Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 25008 ICI DEPUIS : 18/06/2018 CRÉDITS : endless love (av), awona (sign), strangehell (icons)
STATUT : i’ll be yours for a thousand lives. (married to sahar ♡)
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Lun 13 Mai 2019 - 13:15
Du plus loin qu'il se souvienne, il avait toujours ressenti cette admiration pour elle, fasciné par la force et le courage qu'elle arborait et dont elle usait tous les jours pour continuer à marcher. Il se souvenait avoir ressenti cette admiration dés lors qu'elle avait accepté de se confier à lui, sur ce passé qui n'avait pas été évident, parsemé par les abandons et les déceptions en tout genre, Niels comprenant rapidement qu'il avait en face de lui une femme incroyablement forte. Il l'aimait pour ça, pour sa force de caractère, sa détermination à toute épreuve qui ne flanchait jamais, comme si elle savait qu'elle arriverait toujours à ses fins, quoiqu'il puisse arriver. Ses prunelles dans les siennes, il avait tenté de lui faire comprendre qu'il avait juste besoin d'être avec elle, de la voir et de lui parler, parce-que le manque d'elle le rendait malade, anxieux, lui qui n'avait plus dormi depuis qu'Aelya s'était faite enlever. Son souffle vint s'apaiser discrètement à sa réponse qui le rassurait, se rendant compte qu'ils partageaient la même envie de rattraper le temps perdu, celui où leur amour avait été injustement mis sur la touche. « J'demande que ça. Qu'on soit ensemble, qu'on nous laisse tranquille. » Ajouta-t-il, hochant doucement la tête alors qu'il était satisfait qu'elle puisse partager son avis. Il avait d'ailleurs bien vite répondu à son envie de la sentir contre lui, acceptant de passer la nuit avec elle dans son lit d'hôpital, ne se voyant de toute façon pas passer la nuit sur un fauteuil où il ne pourrait pas sentir la chaleur de son corps. Il avait besoin de se rappeler que le cauchemar était fini, qu'il avait de nouveau la possibilité de s'enivrer de son parfum et de sa présence. Il se montrait profondément tendre dans ses gestes, ses doigts parcourant avec douceur sa chevelure, dans l'espoir de la voir fermer les yeux au contact de ses caresses, désirant voir ses traits s'apaiser au moins pour la nuit. Il aurait aimé pouvoir contrôler son esprit, lui servir de bouclier contre toutes ces images qui pouvaient encore la tourmenter et lui rappeler le calvaire qu'elle avait vécu dans cette chambre de l'horreur. Il avait calé sa tête contre la sienne lorsqu'il s'était endormi lui aussi, sa respiration s'harmonisant avec la sienne pour trouver un sommeil des plus profonds avant d'ouvrir les yeux pour observer l'apparition de ce jour nouveau à travers les stores de la fenêtre. Il n'avait pas bougé d'un poil, appréciant bien trop de savoir qu'Aelya se reposait contre lui, et qu'elle récupérait des forces, n'ayant certainement pas envie de la sortir de ses rêveries. Et lorsqu'elle avait enfin ouvert les yeux, il s'était pris à sourire comme un gamin amoureux, totalement sous le charme de ses traits à peine éveillés qui le faisaient toujours craquer. Il lui souffla quelques mots tendres en guise de réveil, ne pouvant s'empêcher de lui rappeler à quel point il était dingue d'elle, accro de tout ce qu'elle était, son cœur faisant des siennes aux mots qu'elle lui renvoya. « Tu mérites d'être protégée mon amour. J'le fais pas parce-que je m'y sens obligé. J'le fais parce-que je t'aime. C'est aussi simple que ça. » Souffla-t-il amoureusement, un léger sourire étirant ses lèvres. Il pouffa à sa remarque concernant leur appartement, toujours amusé de voir cette pointe de jalousie dans ses remarques. « C'est pas faux. En plus, j'dois avouer que je craque complètement pour ma coloc' actuelle. » Ajouta-t-il malicieusement, cet air charmeur étirant ses traits égayés par son amour qu'il avait retrouvé. Il l'avait laissé appeler l'infirmière, se redressant du lit pour ne pas gêner les dernières manipulations sur Aelya. Son cœur avait loupé un battement à ses derniers mots, tendant la nuque vers elle pour la laisser l'embrasser, sans que le baiser ne vienne à s'enflammer réellement, restant chaste, presque pudique, un simple contact qui lui donnait soudainement envie de bien plus. Mais l'infirmière rentra dans la chambre à ce même moment, Niels remettant ses chaussures en écoutant la conversation entre les deux femmes, appréciant l'aide de la soignante qui cherchait à optimiser le retour d'Aelya à la vraie vie, à leur vie. Il embrassa sa main lorsqu'elle rejoint la sienne, le regard éclairé par la liberté qui leur tendait les bras, son cœur trépignant d'impatience à l'idée de pouvoir rentrer chez eux et de profiter des instants qu'ils avaient devant eux. Dans le taxi, il s'était senti attirer vers elle comme un aimant, son désir venant lui chatouiller les entrailles. Et alors que sa main était posée contre la cuisse d'Aelya, il sentit également la panique le gagner en la voyant avoir un mouvement de recul, s'empressant de rompre le contact sous sa réaction inattendue. Il fronça les sourcils, tentant de comprendre ce qu'il venait de se passer, son cœur se serrant à ses mots qui respiraient l'incompréhension. « C'est pas grave, je comprends, ok ? Oublie ça. » Il se força à lui adresser un sourire, ne pouvant plus apercevoir cette tristesse dans ses yeux, lui qui ne voulait que les voir briller comme ils en avaient l'habitude. Il resta de son côté pour ne pas tenter de la brusquer une nouvelle fois jusqu'à ce qu'ils puissent passer la porte de leur appartement, Niels souriant aux mots d'Aelya. « C'est parce-que j'étais jamais ici. » Avoua-t-il, sous-entendant qu'il avait passé son temps dans sa voiture à la chercher dans la ville.
Il ne s'était certainement pas attendu à ce genre de retrouvailles avec Aelya, qui, pendant les quelques jours qu'il avait réussi à avoir, avait eu l'air de prendre ses distances avec lui, avec son corps qui ne parvenait plus à tenter des approches, de peur de la voir encore le rejeter. Il en avait subi quelques uns les jours suivants sa nuit à l'hôpital, Niels lui assurant que ça ne faisait rien, qu'il comprenait sa manière de réagir même si c'était toujours frustrant et inhabituel pour lui d'être rejeté de la sorte par l'amour de sa vie. Il avait appris à l'embrasser bien plus chastement, leurs dernières marques d'affection ne se résumant d'ailleurs plus qu'à ça, cherchant à ne pas la voir se braquer dans leur lit dans lequel ils en étaient venus à s'imposer une distance. Parce-que lui mourrait d'envie d'elle, et il voyait bien qu'elle n'était pas en mesure de lui donner ce qu'il désirait, l'amour inconditionnel qu'il retrouvait dans leurs étreintes passionnées. Mais il l'aimait, plus que tout, et il était évident qu'il ne se permettrait jamais de lui forcer la main, parce-que son bien-être primerait toujours sur ses propres envies, lui qui la faisait toujours passer en priorité. Il était rentré pour la dernière fois du club ce soir-là, l'hôpital acceptant de le reprendre après cette longue mise à pied. Éreinté par cette dernière soirée mouvementée, il avait poussé la porte de l'appartement, le cœur toujours aussi lourd à l'idée d'apprendre qu'Aelya avait passé une mauvaise journée. Se doutant qu'elle était dans leur lit, il passa d'abord par la salle de bain pour prendre une douche réparatrice, restant quelques instants sous l'eau chaude avant de sortir, enfilant un t-shirt et un bas pour rejoindre les draps. Il savait qu'il ne se passerait rien ce soir, et quelque part, il avait appris à vivre avec cette idée, désirant la voir prendre son temps si elle en avait besoin. Il s'en voulait de ressentir cette frustration et cette peur de ne plus être désiré par la seule qu'il aimait, ayant l'impression d'être le type le plus égoïste du monde à chaque fois qu'il avait cette boule dans le ventre quand il rejoignait le lit. Il se faufila discrètement sous les draps, se tournant de son côté pour ne pas réveiller Aelya et ne pas avoir à sentir la chaleur de son corps qui lui faisait toujours autant tourner la tête.
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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.
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Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Lun 13 Mai 2019 - 15:40
Le remède à ses maux se trouvait dans les yeux de Niels, et elle savait qu'elle pouvait revenir, remonter à la surface de cette eau dans laquelle elle se noyait si simplement, on lui laissait du temps à ses côtés. Parce le temps, cette chose insaisissable et incontrôlable, leur manquait toujours et Aelya avait toujours cette désagréable impression d'être dans une course contre la montre où leur bonheur était compté, à deux doigts de sombrer dans l'oubli afin que le sort puisse encore une fois les priver de ces moments de répits où il n'y avait qu'eux, perdus dans leurs sourires qu'ils se renvoyaient constamment. Elle l'attendrait toujours, même si la respiration venait à lui manquer sous cette mare de problèmes, elle ferait toujours en sorte de se conditionner jusqu'à ce qu'il ne vienne la libérer, et c'était ce qu'il avait fait en venant la chercher dans un lieu où il n'avait pas été censé la retrouver. Parce que sa place avait toujours été avec lui et non ailleurs. Et ce qui la rassurait en dépit de tout le reste, c'était qu'ils arrivaient toujours à se rattraper, même dans le noir le plus complet. Elle avait été touchée par tous ses élans de tendresse, d'amour, qu'il lui donnait sans compter, qui irradiait dans chacune de ses cellules, les mêmes qui s'agitaient alors que ses lèvres avaient pour la première fois depuis quelques jours rencontrés les siennes. Et lorsqu'elle avait senti sa main sur sa cuisse, ce baiser pourtant simple dans son cou, son corps lui avait directement fait comprendre ce qu'elle ne voulait pas remarquer, et qui pourtant, était bien ancré, existant en elle.
