frénésie sur son clavier d'ordinateur -sans aucun accès à internet malheureusement- effaçant et recommençant jusqu'à trouver le mot exact et le ton juste. Loin de ces fenêtres trop larges et de ce soleil trop lumineux, à l'abri de tout ce qui pouvait faire le monde extérieur... C'était tout un passé qui lui revenait à la figure, son passé... Refermant le livre, il sourit alors que son pouce allait effleurer sur le dos de la couverture l'emplacement habituel de la photo de l'auteur, qui était remplacée par un petit synopsis de sa vie présumée.
Sortant un stylo de son sac à dos qu'il avait déposé à ses pieds, il ouvrit le livre à nouveau pour y inscrire en première page.
"Cher ami lecteur... Ou lectrice ?
Quelle joie de trouver en cette ennuyeuse après-midi de torpeur, mon livre attendant patiemment le retour de son propriétaire pour pouvoir à nouveau vivre entre ses mains... Bonne lecture, et merci de m'avoir permis de retrouver le sourire.
Joe Davis."
Refermant le livre, il le remit précautionneusement là où il l'avait prit, espérant secrètement voir arriver sous peu son propriétaire avant de se réinstaller sur sa chaise pour ce qui allait être une longue attente. Avec toujours la personne assise face à lui qui patientait elle aussi, et à qui il adressa un petit sourire gêné ne sachant juste pas quoi lui dire...
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| | | Invité | Sujet: Re: Le calme avant la tempête [Swann] Dim 11 Avr 2021 - 13:31 | |
| Cette tache rouge sur ces doigts rosé, légèrement blanches à ces jointures, l’intriguait. Il ne ressentait pas la douleur, c’était seulement cette sensation de chaleur sur sa peau tiède, qui l’avait interpeller. Cette satisfaction, dans les yeux dans son adversaire. Ce petit sourire au coin, à quoi il s’attendait ? Réaction normale face à la provocation, et de son côté ? Ne se sentait-il pas gonflé par la perspective, par l’adrénaline, par ses nerfs qui palpitaient sous sa peau. Il aurait pu rire, comme un fou sortie de sa cage. En proie encore à ces démons, le sang qui s’échappait de son nez, tâchait ses dents. Mais il n'en a pas eu le temps. Bousculer, les voix se levaient en toile de fond ou est-ce qu’il ne s’était pas encore rendu compte de leur présence ? Peut-être un peu des deux. On lui collait un bout de… Tissus sur le nez, Lui intimant de jeter sa tête en arrière, cette voix suave, inquiète, dont les cheveux chatouillaient son visage, jeter des regards noires à son adversaire, les injures ne tardèrent pas. Petit ami ? Un chemin se faisait sans mal dans son esprit tordu. Il n’était pas dur de jouer sur la corde sensible, la douleur marquant son visage, un domaine de jeu dont il excellait. Ce n’était pas dur d’imaginer les suite, coupable de l’impulsion de son petit ami, elle l’accompagna jusqu’à l’hôpital. Swann ne manquait pas de narguer le dit « ami » quand elle avait le dos tourné, par des clins d’œil, ou mal gémissant de douleur, ce dont qu’ils avaient à jouer à bord de l’évanouissement. Il avait même réussi à décrocher un baisser assez près de ses lèvres, dont il pouvait sentir le bouillonnement du petit ami, quand ils l’avaient laissé aux urgences. Swann trouvait cela presque jouissif.
Entre les mains d’une infirmière pour le guider, à travers les couloirs, elle lui expliquait les étapes qui allaient suivre. Il naviguait entre son côté charmant et incompréhension, posant des questions anodines, parfois stupide, mais dont il connaissait la réponse. Il était impressionné par son sang-froid, et ce sourire toujours affiché sur ses lèvres. Il la remercia d’un clin d’œil quand elle lui intima d’entendre dans salle, vide. L’ennui, il prit place cependant, observant leurs aller et venu du personnelles, son tissu collait au nez. Il n’était pas doué pour le silence. Et son hyper activé faisait déjà des siennes. Qu’il n’avait même pas encore réfléchi à la suite, ces pas franchissaient déjà la porte. Sans gêne, il s’aventurait dans une salle d’examen à côté, fouillant le meuble, sans vraiment rien rechercher. C’était un vrai petit trésor, pour son imagination déluré… Se colla, du coton dans le nez, lâchant une grimace de douleur. Il ne l’avait pas loupé quand même. Une blouse qui ne cachait en rien son derrière, et une… Canne ? Ce qui lui donnait une assez bonne idée de la suite.
