Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Dim 26 Mai 2019 - 1:56
Il n’avait pas fermé l’œil de la nuit, Woody. Freja n’avait jamais voulu lui dire pourquoi elle s’était retrouvée à l’hôpital, la veille, et l’esprit de l’homme l’avait conduit dans des endroits si sombres, trop sombres, que même ses paupières fermées ne le plongeaient pas dans un autre monde. C’était plus noir encore lorsqu’il les rouvrait. Elle avait beau lui avoir assuré qu’elle se portait physiquement bien, il ignorait comment elle se trouvait émotionnellement, et ça le tuait de la savoir en détresse pour une cause qui lui était inconnue. Il avait entamé des débuts de messages à lui envoyer pour finalement se raviser, à chaque fois. Les trois points apparaissaient, pour mieux disparaître ensuite. Il n’avait même pas le droit de s’inquiéter à ce point, Woody. Pas depuis qu’il avait encore une fois brisé sa confiance le jour où il avait eu sa chirurgie sans lui en parler, pas depuis qu’il s’était montré à nouveau violent envers Ayden cette fois et surtout, surtout, pas depuis qu’il avait été lui-même directement et physiquement coupable de sa souffrance. Il l’avait frappée, sans le vouloir certes, un dommage collatéral de sa bataille contre un homme qu’il ne connaissait pas. Il l’avait frappée et ça, il ne se le pardonnerait jamais. Jamais. D’ailleurs, dans les couloirs les plus obscurs de ses réflexions, Woody ne pouvait s’imaginer de croire qu’elle s’était retrouvée à l’hôpital par sa faute. Que c’était pour cette raison qu’elle n’avait rien voulu lui dire sur le coup. Peut-être pour le préserver de lui-même parce que même en dépit de tout ce qui s’était passé entre eux, Freja cherchait quand même à le protéger. Et lui n’arrivait pas à la protéger de lui-même, de cette bête insatiable au fond de lui. Il s’en voudrait toute sa vie, pour ça, Woody, et encore plus si la blessure avait été bien plus que superficielle. Il ne s’en remettrait jamais. Toute la nuit et toute la journée, il passa les heures à se maudire, à se détester, à pleurer et à pousser des cris aussitôt étouffés par des sanglots. Être laissé dans le noir, être laissé dans l’ignorance, c’était pire que tout. C’est pourquoi, dès que la journée fut assez avancée, il se dirigea sans plus attendre chez Freja. C’est Florian qui lui ouvrit, le laissant rentrer, sans doute déjà avisé de son éventuel passage. Arrivé à la porte de la chambre de la norvégienne, il cogna trois doux coups, avant d’entrouvrir. « C’est moi … » Son cœur battait la chamade. Il avait tellement peur de la Freja qu’il trouverait de l’autre côté. « Je peux rentrer ? » Demanda-t-il, comme s’il se trouvait face à une étrangère, comme si réduire cette distance entre eux nécessitait le plus clair des consentements.
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Freja Ivanova
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Dim 26 Mai 2019 - 11:05
Toi non plus, tu n'avais pas fermé l'oeil de la nuit mais pour des raisons totalement différentes de celles de Woody. Tu n'appréhendais pas tellement sa visite ou du moins, pas autant qu'à l'habitude, quand vous vous disputez. Ton esprit est totalement prisonnier de pensées bien plus sombres, bien plus tristes. Et si ? Et si tu n'avais pas perdu ce bébé ? Et si Axel n'était pas arrivé ? Tant de questions qui tournent en boucle dans ta tête sans jamais trouver de réponses et malheureusement, des réponses, tu n'en auras jamais. Car personne n'est capable de répondre à ces questions qui sont semblables à de la torture pour toi. Lors de vos échanges de sms avec Woody, la veille, tu avais été si distante, si froide. Pas seulement parce que tu lui en veux encore pour la soirée chez Bessie ou pour son opération, mais parce que tu te sens à mille kilomètres d'ici. Enfermée dans un monde de noirceur et de ténèbres. A des milliers de kilomètres de tes proches, de tes amis et même de Woody. Même ton addiction à la drogue ne t'avait pas emmené aussi loin dans les ténèbres. Ce qui fait que, cette fois-ci, tu n'es vraiment pas certaine d'être capable de te sortir de ce trou noir. Quelques coups frappés à la porte te ramènent les pieds sur terre juste avant d'entendre la voix de Woody s'élever, avec douceur. Tu te relèves doucement dans ton lit, bien que ça ne changera rien au piètre état dans lequel tu te trouves, prête à accueillir l'australien. « Oui, entre. » Dis-tu en tournant la tête vers la porte qui s'entrouvre un peu plus pour laisser apparaître le brun. « J'suis désolée, je ne suis pas en état de me lever là, tout de suite, mais viens t'asseoir. » Ajoutes-tu en te décalant un peu dans le lit pour laisser une place à Woody à tes côtés. Tu n'es même plus capable d'être en colère contre lui parce que toutes tes pensées sont occupées ailleurs. Et surtout, parce que tu es fatiguée d'être en colère contre Woody alors qu'à cet instant précis, tu as besoin de lui plus que jamais. De ses bras réconfortants, de ses paroles rassurantes, de lui. C'est pour ça qu'à la seconde où ton regard croise le sien, tu t'effondres, incapable de retenir tes larmes. Tu pensais avoir épuisé ton stock de larmes pour une année entière mais voir Woody te rappelle ce que tu as perdu et ne retrouveras jamais. Cet enfant, tu ne le récupèreras jamais mais au-delà de ça, il n'y en aura peut-être plus jamais d'autres non plus. Pas seulement parce que ton couple est en miettes mais bien parce que ton corps risque de rejeter toute grossesse. Et ça, pour toi qui as toujours rêvé de fonder une famille, une vraie - pas celle dans laquelle tu as grandi -, c'est difficile à avaler, à accepter. Voire même impossible.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Dim 26 Mai 2019 - 14:47
