Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Dim 2 Juin 2019 - 1:58
Même lors d'un deuil l'administration n'a aucun scrupule.
Et après on ose dire que j'exerce un métier sans cœur et pitié!
Flynn
&
Charlie
Ma mère est morte... Ma mère est morte par l'incompétence de ces foutus médecins qui n'ont pas été capables de la soigner. De l'argent perdu tout ça pour devoir l’enterrer par mes propres moyens. J'ai décidé au départ de porter plainte contre eux. Mais la raison de sa mort n'était pas la compétence des médecins, ce serait apparemment ma mère qui se serait laissé mourir. Elle refusait les traitements, mangeait peu... Et moi, je n'ai pas été là pour m'en rendre compte et lui faire entendre raison. J'ai ignoré et surtout pas pris au sérieux les dires de tous. Donc le coupable en fait... Ça serait moi ? Je ne voyais pas d'autre explication, parce que du côté rationnel, je n'ai clairement pas d'autre explication. C'est donc tête basse et silencieusement que je vais à l’hôpital malgré ma colère pour signer ces foutus papiers. C'était bref, chiant, pesant, lourd, fallait que ça se termine vite. Je signe et déclare tout ce qu'il y a à déclaré et repart aussitôt.
Une fois sortie du bureau, la mâchoire serrée, je ferme les yeux et inspire un grand coup. La paperasse, si seulement ça pouvait s’arrêter là... Mais non, bien sûr que non, l'administration n'ont aucun scrupule pour ce genre d’événement. Je dois remuer le couteau dans le plaid en déclarant sa mort encore un bon nombre de fois. Et ensuite acheter et faire le nécessaire pour les funérailles. Je secoue la tête pour me ressaisir et longe les couloirs. Alors que je me dirigeais vers la sortie de l'hôpital je vois au loin une personne que j'ai souvent croisé quand je venais voir ma mère. Une femme que j'envoyais tout le temps promener, elle venait non-stop vers moi pour parler pour des raisons totalement obscures. Mais aujourd'hui, je ne sais franchement pas si j'aurais la force de lui dire de me foutre la paix. En fait, je suis comme vide, plus rien ne m’intéresse ou me touche... Boire de l'alcool, c'est tout ce que je voulais faire. Un bon whisky...
STATUT : when life gives you lemons... grab tequila & salt.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : elle a un humour de merde mais le vit franchement très bien ☾ elle a un tatouage, un triangle inversé dans la nuque qui ne se voit que lorsqu'elle attache ses cheveux, et un coeur floral minimaliste sur l'avant-bras ☾ elle ne crie pas sur les toits qu'elle a un QI élevé, elle ne veut pas qu'on la catégorise comme telle ou qu'on ne la voit qu'à travers ça, mais elle en veut tout de même à son frère de ne jamais l'avoir laissée exploiter cette chance ☾ sa famille, ce sont ses frères et sœurs. elle ne pardonnera jamais ses parents de ne pas être là et une certaine haine endormie stagne au fond d'elle à ce sujet ☾ elle se questionne beaucoup sur sa sexualité et, contrairement aux apparences, a très peu confiance en elle à ce niveau ☾ la photographie est devenue une passion et elle adore jouer avec son appareil photo ☾ elle est sévèrement allergique aux piqûres de guêpe et a toujours son auto-injecteur d'adrénaline sur elle ☾ elle pratique la danse classique et contemporaine ☾ elle ADORE manger. gras ou sucré, tout convient, mais son pêché mignon, c'est les macarons ☾ elle ne sait pas si elle voudrait des enfants un jour. d'un côté, elle les adore, mais de l'autre elle pense qu'elle aurait trop peur de les perdre, avec tout ce qu'elle voit à l'hôpital ☾ bouder c'est sa passion ☾ son rêve est de partir soigner des enfants à l'étranger, dans des pays où il y a un réel besoin de chirurgiens qualifiés, mais elle ne sait pas si elle parviendrait à quitter l'Australie et sa famille, ça l'angoisserait sûrement trop
Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Mar 4 Juin 2019 - 15:01