Maintenant, qu’il était prêt et parer, il clopina à la "docteur House", aussi grognon que lui. Quand son regard s’aventura dans une pièce. Il regarda un instant la petite pancarte, annonçant une salle d’attente, encore et les personnes dedans. Le silence était décidément maître dans cet hôpital. « Salut... » Il regarda l’homme près de la porte, lâchant une grimace,. « Vous avez une sale tête... une séance UV, et un jus de carotte ne vous ferait pas de mal… » Cela avait le mérite d’être franc. Swann l’était toujours. Et puis il s’avançait un peu plus dans la pièce. Vers un autre homme, jeune cette fois-ci. « Je peux ? » Il n’avait pas vraiment attendu la réponse, puisqu’il s’installait à côté. Lâchant sa canne éphémère dans un bruit sourd. « Je n’ai jamais aimé les hôpitaux, c’est bien trop triste... » Il s’accapara le livre sur la petite table, commençant à le feuilleter.. « Vous venez pourquoi ? » Autant sa dégaine ne le gênait en rien, mais il était pleinement conscient que ça pouvait… Déstabiliser. C’était le but.
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| | | Invité | Sujet: Re: Le calme avant la tempête [Swann] Mar 13 Avr 2021 - 6:56 | |
| L'attente était la caractéristique principale de tous les hôpitaux du monde entier, et ce n'était pas pour rien qu'ils étaient appelés des patients. Ca et l'odeur de désinfectant planant dans l'air. Est-ce parce qu'il avait plus qu'un seul poumon qu'il y était sensible ? Non, c'était certainement parce qu'il y portait plus attention et que l'aire de la perception des odeurs dans le cerveau était contiguë à celle des souvenirs... Ce qui le renvoyait à une autre époque où les visites hospitalières étaient les seules sorties autorisées -et sous bonne garde- et surtout ses seules chances de croiser Scarlet. La seule qui l'avait su encore vivant, et qui avait bataillé ferme pour ne pas se croire folle à lier face à des hallucinations. Alors qu'il ne pouvait rien lui dire au risque de se voir réellement tué cette fois-ci parce qu'il valait mieux ça d'après le vieux Davis que de retomber dans les mains de ses "agresseurs"... De quoi devenir dingue, en effet. Tu m'étonnes qu'il s'était jeté à corps perdu dans l'écriture !
Il avait donc dédicacé son livre -on s'occupait comme on pouvait- et le reposait sur la table lorsque ce qui s'annonçait comme une longue et ennuyeuse attente prit soudainement un tour beaucoup plus intéressant. C'était... En fait, il n'aurait pas su comment définir ça. C'est que pour un peu, il aurait presque pu se prendre pour Alice au Pays des merveilles tombée dans son livre sans la chute et le lapin blanc, mais avec le chat du Cheshire... Qui donnait des prescriptions médicales de séances d'UV et du jus de carotte ! Le monde était décidément rempli de timbrés... Et comme au spectacle, il ne le lâcha pas des yeux jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il s'installait à côté de lui pour taper la discute, avant même qu'il n'ait eu le temps de répondre à son Je peux ? A la place, il répondit à sa remarque sur la tristesse qui imprégnait les murs. "C'est parce qu'on y meurt... Ils ont des salles exprès au sous-sol où ils entreposent les morts, c'est pas fermé et ça donne directement sur le parking..." D'un autre côté, il n'y avait aucune raison de fermer les issues lorsqu'il n'y avait que des morts dans la pièce. Bien qu'il n'était pas sûr que ce soit exactement pareil ici mais les hôpitaux étaient tous faits sur le même modèle, non ?