Dès qu’il eut l’accord de Freja, d’une voix faible, triste, Woody poussa un peu plus encore la porte pour finalement apparaître dans son champ de vision. Il se râcla la gorge, lui jeta un furtif coup d’œil avant de refermer la porte derrière lui. Il avait l’impression qu’ils auraient besoin de cette intimité-là, peu importe ce qui les attendait. Il se tourna à nouveau vers Freja, qui se décalait doucement dans le lit en justifiant le fait qu’elle ne se lève pas. Il leva la main devant lui comme pour lui faire signe de ne pas se forcer. « Non, non, je sais, ne bouge pas. » Même pour lui accorder cette place, il aurait préféré qu’elle y aille plus tranquillement. Il ignorait pourtant ce qu’elle avait eu, Freja, mais s’il s’agissait d’une opération, il valait mieux ne pas prendre de chance. Malgré tout, maintenant qu’une place était disponible à ses côtés, Woody vint s’y asseoir, avec une certaine retenue. Il avait l’impression, depuis plusieurs jours, qu’ils n’étaient plus ensemble. Qu’il n’avait plus le droit de la toucher, de la prendre dans ses bras, de l’aimer. Freja avait beau dire que ce n’était qu’une pause, Woody l’avait perçu et surtout vécu comme une rupture, un abandon. Il ne savait même plus se comporter avec elle, ce qui avait comme résultat de le faire agir en parfait imbécile. Mais aujourd’hui, tout n’était pas à propos de Woody et c’est pourquoi il baissa complètement ses gardes, se montrant entièrement et ouvertement disponible pour elle. Une fois assis à ses côtés, leurs regards se croisèrent avec cette nouvelle proximité de leurs visages, et c’est alors que Freja craqua. Elle éclata en sanglots, son visage incliné vers le bas, sa main se portant à son visage. Woody fronça les sourcils et, d’un empressement instinctif, il passa son bras autour du corps de la norvégienne pour l’attirer doucement contre lui. Il étendit ses jambes à côté d’elle, prenant enfin la place qui lui revenait sur ce lit, et la serra contre son corps. « Shhht. » Souffla-t-il doucement, passant une main dans les cheveux de la brune, déposant un baiser sur le haut de sa tête. Il attendit que ses tremblements s’affaiblissent, que sa respiration se calme un peu, avant de demander, le cœur serré et battant la chamade à la fois, contre l’oreille de Freja posée sur son torse : « Voudrais-tu bien me dire ce qui s’est passé, maintenant ? J’m’inquiète tellement, et j’ai peur … » Avoua-t-il, vulnérable et impuissant face à la souffrance de celle qu’il aimait.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Dim 26 Mai 2019 - 15:33
En demandant cette pause à Woody, tu n'aurais jamais pu imaginer des conséquences aussi désastreuses. Si tu lui as assuré que cette pause ne durerait que quelques jours, le temps de retrouver tes esprits et surtout de te retrouver toi, l'australien, lui, ne l'a pas entendu de cette oreille. Son comportement de ces derniers jours en est la preuve. Il a vécu ça comme une véritable rupture alors que tout ce que tu demandais, toi, c'était un peu de temps. Mais à cause de cette pause justement, aujourd'hui, tu te sens vraiment très loin de Woody. Et pourtant, il est la seule personne dont tu aies besoin à cet instant précis même si tu ne le montres pas et que tu gardes une certaine distance. Enfin, ça, c'était jusqu'à ce que ton regard croise le sien et que tu ne puisses plus retenir cette tristesse qui te dévore de l'intérieur. Pour une fois, l'australien est exactement là où tu l'attends et tu ne peux qu'être reconnaissante qu'il t'attire dans ses bras de la sorte, te réconfortant comme il peut même s'il ignore encore ce qui te met dans cet état. Tu poses une main sur son torse et fermes les yeux pour t'imprégner de son odeur, de ses bras autour de toi qui te calment bien plus que Woody ne peut l'imaginer. Puis, après de longues secondes, tu retrouves enfin une respiration plus correcte, tes tremblements ayant pratiquement disparu, eux aussi. Tu soupires doucement en entendant la question de l'australien qui n'en peut probablement plus d'attendre des réponses et te redresses pour appuyer ta tête contre le mur. Tu tournes finalement celle-ci vers lui, cherchant des mots qui ne viennent pas, parce que ceux-ci n'existent pas, tout simplement. Il n'y a aucun mot adéquat pour annoncer une telle nouvelle. « Hier matin, je me sentais vraiment mal, nausées, fièvre et des grosses douleurs dans le bas du ventre. J'me suis pas inquiétée tout de suite, je pensais simplement être malade. Mais quand mes crampes sont vraiment devenues ingérables et que j'ai eu des pertes de sang, j'ai appelé Axel pour qu'il m'apporte des médicaments. » Dis-tu en repoussant volontairement le moment où tu devras parler de ce bébé, de votre bébé, à Woody. « Seulement, quand il est arrivé, j'avais perdu connaissance et le sang continuait d'affluer. Alors il a appelé l'ambulance et on a dû m'opérer d'urgence. Je faisais une hémorragie suite à... une fausse couche... » Continues-tu en te raclant la gorge. « J'étais enceinte depuis plus de trois mois et j'ai... j'ai perdu le bébé. » Tu effaces d'un revers de la main les quelques larmes qui s'échappent de tes yeux, incapable de regarder Woody.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Mar 28 Mai 2019 - 19:09
Ce silence le tuait de l’intérieur, cette ignorance le plongeait dans un tourbillon de pensées noires et pourtant, sans doute pour l’une des premières fois de sa vie, il se reléguait au second plan et donna à Freja tout le réconfort dont elle semblait avoir besoin. Il avait attendu près de vingt-quatre heures dans cette noirceur, qu’est-ce que quelques minutes de plus viendraient changer ? Et au moins, maintenant, elle était dans ses bras et lui contre elle. Il pouvait aller chercher un peu de paix dans cette réconciliation éphémère, malgré ce sentiment d’incompréhension et de peur qui l’habitait. Il ferma les yeux, menton légèrement posé sur la tête de la brunette, jusqu’à ce qu’elle s’écarte en entendant sa question. La norvégienne semblait s’être calmée un minimum, alors il avait tenté d’ouvrir la porte à la discussion. Ils auraient beaucoup à parler, sans doute. Freja se redressa donc et vint appuyer sa tête contre le mur derrière eux. Woody en fit de même, se laissant doucement glisser dans le lit pour que ses yeux soient à la même hauteur que les siens. Il attrapa sa main dans la sienne, signe d’encouragement face à la brunette qui semblait en avoir cruellement besoin. Leurs regards plongés l’un dans l’autre, Woody l’écouta silencieusement, la gorgée nouée, lui raconter sa douleur physique de la veille. Il fronça les sourcils plus son récit avançait, parce que ça semblait être bien plus grave que ce qu’elle avait laissé entendre par messagerie instantanée. Puis, elle lui assena le coup de