Elle avait naïvement pensé sur le moment que ce serait un fait isolé, une panique qui n'aurait aucune répercussion sur leur quotidien parce que sur le moment c'était encore trop frais, comme si son agresseur pouvait encore se faire sentir sur sa peau mais plus les jours passaient, plus il lui revenait en tête, hantant le moindre fait et geste qu'elle pouvait faire dans la journée, surtout quand cela impliquait un rapprochement avec Niels. Elle était incapable de sombrer dans ses bras sans trembler, sans émettre un signe d'angoisse qu'il ne pouvait que lire sur son visage et subir dans l'impuissance. Elle s'en voulait, parce qu'elle l'aimait éperdument, plus que tout au monde, et qu'elle savait très bien ce que son comportement administrait comme pensées dans l'esprit de Niels : du rejet. Alors qu'elle ne voulait que ça finalement, le retrouver sans arrière pensée, profiter de lui et rien que de lui. Tentant de garder la face, Aelya avançait de plus en plus dans les ténèbres, perdant le goût de vivre, passant ses journées à tourner en rond dans cet appartement sans avoir la force de faire autre chose que broyer du noir, laissant à ses démons le champ libre pour la tourmenter. Elle ne trouvait plus le sommeil, alors elle avait cru bon de recommencer à prendre des anxiolytiques, l'embarquant dans un cercle vicieux qu'elle n'avait même pas voulu prévoir tant elle avait juste envie que tout s'arrête. Que sa hantise ne s'estompe. Trop souvent, elle se réveillait en sursaut dans la nuit, le cœur en faillite, ayant l'impression d'être encore là-bas, piégée entre les bras de ce type. Trop souvent, elle avait l'impression de pouvoir encore sentir ses mains sur son corps quand elle ne désirait que percevoir que le contact de l'homme de sa vie. Il l'avait détruite, l'obligeant à vivre avec son souvenir alors qu'il n'avait jamais fait partie de sa vie. Elle ouvrit les yeux quand elle sentit les draps bouger, voyant que Niels était rentré, prenant ses distances avec son corps. Ça devenait une habitude. Et souvent, elle se demandait comment ils avaient pu en arriver là, à éviter de se toucher eux qui se sentait mourir quand ils ne le faisaient pas. Et c'était ce qu'elle faisait Aelya en ce moment, elle mourait.
- Je suis désolée mon amour... Je t'aime, lâcha-t-elle, après s'être retournée pour doucement caresser son bras, la voix brisée.
Elle ne faisait que ça en ce moment, s'excuser pour être celle qu'elle était devenue, comprenant que son état ne trouvait pas d'amélioration et qu'il était peut être irréversible. Elle craignait qu'il ne parte à force d'épuisement, à force de ne pas obtenir de l'attention comme elle lui en avait toujours donné l'habitude. Elle avait peur de le perdre, parce que s'il le perdait, elle perdait ce qui la tenait debout. Aelya s'était finalement endormie sous l'effet du xanax dans un sommeil artificiel mais bien plus apaisée, prenant l'habitude d'augmenter régulièrement les doses sans franchement le dire à Niels, tout ça pour faire taire l'angoisse qui tournait en boucle dans son esprit et qu'elle gardait en elle, n'ayant aucune envie d'imposer sa douleur à son petit ami qui souffrait déjà assez à cause d'elle. Aelya s'était réveillée, s'était traînée toute la journée après le départ de Niels à l'hôpital, elle-même dans l'incapacité de retrouver son job puisque le simple regard d'un autre homme que son petit ami la révulsait, et de toute façon, elle était tellement fatiguée moralement qu'elle était incapable de se concentrer sur quoique soit d'autre que sa douleur. Et là, en cet instant, alors qu'il ne restait qu'une heure ou deux avant le retour de Niels, sa souffrance s'était déclenchée, lui refaisant voir encore et encore tout ce qu'elle cherchait à éviter, son corps qui se tordait sous l'effet du contact de son agresseur, sa peine, la déchirure de son âme qui s'ouvrait encore... D'une main agitée, elle vint ouvrir le tiroir de la chambre pour avaler d'une traite une dizaine de xanax d'un seul coup, faisant passer le tout de l'eau, attendant que ça fasse effet, attendant que la douleur ne cesse. Elle se sentait de plus en plus étourdie, s'allongeant dans le lit pour se reposer, puisant son réconfort dans le fait que son esprit se vidait progressivement de tout, pendant que son cœur lui, battait de plus en plus lentement de façon dangereuse, la plongeant dans un sommeil profond, où plus rien ne serait possible.
Levi Wheeler
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Lun 13 Mai 2019 - 16:48
Il en était venu à se demander si ce n'était pas lui la source du problème, si le blocage d'Aelya n'était pas causé par lui, par son comportement, ou même son corps. Il réfléchissait, beaucoup trop, perdant son naturel dés lors qu'elle se trouvait dans la même pièce que lui, son corps à quelques mètres du sien. Il avait peur de faire un mauvais geste, de prendre le risque de la brusquer et de la repousser encore plus qu'elle ne l'était déjà. Et sans pouvoir le cacher, il était terrifié à l'idée de la perdre pour de bon, parce-qu'il voyait bien, cette fois-ci, qu'il était incapable de la sortir des ténèbres. Pourtant, dieu savait à quel point il aurait donné sa vie, son âme, pour juste la voir sourire, pour simplement la voir heureuse dans ses bras comme elle l'avait été avant que le ciel ne leur tombe sur le tête. Il n'avait jamais ressenti ça avant, mais il voyait bien qu'elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, peinant ne serait-ce qu'à faire un seul pas vers lui. L'âme en lambeaux, Niels ne parvenait plus à se regarder dans un miroir, de peur d'y voir le reflet d'un homme vaincu, d'un homme qui ne parvenait pas à sauver son couple alors que c'était encore la seule chose qui puisse le faire respirer. Tous les soirs, le même scénario se répétait, alors qu'il rentrait dans cet appartement qu'il ne parvenait lui-même plus à reconnaître, se demandant ce que faisait Aelya, si elle était aussi terrifiée que lui par cette situation qui les tuait à petit feu. Pourtant, il savait qu'il n'avait aucunement le droit de ressentir cette peine. Parce-que ce n'était pas lui qui avait souffert le martyr dans cette chambre, ce n'était pas lui qui avait subi on-ne-sait-trop quelles horreurs entre les murs damnés de cet appartement. Alors, il avait décidé de se taire et de subir cette douleur silencieuse, qui avait tendance à réveiller ses pires angoisses, ses démons trouvant aisément des brèches pour s'infiltrer dans sa peau et lui rappeler à quel point il était misérable. Il prolongeait le temps qu'il passait sous la douche, retardant l'échéance comme il le pouvait alors qu'il savait qu'il croulerait sous le manque de son corps, de ses lèvres qu'il n'avait plus eu le droit de goûter depuis si longtemps. Il s'était allongé dans leurs draps qu'il trouvait presque froids, faisant en sorte de ne pas la réveiller parce-qu'il était convaincu que le sommeil était encore le seul endroit où elle pouvait se reposer sans souffrir. Il s'était retourné, fermant les yeux pour tenter lui aussi de se laisser porter par la fatigue, avant qu'il ne sente Aelya se retourner, ses excuses lui crevant le cœur, comme à chaque fois qu'elle les prononçait. Il ferma les yeux, sa gorge nouée par la peine qui le transperçait. « C'est pas grave bébé, tu le sais. J'ai pas besoin qu'on précipite les choses. » Souffla-t-il, se retournant à son tour, déposant un tendre baiser sur son front, cherchant à lui prouver qu'il était fort, même si à l'intérieur, il n'y avait plus que des débris. « Dors mon amour, je t'aime. » Souffla-t-il, caressant sa joue dans le noir avant de se retourner à nouveau, cherchant à trouver de l'air pour ne pas s'effondrer sous le poids de la peine. Il lui semblait que les jours étaient des éternels recommencements, et qu'en contre-partie, eux, continuaient de se perdre dans ce cercle vicieux, sans trouver la moindre issue. Il avait recommencé à travailler à l'hôpital, ses horaires lui permettant de rentrer plus tôt, et son premier jour avait chamboulé l'horloge biologique qui s'était déréglée lors de son court passage au club. Il était parti à une heure plus que matinale, laissant Aelya endormie derrière lui pour retrouver ses habitudes à l'hôpital, derrière ses brancards. S'il ne le montrait pas, il était plus que soulagé de savoir qu'il n'aurait plus à subir la tension permanente du club, cette jalousie qu'il avait pris pour habitude de ressentir chaque soir où Aelya dansait. Les heures avaient défilé, Niels finissant son service pour rejoindre les vestiaires et se changer avant de rentrer pour retrouver Aelya. Pour la première fois depuis longtemps, il espérait pouvoir passer une soirée calme avec elle, partager un repas et discuter, ce qu'il pouvait y avoir de plus simple pour un couple et qui pourtant, pour eux, leur semblait une montagne à franchir. Il poussa la porte après avoir parcouru les quelques kilomètres qui le séparaient du travail, fronçant les sourcils en voyant qu'Aelya n'était pas dans le salon. « Bébé je suis rentré. » Dit-il, cherchant à attirer son attention, posant ses affaire dans le salon pour se mettre à sa recherche. Il vit la porte de leur chambre entrouverte, Aelya reposant sur le lit alors qu'elle ne dormait jamais à cette heure-ci. Il fit quelques pas rapides vers leur chambre, venant vérifier que tout allait bien avant que ses yeux ne tombent sur cette plaquette de cachets vide trainant au sol, lui faisant immédiatement comprendre que sa petite-amie était bien plus profondément endormie qu'il ne le pensait. « Putain Aelya, qu'est-ce que t'as foutu ?! » Lâcha-t-il dans la panique, son cœur ayant semble-t-il arrêté de fonctionner lorsqu'il comprit qu'elle était droguée aux anxiolytiques, se précipitant vers elle pour surélever sa tête. « Pourquoi t'as fait ça bébé, pourquoi tu m'as pas parlé... Reste avec moi, je t'en supplie... » Il garda son visage contre lui, détaillant ses traits qui semblaient apaisés, ses yeux s'embuant de larmes alors qu'il attrapa son téléphone dans sa poche, composant le numéro des urgences qui arrivèrent vite sur place, prenant en charge le corps inanimé de sa petite-amie. Il prit sa tête dans ses mains en voyant les secours s'agiter autour d'elle, l'intubant pour l'aider à respirer, le cœur de Niels se fracassant en miettes sur le sol à cette simple image qui lui était insupportable. « Sauvez-la, s'il-vous-plaît, elle peut pas mourir. » Il était désespéré, à bout de nerfs, à fleur de peau, incapable d'imaginer qu'il perdrait la femme de sa vie ce soir alors qu'il avait encore tellement de choses à lui dire, tellement d'amour à lui donner.