Sa blouse d'interne couverte de vomi, Charlie se précipita dans les vestiaires pour enlever au plus vite le vêtement à l'odeur nauséabonde. C'était le genre de choses qui arrivait régulièrement, au service pédiatrie. Mais normalement un peu moins quand on était chirurgienne. Heureusement qu'elle n'était pas vite dégoûtée, parce que là, c'était un carnage. C'était certain, fallait pas choisir pédiatrie si on avait l'estomac sensible. Enfin, fallait sans doute pas faire médecine tout court, dans ce cas. La brunette se débarassa de la blouse, pour en enfiler une toute propre, et passa quand même par la douche pour se laver les avant-bras. Sait-on jamais qu'une goutte de gerbe se soit perdue. Une fois propre et fraîche comme un gardon, elle ressortit dans les couloirs, de relativement bonne humeur même après cet épisode, et descendit pour aller prendre un peu le soleil sur le parking, durant sa pause de midi, son Tupperware de pâtes dans le sac. Il n'y avait qu'elle pour ne pas avoir l'appétit coupé par ce qui s'était produit dix minutes plus tôt. Elle avait plus de peine pour le gamin que pour elle, il n'en menait pas large après avoir rendu ses tripes sur elle, extrêmement honteux. Elle prendrait le temps de repasser par la chambre de son petit patient après sa pause. En passant par l'accueil, Charlie tomba sur un visage connu, l'air renfrogné et extrêmement désagréable. Impossible de faire erreur sur la personne. L'interne se dirigea vers lui, d'un pas guilleret, tout sourire. Imperturbable. « Hé Flynn ! Ca fait un bail que j't'ai pas vu par ici. T'es venu voir ta maman ? » Elle comptait bien l'accompagner dehors, pour une de leurs traditionnelles "pause-parking". Bon, c'était sans doute plutôt la jeune fille qui y était attachée, mais l'antipathie légendaire du jeune homme ne parvenait tout simplement pas à la faire fuir. Ca la faisait même rire, parfois, et elle en avait fait la mission de son existence d'extirper un sourire à cet homme.
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Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Dim 20 Oct 2019 - 0:59
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Flynn
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Évidement... Évidemment qu'elle décide de me parler dans un moment pareil. Et comme toujours elle prend ses aises, à m'appeler par mon prénom. Je soupire, mais je n'étais clairement pas d'humeur de me contenter de l'ignorer, ou de l'envoyer balader comme je le faisais régulièrement quand je venais régulièrement payer les soins de ma mère. L'avantage, c'est que cette fois-là, ce sera sans doute la dernière fois que j'aurais à la supporter. À peine, je mets un pied dehors que je me fige à ses paroles. Je serre les poings et ferme les yeux pour éviter d'agir comme j'avais agi lorsque j'ai appris la nouvelle de sa mort. Alors qu'il y a une seconde, j'avais omis l'hypothèse d'être responsable de la mort de ma mère, soudainement, je vois rouge et mets soudainement de nouveau l’hôpital pour responsable. La mâchoire serrée, ma tête s'agite nerveusement avant de lui répondre dent serrée témoignant ma colère difficile à contenir.
« Si je veux voir ma mère à présent, c'est au funérarium par l'incompétence de ce foutu hôpital. »
Je me tourne enfin vers elle les yeux écarquillés, et toujours les poings serrés.
« Et si vous voulez VRAIMENT être utile en évitant de me contrarier plus contrairement à vos chers collègues... ARRÊTEZ, de me tutoyer et de m'appeler par mon prénom. Ça me met hors de moi, et ne m'incite pas à être des plus agréables avec qui, que, ce soit. »
Mon corps se met à trembler de nouveau. Comme si les nerfs me lâchaient soudainement, sans que je puisse vraiment le contrôler une petite larme se met à couler sur ma joue.
« Arrêtez avec vos foutues familiarités ! Arrêter de faire genre que tout va bien que la vie est ROSE alors que vous êtes entouré d'assassin qui laisse mourir des gens ! Même quand on donne TOUT je dis bien TOUT l'argent nécessaire ! Pour soigner une personne ! »
C'était bien la première fois que j'alignais plus de deux mots envers cette personne. Ça lui change radicalement des « dégage » ou « lâchez moi » ou encore « la ferme ». Mes nerfs on lâcher soudainement, comme si je ne l'avais pas déjà assez fait le jour de la nouvelle devant Bessie ! Et puis pourquoi ? Pourquoi est-ce que la mort de ma mère me fait si mal ? Elle m'agaçait ! Elle n'arrêtait pas de me casser les pieds avec le piano et mes anciennes ambitions dignes d'un conte de fée. Elle me demandait trop de temps, trop d'argent et de prise de tête ! Avant sa maladie, je ne la voyais plus ! Du côté rationnel, je n'ai aucune raison de souffrir de sa perte. Alors pourquoi ? Pourquoi malgré tout j'ai aussi mal à l'idée de ne plus la revoir ?!