grâce, elle qui aurait sans doute voulu l’épargner cette fois, en lui avouant que cette hémorragie opérée d’urgence était due à une fausse couche. Freja avait été enceinte de trois mois. Freja avait été enceinte de lui. Et elle venait de perdre leur bébé. Il la dévisagea un moment, comme incapable d’assimiler les informations qui se succédaient dans son esprit sans pour autant s’y accrocher. Ses yeux allaient d’un œil à l’autre de Freja, cherchant des réponses à des questions qu’il ne se posait même pas encore tellement le choc était grand. Sa poitrine levait et baissait particulièrement rapidement sous l’effet de sa respiration mal contrôlée. Et même si Freja avait cessé de le regarder, incapable de soutenir son regard plus longtemps, lui continuait de la fixer, paralysé par cette souffrance qui l’envahissait. Ses yeux s’emplirent de larmes et il ne chercha ni à les retenir, ni à les chasser. Ses joues les accueillaient, tout simplement. Puis, enfin, il sembla reprendre ses esprits. Les réactions s’entremêlaient toutefois dans sa tête et il n’avait aucune idée de par où commencer. « Je suis tellement désolé. De ne pas avoir été là. And that you didn’t feel it safe enough to call me instead of Axel. » Et ce n’était pas un reproche, loin de là. Il s’en voulait réellement de ne pas être celui que Freja appelait lorsqu’elle était en urgence, en souffrance. Il n’était pas le pilier dont elle avait besoin et ça lui faisait mal de s’en rendre compte. « Est-ce que c’est d’ma faute ? » Demanda-t-il, les yeux rouges, effrayés par sa propre personne. « Est-ce que les médecins savent qu’est-ce qui a pu la déclencher … est-ce que c’est parce que j’ai … je t’ai … » Frappée ? Le dire, ce serait de rendre la chose trop vraie, trop concrète. Il en était incapable. « I hate myself for it and now I hate myself even more. » Continua-t-il, brisé.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Mar 28 Mai 2019 - 23:01
Les choses auraient été tellement plus simples si tu n'avais rien dit à Woody à propos de cette fausse couche. Tu aurais été la seule à souffrir dans l'histoire et tu ne lui aurais pas infligé cette perte de plus. Il risque déjà de tout perdre, Woody. Alors rajouter ça au tableau, ce n'était pas nécessaire. Mais sans doute que ça aurait été injuste de ne pas lui dire parce qu'après tout, c'était son enfant, à lui aussi. Et que tu ne peux pas toujours l'épargner même avec toute la volonté du monde. Pourtant, à cet instant précis, quand tu ressens sa douleur et sa peine, tu voudrais pouvoir effacer ce moment pour lui ôter toute sa tristesse. Toute sa déception. « J'suis désolée. » Dis-tu en tournant à nouveau la tête vers Woody, retenant difficilement tes larmes. Tu es désolée d'avoir manqué à ton devoir de mère, de ne pas avoir réussi à garder ce bébé et d'avoir échoué, tout simplement. Tu portes une main à son visage pour essuyer ses larmes, soutenant difficilement son regard, rongée par la culpabilité. Woody aussi semble se reprocher des choses, à commencer par ne pas avoir été là pour toi, hier, alors que tu étais au plus bas. Tu ne saurais décrire la souffrance que tu as ressenti, dans le bas de ton ventre, mais c'était tout simplement horrible. L'australien n'aurait probablement pas pu t'aider, pas plus que les médecins ne l'ont pu. Et de toute façon, tu étais trop en colère pour l'appeler. Les images de la soirée de Bessie te revenaient constamment en tête comme son regard froid, distant, transmettant tout sauf de l'amour. Mais Woody est comme toi, pour cacher ce qu'il ressent, c'est le roi. « Je n'oublie pas ce qu'il s'est passé l'autre soir mais maintenant, ça me semble tellement futile comparé à... ça. A ce que je ressens. J'ai l'impression qu'on a arraché une partie de moi que je ne récupèrerai jamais et pourtant, je voulais pas d'un enfant maintenant. Pas dans ce contexte. Mais maintenant que je l'ai perdu je ne ressens plus que de la tristesse. Et du vide. » Réponds-tu en effaçant quelques larmes qui s'échappent de tes yeux. Quand Woody te demande si c'est de sa faute, tu secoues doucement la tête pour le rassurer comme tu peux. « C'est pas toi, c'est moi. C'est ma faute. » Dis-tu en posant tes deux mains sur ton visage, incapable de continuer de parler, incapable d'accepter cette terrible vérité. Après quelques secondes, tu fermes les yeux et soupires un bon coup avant de reprendre la parole. « J'ai une malformation de l'utérus. Ce qui fait que je risque de faire de nouveau une fausse couche si je tombe à nouveau enceinte. Je serai peut-être jamais... » mère. Tu ne parviens pas à terminer ta phrase, bouleversée par cette injustice et ce sentiment d'impuissance que tu ressens. « Je pourrai peut-être jamais te donner d'enfants, Woody, et ça me tue. Littéralement. » Ajoutes-tu, renonçant à garder de la distance entre vous, tu viens poser ta tête contre son épaule, rapprochant vos deux corps. Tu laisses vos différends de côtés pour l'instant, tout comme ta colère, ayant trop besoin de lui à cet instant précis.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Jeu 30 Mai 2019 - 3:13
Son cœur souffrait encore plus de l’entendre lui dire qu’elle était désolée. Il aurait voulu secouer la tête mais son corps tout entier semblait paralysé et cette fois, il savait que ce n’était pas parce qu’il était malade. C’était parce que son être tout entier était en détresse, en état d’alarme, et il avait été plus simple de shut down complètement que de gérer tout à la fois. « C’est pas ta faute. » C’était sans doute de la sienne, parce que Woody était toujours fautif, au fond. Freja était toujours celle à essayer de recoller les pots cassés, toujours celle à lui tendre la main alors même qu’il ne le méritait. Encore et encore, Woody continuait de tout briser sur son passage, même le cœur de celle qu’il aimait pourtant de tout le sien. À présent, il venait d’anéantir un avenir qu’ils auraient pu avoir à deux. Il l’avait d’abord anéanti de ses paroles, cet autre jour, à l’hôpital. Et maintenant ses gestes violents avaient probablement mis fin, physiquement cette fois, à ces doux rêves qu’ils ne pouvaient qu’effleurer du bout des doigts sans espoir qu’ils se concrétisent un jour. Ils n’avaient pas le droit à ce genre de