#142 - Welcome back! (sujet ouvert à tous)

Iphigénie n'est pas vraiment du genre soirée mondaine. En fait, pour être totalement honnête, elle n'est pas du genre soirée, tout simplement. D'aussi loin qu'elle s'en souvenait tout en se préparant, sa dernière soirée digne de ce nom, et d'ailleurs la première, c'était à l'entrée à la faculté. Depuis, elle n'avait jamais remis les pieds dans un évènement du genre, et pour cause. Peu à l'aise dans la foule, elle avait vite fini par s'isoler et se cacher dans les moindres recoins pour éviter à la fois les gens qui espéraient pouvoir sympathiser avec elle, et les gros lourds qui espéraient pouvoir la glisser dans leur lit, pensant que comme beaucoup d'autres filles du coin, elle serait trop torchée pour pouvoir seulement réfléchir. Seulement, voila quelques semaines déjà qu'elle était arrivée à Bowen, et le manque de patient lui paraissait se prolonger beaucoup trop. À part Tom, qui venait quand bon lui semblait, et s'il n'oubliait simplement pas sa consultation, elle comptait deux autres patients : l'un victime de cauchemars terrifiant et d'insomnie, et l'autre qui, disait-il, peinait à contenir ses pulsions sexuelles. Super, soupira-t-elle, à la fois en pensant à eux, et à l'allure qu'elle avait. Le thème ? Gatsby. Alléchant pour certains mais pour elle, ce genre de contrainte devenait un vrai calvaire, de quoi la décourager un peu plus d'aller à cette soirée. Et pourtant, elle en avait terriblement besoin. Son caractère faisait qu'elle n'avait tissé aucun lien avec qui que ce soit ici, et pour avoir des patients, il fallait forcément connaître des gens qui connaîtraient des gens, qui connaitraient des gens, qui... En arrivant devant l'immense demeure, c'est un nouveau soupire qui traversa la jeune femme. Décidément, elle allait vraiment à l'encontre de toutes ses habitudes ce soir. Sur le porche, déjà une quinzaine de personnes patientait, mais iphigénie n'eut pas le coeur de se mélanger à eux. Elle patienta dans l'allée, le temps que la porte s'ouvre. Prise d'une nervosité qu'elle connaissait bien, elle patienta encore un instant avant de se diriger vers cette fête d'un pas assuré. Les cartes de visite dans son sac devaient à tout prix être distribuée ce soir, et s'il le fallait, elle ferait jouer son plus beau sourire.

Info :

 

Quand une soirée s'organisait en ville, ça ne manquait jamais de passer par les oreilles de la jeune propriétaire de boîte de nuit, qui en profitait toujours pour offrir une collaboration ou simplement la livraison de boissons, ou de proposer quelques-uns de ses employés pour assurer le service. C'était pourquoi ce soir, elle s'était elle-même proposée pour prendre un des services, proposant à Penny, une de ses meilleures employées sur qui elle pouvait toujours compter, de l'assurer avec elle. Deux autres serveurs du Adam & Yves avaient accepté de travailler ce soir à cette soirée sur le thème de Gatsby, sachant qu'ils allaient être bien payés. Fauve était donc arrivée de bonne heure, vêtue d'une robe (click) dans le thème et d'un headband avec strass et plumes beiges, petite touche supplémentaire à son chignon travaillé. Elle avait installé les verres et avait instauré une tournante avec ses collègues, entre ceux qui remplissaient les verres à l'avance et ceux qui venaient les chercher pour les apporter directement aux invités, un plateau à la main. Veillant à ce que tout soit propre et bien organisé avec Penny, la brune aux yeux verts s'empara finalement d'un plateau pour disposer plusieurs verres sur ce celui-ci, avant de partir dans la foule faire un tour des personnes présentes, pour que ces dernières soient servies directement, faisant disparaître une à une les coupes de champagnes que portait la sexologue. « Champagne ? » souffla la brune en arrivant près d'une femme qui semblait se tenir un peu en retrait du centre de la fête (Iphigénie).