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Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Dim 10 Nov 2019 - 1:15
Charlie s’arrêta net à la réponse de Flynn. Elle avait l’habitude de son expression on ne peut plus renfrognée et de ses airs hautains et outrés, souvent sarcastiques en prime. Mais elle ne l’avait jamais vu aussi hostile qu’aujourd’hui, et la phrase qui expliqua ce visage la percuta de plein fouet. Certes, elle bossait dans un hôpital, les mauvaises nouvelles, c’était monnaie courante, par ici. Mais la jeune interne n’était cependant pas préparée à ce que cet homme, qu’elle ne connaissait que moyennement et qui ne la considérait sûrement pas comme une amie, lui annonce que sa mère était décédée. La brunette ralentit, son pas guilleret se faisant plus lourd, et elle s’approcha doucement de Flynn. Ce dernier se retourna vers elle, la tension clairement lisible dans son regard noir. Avant même qu’elle n’ait pu trouver ses mots, le garçon enchaîna, avec une violence palpable dans la voix. Elle se prit tous les reproches en pleine figure, sans mot dire, le laissant sortir ce qu’il avait à sortir, le laissant se défouler, se décharger émotionnellement autant qu’il en avait besoin. Elle le regardait avec un peu de peine au fond de ses yeux couleur iceberg, les sourcils légèrement froncés, attendant que l’ouragan déchaîné passe. La larme qui coula sur la joue de Flynn n’échappa pas à la vigilance concernée de Charlie. Elle ne dit rien, cependant, attendant qu’il se calme. « Très bien. » fit-elle ensuite d’une voix douce, beaucoup plus calme, presque un chuchotement, mais parfaitement sérieuse et professionnelle. Seul son regard conservait cette inquiétude et cette peine qui montrait qu’elle compatissait énormément. « Venez, on va faire un tour dehors. » reprit la jeune femme avec assurance, faisant signe à la personne à l’accueil que tout allait bien, après les éclats de voix de son interlocuteur. Il avait le droit de craquer, comme tout le monde. Elle effleura à peine son bras, juste pour l’emmener vers la sortie, le lâchant tout juste après histoire de ne pas l’oppresser plus que nécessaire, et de lui laisser l’espace dont il avait encore plus besoin que d’habitude.
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Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Jeu 26 Déc 2019 - 0:02
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J'étais d'humeur à rien en ce moment-même. Quoi de plus normal quand on a le contexte ! Après avoir balancé l'air de rien que l’hôpital à tué ma mère, je la regarde froidement. C'était un regard noir, qui a simplement pour but de dissuader quiconque de m'adresser la parole. Mais ça n'arrête pas pour autant cette miss casse-pieds. Son comportement change, pareil pour l'expression de son visage, mais elle a bien décider de ne pas me lâcher quoi qu'il arrive. Elle ne dit rien pendant que je l'insulte et me défoule ouvertement et consciemment dessus me disant qu'elle n'a que ce qu'elle mérite. Elle l'a cherché, elle a voulu et en plus de ça elle ne part même pas pour mettre fin à son supplice. Cette femme est vraiment très étrange, je ne la comprendrai jamais et je n'ai pas envie de la comprendre. Je n'ai clairement pas que ça à faire. Cependant, alors que je m'attendais à voir de la colère, ou alors un sentiment qui me prouvera que j'aurai enfin la paix. Je voyais autre chose... Ça m'a tellement perturbé que je me laisse guider dehors essuyant vivement la larme pour me donner contenance et crédibilité.