En tout cas, il semblait avoir trouvé son lecteur. Il en souriait alors qu'il demandait avec une certaine appréhension dans la voix. "...Vous aimez le livre ?" Parce qu'il serait assez logique qu'il y ait des personnes qui puissent ne pas aimer ce qu'il écrivait.
Et pour le coup, la question suivante le prit un peu par surprise. Ne sachant pas quoi répondre, il opta après après une ou deux secondes de tergiversation pour la vérité. "Je n'ai plus qu'un seul poumon alors on vérifie régulièrement qu'il fonctionne bien." Et il valait mieux pour lui qu'il fonctionne bien vu qu'il n'en avait plus qu'un ! En fait, il trouvait toute cette surveillance assez ridicule puisque le moindre problème se ferait de toute façon tout de suite sentir. "Et donc, quelle serait votre prescription pour mon cas ?" Sans doute pas des séances d'UV et du jus de carotte...
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| | | Invité | Sujet: Re: Le calme avant la tempête [Swann] Lun 26 Avr 2021 - 19:07 | |
| L’ennui, Swann bannissait pratiquement tous les lieux qui demandaient de l’attente. Une vraie perte de temps, il avait compris bien assez vite, que la vie était bien trop courte. Que chaque minute comptait. Et il était en bonne santé, il n’a pas eu d’accident, pas de maladie grave à part la maladie chronique, à classer comme saisonnières. Qui s’affichait comme une pancarte clignotante devant ses yeux, qu’on avait tous une date de péremption. C’était tellement logique, qu’il ne fallait pas être un génie pour s’en rendre compte. Swann a toujours vécu les choses à fond sans aucune modération, bien souvent retenue pour son cercle… Familiale, et la secte. Ça ne l’avait pas empêché de faire ces coups en douce. Garnir les chaussures du gourou, pimenter les plats collectifs… Il n’a jamais vraiment été en perte d’imagination. C’est comme si Swann avait un petit diable sur son épaule, bizarrement, il ne voyait pas l’autre partie le petit ange.
Se déguiser, dans un hôpital, et en plus déambuler comme si de rien n’était. N’était pas une brillante idée. Enfin, on allait vite le reléguer à une catégorie. Être entravé, le rendait malade. Il pouvait toujours expliquer qu’il a été embauché par l’hôpital et qu’il faisait parti d’une association, pour donner le sourire aux malades. En général, ça marchait pour les enfants, on pouvait toujours se tromper d’étage. Lui qui était si attacher à faire sourire, trouver bien ces visages exposaient devant lui, monotone et triste… Pour l’instant, ce n’était pas le cas, et il s’installait sans gêne, comme si c’était un du, tripotant… Quoi un livre ? Transpirer l’retreinte, l’excitation, la moquerie peut-être un peu. Swann arqua un sourcil, face à une réponse qui lui semblait… Aussi catégorique. « C’est une vision bien noire, de ce lieux. Il y a des naissances de crustacés braillards, qui faut le plaisir de beaucoup de parents. Il paraît ? Que se soit allonger les pieds devant ou sur ses deux jambes, on y sort quand même. » Un froissement de vêtements, qui ne provenait aucun des deux, mais indiquait la malaise de la personne à qui Swann conseilla un bon jus de carotte. Montrer qu’il écoutait et suivait la conversation. Sans le vouloir ou pas ? Cela réconforte Swann qui avait un auditoire, parfait ! Swann était cultivé. Ça ne se voyait pas tout de suite, mais l’éducation. La place qu’on voulait qu’il prenne, répondait à certains critères. Donc oui, il avait déjà ouvert un livre et il savait lire… Sous cette apparence contradictoire. « Connaît pas. Il est connu ? Ça ne doit pas être le cas, si il est là quelqu’un a sans doute voulu s’en débarrasser ! » Prétentieux, oui, c’était fait exprès. Il avait déjà entendu plusieurs fois, ce nom. Il s’était fait un nom. En retournant, il avait vu bien sûr la photo. Est-ce qu’il devait jouer le jeu à fond ? Ouai. D’ailleurs autant commencer maintenant. Son regard se fronça légèrement, faisant des aller/retour, sur la photo et l’homme à côté. Après quelques minutes, il posa le livre à côté de son visage, à côté… Pas loin. « C’est vous ? » Nullement gêné par ces paroles, quelques secondes avant. « Cette photo, elle ne vous met pas en valeur ! j’attaquerais ma maison d’édition à votre place ! ». Il n’y allait pas de main morte, d’ailleurs, ça lui causait bien souvent du tort. Il était bien parti sur sa lancée. « Oh doucement ! Je prends toujours un verre avant qu’on ne dévoile un peu plus de sa vie privée ! » Dit-il avec un clin d’œil, une pointe de plaisanterie. Il avait finalement posé le livre sur ses genoux, observant attentivement l’homme en face de lui. « Mec, tu as besoin de t’amuser. Honnêtement, j’ai l’impression que... l’ennui s’est emparé de toi ! » Il paraissait si… Pfff sérieux. « Une virée en fauteuil, qu’est-ce que tu dirais une course ? » Il ne doutait de rien.