Une fête, voilà qui était plutôt pas mal pour sociabiliser. J’avais décidé de rester à Bowen, du moins un certains temps et il fallait que je m’intègre. À New-York, je l’avais fait sans mal, cela ne devrait pas être plus compliqué ici, dans cette petite ville d’Australie. Les soirées mondaine, ça me connaissait. J’en avais assisté à un nombre incalculable à New York, principalement pour mon travail d’ailleurs. Le métier d’agent littéraire me demandait, en effet, d’être plutôt sociable, ce qui ne me dérangeait pas le moins du monde, j’étais plutôt à l’aise avec ça. Par ailleurs, une soirée à la Gatsby ne pouvait que me réjouir ; l’œuvre de Fitzgerald faisant partie de mes livres préférés. Pour l’occasion, j’avais sorti un costume vert émeraude, en référence, bien sûr à la lumière verte qui obsède le jeune millionnaire. J’espérai faire bonne impression. Lorsque j’arrivai sur place, la fête venait juste de commencer. J’entrai dans le manoir, magnifique, par ailleurs, et me mêlait au invité. Je ne connaissais pas grand monde, mais c’était tout à fait normal, j’espérais changer cet état de fait avant la fin de la soirée. Ceci dit, je remarquai tout de même une tête connue : Fauve, la première amie que je m’étais faite en arrivé ici. Elle travaillait ce soir, visiblement, déambulant parmi les convives un plateau rempli de coupes de champagne à la main. Avec un sourire, je m’approchai au moment où elle aborda une jeune femme blonde (Iphigénie).
— Aurais-je droit à une coupe, moi aussi ? fis-je en souriant.
Je m’approchai des deux jeunes femmes, et me présentais à celle des deux que je ne connaissais pas.
— Enchanté, Henri Dickerson.

cela se voyait sur son visage. iphigénie était loin d'être à l'aise. d'abord, parce qu'elle était rentrée à reculons dans cette maison qu'elle n'avait jamais vu et dont elle ne connaissait même pas le propriétaire, et ensuite parce que son premier réflexe avait été de se mettre à l'écart et d'observer, comme elle avait appris à le faire. isolée, elle avait l'air paumée et dans sa tête, intérieurement, elle le savait. elle savait très bien ce don elle avait l'air. elle aurait aimé s'enfuir, disparaitre, revenir sur ces pas ou simplement au moment où elle avait choisi de venir à cette fête. elle aurait aimé remonter dans le temps et prendre une décision différente, qui lui aurait évité de se sentir complètement ridicule. pendant quelques minutes, elle avait lorgné chaque individu, analysant leurs cas comme s'ils étaient ses patients, mais ce n'était pas le cas. en revanche, cela l'aurait bien arrangé financièrement parlant. elle avait laissé échapper un soupire en pensant à sa situation, incapable de prendre le moindre plaisir dans cette foule. en vérité, elle était sur le point de partir quand une grande brune se pointa devant elle, l'abordant alors qu'elle ne s'y attendait pas, un plateau garni de coupe de champagne à la main. "une coupe ne me fera pas de mal, merci..." elle soupira une nouvelle fois, s'emparant du verre d'alcool, dans lequel elle trempa légèrement ses lèvres, avant d'être surprise par une voix masculine dont elle n'avait pas anticipé la présence. un jeune homme charmant, agréable à regarder, il ne fallait pas se mentir. iphigénie esquissa un léger sourire tandis qu'il se présentait à elle. pas besoin d'être gênée, iphigénie, c'est comme ça que ça se passe dans le monde des adultes... intérieurement, elle retenait sa respiration, de peur d'avoir l'air bizarre ou de briser ce début de conversation envisageable. d'un geste assuré, contradictoire avec son état d'esprit qui ne l'était pas du tout, elle lui tendit une main manucurée à la perfection. 'enchantée, henri.' sous pression, elle oublia même de se présenter. et s'en rendant compte, elle se crispa aussitôt. 'oh, pardon. vous pouvez m'appeler iphigénie. iphigénie kostas. je viens d'arriver en ville.' et voilà qu'elle rougissait, inutilement, alors qu'elle tentait de se donner l'image d'une femme forte et pleine d'assurante, tenant pourtant toujours la main de l'individu en face d'elle. brutalement, elle la lâcha se rendant compte qu'elle la pressait depuis bien trop longtemps. 'désolée pour votre main, je... je suis mal habituée à ce genre de soirée...' tout ce qu'elle voulait, c'était de ne pas avoir l'air bizarre. personne ne voulait d'une psychologue plus bizarre qu'eux même et pourtant, voilà qu'elle avait échoué.