bonheur, Woody et Freja. Ni à n’importe quel bonheur, d’ailleurs. La norvégienne leva faiblement sa main vers le visage du trentenaire qu’elle essuya de ses doigts fins. Il ferma les yeux, ce geste n’ayant pour effet que de redoubler le torrent de ses larmes. Il inclina légèrement la tête, pour que sa joue repose complètement dans la peau de la main de Freja. Il tenta de taire ces sanglots ranimés par ce contact qu’elle lui offrait alors qu’ils étaient pourtant échec et mat. « Est-ce que tu savais … que tu étais enceinte ? » Osa demander Woody après qu’elle lui ait parlé de ce vide qu’elle ressentait. Trois mois, c’était long, trois mois, c’était la taille d’un citron, ou quelque chose comme ça, et ça tuait Woody d’imaginer qu’elle ait pu lui cacher une telle chose. Le vide s’agrandirait davantage en lui s’il fallait qu’elle ait décidé de garder ce secret pour elle, loin de lui, loin de la tornade qu’il était. Puis, il lui posa également cette question qui lui brûlait les lèvres, même si le dire à voix haute risquait de concrétiser toutes ses peurs. Était-il la raison de cette fausse couche ? Son indémontable colère, sa violence incontrôlable, étaient-elles à la source de ce malheur qui s’abattait sur eux, sur elle ? Freja le nia, relatant ce que les médecins lui avaient confié sur sa santé. Woody l’écouta, interdit, son cœur ratant ses battements, sa mécanique plus brisée que jamais. Il ne savait pas quoi dire, Woody. À ses yeux, c’était peut-être un signe. Elle disait ne pas pouvoir lui donner d’enfants, lui maintenait ne pas pouvoir lui donner d’avenir. Cruelle fatalité. Le trentenaire rapprocha aussi son corps de la norvégienne, la serrant contre lui et laissant ses jambes retrouver les siennes. « Ce ne sont que des peut-être, ce ne sont que des risques. Ne fais pas une croix tout de suite sur tes rêves et tes espoirs, Freja. Parce que ça veut aussi dire que tu le seras peut-être un jour, mère. » Mais il n’affirma pas que ce serait auprès de lui, Woody. Il n’affirma pas que ce serait à lui, qu’elle donnerait peut-être des enfants. Ses peut-être, Woody les lui rendait avec le positif qui revenait à Freja, mais pas à lui, pas avec lui.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Jeu 30 Mai 2019 - 11:32
Malheureusement, cette fois-ci, Woody se trompe à ton sujet. Il n’a sûrement pas envie de t’incriminer, de rendre ta peine plus difficile à supporter encore, mais cette fois-ci, il ne peut pas te protéger. L’australien a toujours eu ton bonheur à cœur même lorsqu’il te faisait souffrir, involontairement, mais aujourd’hui, ce bonheur n’existe plus. Il a volé en poussières et il n’est pas prêt de revenir tout de suite. Tu le sais, tu le sens. Alors, ces quelques mots prononcés pour te rassurer un peu ne sont qu’une maigre consolation. Tu hausses doucement les épaules pour toute réponse avant de t’approcher un peu pour essuyer les larmes de Woody, pour le réconforter à ta manière même si tu sais fort bien que rien ne pourra effacer sa tristesse à cet instant précis. A la question de l’australien, tu fronces les sourcils en signe d’incompréhension, retirant cette main posée contre sa joue. « Comment tu peux me demander ça ? » Tu as un léger mouvement de recul de la tête avant de secouer celle-ci de gauche à droite. Si tu avais su que tu étais enceinte, jamais tu n’aurais bu comme tu l’as fait à la soirée de Bessie et plusieurs fois avant. Et surtout, tu ne l’aurais jamais caché à Woody. C’était trop gros pour être passé sous silence. Votre pause ne date pas de trois mois mais de quelques jours alors qu’il pense que tu aies pu lui cacher ça, ça te blesse énormément. « Bien sûr que non. T’étais peut-être trop saoul pour le voir mais j’ai bu de l’alcool et pas qu’un peu à la soirée de Bessie. » Dis-tu en soupirant avant d’ajouter : « J’avais aucun symptôme. » Probablement un déni de grossesse, t’en sais rien. T’étais trop affaiblie et trop brisée pour poser toutes ces questions aux médecins. De toute façon, tu dois retourner à l’hôpital dans quelques jours pour d’autres tests, tu auras tout le loisir de poser tes questions à ce moment-là. Tu te laisses finalement aller dans les bras de Woody, malgré ta colère, malgré ta déception, parce que tu en as besoin. Et là, égoïstement, tu penses plutôt à ton bien-être, laissant de côté vos problèmes pour l’instant. Tu relèves légèrement la tête vers l’australien, ancrant ton regard au sien alors qu’il te demande de ne pas faire une croix tout de suite sur ton rêve d’être mère. « Autrement dit, je ne devrais pas faire comme toi et penser que tout est déjà perdu. » Réponds-tu en soupirant. C’est sans doute injuste de lui balancer ça au visage comme ça après l’opération qu’il a faite, Woody. Une opération dangereuse que tu as toujours en travers de la gorge même si tu sais qu’il a fait ça pour vous, pour toi. « Comment va ta tête ? » Demandes-tu finalement, désireuse de changer de sujet parce que c’est déjà assez difficile pour toi d’y penser sans cesse. Pas besoin d’en rajouter davantage avec des mots. Vu l’état dans lequel était Woody ces derniers jours, tu ne peux t’empêcher de te demander si c’était seulement par ta faute ou si c’est à cause de ce nouveau « traitement » qui fut un échec. Vous n’avez pas vraiment eu l’occasion d’en reparler depuis l’hôpital vu tout ce qu’il s’est passé après ce fameux jour…
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Jeu 30 Mai 2019 - 17:51