Comment est-ce que cette personne peu avoir un regard bourré de compassion et de peine après ce que je lui ai volontairement balancé à la figure ? Une fois, dehors, je m'éloigne le plus possible d'elle. Y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez elle. Dans l'espoir de retrouver mon self-control, je me prends machinalement mon paquet de cigarettes dans le revers de ma veste et m'allume une cigarette. Je brûle de rage à l'intérieur quand je vois que ma main tremble encore quand j'allume ce qui est censé me soulager. Je prends une grande bouffé et ferme les yeux comme pour mieux apprécier la nicotine qui bousille mes poumons. J'avais beau fumé et essayé de respirer calmement, je fais un non de tête et regarde mon interlocutrice.
« Vous êtes vraiment une personne des plus étrange que je connaisse... »
J'étais un poil plus calme qu'à l'instant, mais j'en étais pas moins perturbé pour autant. Tout en fumant ma cigarette, je continue à lui parler haussant le ton sans me rendre compte.
« Je vous envoie chier, je vous insulte. Et vous continuez à vouloir être gentille et aider ! Un jour, vous allez-vous faire bouffer. Bouffé tout cru, vous perdrez tout à force de donner comme ça ! »
Je lui tourne le dos et murmure à moi-même.
« Déjà qu'on perd et qu'on n'obtient pas ce qu'on veut en étant dur et sévère... »
Je tourne la tête pour détendre mon coup qui commence à me faire mal et continue à fumer nerveusement ma cigarette. Et on dit que ces saloperies ça calme hein ?! Que dalle... Ces saloperies ne sont que des drogues dans lequel je suis connement tombé sans en sortir pendant mes études.
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Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Sam 4 Jan 2020 - 13:30
Malgré tout, Flynn accepta de la suivre à l’extérieur, surprenant vu son état émotionnel actuel et la rage, la haine même, qui se dégageait de lui. C’était tout de même déjà un pas – petit, certes – qu’il veuille bien faire une tentative pour se calmer. Ou pour au moins cesser de déverser sa colère sur chaque infirmière, médecin ou aide administrative qu’il allait croiser. La pauvre femme de l’accueil avait bien besoin d’un peu de répit. Charlie savait que cet homme n’était pas du genre à se contenir, qu’il se fichait bien de la bienséance s’il était en proie à ses émotions. Elle était un peu pareille, parfois. Flynn s’alluma une cigarette, mettant une certaine distance entre l’étudiante et lui, ce qu’elle accepta sans mot dire. Elle n’était pas là pour forcer le contact. Juste pour tenter, peut-être vainement, mais tenter tout de même, de lui apporter un peu de réconfort, de lui permettre de se lâcher, de se calmer, de sortir tout ce qu’il avait sur le cœur. L’ombre d’un sourire traversa les traits de la brunette lorsqu’il la qualifia d’étrange. C’était pas une première. « Je le vis plutôt bien. » répliqua-t-elle avec un sourire en coin, qui gagna son regard clair, toujours chaleureux et plein de compassion. Il relança ensuite, sa voix reprenant des tonalités plus agressives, mais la jeune fille ne se démonta pas pour autant. Il fallait croire que dans le cadre de son travail, il était bien plus difficile de la déstabiliser que dans sa vie quotidienne. « Et qu’est-ce que je vais perdre, exactement ? » demanda Charlie sur un ton purement rhétorique, toujours aussi calme et sympathique. Elle n’était pas d’accord avec lui, mais là n’était pas la question. Chacun son point de vue. Elle s’amusait intérieurement de ce qu’il en pensait. Pas méchamment, bien sûr. Mais elle savait qu’elle avait suffisamment d’énergie que pour garder cette attitude positive et joviale envers quiconque ayant besoin d’aide. Et puis, elle ne le connaissait pas plus que ça, il n’était pas un ami proche, alors ce genre d’attaques, elle ne le prenait pas personnellement. Avec des amis, elle aurait été bien plus susceptible. Mais à l’hôpital, elle avait toujours la capacité de faire preuve de cette étonnante compassion, de ce besoin d’aider, voir de sauver autrui. C’était le genre de personne lumineuse, qui brûle de son feu intérieur, comme indestructible. Quand elle vacillait, elle retrouvait l’équilibre. Quand elle tombait, elle se relevait. Elle avait toute l’énergie du monde pour venir soutenir les autres, et elle doutait d’un jour la perdre, comme le sous-entendait Flynn. Mais elle n’allait pas lui en vouloir de croire ça. Elle entendit sa remarque, clignant des yeux avec un sourire discret. Encore une fois, elle n’était pas d’accord. Être dur et sévère n’était pas forcément plus efficace que demander quelque chose avec gentillesse et patience.