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Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Lun 13 Mai 2019 - 17:38
La douleur tuait ses mots, l'empêchant de décrire exactement toutes les images qui défilaient dans son esprit, ces images qui intoxiquaient son organisme, la faisant dépérir, son corps devenant sa propre prison, condamnée à supporter jour après jour le bruit de son âme qui se déchirait, sa peau qui s'altérait sans le contact de celle de Niels et son regard qui devenait de plus en plus terne. Elle s'effaçait, doucement mais sûrement, comme si elle disparaissait sous l'attaque invisible d'un fardeau qui serait son tombeau, perdant peu à peu la bataille contre ses démons qui l'attiraient vers le précipice, l'amenant à s'accrocher à des pilules pour espérer survivre, espérer y croire un jour de plus pour Niels qui tentait par tous les moyens de la tirer vers le haut tandis qu'elle avait cette douloureuse impression de le tirer vers le bas, lui qui semblait baisser les bras à mesure que le temps passait et qu'elle ne montrait aucune évolution. Elle avait eu le sentiment de s'apaiser au contact des anxiolytiques, qu'ils étaient une aide non négligeable contre son traumatisme qui gagnait du terrain, déployant ses racines en profondeur pour nécroser son cœur. Elle avait besoin de Niels, elle étouffait sans ses caresses, sans son souffle de vie qui rencontrait le sien dans des échanges passionnés, ses lèvres n'étant actuellement capable de seulement les effleurer, d'ouvrir le manque sous ses pieds comme un gouffre duquel elle n'avait plus aucun espoir de s'extirper. Elle était déjà tombée trop bas, et c'était comme si la main de Niels était trop loin, que ses doigts peinaient à attraper les siens. Le mutisme avait remplacé son rire, les larmes avaient remplacé ses sourires, et elle se battait intérieurement tous les jours pour lui revenir, parce que tout ce qu'elle craignait bien plus que l'impact de ses souvenirs, étaient de ne plus en créer du tout avec lui. Elle avait frissonné à la sensation de ses doux murmures compréhensifs, de son baiser sur son front qui apaisait tous ses tourments, tandis que d'autres pressions un peu plus appuyées pouvaient déclencher un tumulte sans nom. Elle angoissait de ne plus jamais retrouver le naturel qui les avait toujours guidé, leur complicité et leur fusion qui caractérisaient si bien leur relation, tout ça s'écrasant sur les pavés jonchés par les terreurs d'Aelya. La brune se réveilla quelques heures plus tard, seule dans ce lit qui semblait vouloir la dévorer tant la solitude qu'elle portait en elle était énorme, lancinante, la poussant à tuer le temps en se tuant à petit feu, agrandissant les plaies de son âme en pensant les panser par le biais des pilules qu'elle avalait, jusqu'au moment où il n'y avait aucun autre choix qui s'offrait à elle que d'en ingurgiter plusieurs à la suite sous l'effet de cette peine qui s'était invitée dans son corps pour la pousser à bout, tendant ses muscles comme un relan de ce qu'elle avait pu vivre avec lui, le cœur arythmique comme les fois où il avait daigné la déshabiller, la respiration saccadée, sifflante, comme lorsqu'il s'était emparé de ses lèvres sans prévenir, la privant de son souffle. Niels n'était pas là, personne ne l'était. Elle était seule face à elle-même, face à ce corps qu'elle ne reconnaissait plus, qui ne lui appartenait plus, avec la seule envie de redevenir la personne qui était morte dans cet appartement. Et elle en avait pris bien trop sous l'effet de la panique, assez pour la plonger dans un état qui la propulsait entre la vie et la mort, mais au moins, pour une fois depuis un bon moment, la souffrance n'existait plus. Elle aurait sans doute préféré éviter ça à Niels, la découverte de son corps inerte sur le lit de leur amour, mais elle n'avait rien vu venir. Pourtant, si elle pouvait lui parler en cet instant alors que les secours s'agitaient autour d'elle pour la sauver grâce à son appel, elle lui dirait sûrement qu'il restait la plus belle chose qui lui était arrivée et qu'elle l'aimait bien plus que la vie en elle-même.
- Son pouls est très faible, on l'amène à l'hôpital en urgence, lança un ambulancier après l'avoir entubé, inscrivant dans l'oxygène dans ses poumons pour continuer à nourrir ses cellules.
La tension prise rapidement dans l'urgence était effondrée, les conduisant tous à l'amener à l'hôpital, Niels étant convié à les suivre dans le camion une nouvelle fois alors que l'infirmier qui vérifiait son état ne lâchait pas la vérification de son pouls.
- On va tout faire pour qu'elle s'en sorte, ajouta le soignant à destination de Niels. Vous savez si c'était une tentative de suicide ? Demanda-t-il, gêné de devoir poser cette question.
Levi Wheeler
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Lun 13 Mai 2019 - 18:17
Il avait vu la femme qu'il aimait se vider de son âme petit à petit, sans qu'il ne puisse arrêter le processus d'auto-destruction dans laquelle elle s'était plongée puisqu'elle refusait tout contact, toute tendresse que ses bras étaient aptes à lui offrir. Il avait mal à en crever de la voir comme ça, d'être spectateur de son suicide moral alors qu'il lui tendait la main depuis le début, la suppliant pour qu'elle s'y agrippe, pour qu'elle le laisse l'aider comme il savait le faire depuis toujours. Parce-que Niels était capable de la porter, de les supporter tous les deux si elle, peinait à rester debout et il aurait tué pour pouvoir l'aider à sortir du gouffre qui menaçait de l'engloutir. Il avait peur d'admettre qu'ils étaient devenus ce genre de couple, qui ne partageait plus rien, ou peut-être deux ou trois sourires forcés de temps en temps, et des baisers sans signification qui venaient encore plus réveiller ce manque insupportable qui lui brûlait la peau à chaque fois que son regard croisait le sien. Il avait peur de la voir devenir une autre, alors que lui, il aimait la moindre parcelle de son âme, celle qui l'avait fait tomber éperdument amoureux d'elle. Si c'était un péché de profaner l'âme des morts, Niels n'avait pas d'autre choix que de haïr du plus profond de son être cet homme qui avait détruit sa petite-amie, réduisant en miettes la personne qu'elle était, sans même lui laisser une chance de s'en sortir. Alors, tous les soirs, avant de s'endormir, l'esprit embrumé par la haine, il priait pour que ce type puisse connaître l'enfer, le même qu'il avait fait connaître à Aelya, espérant de toute ses forces qu'il ne puisse pas échapper aux atroces souffrances qu'il méritait. Et très souvent, c'était sa voix teintée de douceur et de peine qui le ramenait à lui, à elle, écoutant ses excuses qui le faisaient frémir de tristesse, voyant combien elle se sentait coupable de lui infliger ça alors qu'il tentait toujours de ne rien laisser paraître, pour ne pas avoir à prolonger son calvaire. C'était triste et pourtant, l'hôpital lui permettait de souffler, lui qui peinait de plus en plus à affronter le regard livide d'Aelya, de voir la douleur se refléter dans la profondeur de ses iris qui avaient perdu de leur éclat. Et quand il l'avait vu sur leur lit, sans vie, il avait compris qu'il perdait ce qu'il avait de plus précieux au monde, que sans elle, rien n'était possible et que même si la vie ne leur faisait jamais de cadeau, il serait toujours incapable de la laisser partir loin de lui. Ses mains s'étaient mises à trembler alors qu'il cherchait désespérément de l'aide, composant le numéro des urgences alors que ses yeux ne quittaient pas le visage d'Aelya qu'il avait rapproché de son cœur, espérant qu'elle puisse entendre leurs battements irréguliers, ceux qui étaient voués à s'arrêter si elle ne lui revenait pas. Il avait vu les hommes en blanc débarquer dans leur chambre, incapable de bouger, de s'éloigner d'elle, comme s'il s'accrochait à sa vie, et c'était vraiment le cas. « Monsieur, faut nous laisser faire maintenant. » On l'avait obligé à se mettre sur le côté, son regard impuissant se portant sur la femme de sa vie qu'il ne pouvait pas voir mourir, incapable d'accepter cette fin qui n'était pas la leur. Leur histoire devait perdurer, elle le lui avait promis et tout de suite, il ne pensait qu'aux promesses qu'ils s'étaient faites, celles portées sur leur avenir et l'amour immortel qu'ils se vouaient. Il écouta les paroles de l'ambulancier qu'il parvenait à peine à assimiler tant la peine le percutait, tant il était abasourdi de voir son corps inanimé devant ses yeux las. Sans un mot, il suivit les soignants, s'engouffrant dans l'ambulance où sa main vint directement se lier à celle d'Aelya, presque comme une dernière chance de s'accrocher à elle et à ce qu'ils avaient. « Mon amour, mon ange... pars pas. J'peux pas être sans toi. Reviens bébé, je t'en prie. » Murmura-t-il, ses lèvres penchées vers son visage, peinant à respirer correctement alors qu'un des hommes vint s'adresser à lui. « Je... J'en sais rien. Je sais pas pourquoi elle a fait ça. J'ai rien vu putain ! » Lâcha-t-il, sa voix se brisant à la fin de ses paroles, reflétant la culpabilité qui le bouffait en comprenant qu'il aurait dû être plus vigilant face aux signes d'alerte qu'elle avait cherché à lui lancer. Ils arrivèrent quelques minutes plus tard à l'hôpital, Niels gardant un visage fermé, néanmoins abattu par la peine qui nécrosait son cœur, incapable d'adresser le moindre mot à ses collègues qui cherchaient à avoir des explications.