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| | | Invité | Sujet: Re: Le calme avant la tempête [Swann] Mar 27 Avr 2021 - 10:26 | |
| D'une façon ou d'une autre l'hôpital n'était toujours qu'un passage, il ne pouvait pas vraiment lui donner tort là-dessus. Tout comme il y avait effectivement de belles histoires qui s'y déroulaient, que ce soit à la maternité ou dans n'importe quel service où un patient se trouvait sauvé. Mais lui ne pourrait jamais totalement se défaire de son réveil en pleine nuit dans cette chambre mortuaire. Et sans nul doute que s'il avait à ce moment-là croisé une infirmière ou n'importe quel autre personnel de l'hôpital, les choses auraient été totalement différentes pour lui... Mais avec des "Si" on refaisait le monde. Il ne trouva donc rien à répliquer avant de l'écouter faire des suppositions sur son livre. "Connu ? Je pense pas non, mais ça a pas l'air spécialement intéressant, le marque-page est au milieu." Donc pas lu d'une traite sans pouvoir le lâcher jusqu'au petit matin comme il avait pu lui-même le faire avec d'autres auteurs.
Seulement son anonymat fut de courte durée puisque bien vite le lien fut fait entre lui et l'auteur du livre. Un lien très proche puisqu'il se retrouva à quelques centimètres du livre. Et là aussi, il se fit très discret alors qu'il haussait les épaules. "C'est déjà ce que je fais en fait, à ma manière..." Et à chaque livre qu'il écrivait. Ses liens avec Sanders étaient de toute façon trop complexes pour être expliqués -et surtout compris !- à un inconnu et en quelques minutes. Qui de toute façon devait s'en moquer comme de sa première chemise... D'ailleurs celui-ci avait aussitôt embrayé sur totalement autre chose alors qu'une nouvelle fois il se sentait comme Alice au Pays des Merveilles tentant de garder une certaine logique sans pouvoir y parvenir ! "Oh, je suis pas contre un verre mais c'est toi qui avait posé la question..." Du coup, il n'avait fait que répondre ! Mais ce fut surtout la suite qui le scotcha au point d'en écarquiller les yeux. Il était... ennuyeux ?! Ouch, ça faisait mal...