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Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Jeu 5 Mar 2020 - 23:26
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Je tire sur ma cigarette en continue dans l'espoir naïf que ça finira bien par me calmer. Je tirais tellement dessus que je l'avais déjà bientôt fini. J'approche dangereusement du filtre, mais j'étais clairement trop concentré sur ma colère sur ce qui m'arrive. Je ne savais clairement pas quoi penser de moi, de ma vie et de ma situation. La perte de ma mère est bien plus qu'une perte en fait et ça personne n'est apte à le comprendre. Ma mère était comme une des seules bonnes choses qui me restait. Elle représentait la seule humanité qu'il me restait et maintenant qu'elle est partie, je me sens comme un monstre. Un monstre abominable qui a en réalité tuer la seule humanité qui lui restait. Et du coup, c'est bien plus facile maintenant pour moi de m'en prendre à ceux qui m'entourent, elle ne sera plus là pour me juger là-dessus. Je réalise alors en faisant les cent pas que je m'en prends à eux dans l'espoir qu'ils me punissent. Ou alors qu'on tente de me rendre plus humain ? Elle l'avait toujours fait de son vivant, tenter de me rendre humain, faire partir ce côté monstrueux qui ne me quitte plus depuis que j'ai suivi la voit d'avocat pour criminel conseillé par mon père. À faire les cent pas en réfléchissant à tout ça, à cette colère, cette souffrante et perte plus grande qu'en apparence. Quand je sens le goût dégueulasse de filtre, je balance nerveusement sa cigarette au sol et ignore les premiers dire de l'imperturbable infirmière ou médecin que je sais. Je réagis seulement quand elle demande ce qu'elle perdra.
« Qu'est-ce que j'en sais moi ?! C'est à peine si je sais ce que vous avez ! Appart ce sourire insupportable qui ne quitte pas vos lèvres. À croire que tout vous amuse même le malheur des autres. Vous souriez comme ça quand vous voyez des morts ?! Ça vous fait plaisir ?! »
Je m'arrête net et ferme les yeux en inspirant un grand coup.
« Je n'ai même pas envie de le savoir en fait ce que je veux savoir... »
Je rouvre les yeux mains dans les poches et me tourne vers elle pour la fixer.
« C'est pourquoi toutes les fois quant je viens à cet putain d’hôpital, vous me courriez après pour me parler ? Alors que vous voyez CLAIREMENT que j'en avais aucune envie. »
Je ne dis rien de plus et la fixe en attente d'une réponse. Si réponse, il y aura, parce que quelque chose me dit qu'elle ne répondra clairement pas à ma question. Pourquoi est-ce que je veux savoir ça ? Pour savoir pourquoi elle est venue me parler pour faire la boulette d'aujourd'hui qui me met hors de moi. Qui m'a plongé dans une colère et une réflexion extrêmement désagréable et dévalorisante de ma personne. Je ne pense généralement pas à moi et à mes actions, simplement à mes avantages et réussite. Et c'était bien mieux comme ça.