@Fauve Harlow-Cusick & @Henri Dickerson

J’étais plutôt doué pour la socialisation, c’était quelque chose qui m’était naturel. Le sourire d’apparat flanqué sur mes lèvres, je n’avais en général pas de mal à me frayer un chemin parmi la foule. J’étais heureux, cela dit, d’être tombé sur cette jeune femme. Elle semblait assez peu à l’aise, comme si ce genre de soirée n’était pas du tout son élément, pourtant je voyais un rayon de soleil sous cette carapace qu’elle semblait porter. C’était comme si elle refusait de s’ouvrir, inconsciemment peut-être. Mais je voyais sous son masque et la trouvais belle. Quand elle me donna son nom, néanmoins, je ne pus m’empêcher de penser que je le connaissais. Iphigénie Kostas. Un instant, je me creusai la tête, puis fouillai dans ma poche pour en sortir une carte de visite.
— Iphigénie Kostas, psychologue, lus-je, c’est vous ?
Quelle coïncidence, je n’en revenais pas. Je ne pus retenir un rire.
— Nous nous sommes eus au téléphone cet après midi, lui appris-je, nous avons rendez-vous lundi !
La situation était plutôt amusante. J’attrapai une coupe de champagne et en but une gorgée. Je n’avais pas honte de dire en publique que j’avais pris rendez-vous chez une psychologue, à mon sens chacun en avait besoin pour différente raison. Cela ne me gênait pas.
— Au moins, nous pourrons faire connaissance avant la séance ! Pour la poignée de main...ce n'est rien, je vous assure.

iphigénie n'était pas du tout à sa place dans cette soirée sur le thème de Gatsby. pour être parfaitement honnête, elle faisait même tâche dans cette foule huppée malgré son jolie minois et sa prestance. on pouvait sentir à des mètres à la ronde qu'iphigénie n'était pas faite pour cela. elle n'avait jamais été habituée aux soirées mondaines parce que l'argent abondant n'avait pas fait partie de sa vie avant qu'elle ne devienne une psychologue reconnue à Vienne, et surtout parce que ses années dans le centre où sa mère l'avait envoyé ne lui avait pas appris à sociabiliser. alors, elle se trouvait là, face à un homme charmant ne sachant trop comment se comporter, subissant les pressions alentours, les regards et les interrogations silencieuses des gens qui se demandaient sans doute si une idylle prenait forme. non. pas du tout. la crispation qui tendait tout le corps de la jeune femme en était la preuve. iphigénie n'était pas habituée au contact et pourtant, la poignée de main avait été la seule chose qu'elle avait trouvé à faire. et c'était vite devenu gênant, malgré tous les efforts de son interlocuteur de détendre l'atmosphère. peut-être avait-il senti son malaise. en même temps, cela ne devait pas être très difficile. elle l'observait de son regard perçant tandis qu'il fouillait ses poches, s'attendant à tout, sauf à ça. qu'il possède déjà une des nombreuses cartes qu'elle avait apporté avec elle la fit sourire. un sourire léger, presque imperceptible mais qui l'embellissait nettement. mi-gênée, mi-satisfaite de savoir que quelqu'un savait qui elle était, elle replaça nerveusement une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. 'en effet, c'est bien moi. je suis le docteur kostas.' alors, elle avait haussé les épaules comme s'il s'agissait d'une formalité. il fût un temps où elle était fière de ce statut qu'elle avait acquis. quand il ria, elle n'avait pu retenir un nouveau sourire. la situation semblait se débloquer malgré son comportement étrange. 'oh, c'est vous ! une chance que ma secrétaire ait été malade aujourd'hui alors, sinon c'est elle que vous auriez eu, et je serais incapable de me souvenir de vous !' iphigénie était étonnée qu'il parle ainsi si librement. la plupart des gens cachaient même à leurs proches leur consultation. 'en effet, mais pitié, évitons donc de parler de vos problèmes, sinon, vous n'aurez rien à me raconter lundi, et si vous ne me racontez rien, vous penserez que je ne suis qu'un charlatan !' l'humour d'iphigénie n'était pas au point, et même si elle voulait tenter quelques légèreté, elle n'était définitivement pas prête à franchir ce stade. pourtant, elle sentait bien qu'elle tenait là une conversation qui pouvait être agréable et bizarrement, elle n'avait aucunement envie que celle ci se termine et qu'elle se retrouve toute seule, à nouveau, comme pendant les longues années qui avaient suivies son douzième anniversaire. la coupe de champagne aux lèvres, elle poursuivit. 'je dois vous faire une confidence, vous êtes mon quatrième patient et... j'avoue que ça n'est pas très glorieux...' à peine avait-elle terminé sa phrase qu'elle se rendait compte à quel point celle-ci la desservait. mais iphigénie n'avait pas les bases. et c'était peut-être ce qui faisait son charme.