Woody soupira en fermant les yeux lorsque Freja se braqua à sa question, retirant même sa main de sa joue, et s’éloignant à nouveau de lui. Il ne dirait jamais ce qu’il fallait, il ne serait jamais là dans les bons moments, toujours dans les pires. Il ne ferait jamais rien de bien avec son existence, et même de simples paroles comme celles-là suffisaient à l’en convaincre. « Comment tu peux penser que ça ne me traverserait pas l’esprit ? T’étais enceinte de trois mois, et même si c’était peut-être bien, entre nous, au début de l’année, on va pas se cacher que ça n’était toujours pas stable. On l’a jamais été. J’ai aucune idée de comment t’aurais pu réagir si tu l’avais su … » Parce que Woody aurait aimé prétendre connaître Freja par cœur mais ce n’était plus vrai, plus vrai depuis un moment maintenant. Ils s’étaient éloignés et s’étaient retrouvés, mais ces périodes de distance les avaient changés, tous les deux. Ils n’étaient plus les meilleurs amis qu’ils étaient quatre années auparavant. Ils n’avaient plus cette même relation où tout pouvait être dit, tout pouvait être fait. Freja lui répondit que bien sûr que non, elle n’était pas au courant, autrement elle n’aurait pas osé boire de l’alcool à la soirée chez Bessie. Il leva les yeux au ciel lorsqu’elle l’attaqua sur sa consommation d’alcool. Pourquoi, même dans des moments aussi tristes, arrivaient-ils à ressortir le mal entre eux ? Se sortiraient-ils un jour de ce gouffre dans lequel il les avait plongés ? « Ça doit être ça. Je devais être trop saoul. » Répondit-il, capitulant. Si seulement ça avait pu être aussi simple. Au moins, s’il avait été trop ivre, il y aurait eu une chance qu’il ne se souvienne pas de ce qui s’était passé. De cette énième bataille, cette fois avec Ayden, durant laquelle il avait bien involontairement frappée Freja. Alors évidemment que Woody rejetait la faute de la fausse couche sur ses propres actions, sur sa propre personne. La coïncidence était trop grande pour être ignorée. Mais la norvégienne lui assura que ce n’était pas le cas, que c’était une malformation de son utérus qui était la cause de la perte de leur enfant, et la cause de son incapacité à mener une grossesse à terme, peut-être. Toujours défaitiste par rapport à lui-même, Woody tenta de voir le positif pour Freja, pour qu’elle ne baisse pas les bras sur elle-même. Elle serait mère, Freja, il n’en avait aucun doute. Ce ne serait juste pas auprès de lui, sans doute. « C’est ça. Ne fais rien comme moi. On voit bien ce que ça donne de toute façon. » Il soupira à son tour. Il voulait être là pour elle, mais leurs échanges étaient éprouvants. Peut-être qu’il était trop tard pour les sauver d’eux-mêmes, à ce stade-ci. Un court silence s’installa, avant qu’elle ne demande au trentenaire comme allait sa tête. Woody fixa le mur face à eux, un moment, avant de répondre : « Disons juste que cette dispute qu’on a eue à l’hôpital est arrivée pour rien, au final. J’aurais juste dû ne rien faire, ne rien essayer, puisque de toute façon ça n’a rien changé. » Autrement dit, ses lésions étaient revenues, et les tremblements dans ses mains aussi, et les fourmillements dans ses jambes aussi. Alors en plus de perdre Freja, il avait perdu espoir. Et ils perdaient un enfant.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Ven 31 Mai 2019 - 0:09
« Je t'aurais jamais menti là-dessus. » Mais ça, Woody ne peut pas le savoir parce que tu lui as déjà caché certaines choses par le passé. A commencer par ton addiction à la drogue, ton départ en cure de désintoxication ou encore ton amnésie passagère. Tant de choses que tu n'as pas partagé avec l'australien et pourquoi ? Parce que tu n'as jamais accepté l'idée d'être vulnérable devant Woody - enfin jusqu'à ce soir semble-t-il. Et c'est égoïste de ta part, quand on y pense, parce que, toi, tu demandes sans cesse au brun d'accepter sa maladie et sa vulnérabilité à venir. Tant de contradictions qui n'arrangent en rien votre couple, votre relation. Tu as beau blâmer Woody pour votre "pause", finalement, tu es autant responsable que lui. « J'sais pas non plus comment j'aurais réagi mais j'ose espérer que je t'en aurais parlé. Pause ou pas pause. Parce que ça te concernait tout autant que moi. » Dis-tu en te raclant la gorge. Parler de cet enfant au passé t'arrache quelques larmes que tu balaies rapidement d'un revers de la main, voulant à tout prix garder le contrôle de tes émotions. Mais lorsque vous parlez de la soirée chez Bessie, garder le contrôle devient tout de suite moins évident. En même temps, vu l'issue de la soirée, ce n'est pas étonnant. D'ailleurs, ton bras en garde une belle trace, tout comme toi, tu en gardes un certain goût amer. Mais ce n'est pas juste de lui lancer une pique gratuite alors que ce soir, il y a tellement plus important. Et surtout, alors que ce soir, il est là pour te soutenir, pour t'épauler comme tu en as besoin. « J'suis désolée, je sais pas pourquoi je réagis comme ça. J'sais pas pourquoi on cherche toujours à se faire du mal, tous les deux. » Dis-tu en soupirant tout en passant une main dans tes cheveux. Cette fois-ci, c'est toi qui cherches à faire du mal à Woody mais il y a quelques jours encore, à la fameuse fête, c'était l'australien. C'est plus fort que vous et pourtant, ce n'est pas faute de vous aimer. Au contraire. Tu ne pensais pas pouvoir aimer quelqu'un autant que Woody, tu ne pensais pas ça humainement possible. Mais c'est bien la preuve que l'amour peut guérir mais aussi détruire. Et c'est sûrement ce que vous êtes en train de faire tous les deux, vous détruire. Tu ne sais pas s'il est possible de faire marche arrière à ce stade mais tu refuses de te dire qu'il n'y a plus aucun espoir entre vous. Tu refuses d'admettre que cette fois-ci, ce n'est pas simplement une mauvaise passe. Tu soupires quand l'australien rétorque qu'il vaut mieux ne rien faire tout comme lui mais ne réponds rien, préférant clôturer cette discussion ici pour éviter de dire des choses que tu regretteras sûrement demain. Des choses dites sur le coup de la colère et de l'émotion. Puis, après un bref silence, tu interroges finalement Woody sur son opération et plus précisément sur sa tête. Tu fronces les sourcils quand il t'explique que, finalement, tout ça n'a servi à rien. « Je suis tellement désolée Woody. Comment ça se fait que ça n'a pas fonctionné ? Enfin, j'veux dire, qu'il n'y a eu aucun changement ? » Demandes-tu en attrapant finalement sa main dans la tienne pour la caresser du bout des doigts. C'est comme ça entre vous, des hauts, des bas, sans cesse. Le feu et la glace. Tout à la fois. Au même instant, tu perçois quelques grattements à la porte ce qui t'arrache un sourire. Quelques secondes plus tard, Wilo aboie comme pour te signaler sa présence et son envie de vous rejoindre. « Ah oui, t'as pas encore fait la connaissance de Wilo. » Dis-tu avec un faible sourire, te levant non sans peine pour ouvrir la porte à ton chien. Celui-ci s'empresse de sauter sur le lit et sur Woody par la même occasion qu'il commence à renifler. Tu secoues la tête avant de retourner dans ton lit en grimaçant.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Ven 31 Mai 2019 - 3:06