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Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Mar 17 Mar 2020 - 1:26
Charlie haussa les sourcils quand son interlocuteur s’emporta à nouveau, déchaînant toute sa colère et sa frustration sur elle, à grands coups de mots qui se voulaient sans doute blessants. Sauf que la jeune femme était bien placée pour savoir que cette rage, elle n’était à la base pas dirigée contre elle. Pas directement. Elle n’était qu’un moyen pour Flynn de se défouler, comme bon nombre de médecins et infirmières. L’interne le laissa donc cracher son venin, sans broncher, sauf pour croiser les bras sur sa poitrine. Non, ça ne l’amusait pas. Voir des gens souffrir, voir des gens mourir, ça ne l’amusait pas, et a priori, ça n’avait jamais amusé aucun docteur. Elle ne prit pas la peine de répliquer, cependant, comme il le lui demandait d’ailleurs. Ça n’aurait servi à rien, le fond de cette conversation n’était pas là. « Je ne vous force pas à me suivre, que je sache. Vu mon poids, j’en serais physiquement incapable, je crois. » rétorqua la jolie brune pour toute réponse, fronçant légèrement les sourcils devant l'attaque. La réponse, c’était à lui de la trouver, un jour peut-être. Quitte à lui gueuler dessus, il pouvait tout aussi bien l’ignorer et s’en aller sans prendre la peine de croiser son regard. Pourtant il était toujours là. À se défouler comme un chien enragé, certes. Mais s’il était toujours là, c’était probablement parce que quelque part, il en avait besoin. Et si servir de punching-ball pouvait finalement être bénéfique au jeune homme, Charlie remplirait ce rôle avec plaisir. C’était pas comme si elle devait faire ça chaque jour de la semaine, dix heures par jour. Alors elle resterait là, à le laisser se défouler, parce que visiblement il devait décharger sa frustration et sa tristesse quelque part. Comme tout le monde. « La question est donc plutôt de savoir pourquoi vous ressentez le besoin de vous en prendre aux autres. » ajouta doucement la jeune fille, posant un regard plein d’empathie sur Flynn. Elle savait pourquoi. Parce qu’il souffrait. Parce qu’il était triste. Parce qu’il devait faire face à des choses qu’il ne voulait sans doute aucunement affronter. Ce n’était que supposition, mais dans la majorité des cas, la colère et l’agressivité ne masquaient qu’une profonde souffrance, traduisant la tristesse, le deuil et l’angoisse en une vague d’énervement ravageant tout sur son passage.
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Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Mer 25 Mar 2020 - 18:26
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Plus je restais à proximité de l'hôpital, moins je parviens à garder mon calme et sang froid. J'étais en colère je leur en voulais de ne pas avoir été capable de sauver ma mère. Peu importe qui était le vrai responsable, moi, les médecins, ma mère elle-même. La douleur de cette perte était bien plus douloureuse que ce que je pensais, car pour moi je n'allais pas perdre ma mère. Parce que pour moi j'avais absolument tout fait pour qu'elle soit encore de ce monde. Mon énervement était difficilement contrôlable, je n'arrive clairement pas à me calmer et parler avec cette femme ne m'aide en rien. Quand elle me parle de ne pas me forcer à la suivre je l'insulte intérieurement d’idiote. C'est elle qui a toujours accourut pour me parler quand j'étais venu dans ce fichu hôpital ! Elle n'écoute rien est et complètement à côté de la plaque à mes yeux. Je serre les poings réprimant cette envie de la frapper. Ça ne m’apportera rien mise appart des problèmes, je suis avocat donc un des mieux placé pour savoir ça.
« Ça a toujours été vous qui me suivez lorsque je venais à l’hôpital ! Je vous ai envoyé balader en vous ignorant dans l'espoir que la prochaine fois vous ne veniez pas me voir mais vous avez continué à le faire ! POURQUOI ?! »
Je lui tourne le dos et pose mes deux mains sur mon crâne ça ne va pas ça ne va pas du tout ! Et la question qui en suit n'aide pas à me calmer où alors à garder mon calme. Je me fige et laisse un silence avant de répondre, tous mes muscles sont tendus, j'ai fait tout ce qu'il y avait à faire ici. Je n'ai en fait plus aucune raison de rester planté là. Lentement mais toujours aussi tendu je me tourne vers elle et m'approche d'elle d'un pas en la fixant déterminer à couper court à notre conversation.
« Je suis un monstre et a toujours été vu comme tel. Ma mère était la seule personne qui me rendais à peu près humain. »
Le ton était sec et cassant j'avance de nouveau d'un pas la fixant avec colère.
« Et maintenant que l'établissement où vous travaillez l'a tué, je n'ai plus rien d'humain. Je serai pire que ce que j'étais jusqu'à présent. »
Je fais un dernier pas.
« Donc, pour votre propre bien évitez donc de perdre votre temps à essayer de voir une once de bonté ou autre connerie dans le même genre en moi. Et si par malheurs v me recroisez, passez votre chemin et occupez-vous des personnes qui mérite d'être aider. Autrement dit, pas moi. »
Une fois ces mots dit je lui tourne le dos et me dirige vers ma voiture dans l'espoir que ça coupe court à la conversation. Oui je suis un monstre on passe sont temps à le dire et ça fais bien longtemps que j'ai accepté ce rôle et cette jalousie pour réussir dans ma vie. Je n'ai besoin de personne. Je ne veux pas être aidé par qui que ce soit.