D'autant que ça devait certainement être très vrai. Ca avait toujours été Bartosz le joyeux luron de la bande, et lui à suivre tout en assurant leurs arrières pour que leurs conneries ne prennent pas trop d'ampleur. Du moins quand il était en état de le faire ! Alors ce n'était finalement guère étonnant qu'on puisse le trouver ennuyeux. Mais il n'était pas non plus le dernier à participer aux conneries lorsqu'on les lui collait sous le nez... Un peu comme un gâteau où il y aurait écrit dessus Mange-moi. Il était diabétique, il n'avait plus le droit aux gâteaux... Tant pis, il mangeait quand même ! "Tu sais quoi ? Je suis décidément fan de tes prescriptions ! Tu crois qu'ils font les fauteuils avec les jetons ici, comme pour les caddies ?" Parce qu'il n'était évidemment pas question de le piquer à un papy qui en aurait véritablement besoin lui. Mais s'il y avait ça aux Etats-Unis, il devait forcément y avoir la même chose ici, non ? "Amène-toi, il faut passer par le hall d'entrée. C'est généralement là qu'ils sont !" Parce qu'il comptait bien mettre en place immédiatement le traitement. C'est qu'un traitement pareil, ça ne se refusait pas ! D'ailleurs, de quand datait la dernière fois où il avait fait un truc aussi dingue ? Avec son frère, forcément... La vitesse qui les grisait alors qu'ils étaient tous heureux et insouciants sous l'effet de la drogue, juste avant l'accident. Mais ils étaient encore tous vivants et ils vivaient à fond ! Et en vérité, Joe Davis n'avait jamais connu ça, brimé sous le carcan du vieux Davis puis de Sanders. Et il était temps de changer ça !
Et étonnamment, ça n'allait pas se faire sous l'impulsion de son frère. Mais d'un... Chat ! Sorti de nul part, et l'idée était suffisamment attrayante pour qu'il se lève -et tant pis pour sa radio- pour sortir de la salle d'attente. Non sans s'adresser à l'autre patient en passant devant lui "Et n'oubliez pas, jus de carotte et UV !" avant de se diriger vers l'ascenseur puisqu'il n'était pas question pour lui de descendre dans le hall en dévalant les escaliers. Il y avait des côtés ennuyeux pour lesquels on ne pouvait malheureusement rien faire...
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| | | Invité | Sujet: Re: Le calme avant la tempête [Swann] Dim 19 Sep 2021 - 11:09 | |
| Est-ce qu’il avait déjà eu mal ? C’était à se poser la question… Dans cet endroit, c’était le but. Mais bonjour, la dépression quand tu y foutais un pied. Un passage bref, c’est comme ça qu’il pouvait qualifier ces séjours. Et même s'il devait être plus long, certainement qu’il ferait partie de ceux, à refaire le remake de prison break. Une pensée furtive traversait sa tête, une image ou son corps était tatoué du plan de l’hôpital. En tout cas, cette pensée avait de quoi, lui arrachait une grimace. Pas très esthétique et un véritable repoussoir. Le tatouage n’était pas le problème puisqu’il en avait, c’était surtout ce qu’on se faisait tatouer. Pourquoi pas le plan du métro tant qu’on y est. Bref, autant revenir dans le présent, parce qu’il partait loin, là. « Hum… J’ai pas le temps-là… Mais peut-être quand j’aurai un trou. Je suis assez débordé, le cerveau qui travaille à mille à l’heure ». Il jeta un œil au marque-page , sans grande conviction. Il se désintéressait du livre et du global qui pouvait apporter un attrait à cet objet. Il était déjà passé à autre chose, il faut dire.
Swann était à l’image de l’enfant qui fallait toujours surenchérir l’attention. Il passait souvent de cop à l’âne sans la moindre avertissement. L’exemple du livre, en était une, bien vite zappé. Pour combler par autre chose. Non pas que l’image de la photo ne l’intéressait pas… Si en fait, ça ne l’intéressait pas, c’était une remarque parmi tant d’autres. Mais bon, il était assez intriguait par la personne qui répondait à sa folie . Un bon point, il n’allait pas le snober. Un sourire franc et amusé se dessinait sur ses lèvres , et pas dupe. Super, il avait quelque chose dans la tête le blondinet. « Je suis déçu ou et le temps ou on se faisait offrir des verres… » Il en était presque rêveur, mais c’était encore un jeu qu’il s’employait à jouer. Rebondissant déjà sur ses pieds, avec l’idée de fuir cette pièce déprimante.