Elle n’aurait pas besoin de le convaincre, Freja. Woody la croyait lorsqu’elle lui disait qu’elle ne lui aurait jamais fait ça, qu’elle ne lui aurait jamais menti là-dessus. Il hocha la tête, le cœur lourd, le cœur gros. « Merci. Parce que ça, j’aurais pas supporté que tu me le caches … » Il lui avait pardonné pour les autres mensonges, ou les autres omissions, parce qu’il était bien capable de pire, Woody. Mais de seulement imaginer ne pas être au courant que leur enfant grandissait en elle, ça lui faisait mal, alors si ça avait été le cas, ça l’aurait tué. Tout comme ça le tuait à petit feu d’entendre les reproches que lui crachait Freja au visage, ce soir. Son annonce était déjà bien difficile à encaisser, mais si elle continuait à le marteler de coups, il s’effondrerait. Il se savait fautif, Woody, et il savait que tout ce qu’elle lui disait était vrai, et qu’elle avait raison de lui en vouloir pour tout ça. Mais c’était injuste de l’abaisser encore plus que ce qu’il l’était déjà en raison de la situation actuelle. Même pour Woody qui ne méritait pas grand-chose, c’était injuste. Déjà, le trentenaire se refermait, ne répondant que par de courtes répliques à Freja. Il n’avait plus la force de répliquer et surtout, il ne voulait pas entamer de nouvelles confrontations. Ils avaient trop perdu de temps avec ça, tous les deux. Elle avait raison, Freja, ils avaient toujours cherché à se faire du mal, l’un et l’autre. C’était nocif, c’était toxique, à croire que Woody ne savait entretenir que ce genre de relations. « C’est ma faute. J’te fais du mal, tu ne fais que te défendre et répliquer, c’est normal. T’as toutes les raisons du monde de réagir comme ça, Freja … » Répliqua-t-il. Il était désormais capable d’admettre que tout ce qu’ils avaient vécu jusqu’à maintenant, tout ce qu’il y avait de négatif, c’était lui la source. Peut-être l’acceptait-il autant parce qu’il acceptait aussi qu’était venu le temps d’arrêter. D’arrêter de faire du mal partout autour de lui. Et la seule manière qu’il entrevoyait de le faire, c’était en partant, une bonne fois pour toute. Mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, Freja lui demanda comment il se remettait de sa chirurgie. Il soupira, son regard se perdant sur le mur de la chambre de la norvégienne. Il aurait aimé lui dire que tout irait mieux, que cette dispute aurait au moins servi à quelque chose, mais non. Ils avaient traversé tout ça pour rien. Elle attrapa sa main, sa main qui trembla d’ailleurs au même moment, comme pour prouver son point. Il soupira. « Les lésions traitées ont été remplacées par d’autres … Mon neuro’ m’a dit qu’elles progressaient trop vite pour le traitement. » Avoua-t-il la voix brisée, la respiration courte. Autrement dit, la maladie progressait trop vite. Il tentait de contrôler son émotion, Woody, parce qu’il avait déjà versé des larmes depuis qu’il était arrivé. Alors ce fut un dérangement salvateur lorsque Freja se leva avec difficulté pour aller ouvrir la porte à un adorable chien qui sauta sur le lit aussitôt rentré dans la chambre. Il avait la fougue qu’Allan Poe avait dans sa jeunesse. Woody laissa s’échapper un rire d’entre ses lèvres en passant ses mains tremblantes à travers le poil blond du chien. « Hey Wilo. » Dit-il alors que le chien le reniflait et le léchait. Il rit. « Je ne savais pas que tu avais autant en tête d’avoir un chien … » Il n’était plus au courant de rien de la vie de Freja, apparemment, alors que quelques jours à peine les avaient séparés.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Ven 31 Mai 2019 - 12:02
T'aurait-il pardonné, Woody, si tu lui avais caché une telle chose ? Tu ne peux t'empêcher de te poser la question, même si c'est inutile, parce que de son côté, l'australien t'a caché son opération. Une opération durant laquelle il aurait pu mourir. Une opération qui aurait pu tout changer et faire disparaître ton monde, ta vie, en poussières. Tu aurais sans doute eu la visite de Nevaeh pour t'annoncer la nouvelle et ce, sans rien voir venir. C'est en prenant conscience de tout ça que tu te rends compte à quel point les non-dits, les mensonges par omissions, ont leur place dans votre couple. Et il est sans aucun doute là, le problème. Comme le fait que vous cherchez sans cesse à blesser l'autre, à le provoquer, à lancer la pique qui blessera le plus. C'est ridicule et surtout incompréhensible quand on sait à quel point vous vous aimez tous les deux. Woody se blâme une nouvelle fois mais tu es obligée de le contredire. Tu ne peux pas le laisser croire qu'il est responsable de tout ce qui vous arrive. « Non, tu te trompes. J'ai aussi mes torts... J'aurais pas dû te demander cette pause parce que maintenant, j'ai l'impression que tu es à mille kilomètres de moi. » Et pourtant, il est juste à côté, Woody, mais tu vois, tu sens, qu'il s'éloigne. Qu'il perd patience et peut-être même espoir. « Et en plus, ça n'a servi à rien si ce n'est à nous faire encore plus de mal à tous les deux. » Ce qu'il s'est passé chez Bessie en est la preuve. C'est le résultat de cette pause et ça, c'est entièrement ta faute. Alors non, tu ne veux pas que l'australien t'acquitte complètement. Quand Woody t'explique que l'opération n'a rien donné, tu ne peux t'empêcher de rétablir un contact physique entre vous. Tu as besoin de lui montrer que malgré cette impasse dans laquelle vous êtes, tu es toujours là pour lui. Tu seras toujours là pour lui. Sa main tremble mais tu n'y accordes aucune importance, la faisant prisonnière de la tienne. Tu as l'impression qu'un char d'assaut te passe sur le corps une seconde fois quand l'australien ajoute que ses lésions progressent trop vite. Et par conséquent, que sa maladie progresse trop vite. Même si tu n'as pas accueilli son opération avec beaucoup d'entrain, c'était tout de même une once d'espoir pour toi, pour vous, pour Woody. Un espoir d'avoir une vie heureuse à ses côtés. Pourtant, ce temps si précieux, vous le gâchez sans cesse avec des conneries. « C'est tellement injuste. » Réponds-tu en tournant la tête vers le brun qui a le regard fixé sur le mur en face de vous. « Je suis désolée que ça n'ait pas marché. Je sais que tu as fait ça pour moi, pour nous, et que ça n'a fait que te donner de l'espoir inutilement. » Ajoutes-tu, la voix tremblante. Tu n'imagines pas ce que doit ressentir Woody face à cet échec, face cette perte de plus. Comme s'il sentait l'atmosphère pesante de ta chambre, Wilo décide de faire son apparition pour vous arracher quelques faibles sourires. « C'est juste l'occasion qui s'est présentée. J'ai une amie qui travaille dans un refuge et elle m'a parlé de Wilo. Il a été trouvé dans une poubelle, abandonné. Quand je l'ai vu, j'ai tout de suite su. Maintenant, il me tient compagnie. » Réponds-tu avec un léger sourire au bord des lèvres. « Tu me manques. » Ajoutes-tu en plongeant ton regard dans celui de Woody, sentant une boule se former dans ta gorge.