STATUT : when life gives you lemons... grab tequila & salt.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : elle a un humour de merde mais le vit franchement très bien ☾ elle a un tatouage, un triangle inversé dans la nuque qui ne se voit que lorsqu'elle attache ses cheveux, et un coeur floral minimaliste sur l'avant-bras ☾ elle ne crie pas sur les toits qu'elle a un QI élevé, elle ne veut pas qu'on la catégorise comme telle ou qu'on ne la voit qu'à travers ça, mais elle en veut tout de même à son frère de ne jamais l'avoir laissée exploiter cette chance ☾ sa famille, ce sont ses frères et sœurs. elle ne pardonnera jamais ses parents de ne pas être là et une certaine haine endormie stagne au fond d'elle à ce sujet ☾ elle se questionne beaucoup sur sa sexualité et, contrairement aux apparences, a très peu confiance en elle à ce niveau ☾ la photographie est devenue une passion et elle adore jouer avec son appareil photo ☾ elle est sévèrement allergique aux piqûres de guêpe et a toujours son auto-injecteur d'adrénaline sur elle ☾ elle pratique la danse classique et contemporaine ☾ elle ADORE manger. gras ou sucré, tout convient, mais son pêché mignon, c'est les macarons ☾ elle ne sait pas si elle voudrait des enfants un jour. d'un côté, elle les adore, mais de l'autre elle pense qu'elle aurait trop peur de les perdre, avec tout ce qu'elle voit à l'hôpital ☾ bouder c'est sa passion ☾ son rêve est de partir soigner des enfants à l'étranger, dans des pays où il y a un réel besoin de chirurgiens qualifiés, mais elle ne sait pas si elle parviendrait à quitter l'Australie et sa famille, ça l'angoisserait sûrement trop
Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Ven 10 Avr 2020 - 18:01
Charlie eut un mouvement de recul et un haussement de sourcils quand son interlocuteur s’emporta encore plus, le ton montant d’un cran. C’était un ouragan qui se déchaînait contre elle, et elle le prenait de pleine face, inébranlable. Si ça avait été quelqu’un qu’elle connaissait, si un proche s’était énervé de la sorte contre elle, elle se serait sans doute effondrée. Ici, elle avait la chance d’avoir une distance relationnelle, et d’être sur le lieu de son travail, ce qui permettait de relativiser la chose et d’encaisser calmement. Elle savait que sa colère n’était pas spécifiquement dirigée contre elle. Oui, là tout de suite, elle en prenait pour son grade, parce qu’elle était la seule personne sur laquelle il pouvait se défouler. Flynn se retourna soudain, d’un mouvement vif et transpirant la hargne, semblant en proie à une réelle crise de rage, à laquelle Charlie ne pouvait rien faire. Il revint à la charge, et la jeune femme haussa les sourcils devant ses paroles. Voilà donc la perception qu’il avait de lui-même. Elle en était peinée, et un peu abasourdie, aussi. Comment pouvait-on avoir tant de haine en soi ? Et envers soi-même ? Cela devait être insupportable. Charlie ne voulait pas verser dans la condescendance, mais elle était vraiment chamboulée par le fait que quelqu’un puisse avoir une telle image de soi. Déjà, l’homme tournait les talons et se dirigeait vers sa voiture. Charlie resta un instant planté là, encore secouée par tout ce qu’il venait de sortir. Finalement, elle se mit en mouvement et accéléra le pas pour arriver à sa hauteur une fois qu’il eut atteint la portière. « Je suis désolée que vous ressentiez tout ça. » affirma-t-elle, la sincérité se traduisant dans son regard azur. « Même si vous vous en fichez comme de l’an 40, je veux que vous sachiez que moi, je ne trouve pas que vous êtes une perte de temps. » Elle chercha rapidement son calepin et son bic dans la poche de sa blouse, et griffonna à toute vitesse. « Voilà mon numéro de téléphone, au cas où, même si vous ne comptez jamais l’utiliser. » Elle plongea son regard clair dans le sien, sérieuse comme agent de sécurité. « Tout le monde mérite d’être aidé. » assena-t-elle pour terminer.
hj:
Je te laisse clôturer, sauf si tu veux continuer
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little hurricane
- she's like sunshine that's unconcerned that today is supposed to be rain. she'll break on through and shine down anyway. ☽ æternam.