Il connaissait plus les lieux que lui, s'il savait où se trouver les fauteuils roulants… En plus, il venait de remonter son ego puissance dix, en lui indiquant que ces prescriptions étaient les meilleurs. Quand certain le prenait pour un fou, d’autre aimait sa nature hors normes étrange. Lui dont on évitait la plupart du temps… C’était nouveau. « Oh, je vois monsieur le zombie, et emballer par l’idée. Ça fait plaisir à voir ! J’ai réussi à le réanimer. » C’était bien sûr tout ce qu’il avait amical dans cette phrase. Il ne l’avait jamais vu aussi pressé, pour le peu qu’ils s’étaient parlé en même temps. Mais il avait déjà exposé les plans. Et saluant l’autre dans la salle d’attente, confirmait ces prescriptions, avec une certaine condescendance. Ça lui plaisait. Il cachait bien son jeu. « Attends une minute…. » Swann posait sa main sur son bras pour l’arrêter quand la direction des ascenseurs était une évidence. « J’ai mieux… Attends-moi dans la cage d’escalier... » Et avant qu’il ne pointe un refus, il lui adressa un clin d’œil amusé. Il avait très bien compris que les escaliers étaient un problème. Mais il avait d’autres solutions. « Tu as déjà fait du matelas volant ? » Comme si c’était une évidence et tellement commun. « Par contre… Il va falloir sortir… vite » Très vite, si ils ne voulaient pas se faire choper. |
| | | Invité | Sujet: Re: Le calme avant la tempête [Swann] Lun 20 Sep 2021 - 13:08 | |
| Lewis Carroll aurait certainement apprécié de voir son chat du Cheshire vaquer librement dans un hôpital à distribuer ses prescriptions médicales à tout-va. Bon, celui-ci avait entre-temps pris forme humaine mais on n'était pas à un ou deux détails près. Il n'en restait pas moins que le temps était tout aussi long et ennuyeux ici que pour l'Alice de Caroll aux côtés de sa sœur lisant un livre sans image... Il en avait donc lâché son propre livre sans image lui aussi -mais parfois, il valait mieux qu'il n'y en ait pas- pour entamer une discussion avec joli chat. Un truc sur les verres à offrir ou pas... Comme tous les chats, joli chat semblait friand de son bol de lait ! "Dans mon monde, on n'offre pas de verres... On se fait directement croquer. Demande à Alice, il te le confirmera." Et que celui-ci ne sache absolument pas de quel Alice il parlait n'était en rien un problème. C'était le chat du Cheshire après tout, essayer d'être logique avec lui était juste une perte de temps.
Et d'ailleurs la suite le lui confirma. Parce que joli chat l'avait arrêté et apparemment la course de fauteuil n'était plus d'actualité. On en était à faire du toboggan dans les escaliers... Pourquoi pas après tout, ça pouvait être intéressant ! Au moins autant que la course de fauteuil roulant dans les couloirs... Parce que oui, il était emballé pour s'amuser, il avait 14 ans à rattraper ! "Du matelas volant ? Je dirai que comme à peu près 99,99% de la population, jamais. Mais je suis tout prêt à essayer !" Parce qu'il n'était pas du genre contrariant de toute façon. Il ne chercha donc pas à comprendre davantage et se détourna de l'ascenseur pour se diriger vers la porte des escaliers. Tout en réfléchissant à un sérieux problème effectivement. Courir pour s'enfuir avant de se faire attraper, c'était juste impossible pour lui. Mais pour joli chat, si. Et il pourrait même lui être utile à retarder davantage ses assaillants et ce serait plutôt cool pour joli chat. "Avec un seul poumon, je vais pas pouvoir courir bien loin. Ou avec la lenteur d'un escargot neurasthénique suicidaire... Je serais donc parfait pour me faire choper pendant que tu t'enfuiras, joli chat." Après, il se faisait confiance pour parvenir à expliquer tout ça, ce n'était jamais l'imagination qui lui manquait. Et il allait lui en falloir pour expliquer pourquoi il se trouvait sur un matelas dans les escaliers. "...Je t'attends dans les escaliers ?" Parce que l'histoire ne disait pas où joli chat allait trouver son matelas mais il lui faisait confiance pour cela.
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