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Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Mar 14 Mai 2019 - 4:52
Elle craignait de perdre son amour, lui qui représentait son seul et unique amour de sa vie, son âme-sœur, son univers dont le sien ne faisait que de graviter autour pour se fondre avec lui. Elle voyait bien qu'il était malheureux, que ses yeux perdaient en luminosité à l'instar de ceux d'Aelya, comme une décadence qu'ils n'arrivaient pas à arrêter. C'était comme s'ils fonçaient tous les deux droit dans le mur, et qu'Aelya les regardait sombrer dans l'impuissance, n'ayant aucun moyen de freiner leur conduite puisqu'elle s'était tout simplement perdue en chemin, son âme errant sur le bas côté, sans repère. Elle tentait de lui inscrire son affection par ses mots doux, par les baisers rapides et vifs qu'elle lui donnait et qui n'étaient jamais assez contenu de la brûlure du manque qui irritait sa peau en demande de la sienne. Tout était contradictoire dans sa tête. Plus elle le voulait, plus son corps rejetait son contact, faisant payer Aelya de chaque tentative par des images douloureuses, comme des flashs d'un passage de sa vie qu'elle aurait bien apprécié effacer pour de bon, ne jamais subir. Elle se laissait aller, se déchargeant de toute lueur d'espoir à mesure que le temps défilait et que leurs conversations disparaissaient, permettant au silence et à la solitude de grignoter leur cœur en perte. Elle avait l'impression de s'épuiser à lui dire tous les jours qu'elle l'aimait, que sans lui, elle n'était rien, juste une coquille vide, mais elle avait cette désagréable impression de brasser de l'air tant qu'elle ne pouvait pas franchement lui montrer dans le creux d'une étreinte passionnée, là où ils se permettaient de respirer, de se retrouver dans un endroit secret là où personne ni rien ne pouvait les atteindre. Elle le désirait lui dans son intégralité, et ça lui faisait atrocement mal de voir qu'il tentait de donner le change alors qu'elle savait bien au fond, qu'il était en ruine. Elle portait cette culpabilité tous les jours, s'imaginant que c'était à cause d'elle encore une fois qu'il allait mal, et ce stress qui s'ajoutait à son traumatisme ne l'aidait pas à le surmonter, bien au contraire, ses symptômes s'aggravaient, la conduisant naturellement à utiliser d'autres méthodes pour venir à bout de ce voile noir qui lui brouillait la vue. C'était la fois de trop, la fois où elle n'avait pas eu la force de supporter ces images quand elle s'était jetée à corps perdu dans les médicaments qu'elle avait avalé sans même réfléchir à la quantité ni aux conséquences, plongeant dans un sommeil comateux où son cœur frôlait dangereusement l'arrêt. Aelya aurait sans doute aimé sentir la présence amoureuse de Niels à ses côtés, à ses bras qui encerclaient son corps pour placer sa tête contre son myocarde, celui qu'elle percevait comme son seul et unique trésor, dont sa mélodie la ferait toujours frémir, désirant l'entendre et l'écouter toute sa vie. Ils n'avaient pas changé, ils étaient toujours unis l'un pour l'autre, et l'infirmier qui s'occupait d'Aelya l'avait bien réalisé alors qu'il avait tenté calmement de faire comprendre à Niels qu'il devait s'éloigner pour qu'ils parviennent à la sauver. La transportant dans l'ambulance, Niels vint se placer à ses côtés, lui signifiant des mots doux auxquels elle aurait aimé répondre avec amour, elle qui actuellement se battait pour ouvrir les yeux, pour revenir dans la vie qu'ils foulaient à deux. Elle aurait voulu l'embrasser, fondre dans son âme qu'elle connaissait par cœur, caresser la moindre de ses fêlures pour le voir renaître de ses cendres. L'infirmier dût poser une question plus que délicate à Niels pour juger de l'état actuel des choses et surtout, pour qu'il puisse utiliser ses informations afin de déterminer la gravité de son état mental qui nécessiterait sans doute une hospitalisation prolongée.
- C'est pas de votre faute. Vous ne pouviez pas savoir. Et vous n'auriez pas pu être là tout le temps pour la préserver. Vous avez fait ce que vous avez pu, ajouta l'infirmier pour le rassurer.
Ils arrivèrent aux urgences, Aelya passant les portes battantes avec l'équipe hospitalière, laissant Niels derrière elle, malgré elle. Ils lui firent subir un lavage d'estomac, mais son cœur s'arrêta juste après, le corps trop fragile pour supporter cette opération. Le médecin en charge lui injecta rapidement une dose d'adrénaline, effectuant pendant ce temps des massages cardiaques pour entretenir l'afflux sanguin dans l'attente que son cœur ne reparte. Et il refonctionna, quelques secondes plus tard, faisant souffler toute l'équipe. Elle fut placée en réanimation peu de temps après tandis que le médecin en charge vint rencontrer Niels.
- Bonjour, vous êtes le petit ami d'Aelya Osborn c'est bien ça ? Demanda-t-il, attendant une confirmation. Elle va bien. On lui a fait un lavage d'estomac, ça a été un peu... Compliqué mais les risques majeurs ont été écartés. On va l'amener dans sa chambre dans quelques heures le temps qu'elle se réveille, vous devriez vous reposer pendant ce temps, une infirmière viendra vous accompagner dans sa chambre, ajouta-t-il.
Il s'apprêta à partir avant de se retourner vivement vers Niels.
- Je préfère préciser qu'à la vue de son geste, elle devra rester ici sous contrainte. Il faudra que vous signez une demande d'admission obligatoire.
Il lui lança un dernier regard entendu avant de sourire poliment, s'eclipsant dans le couloir.
Levi Wheeler
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Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Mar 14 Mai 2019 - 6:56
C'était sans doute la première fois qu'il doutait réellement de leur capacité à surmonter une épreuve ensemble, comme s'ils craignaient que leurs mains ne se lâchent avant même qu'ils n'aient fini le parcours. Niels s'était éteint en voyant Aelya se perdre, l'impuissance qu'il ressentait le tuant à petit feu même s'il essayait toujours de faire bonne figure, de lui montrer qu'il tenait la route. Mais il savait pertinemment qu'elle voyait qu'il n'était pas heureux, pas en forme, et cette distance que subissait son corps face au sien l'affectait bien plus qu'il ne le laissait penser. Parce-qu'il n'avait pas envie qu'elle ne devienne qu'une inconnue, que ses mains ne parviennent plus à reconnaître son contact tandis que ses yeux peinaient de plus en plus à lire en elle alors que c'était sans doute ce qu'il réussissait le mieux habituellement. Il l'aimait toujours, encore follement et il savait qu'elle l'aimait aussi, mais les mots commençaient à s'épuiser, au même titre que leurs sourires qui se comptaient sur les doigts d'une main. Et pourtant, Niels était convaincu qu'elle avait besoin de lui, même si elle ne le disait pas, il ressentait son mal-être de plein fouet, celui qui le mettait à terre et semblait l'immobiliser depuis un bon moment. Il peinait à inscrire des sourires francs sur son visage, comme s'il comprenait que ses mots n'avaient plus le même impact sur elle, comme si la coquille dans laquelle elle s'était réfugiée était imperméable à la moindre de ses attentions. Il n'était plus capable d'encaisser les rejets, la frustration, alors il avait pris la décision de ne plus rien tenter, préférant qu'Aelya prenne les devants lorsqu'elle s'en sentirait prête. Sauf que les jours passaient et ses doigts n'avaient toujours pas eu la chance d'effleurer une seule fois sa peau, son corps se refusant au sien. Niels était parti travailler ce matin-là, retrouvant son poste à l'hôpital, ses collègues qui paraissaient heureux de le revoir et il lui semblait qu'il n'avait pas eu de conversations aussi légères depuis longtemps. Ça lui crevait le cœur de se sentir plus soulagé au boulot que dans son propre appartement avec la femme qu'il aimait, ayant l'impression qu'il la trahissait en profitant d'un vent moins lourd qu'il trouvait quand il travaillait, quand il était loin d'elle. Et il avait compris qu'il n'avait pas été à la hauteur lorsque ses yeux s'étaient posés sur son visage blême et qu'il avait retrouvé son corps inerte sur le lit, lui faisant immédiatement prendre conscience de la gravité de son état. Il l'avait tenu contre elle jusqu'à l'arrivée des urgences, tentant de lui parler pour la ramener à lui, lui rappelant qu'ils avaient une vie à vivre ensemble et que si ce n'était pas avec elle, il n'aurait aucune envie de la vivre. Il ne voulait pas croire qu'elle mourrait aujourd'hui, alors il s'était mis à la supplier d'ouvrir les yeux et de l'aimer comme elle savait si bien le faire. Le trajet avait duré une éternité, ses yeux rougissant pour laisser apparaître une larme sur le coin de sa joue qu'il prit soin de vite balayer, comme s'il refusait de porter cette marque de faiblesse, lui qui croyait en elle depuis toujours. Elle ouvrirait les yeux, il voulait y croire parce-que le contraire le laisserait pour mort. Son regard avait suivi le corps d'Aelya qui fut emmené loin de lui, loin de son cœur, au travers de ces portes battantes où les soignants se battaient pour la ramener à lui. Les mots de l'infirmier n'avaient pas su le rassurer, la culpabilité lui arrachant la peau alors qu'il comprenait qu'il aurait dû prolonger son temps avec elle, se forcer à lui parler même si elle soumettait une résistance. Il aurait dû le faire. Son regard était devenu encore plus vide à mesure que les minutes défilaient, amoindrissant l'espoir qui continuait pourtant de siéger en lui, se refusant de penser qu'elle pourrait ne plus être en vie et le laisser derrière elle. Et avant qu'il ne laisse aspirer par le gouffre de la peine, il vit du coin de l’œil le médecin en charge d'Aelya avancer vers lui, Niels faisant quelques pas rapides pour venir à sa rencontre. Il hocha la tête à sa demande, lui faisant savoir qu'il s'adressait à la bonne personne, cillant en entendant la confirmation qu'elle allait bien, son cerveau restant bloqué sur ces trois mots qui tournaient en boucle dans son esprit qui eut du mal à assimiler les informations suivantes. « Elle va se réveiller seule ? J'peux pas aller la voir maintenant ? » Souffla-t-il, le regard de l'homme lui faisant savoir qu'il n'avait pas d'autre choix que d'attendre qu'on vienne le chercher. « Merci de l'avoir sauvé. » Finit-il par dire, dans un souffle sincère, interceptant le regard du médecin qui s'adressa une dernière fois à lui. Il s'était attendu à cette demande, conscient qu'Aelya avait besoin d'aide et que ce n'était pas chez eux qu'elle en trouverait. La gorge serrée, il hocha faiblement la tête, comprenant qu'il allait devoir signer ce papier pour espérer la voir guérir, redoutant déjà sa réaction à l'idée de savoir qu'elle resterait hospitalisée quelques temps. Il alla se poser de nouveau vers la salle d'attente, une infirmière venant rapidement à lui pour lui faire signer les papiers nécessaires, contraint d'accepter ce marché même si ça lui crevait le cœur de prendre cette décision pour elle, conscient qu'il le faisait pour son bien. Il laissa passer les heures, faisant les cent pas, fumant bien plus qu'il ne le devrait en attendant qu'on le ramène à l'amour de sa vie, l'attente lui déchirant l'âme. Et enfin, au beau milieu de la nuit, on lui fit savoir qu'elle s'était réveillée et qu'elle avait été emmenée dans sa chambre, proposant à Niels d'aller la rejoindre. Il ne se fit pas prier pour parcourir les couloirs de l'hôpital qu'il connaissait par cœur, trouvant rapidement la chambre d'Aelya qu'il ouvrit doucement, sa respiration se coupant alors qu'il avançait doucement vers elle, son regard amoureux et triste retrouvant le sien. « Bébé... » Il avait le cœur lourd de la voir encore une fois allongée sur un lit d'hôpital, peinant à cacher la tristesse qui le rongeait alors que sa main vint doucement chercher la sienne, ne pouvant plus supporter une quelconque distance. « T'es toujours magnifique mon amour, même ici, c'est injuste pour les autres. » Souffla-t-il, espérant caresser son coeur avec ces quelques mots légers, un sourire venant étirer ses lèvres alors que ses yeux rougis montraient le tumulte dont il avait été victime.