@Henri Dickerson

— C’est moi, confirmai-je avec un sourire, et je suis heureux dans ce cas, que votre secrétaire ait été malade, vous m’en voyez désolé pour elle.
Se sentir à l’aise dans ce genre d’événements était un exercice à part entière et j’avais moi-même beaucoup d’entrainement. J’étais pratiquement toujours en vadrouille à New-York, si bien que cela était devenu la routine pour moi. Sourire, serrer des mains, boire des verres, nouer des relations. Je faisais ça avec une facilité déconcertante, oubliant peut-être l’humain dans tout cela. Ce soir, face à Iphigénie, je n’avais pas envie de ça, j’avais envie de sincérité, d’authenticité, même si mes vieux démons étaient tenaces. Je bus une nouvelle gorgée de champagne, sans me départir de mon sourire et en écoutant la jeune femme que ma présence semblait un peu rasséréner mais pas complètement, ceci dit, pour qu’elle se sente parfaitement à l’aise. Le temps ferait peut-être l’affaire. D’ailleurs, j’entrevoyais là ma mission de la soirée. La faire rire pourquoi pas ? challenge accepted.
— Entendu, nous pouvons nous contenter de banalités, dis-je, mais j’ai bien peur que cela ne soit d’un ennui mortel, et cela m’embêterait de vous assommer avant la fin de cette soirée. Vous pourriez ne plus avoir envie de me revoir…et cela me déplairait beaucoup.
Le double sens de ma phrase était à peine dissimulé. Je bus à nouveau du champagne, tout en ne lâchant pas du regard la charmante psychologue et ainsi appuyer mon propos.
— Par ailleurs, je n’en viendrais, je pense jamais à penser que vous êtes un charlatan. Voyez, votre seule présence, déjà, me laisse souriant. C’est plutôt bon signe, vous ne croyez pas ?
Naturellement, j’usai de mon charme, mais ici, cela n’était pas pour biaiser. Je trouvais Iphigénie plutôt jolie, et cela m’ennuyait qu’elle doute d’elle.
— Le quatrième ? Et bien, me voilà flatté de faire partie de ce club très select.