Invité
Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie Jeu 21 Mai 2020 - 16:17
Même lors d'un deuil l'administration n'a aucun scrupule.
Et après on ose dire que j'exerce un métier sans cœur et pitié!
Flynn
&
Charlie
Pourquoi est-ce qu'elle se mêle de ce qui ne la regarde pas ? Pourquoi est-ce qu'elle se sent obligée de me suivre et de vouloir « mon bien » en me harcelant avec ses manies de sympathie et m'énervait plus qu'autre chose. Même si ça peu être sincère ça sonne beaucoup trop faux pour moi. C'est à peine si ce genre de personne pouvait exister jusqu'à ce que je la rencontre dans cet hôpital. Je ne saurais pas trop dire avec certitude pourquoi sa bonté et bonne humeur m'énerve. Sans doute parce que c'est bien trop nouveau pour moi, et ce qui me met dans cette colère noire, c'est plus la perte de ma mère que son comportement à vrai dire. La voir si calme et bienveillante malgré les mots que je lui envoie, ça me donne juste la sensation de ne pas être quelqu'un de bien. Elle me fait détester mon métier que j'ai approuvé seulement parce que ça rapporte beaucoup d'argent. J'ai réussi ma vie oui certes bien plus que ce que je pensais d'ailleurs. Quand je me suis lancé dans les études et carrière d'avocat je n'aurais jamais pensé que ça marcherai à ce point.
En Amérique ça a toujours été chacun pour soit ça ne me choquait donc pas d'être ce genre de personne. Mais depuis que je suis ici, on m'a bien fait comprendre que le chacun pour soit était mal vue. Bowen m'a changé, mais en mon sens pas en bien. Cette ville me fait culpabiliser, cette ville me rend mauvais. Bien évidemment, je n'ai aucune réponse sur la raison pour laquelle mon interlocutrice s'obstine à me parler. Je ne lui ai pas tellement laissé le temps en même temps, partir définitivement était la seule option. Il fallait que je me calme que je face l'enterrement et en fonction des événements, je repartirais en Amérique. Là-bas peut-être que j'oublierai tout ça et comme jadis, me concentrerai de nouveau sur mon travail. J'oublierai les personnes à oublier, je reprendrai mon train-train quotidien qui m'allait bien... Mais ces pensées de possible libération en partant ne m'empêche pas de me crisper lorsque cette femme, dont je ne connais toujours pas le nom, reprend la parole.
Elle est désolée de ce que je ressent rien que ça. Elle n'est pas désolée que ma mère soit morte dans cet hôpital. Pas désolée de m'avoir dérangé. Pas désolée du désagrément que me cause encore l'hôpital pour de la paperasse perdue. Non, elle est désolée que je ressente ce que j'ai exprimé à voix haute. Cette colère qui m'a bien fait perdre mon sang-froid. Au moins, ça me fait réalisé sur le coup que j'en ai trop dit, beaucoup trop dit. Je lui ai donné ce qu'elle voulait sans doute, une ouverture quel qu’elle soit. Je me suis fait avoir, et la colère, je matérialise lentement en honte. Et ce regard... Je détestais ce genre de regard, ça me donne la sensation d'être un misérable. Et je n'ai jamais eu le souhait de donner ce genre d'image là. Je reste figé et interdis les sourcils froncés quand elle cherche son calepin pour y griffonner quelque chose dessus. Je rêve où elle compte... Non, je ne rêve pas, elle est en train de me donner son numéro de téléphone. Complètement perdu, il m'a fallu un petit temps pour réagir et je saisis le papier sans le regarder et le range dans le revers de ma veste pendant qu'elle affirme que tout le monde à besoin d'être aidé. Perturbé, sonné, je lui tourne le dos ne lui adressant ma plus la parole que ça. Je n'avais plus rien à dire, tout ce que j'avais envie la de suite, c'est de rentrer chez moi. Je monte dans ma voiture et part donc le plus vite possible. Il est temps que maintenant, je prenne certaines décisions concernant cette ville et des biens de ma mère.
hors rp:
Voilà pardon pour le retard, j'avais, j'avoue oublié que je devais clôturer. J'archive notre rp du coup, merci pour ce rp il a été cool et désolé pour le comportement de Flynn
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Sujet: Re: Les joies de la paperasse...|pv Charlie