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Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Mar 14 Mai 2019 - 9:29
Elle n'était plus sûre de rien, plus sûre de savoir ce qu'elle faisait maintenant qu'elle avait perdu ses objectifs de vue, qu'elle ne savait plus où elle en était ni qui elle était, s'abandonnant en même temps que sa main se détachait lentement de celle de Niels, parce qu'ils peinaient tous les deux à se retrouver, même si l'amour d'Aelya restait inchangé. Ca lui faisait du mal de l'aimer autant, de comprendre qu'elle était incapable de le lui montrer, de lui transmettre tout ce qu'elle avait à l'intérieur d'elle et qui implosait au milieu du chaos que son agresseur avait semé. Elle se fanait sous la froideur d'une tempête que Niels ne pouvait arrêter par la chaleur de ses bras, parce que son corps n'était plus en mesure de recevoir quoique ce soit, braqué dès lors qu'il posait ses mains sur elle et ça n'allait pas de mieux en mieux. Elle peinait à émettre des mots sur ses maux, parce qu'elle savait que ça les détruirait tous les deux si elle osait ne serait-ce qu'aborder ce qu'il lui avait fait, ce qu'il avait fait à son âme que Niels se tuait à soigner. Elle semblait éprise d'un mal profond, celui qu'on ne pouvait résoudre par la seule force de la volonté, parce que si elle avait l'air d'avoir totalement baissé les bras, il n'en était rien. Simplement, elle était aussi impuissante que Niels face à ce qui la tourmentait, et elle n'avait pas eu d'autres choix que d'y mettre un terme grâce à une aide chimique qui l'avait conduit à errer dans les limbes là où la réalité n'existait plus.
Amenée en urgence à l'hôpital, ils tentèrent de la sortir de son état en nettoyant son système digestif des substances qui pouvaient encore circuler dans ses veines, mais ce qui était pour le moins sur, c'est que jamais personne n'arriverait à la débarrasser de la présence de Niels qui perlait dans chacune de ses cellules, l'invitant à s'accrocher à lui, à ce qu'il représentait, parce qu'il était ancré dans sa peau, lui pour qui son coeur s'était remis à battre, comme dans l'intention de ne jamais rompre sa promesse qui visait à ne jamais le laisser seul. Laissée en salle de réanimation, le médecin était venu trouver Niels afin de lui expliquer la situation, plissant les lèvres à sa question comme pour le laisser déduire silencieusement de la réponse. - Je peux comprendre votre inquiétude, elle est légitime, mais ce n'est pas un espace réservé pour les visites à la base. On aimerait aussi éviter que votre présence qu'elle pourrait sentir n'affecte ses constantes qui étaient déjà assez troublées durant l'intervention. Son coeur est encore assez fragile et si on en a retiré une grande partie dans son estomac, une partie circule encore dans son organisme.
Il hocha doucement la tête à son remerciement, se pressant pour aller trouver d'autres patients, laissant Niels se débrouiller comme il pouvait avec sa peine et sa détresse. Elle aurait aimé le tenir près d'elle, caresser sa peau, ses lèvres, en lui murmurant à l'oreille que tout irait bien, qu'elle irait mieux et qu'ils seraient heureux tous les deux, comme avant, lui rappelant ce par quoi ils étaient passés et qui n'avait jamais eu raison d'eux. Sauf qu'elle était toujours endormie, perdue dans son sommeil artificiel jusqu'à ce que son corps ne décide de revenir auprès du seul qui la maintenait en vie. Elle revint à elle quelques heures plus tard, commençant déjà par sentir le poids de son corps, lui permettant maintenant de bouger, d'entendre les bruits des moniteurs dressés tout autour d'elle avant de lentement ouvrir les yeux, s'accommodant à la lumière de la pièce. Elle fût amenée dans une chambre qu'on lui avait assigné après lui avoir retiré son intubation, et la première chose qu'elle avait demandé avait été de savoir où était Niels, elle qui s'inquiétait, qui paniquait à l'idée de savoir qu'il n'était pas là et qu'il l'avait peut-être même abandonné. Elle ne savait même pas ce qu'elle faisait ici encore une fois, et une infirmière avait du le lui expliquer alors qu'elle vint s'assurer que tout était bien en place dans la pièce qui l'accueillait. La soignante vint trouver Niels pour lui confier le numéro de sa chambre, lui permettant alors de venir la rejoindre tandis que le coeur d'Aelya battait à lui rompre les côtes, appréhendant sa réaction et même ce qu'elle pouvait bien lui dire parce qu'elle-même ne savait pas justifier son acte correctement.
Elle vit la porte de la chambre s'ouvrir pour laisser apparaître l'amour de sa vie, et ses yeux s'embuèrent de larmes alors qu'elle le regardait avancer vers elle, émue qu'il soit encore là après tout ce qu'elle lui faisait subir depuis un certain temps. - Mon amour... Souffla-t-elle, prenant sa main dans la sienne, son regard ne lâchant pas le sien alors qu'elle y discernait de la tristesse.
Un tendre sourire teinté de mélancolie vint s'animer sur ses lèvres à sa remarque qui la flattait, alors que ses doigts se mirent à caresser doucement sa main. - C'est toi le plus beau mon coeur. Fallait au moins que je revienne pour te le dire parce que je me doute que tu le sais pas encore assez depuis le temps, répondit-elle, légèrement amusée.
Elle baissa son regard sur leurs mains jointes, cherchant ses mots. - Je suis tellement désolée bébé... J'aurais compris si t'étais pas venu. Tu dois surement en avoir marre de moi... J'en ai vraiment marre aussi. Mais je t'aime mon amour. Même si je suis pas parfaite, je reste totalement amoureuse de toi, et je tiendrais pas sans toi. T'es tout ce que j'ai et tout ce qui m'importe... J'ai merdé, complètement, ça arrivera plus, c'était un accident. Je te le promets, souffla-t-elle tristement.