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Sam 1 Juin 2019 - 23:33
Elle avait raison, Freja. Cette pause, elle avait fait en sorte que Woody s’était éloigné plus que jamais. Si physiquement ils étaient blottis l’un contre l’autre malgré les colères, mentalement, ils se trouvaient à des kilomètres l’un de l’autre. Peut-être était-ce aussi une question de timing. Cette pause était arrivée au même moment que certains retours inopinés dans la vie de Woody. D’abord, il avait revue Brooke il y avait quelques jours de cela, et fidèle à elle-même, elle avait fait ressurgir la bête noire en lui. Elle lui avait montré que peu importe les pas qu’il prenait vers l’avant, il suffisait qu’elle débarque et plante ses griffes sur lui pour le ramener vers l’arrière, dix ans plus tôt. Puis, il avait revue Ally, qui n’était que de passage pour régler la succession de sa mère. Elle lui avait fait réaliser qu’il n’avait fait que du surplace, pendant près de quatre ans. Elle, elle avait un enfant, une carrière aux États-Unis, elle avait évoluée mentalement aussi. Lui, il était toujours le même, le lâche, le con, celui qui faisait du mal autour de lui sous prétexte de se protéger ou de protéger les autres de lui. Ces prises de conscience l’avaient conduit à une sorte de paralysie du cœur et de la tête, à tel point qu’il n’arrivait même plus à savoir s’il devait continuer avec Freja ou non. D’être confronté à la perte de leur enfant, ce soir, ça ne faisait que brouiller encore plus les cartes. Il n’avait jamais été autant perdu, Woody. « J’suis désolé. Je suis distant, c’est vrai, j’veux vraiment être là pour toi … mais … je sais juste plus où on en est et … et c’est encore pire avec ce qui vient de t’arriver je … » Il secoua doucement la tête, ne trouvant pas les mots, ne trouvant pas sa propre pensée. « … Je sais juste plus quoi faire. » Au moins, avant, Woody avait ses positions sur tout et n’importe quoi, il prenait les décisions même pour les autres quand il pensait qu’il s’agissait des bonnes. Là, il voulait juste se laisser entraîner, se laisser mourir même, si c’était pour ne plus avoir à faire face à ses propres démons. Que sa maladie progresse ou pas, au fond, il avait déjà le sentiment d’être complètement paralysé, Woody. Il haussa faiblement les épaules lorsque Freja lui dit que c’est injuste, que ça lui avait donné de faux espoirs inutiles. « It’s fine. C’était sans doute juste un signe, un signe que j’dois accepter une bonne fois pour toute que j’y peux rien. Ça arrivera que je le veuille ou non. I can’t delay it forever. » Il soupira, et releva les yeux vers la porte lorsque celle-ci sembla grafignée de l’autre côté. Wilo fit son apparition dès que Freja lui ouvrit la porte. Le chien sauta sur le lit sans hésitation, rejoignit Woody pour faire sa connaissance. « He’s so cute. » Dit-il en continuant à flatter le chien, ses tremblements un peu moins prononcés à travers tout ce poil. Il tourna finalement la tête, son sourire se figeant faiblement sur son visage, lorsque la norvégienne lui dit qu’il lui manquait. « Tu me manques aussi, Frej’. Tu me manqueras toujours, peu importe ce qui se passe. » Il déglutit, délaissant Wilo, reposant ses mains sur ses jambes. Il soutint le regard de la jeune femme, incapable de décider cette fois. Ni pour elle, ni pour lui, ni pour eux.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Dim 2 Juin 2019 - 14:39
Alors que tu es forcée de constater que Woody est bien loin de toi, aujourd'hui, mentalement parlant, l'australien ne nie pas les choses comme tu l'aurais voulu. Il n'a pas de paroles rassurantes qui pourraient contredire tes dires, non. Il est juste honnête, finalement. Et même si ça te fait mal de le reconnaitre, tu es obligée d'admettre qu'il a raison. Il est normal qu'il soit perdu après cette pause qui n'avait, finalement, aucun sens. Toi aussi tu l'es, même si tu sais que tu aimes Woody et que c'est avec lui que tu te vois passer ta vie. L'envie est là, ce n'est pas le problème. Le problème c'est que malgré toute la volonté du monde, vous ne parvenez pas à être heureux tous les deux, vous ne faites que vous détruire un peu plus chaque jour. « Je comprends. T'as essayé de faire quelque chose pour nous deux et je n'ai pas accueilli la nouvelle comme tu l'espérais sans doute. Alors maintenant, je peux comprendre que tu ne saches plus où te situer. » Pour une fois, tu ne cherches pas un coupable responsable de la situation dans laquelle vous êtes, de cette impasse qui, cette fois, ne semble trouver aucune issue. Cette fois, tu sais que la responsable c'est toi. « Axel m'a fait promettre de te dire tout ce que j'ai sur le coeur alors, j'vais le faire. » Dis-tu en tournant la tête vers Woody, plongeant ton regard dans le sien. « Quand je suis venue te voir à l'hôpital, j'avais mille émotions qui tournaient en boucle dans ma tête. J'étais clairement au bord de la crise d'hystérie et je crois que j'ai pas arrêté de pleurer pendant pratiquement vingt-quatre heures après ça. J'étais blessée, triste et surtout, je me sentais encore une fois lésée. J'ai souvent eu l'impression d'être mise de côté dans notre relation même avant qu'on soit ensemble et je crois que c'était la fois de trop. J'arrive pas à me mettre dans la tête que tu m'aimes et que t'as envie d'être avec moi et je pense que c'est une grosse part du problème. Et quand tu