Levi Wheeler
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Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Mar 14 Mai 2019 - 16:52
Il n'avait pas envie d'imaginer qu'elle avait volontairement cherché à mettre fin à ses jours, à le laisser derrière elle sans même avoir pu lui donner une explication, sans même lui avoir dit une dernière fois qu'elle l'aimait. Il n'y croyait pas, il ne voulait pas y croire parce-que ça serait trop douloureux à admettre. Niels avait besoin de se rattacher à leurs promesses, de se les répéter en boucle, sans cesse, alors qu'il patientait dans cette pièce vide de toute chaleur humaine, son corps devenant froid lorsqu'il était privé d'Aelya, privé de leur amour et de leur relation mise en latence. Ils avaient beaucoup trop de choses à vivre ensemble, une vie entière qu'il ne voulait consacrer qu'à elle, qu'à eux, perdus dans leur univers qu'ils étaient les seuls aptes à comprendre. Il voulait l'aimer jusqu'à en perdre son souffle, la voir rire à ses côtés et ne jamais la lâcher du regard. Parce-qu'il n'avait suffi que d'une seule journée pour que son monde ne vienne à s'effondrer, lui qui l'avait retrouvé presque sans vie sur le berceau de leur amour, impuissant devant son cœur qui ne répondait presque plus. Dans cette salle d'attente, Niels revoyait les images de leur vie passée ensemble, comme s'il n'avait connu qu'elle, ce qui quelque part, n'était pas totalement faux puisqu'il était persuadé d'avoir appris à vivre à ses côtés. Il avait besoin d'ajouter des souvenirs à leur relation, parce-qu'il débordait d'amour pour elle, cet amour dont il ne saurait quoi faire si l'âme d'Aelya venait à s'éteindre. Probablement qu'il essayerait de la rejoindre, eux qui ne marchaient jamais l'un sans l'autre, comme si on le privait d'une partie de lui, de sa moitié qu'il ne voulait jamais quitter. Il avait eu le temps de penser à tout ça, à eux, espérant seulement voir le médecin revenir vers lui avec de bonnes nouvelles. La tête plongée dans ses mains, l'échine recourbée, il avait entendu des pas venir jusqu'à lui, se levant immédiatement en voyant l'homme en blanc s'adresser à lui. Le soulagement vint s'éprendre de son corps lorsqu'il apprit qu'Aelya était sortie d'affaires, même si le médecin lui fit comprendre qu'elle était encore fragile et qu'il ne pourrait pas la voir directement à son réveil. Et rien que cette idée le paniquait, parce-qu'il savait qu'Aelya le chercherait aux premiers battements de cils. « Prévenez-moi rapidement, j'veux pas la laisser seule trop longtemps. Je bouge pas d'ici de toute façon. » Il laissa l'homme repartir, ayant l'impression que son calvaire prenait fin même si rien n'était totalement réparé. Il savait qu'il ne serait serein que lorsqu'il serait autorisé à la voir, à la toucher et à lui parler. Il avait l'air misérable comme ça, son visage teinté par la fatigue et la peine évidente que ses traits arboraient, incapable de se reposer en attendant l'infirmière qui viendrait à lui. D'ailleurs, il se précipita dans les couloirs lorsqu'il eut connaissance du numéro de chambre d'Aelya, n'en pouvant plus d'être sans elle, sans l'amour de sa vie. Il se força au calme en poussant la porte, ses yeux cherchant immédiatement ceux de sa petite-amie qui était éveillée, son cœur bouleversé par l'émotion qu'il ressentait. Il cilla en arrivant devant elle, soufflant quelques mots d'affection pour leurs retrouvailles, sa main parvenant jusqu'à la sienne. « Tu m'as manqué... » Lâcha-t-il, peinant à retenir son émotion, celle de la voir vivante et toujours aussi tendre dans sa manière de s'adresser à lui. Il tira la chaise postée dans son dos jusqu'à lui pour pouvoir prendre place à côté d'elle, sa main ne quittant pas la sienne alors qu'il s'approcha au plus près, frissonnant aux caresses de ses doigts. « Répète-le moi tout le temps bébé, c'est jamais assez, j'veux que tu me le dises tous les jours de ma vie. » Répondit-il, de la même manière qu'elle, sous-entendant qu'il avait besoin qu'elle reste en vie. Il la laissa parler, son cœur loupant un battement en l'entendant lui délivrer cette dose d'amour dont il avait cruellement besoin, comprenant qu'elle n'avait jamais eu l'intention de mourir, que ça n'avait été qu'un accident. Il baissa les yeux, les sourcils froncés par la peine qui le dévastait, peinant à garder la tête droite alors qu'il avait l'impression de se décomposer, son cœur se serrant puis se desserrant dans des spasmes douloureux. « Je t'aime tellement moi aussi, je pourrais jamais accepter que tu partes. Pas sans moi. » Il approcha sa main de ses lèvres, y déposant un baiser tendre, ses yeux se fermant à ce contact. « T'as besoin d'être aidée mon amour. Je peux pas le faire moi et ça marchera pas si tu restes à la maison. T'as besoin qu'on t'aide à aller mieux... » Souffla-t-il, son regard se posant sur elle, tentant de lui faire comprendre qu'il ne lui laisserait pas le choix cette fois-ci. « J'ai dû signer pour que tu restes... » Avoua-t-il, dans un souffle faible, conscient qu'elle ne serait certainement pas ravie de cette nouvelle qui la terrasserait, mais qui était sans aucun doute essentielle pour sa guérison.
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Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Mar 14 Mai 2019 - 17:55
Les jours où ses yeux baignaient dans ses larmes, Aelya se noyait également dans ses souvenirs, pas forcément ceux qui étaient noirs, ceux qui étaient teintés des effluves de leur amour à deux aussi, son esprit bercé par la beauté du visage lumineux de son petit ami, son sourire éclairant ses ténèbres le temps d'un instant, avant qu'elle remarque à quel point ses traits s'étaient tirés à cause de la fatigue, à cause de la déception, de la peine qui l'habillait. Elle avait peur de le perdre, de ne plus le revoir sourire comme avant, que leur relation n'ait plus la même saveur tant elle avait été touchée en profondeur par le poison de leurs problèmes. Aelya avait perdu l'habitude de se blottir dans ses bras, comme lui avait perdu l'habitude de les ouvrir, parce que l'âme d'Aelya était malade, rejetant la moindre parcelle de ceux qui tenteraient de s'approcher, peut être quelque part parce qu'elle savait qu'elle pouvait contaminer tout le monde de cette mélancolie destructrice, même Niels, qui semblait en avoir quelques symptômes dont sûrement celui d'avoir le cœur rongé par l'acidité de leur éloignement qui n'avait rien de naturel. Elle lui aurait bien donné son cœur pour le remplacer, mais cette fois, elle savait qu'elle ne lui ferait aucun cadeau, parce que son myocarde était complètement défectueux à cause de ces images qui le dévoraient pour la conduire à s'éteindre dans le moindre de ses rêves qu'elle partageait avec Niels. C'était comme si elle pouvait sentir la brûlure de chaque image amoureuse et heureuse qui prenait feu sous ses yeux impuissants. Pourtant, sa cage thoracique implosait sous la pression de cette affection qui ne demandait qu'à sortir, qu'à le trouver lui, l'homme de ses rêves sans lequel rien n'était possible, parce qu'elle était intimement convaincue qu'elle ne vivrait jamais autrement qu'avec Niels qui lui avait appris la vraie définition de ce verbe. Aelya s'était perdue dans son sommeil profond que seul les heures pouvaient rompre, à force de vouloir tout simplement survivre, échapper à la solitude qui la rendait folle, elle qui sombrait dans la démence à cause du sevrage de sa peau qui n'en finissait pas. Elle se détesterait de lui avoir fait ça au réveil, parce que tout ce qu'elle avait toujours essayé de réussir tombait encore en morceaux autour d'elle, celui de protéger Niels de l'inquiétude, de l'angoisse, et surtout celui de ne jamais le lâcher pour lui rappeler qu'ils étaient deux faces d'une même pièce, deux âmes qui n'en faisaient qu'une seule, liés pour l'éternité. Elle ouvrit les yeux lentement, ayant eu le temps en quelques minutes d'apprendre la raison de son réveil, et surtout, de voir que Niels n'était pas à ses côtés, que sa main n'était pour une fois pas dans la sienne. Elle s'imaginait le pire, le cœur battant à tout rompre, celui de se dire qu'il était peut être parti et celui de se dire qu'elle n'avait pas beaucoup de moyens pour justifier son acte désespéré qui n'avait pourtant rien d'un suicide. Elle appréhendait autant leurs retrouvailles que son absence qui la détruirait de l'intérieur, elle qui culpabilisait toute la journée à cause de la distance qu'elle se devait d'instaurer entre eux pour ne pas souffrir le martyr. Son cœur sembla s'arrêter le temps d'une demi seconde quand elle le vit arriver à sa hauteur, bouleversée de voir qu'il était encore revenu vers elle, qu'ils se retrouveraient finalement toujours et pour toujours. Les yeux brillants, elle le regarda avancer vers elle, nouant ses doigts aux siens, frémissant à son contact réconfortant même si sa peine la transpercait tant elle avait envie de l'aspirer dans un baiser où son souffle caresserait ses blessures.
- Tu me manques tout le temps bébé si tu savais... Ajouta-t-elle tendrement et tristement.
Aelya le laissa tirer la chaise pour s'installer dessus, souriant légèrement à ses paroles qui respiraient l'espoir, celui auquel elle voulait s'accrocher de toutes ses forces parce que sa vie en dépendait.
- Je te le répéterai tous les jours mon cœur, parce que y'a pas de raison qu'on se sépare, lança-t-elle comme une promesse, sa nuque se tendant pour déposer des baisers vifs un peu partout sur son visage, désirant le faire légèrement sourire de cet élan d'affection.
Elle avait eu besoin de lui donner des explications mêlées à tout l'amour qui se déversait dans ses veines, qui s'évadait de ses pupilles quand elle le regardait, qu'elle détaillait son beau visage marqué par la fatigue, par ses combats invisibles.
- Je partirai pas mon amour. Tu me feras toujours revenir, y'a que toi qui en es capable... Murmura-t-elle amoureusement, frémissant au contact de ses lèvres sur sa main.
Elle l'écouta parler, fronçant légèrement les sourcils en entendant ses mots qui avaient du sens mais dont celui-ci ne lui plaisait pas du tout, animant ce creux qu'elle portait dans les entrailles.
- T'as signé pour que je reste...? Répéta-t-elle, troublée, plongée dans l'incompréhension. T'as signé pour que je sois loin de toi alors. Parce que tu sais que j'vais rester seule ici tous les soirs, et t'as signé quand même, lâcha-t-elle, serrant les dents, se sentant trahie. J'aurais pu me faire aider à l'extérieur, avec toi, ici je serai comme en prison, comment tu veux que j'aille mieux ? Lança-t-elle, agacée.
Elle délaissa sa main, voulant lui signifier son opposition face à sa prise de décision qu'il avait pris dans son dos et qui la concernait.
- Je resterai pas. Je suis déjà trop loin de toi naturellement. Mais sûrement que c'est ce que tu dois préférer en ce moment... lança-t-elle, prêchant le faux pour savoir le vrai.
Levi Wheeler
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Mar 14 Mai 2019 - 19:34
Il savait qu'elle n'était pas heureuse, qu'elle était plongée dans cet univers sombre où lui n'avait pas sa place, comme si elle refusait de le voir entrer. Pourtant, ça faisait des semaines entières qu'il appelait son nom à travers la porte, pour la voir revenir à lui, pour au moins voir sa main se tendre vers la sienne, désirant qu'elle puisse accepter son aide. Mais il n'était jamais parvenu à la faire revenir, ni lui, ni l'affection qu'il cherchait toujours à lui donner mais qui restait la plupart du temps en suspens dans l'air, attendant qu'elle accepte de la recevoir. Il commençait sérieusement à manquer d'air, elle qui lui insufflait toujours ce dont il avait besoin à travers leurs baisers passionnés, ceux qu'ils ne se donnaient plus, Niels comprenant que ça la mettait plus mal à l'aise qu'autre chose d'établir ce genre de contact avec lui. Le temps et la distance avaient continué à l'affaiblir, le faisant voir trouble alors qu'il commençait à se demander si elle était encore capable de le désirer, comme avant, voyant bien qu'elle ne montrait aucun signe, ni aucune volonté de vouloir se rapprocher de lui. Le dernier rejet l'avait mis à terre, comprenant qu'il ne pourrait maintenant plus jamais la toucher sans ressentir une appréhension, une peur lancinante qu'il avait développée depuis qu'ils ne partageaient plus rien, devenant presque des étrangers l'un pour l'autre. Il n'avait pas vu la mort se rapprocher aussi rapidement d'eux, lui qui pensait qu'Aelya ne chercherait jamais à se faire du mal, ou à trouver son souffle dans l'aide chimique qu'il pensait bannie de leur langage. Et il s'était trompé, depuis le début, peut-être parce-qu'il n'avait pas fait assez attention, ou qu'il n'avait tout simplement pas été assez présent pour elle. Il s'en voulait terriblement, comprenant encore une fois qu'il venait de faillir dans son rôle, celui qu'il s'était promis de tenir jusqu'à la fin de sa vie, prêt à la protéger jusqu'à leur dernier souffle. Sauf qu'à présent, ce n'était plus lui qui décidait, Aelya étant plongée dans un sommeil bien trop profond, incapable de pouvoir l'entendre la supplier de revenir, de rester avec lui parce-qu'il n'était absolument rien sans elle. Il l'aimait à ne plus savoir quoi faire d'autre, dépendant de son existence, de cette lueur qu'elle était toujours parvenue à inscrire dans son regard. Cette lueur s'était pourtant éteinte alors qu'il attendait qu'on ne vienne le libérer de cette attente interminable, de ces longues minutes où il se voyait mourir à petit feu jusqu'à ce que les mots du médecin ne viennent mettre fin à ses pires angoisses. Elle était vivante. C'était tout ce qu'il avait besoin d'entendre, tout ce qui pouvait lui permettre de continuer à croire en la vie et en eux, Niels se trouvant incapable de voir l'un sans l'autre. Il avait attendu de longues heures avant d'avoir la confirmation qu'elle s'était réveillée, se dépêchant d'aller à la recherche de sa chambre, comme guidé par les battements de son cœur qui souhaitaient s'envoler pour la rejoindre. Évidemment qu'il appréhendait, parce-qu'il avait peur de savoir la vérité, peur d'apprendre que son geste avait été voulu. Et quand il retrouva son regard, il avait de suite pu comprendre que ça n'avait jamais été le cas, l'amour brillant dans ses pupilles, bouleversé par les émotions qui y surgissaient pour caresser son âme tourmentée. Il arriva à sa hauteur, tendant sa main vers la sienne alors qu'il s'installa juste à côté de son lit, les coudes posés sur son matelas pour instaurer une plus grande proximité. « C'est pas prévu dans le contrat. On est ensemble mon amour, j'te lâcherai jamais. » Souffla-t-il tendrement, fermant les yeux et souriant aux baisers rapides qu'elle déposa sur son visage, croulant sous le bien-être qu'elle lui procurait et dont elle n'avait même pas idée. Il lui semblait avoir manqué de cette affection depuis trop longtemps, son cœur venant lui rappeler à quel point il était dingue d'elle. Il ré-ouvrit lentement les yeux pour retrouver son regard, bercé par l'amour qu'il percevait dans ses mots, dans ses yeux et qui lui donnait un second souffle de vie. Pourtant, il n'arrivait toujours pas à se sentir complètement détendu, parce-qu'il lui devait quelques explications concernant la décision qu'il avait prise pour elle, celle de l'hospitaliser quelques jours afin qu'elle puisse subir une aide. Il sentit directement son incompréhension le percuter, ses traits se tirant lorsqu'elle finit par saisir ce qu'il avait fait. « Bébé, s'il-te-plaît... » Souffla-t-il, voyant son ton monter, cherchant à la ramener à cette douceur qui avait régné jusque là. « Ça me fait pas plus plaisir qu'à toi de l'avoir fait. Mais tu voulais que je fasse quoi ? Que je te laisse encore seule à l'appart', à déprimer jusqu'à ce que tu finisses par t'enfiler une boîte de cachetons ? Parce-que c'était peut-être un accident Aelya, mais t'as choisi de les prendre ces médicaments... » Ajouta-t-il, son regard se baissant, animé par la déception et la tristesse, alors qu'Aelya venait de rompre la liaison de leurs mains, lui faisant savoir qu'elle n'accepterait pas de rester ici. Et à cet instant, il avait compris qu'il n'y aurait pas de fin heureuse pour eux si les choses ne changeaient pas, si elle ne voulait pas les voir changer. Il resta quelques secondes silencieux, se levant pour faire quelques pas vers la fenêtre, le regard perdu à travers le paysage. « C'est super ironique parce-que juste avant que toute cette histoire ne démarre, tu me parlais de mes colocataires qui n'avaient rien à faire chez moi. Mais c'est exactement ce qu'on est devenus, Aelya, on est devenus des colocataires. Dis-moi seulement ce qu'on partage ? Dis-le moi putain, c'est quand la dernière fois que je t'ai pris dans mes bras ? La dernière fois qu'on s'est embrassé ? La dernière fois qu'on a fait l'amour... ? » Il s'était retourné, tentant de trouver un déclic dans son regard, quelque chose auquel il pourrait encore se raccrocher. « J'peux plus supporter ça, de te voir dans cet état tous les jours alors que je crève d'envie de t'aimer comme je suis censé le faire. Alors ouais, je t'ai choisi toi et j'ai choisi pour toi, parce-que je suis pas sûr que tu sois capable de le faire. Et j'ai pas envie que ça nous détruise. Maintenant ouais, tu peux très bien choisir de refuser, de pas rester ici et d'avoir l'aide dont t'as besoin. Mais tu tires un trait sur notre relation en le faisant, parce-que je suis épuisé Aelya. Je suis épuisé de me battre dans le vent. » Ses yeux s'étaient embués de larmes à ses derniers mots qui le terrassaient de peine, se voyant obligé de prononcer ces paroles qu'il n'aurait jamais voulu lui dire, comprenant pour autant qu'il n'avait pas d'autre choix que de lui imposer ce choix pour la préserver.
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Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Mer 15 Mai 2019 - 8:47
Son coeur, bien que meurtri, n'avait jamais cessé d'appeler le sien à travers des battements lents et tout aussi douloureux les uns que les autres, sa peine traversant ses veines pour annihiler toute forme d'espoir qu'elle cherchait désespérément dans les yeux de Niels, et qui s'effaçait de jour en jour. Bientôt, elle saurait qu'il n'y aurait plus, qu'ils se consumeraient dans un tourbillon noir où il n'y aurait peut-être plus aucune chance de rattraper ce qui s'était effondré. Et pourtant, quelque chose en elle lui faisait penser qu'ils ne se sépareraient jamais de cette manière, terrassés par les problèmes qu'ils avaient jusqu'ici toujours surmonter ensemble. Il n'y aurait aucune guérison possible sans sa chaleur dont elle manquait cruellement et qui l'appelait à se blottir dans les bras froids de la solitude pour ne pas tenter encore une fois d'échouer en venant contre lui. Elle en avait plus que marre de lire la déception dans son regard tandis que les siens appelaient au secours, cette délivrance qui n'arrivait pas. Elle aurait voulu que les choses ne viennent à se passer autrement, qu'ils puissent passer toutes leurs journées à s'enfermer dans leur bulle d'affection comme ils en avaient toujours eu l'habitude, se cachant de tout le monde, protéger dans leur paradis qu'Aelya retrouvait constamment dans ses sourires. Même anéantie à l'intérieur, creusée par l'acidité de ses tourments, elle essayait éperdument de se réfugier dans les images de leur complicité déchue, dans l'attente d'un meilleur jour. En se réveillant de son long sommeil à l'hôpital, elle comprit rapidement qu'elle avait touché le fond, qu'elle ne pouvait décidément pas continuer de tomber plus bas parce qu'il n'y avait plus rien de vivant qui se déversait en elle, juste les relents de son amour passionnel pour Niels, et si on lui enlevait ça, c'était comme si on lui arracherait le coeur de sa cage thoracique, qu'on creusait sa tombe.
Elle avait attendu quelques minutes, les yeux rivés sur la porte, le coeur au bord de l'implosion alors qu'elle espérait que Niels traverserait sa chambre pour l’inonder de son amour qu'elle avait du mal à capter, comme si son âme était brouillée par tout ce qui t’altérait. Quand il poussa la porte pour se laisser apparaître, c'était comme une libération, un soulagement pour Aelya qui comprenait par son geste qu'il serait toujours là pour elle, même quand elle dérapait. Elle sourit légèrement à ses paroles qui caressaient son âme, resserrant l'étreinte de sa main autour de la sienne, son regard détaillant amoureusement ses traits qu'elle se prenait toujours à admirer comme s'il s'agissait d'une oeuvre d'art, d'une peinture qu'elle ne voulait jamais voir se ternir à cause de sa négligence, elle qui peinait à prendre soin de lui comme elle le désirait en ce moment. Elle parsema son visage de baisers pour s'imprégner de son contact, de son sourire qu'elle trouvait si rare ces derniers temps, tentant de faire abstraction de tout ce qui leur arrivait pour se concentrer sur l'essentiel, cet amour qui transparaissait même dans les ténèbres, parce qu'il était en eux et que rien ne pouvait détruire leur affection qui était bien plus profonde, ancrée dans leur lien indéfectible. Elle eut un léger mouvement de recul à sa déclaration quand il lui annonça qu'il avait du signer son hospitalisation à sa place, sans lui demander son avis sur la question, sans même lui laisser le choix de refuser puisqu'elle était maintenant inscrite entre ces murs de manière forcée. Quelque part, elle savait qu'il avait raison, qu'elle aurait sans doute fait la même chose pour le sauver lui, mais plongée dans le déni de son traumatisme, elle peinait à y voir clair, à ne pas ressentir son acte comme une trahison. - J'aurais pu m'en sortir sans être obligée de rester à pourrir ici. J'comptais même pas en reprendre des médocs vu ce qui m'est arrivé, et j'ai l'impression que tu me vois comme une gamine irresponsable, incapable de prendre ses propres décisions. J'aurais pu me faire aider à l'extérieur, et je l'aurais fait si t'avais attendu mon accord avant de signer, lâcha-t-elle, dépitée.