pars des Bowards sans me donner de nouvelles pendant des jours, quand tu prends des décisions aussi importantes que ton opération sans même m'en parler, ça ne fait que renforcer ce sentiment. J'me sens juste pas à la hauteur, en fait. » Pas à la hauteur de Woody parce que même si lui se voit comme un monstre, comme quelqu'un de mauvais, à tes yeux, il est sans conteste la plus belle personne que tu connaisses. Tu fermes les yeux l'espace d'une seconde pour ravaler ta salive et ne pas pleurer avant de les rouvrir, l'esprit un peu plus léger. Tu ne pourrais pas être plus honnête que ça et tu dois bien reconnaitre qu'Axel avait raison : c'était nécessaire. Après avoir déballé tout ton sac, tu interroges Woody sur son opération et ce n'est pas du tout la réponse que tu attendais. Tu espérais vraiment que celle-ci puisse lui donner un nouveau souffle, un nouvelle bouffée d'oxygène mais c'est tout l'inverse. « Je suppose que tu as raison. » Dis-tu simplement avant d'être interrompue par Wilo qui gratte à la porte. Il ne lui faut pas longtemps avant de rencontrer le physiothérapeute qu'il semble déjà apprécier. Tu hoches la tête quand Woody souligne à quel point ton chien est mignon. Tu ne peux pas le contredire, depuis qu'il est dans ta vie, tu es complètement gaga de ce chien. Mais aujourd'hui, Wilo ne parvient pas à faire revenir totalement ton sourire. Pas alors que tu viens de vivre la plus grosse perte de ta vie, sans doute, et pas alors que tu te sens si loin de l'homme que tu aimes. « Cette fois, c'est moi qui ai l'impression que tu vas me quitter. » Dis-tu faiblement sans pour autant détacher ton regard du sien. « Je t'aime tellement, Woody. Je pensais pas ça humainement possible et pourtant, je vois bien que je ne te rends pas heureux. » Ajoutes-tu en sentant à nouveau l'émotion te gagner.
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja) Mar 11 Juin 2019 - 23:46
Woody leva un regard surpris vers Freja lorsqu’elle admit qu’il avait tenté de poser un geste pour eux deux, et qu’elle n’avait pas réagit comme il l’aurait voulu. Elle n’était pas en train de lui dire qu’elle acceptait sa décision, mais elle admettait qu’elle pouvait comprendre comment il avait pu se sentir face à cette situation. Cette simple reconnaissance-là suffisait à lui réchauffer un peu le cœur, même si ça ne lui pointait pas la direction à prendre, même si ça ne dissipait pas le brouillard autour de son cœur et dans sa tête. Faiblement, il répondit, las : « Fallait-il vraiment qu’on se perde à ce point-là, qu’on endure tout ça, pour enfin tenter de se comprendre ? » Il secoua doucement la tête avec un léger soupir. Ils se laissaient toujours tomber tout au fond du baril, tous les deux, avant d’essayer de se relever, de retrouver la lumière. Pourquoi ne pouvaient-ils pas éviter la chute, plutôt ? Aujourd’hui, ils semblaient repartir sur de meilleures bases de communication. Il fallait juste espérer qu’il ne soit pas trop tard. Lorsque Freja lui dit qu’Axel lui avait fait promettre de lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, il se redressa, tournant légèrement son corps vers elle, lui montrant toute son ouverture. « Ok. Je t’écoute. » Dit-il le cœur serré, parce qu’il avait peur que ce qu’elle lui livrerait à cœur ouvert se déverserait sur lui en le noyant du même fait. Il l’écouta, silencieux, détachant parfois son regard du sien quand la honte ou la tristesse se faisaient trop pressantes. Il n’était pas fier de lui, Woody, ce sentiment-là, il ne l’avait plus ressenti depuis bien des années maintenant. Tout ce qu’il faisait semblait être des erreurs. Il n’arrivait pas à trouver l’équilibre, il n’arrivait pas à retrouver l’homme qu’il avait pu être un jour avant que tout ne s’écroule. En entendant Freja lui dire à quel point elle s’était sentie blessée, triste et lésée, il réalisa qu’il lui réservait le même sort qu’il avait pu réserver à Brooke ou à d’autres, mais d’une manière encore pire, lente et vicieuse. Il la détruisait aussi, Freja, mais à petits feux. « C’est pas toi qui n’est pas à la hauteur, Freja. Tu comprends tout à l’envers … C’est tout le contraire, en fait. C’est moi qui me sens tellement … tellement minable face à toi. Tu sais, j’ai eu le temps de réfléchir ces derniers jours, j’ai surtout été confronté au passé plus que ce que j’l’aurais voulu et ça m’a fait prendre conscience que … que ça fait un moment, déjà, que je me suis perdu. Que j’ai fait tellement de mal autour de moi et depuis plusieurs années maintenant. Et le temps qui passe n’arrange rien, au contraire, j’ai plutôt l’impression que je deviens une cause perdue. » Il soupira, haussa les épaules. « T’as raison, je te blesse, je te rends triste et je te mets de côté. J’sais pas comment penser à quelqu’un d’autre que moi-même. J’sais pas pourquoi tu me vois autrement, ça restera toujours le plus gros mystère de ma vie, ça. Qu’tu puisses m’aimer, et ne pas voir ce qui se trouve vraiment devant toi. Faut croire que l’amour rend vraiment aveugle. » Et comme si ces paroles ne suffirent pas à les séparer complètement, Freja osa tout de même changer de sujet, tenter de dévier la conversation, de défier la fin, en lui parlant de son opération. Rapidement, Woody décida de clore le sujet, jugeant qu’il n’y avait plus rien à faire pour ça, pour lui. Même l’arrivée de Wilo, le chien de Freja, n’arriva pas à chasser complètement le nuage au-dessus d’eux. Et les faibles rayons que cette boule de poils avait pu amener le temps de quelques secondes, disparurent tout aussi rapidement. « Don’t say that. J’ai jamais été autant heureux que les derniers mois passés avec toi. » Dit-il en portant sa main à la joue de la norvégienne, qui était de retour sur le lit. « Mais même si oui, tu me rends heureux, et que je suis complètement amoureux de toi, et que je sais que tu m’aimes aussi, j’ai tout de même cette impression que … qu’on n’arrivera jamais à cesser de se faire du mal, toi et moi. » Il avala difficilement, ravalant ses larmes du même coup. « And I can’t stand hurting you anymore. »
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Sujet: Re: #17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja)
#17 - clinging to the ruin of your broken home (wooja)