Elle était persuadée qu'elle n'irait jamais mieux si on la privait de la présence de son petit-ami qui ne dormirait pas dans les mêmes draps qu'elle, et cette simple idée réveillait en elle beaucoup de peur, de frustration aussi, parce qu'elle avait l'impression qu'il la livrait à elle-même tandis qu'elle avait énormément besoin de lui. Sa main rompit le contact avec la sienne, et Aelya le regarda s'échapper près de la fenêtre, écoutant ses mots qui la touchaient au plus profond de sa personne, qui agrémentaient le tumulte qui régnait en tout temps. - Mais ça va revenir tout ça... Soupira-t-elle, accablée. Juste, comment tu veux que tout ça revienne si de toute manière tu m'enfermes ici ? Faut que je sois à tes côtés pour continuer à m'habituer à toi, c'est pas en me privant de toi que j'vais m'adapter à ta présence, bref, de toute façon ça sert à rien que je m'acharne, t'as déjà pris les choses en main, ajouta-t-elle, frustrée.
Elle souffla, baissant les yeux sur ses bras égayés par les fils qui pendaient partout, ayant soudainement envie de tout arracher sous l'effet de la colère pour s'enfuir. Elle peinait à supporter la valeur de ses paroles, de sa peine qui la décimait, parce qu'elle savait dans le fond que tout ce qu'il disait était sincère, et qu'il voyait juste. Et c'était surement ça qui la terrifiait, de se rendre à cette évidence : elle avait besoin d'aide, et elle n'irait jamais mieux si elle n'en bénéficiait pas. Les larmes lui brulaient les yeux, roulant sur ses joues sous l'impact de ses mots qui fusaient comme des balles, comprenant qu'il lui posait un ultimatum. - Alors... On va vraiment fonctionner comme ça toi et moi ? Sous condition ? Depuis quand on doit passer par là pour arriver à nos fins ? C'est quoi ce que tu me fais là ? Lança-t-elle, paniquée, la voix brisée. J'suis entrain de comprendre qu'en fait, tu m'aimes plus. 'Fin, que t'aimes plus ce que je suis. Sauf que c'est pas moi qui ai décidé de me faire violer ! Lâcha-t-elle, énervée, le coeur déchiré.
Elle s'arrêta net à ses mots, consciente qu'elle venait de prononcer la chose qu'elle redoutait le plus, comme si son esprit se décidait enfin à lui permettre de s'exprimer. Elle tentait de canaliser sa respiration, ses larmes qui coulaient toujours sur ses joues. - T'as raison ça me fera le plus grand bien de rester seule puisque de toute façon, personne peut me comprendre. J'ai plus rien à dire, avança-t-elle fermement.
Maintenant qu'elle avait fait voler sa carapace en éclats, elle avait l'impression d'être d'autant plus vulnérable, n'ayant aucune envie qu'il vienne encore une fois appuyer sur ses plaies à vifs alors qu'elle crevait d'envie de se réfugier dans ses bras, d'éteindre ses peurs sur ses lèvres.
Levi Wheeler
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
Sujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels). Jeu 16 Mai 2019 - 14:56
Il avait l'impression de faire du sur place, voire même de reculer, chaque pas en avant en amenant trois en arrière. Tous les soirs, en poussant la porte de leur appartement, il avait cette impression que les efforts qui avaient été accomplis la veille se mettaient à s'écrouler, tombant en ruine sous le poids du silence qui régnait entre eux, les conversations et leur complicité s'éteignant petit à petit. Il avait peur que les choses ne viennent à changer entre eux, que l'impasse dans laquelle ils s'étaient perdus finisse par avoir raison d'eux et de leur relation qui n'en était plus vraiment une à l'heure actuelle. Pourtant, ça ne changeait en rien à ce qu'il ressentait à son égard, à ces puissants sentiments qu'il lui vouait et qui continueraient de fleurir en lui, jusqu'à la fin de ses jours. Simplement, il avait le pressentiment qu'elle, elle n'était simplement plus apte à les recevoir, se contentant de quelques mots doux et de baisers rapides sans grande conviction. Il aurait aimé pouvoir faire un bond en arrière, et ne jamais être parti de leur appartement le soir de son enlèvement, culpabilisant encore à l'idée de l'avoir laissé seule dans leur appartement alors que le détraqué rôdait encore dans la ville. Ils avaient baissé leur garde, et en avaient payé le prix cher. Son cœur s'était soudainement mis à rebattre lorsqu'il avait été informé qu'elle était revenue à elle et qu'elle avait été emmenée dans une chambre. S'il détestait déjà de savoir qu'elle avait dû ouvrir les yeux dans une pièce où il n'était pas, il préférait ne pas faire de scandale avec les équipes soignantes et ne perdre aucune seconde pour la retrouver, conscient qu'elle devait se demander s'il était venu. Il était intimement convaincu qu'il serait toujours présent pour elle, que leurs chemins ne viennent à se séparer ou non, il ne pourrait jamais rester tranquille en la sachant sur un lit d'hôpital. Le cœur trépignant d'impatience, il finit par apparaître dans son champ de vision, l'émotion étant palpable entre eux, parce-qu'ils savaient une nouvelle fois qu'ils venaient d'échapper au pire. Il était venu à son chevet, sa main retrouvant rapidement la sienne alors qu'il se laissait bercer par ses paroles aussi douces qu'une plume, son contact parvenant à le rassurer. Ses yeux la regardaient avec une tendresse infinie, ses iris n'ayant jamais autant brillé depuis des semaines, alors qu'il ressentait leur amour de plein fouet, le laissant se faufiler dans ses veines pour atteindre son cœur. Sauf que comme d'habitude, ces moments où il se sentait pleinement en vie ne duraient jamais éternellement, un vent glacial venant vite couper court à leurs marques d'affection. Sa main se délia trop rapidement de celle d'Aelya, la voyant surprise par sa révélation, lui qui s'était attendu à la voir paniquer à l'idée de devoir rester quelques nuits de plus hospitalisée. Il tenta de se justifier, lui faisant comprendre sa position, la peur qui l'avait décimé lorsqu'il l'avait retrouvé inanimée sur leur lit, sans savoir si elle allait pouvoir se réveiller. Il roula des yeux à sa remarque, soupirant parce-qu'il semblait que le dialogue n'était pas possible entre eux. « Bébé, tu vas pas pourrir ici. Bien au contraire. Et j'suis là moi, je viendrais te voir, à toutes mes pauses, et même pendant mes jours de repos. Ça aurait rien changé d'aller à l'extérieur. Parce-que t'aurais passé le reste de ton temps à l'appart', seule avec tes idées. Ose me dire que ça t'aurait aidé... » Souffla-t-il, son regard venant à la rencontre du sien, cherchant à lui faire entendre ses craintes de la voir déraper encore une fois, même si elle continuait de lui prouver qu'elle aurait arrêté les cachets. « J'suis pas prêt pour ça. Que tu doives passer à deux doigts de la mort pour arrêter de te faire du mal... » Dit-il en baissant les yeux, ses paroles le percutant au cœur alors qu'il avait continué à lui faire ressentir le mal qu'il avait à l'intérieur et qui le rongeait, celui de voir Aelya s'éloigner de jour en jour de lui, sans même pouvoir arrêter le processus de destruction imminente. « Ma présence t'aide pas. Tu supportes à peine de me sentir dans le lit avec toi. Aelya, j'suis pas aveugle, je vois bien qu'on se donne du mal pour rien. » Et ça le détruisait, parce-que ça n'était absolument plus une question de volonté, Niels sachant pertinemment qu'Aelya n'avait jamais cherché à être comme ça avec lui. Il entendit la frustration dans sa voix alors qu'il se défila vers la fenêtre, abasourdi par la douleur qui se répercutait dans chacune de ses cellules, sans lui laisser une seule minute pour souffler. Il avait mal de la voir pleurer, lui qui voulait toujours effacer la moindre once de tristesse sur son si beau visage. « Tu comprends pas qu'on a pas le choix ? J'veux pas qu'on se sépare Aelya... mais tout ça, ça nous détruit. » Son cœur s'arrêta à l'instant où elle le coupa pour prononcer ces quelques mots qui firent craqueler la dernière couche qui entourait son myocarde, le laissant se fracasser au sol en perdant son souffle, ne ressentant plus que les effluves de cette douleur lancinante qui le parcouraient. « Aelya... Je t'aime, et je ferai tout pour que ça redevienne comme avant. Mais t'as besoin d'aide mon amour, une vraie aide. Le silence c'est pas la bonne solution... » Il chercha à faire quelques pas vers elle avant d'être coupé dans son élan à ses dernières paroles, comprenant qu'elle ne voulait plus lui parler, comprenant qu'elle se sentait trahie par sa décision. Il baissa les yeux, peiné et impuissant face à cette situation, ayant l'impression qu'elle ne l'acceptait plus, imposant ces barrières entre eux qui lui faisaient savoir que son aide n'était pas la bienvenue. La gorge serrée et sans un mot, il finit par se retourner vers la porte, ne cherchant pas à accrocher son regard qu'il savait de toute façon fuyant, s'éclipsant pour la laisser seule, l'écho de leurs derniers mots résonnant encore.
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