iphigénie n'était pas du genre à rougir facilement et pourtant, elle sentait bien une chaleur persistante dans ces pommettes. iphigénie n'était pas non plus du genre à se laisser intimider par quelqu'un, encore moins par un homme, mais elle savait à quel point le regard était important et celui de son interlocuteur avait quelque chose de percutant. alors oui, elle se sentait embarrassée. embarrassée par ce bleu presque perçant, mais aussi par la situation. ce qu'elle avait espéré en venant ici, c'était de se créer un réseau, rencontrer des gens pour gagner des patients, car elle était persuadée que parmi tous les gens qu'elle avait sous les yeux, au moins la moitié avait besoin de quelqu'un comme elle. timide car très peu habituée à ce qu'elle était en train de vivre, elle avait eu pour réflexe de se réfugier derrière sa coupe de champagne qu'elle buvait terriblement lentement. pour éviter de plomber l'ambiance, et ne pas vivre cette soirée en tant que psychologue, elle avait explicitement demandé de ne pas parler de ce dont ils parleraient le lundi qui suivrait. à sa réponse, elle avait manqué d'avaler sa boisson de travers et écarquilla les yeux malgré elle, rougissant une nouvelle fois. elle savait qu'il fallait répondre quelque chose, dire n'importe quoi. 'je suis sûre qu'en dehors de ce pour quoi, vous avez pris rendez-vous avec moi, vous êtes quelqu'un de très intéressant !' en vérité, elle n'en savait rien, mais au fond d'elle, elle l'espérait. elle ne voulait pas mélanger sa vie professionnelle avec sa vie personnelle, mais depuis qu'elle était arrivée en Australie, c'était bien sa première conversation qui lui donnait espoir. la solitude était d'un ennui mortel, et même si elle s'y était accoutumée, iphigénie savait qu'elle n'arriverait pas à gérer cela bien longtemps. iphigénie se sentait observée et elle ne savait trop où regarder, alors parfois quand elle ne le regardait pas dans les yeux, elle remarquait la coupe de champagne qui se vidait plus rapidement que la sienne. elle avait souri à sa dernière remarque. et avait été forcée d'admettre qu'aucun de ses mouvements de lèvres n'avait été forcé depuis qu'ils discutaient ensemble. 'et bien, nous aurons l'occasion de prouver votre théorie lundi, lors de votre rendez-vous !' rien qu'à cette idée, l'âme de psychologue qu'elle abritait frétillait d'impatience. qu'est-ce qu'un homme comme lui pouvait bien avoir à lui raconter. la curiosité et l'intérêt devaient se lire dans son regard, mais elle ne s'en cachait pas. puis elle avait ri. légèrement, mais tout de même. c'était un exploit. 'peut-être êtes-vous seulement un fou de plus à avoir choisi la mauvaise psychologue...' sa capacité à se dénigrer était telle qu'elle ne s'en rendait plus compte, et faisait passer ça pour de l'humour. 'est-ce que je dois vous appeler henri, ou bien monsieur dickerson ? j'avoue n'avoir pas encore eu l'occasion de me poser cette question avec les autres de mes patients.. vous êtes le seul sur lequel je suis tombée complètement par hasard avant de le voir dans mon bureau, alors..' encore une fois, la limite entre le professionnel et le personnel ne tenait qu'à un fil.

@Henri Dickerson

Désolée pour le temps de réponse, je suis focus sur mon rapport de stage pour le moment

Fauve adressa un sourire chaleureux à la jeune femme à qui elle avait proposé le champagne (Iphigénie) qui accepta, prenant le verre entre ses mains. Elle semblait légèrement nerveuse et la grande brune lui adressa un regard amical. Tout le monde n'était pas à l'aise dans ce genre d'environnement, elle le comprenait bien. Elle-même ne se retrouvait pas tellement dans cette ambiance, mais elle était capable de s'adapter aisément à toutes sortes de situation et elle prenait plutôt les choses avec calme et assurance. La pression était une chose qu'elle gérait facilement et qu'elle reléguait plutôt au rang de challenge, être ici ne lui posait pas de problèmes, surtout que c'était pour une raison professionnelle. Fauve sourit quand Henri les rejoignit. « Bien évidemment. » fit-elle avec un petit rire en lui présentant le plateau qu'elle tenait adroitement en équilibre, pour qu'il puisse choisir une des coupes de champagne. Elle serait bien restée pour discuter, mais elle avait tout de même d'autres invités à servir et s'excusa en se retirant discrètement, pour continuer à parcourir la salle. « Ça te va bien, cette petite touche de rose. » souffla-t-elle à mi-voix à Penny lorsqu'elle passa à côté d'elle, complimentant sa nouvelle couleur avec un clin d’œil. Elle lui fit un petit clin d’œil avant de s'éloigner de nouveau pour faire le tour des invités, s'assurant d'un coup d’œil rapide et indétectable que chacun ait de quoi se sustenter et se désaltérer. Elle alla reposer le plateau vide au bar, avant de lancer un regard vers le haut, où l'organisateur de la soirée se tenait, seul. Après une dernière vérification qu'on n'aurait pas besoin d'elle durant les dix prochaines minutes, elle gravit les marches jusqu'au balcon qui surplombait la salle, accostant le jeune homme. « Tout se passe comme vous le voulez, monsieur Poulsen ? » demanda la jolie brune, pour s'assurer qu'il était satisfait du service de Penny et elle pour le moment. C'était dans sa nature d'être serviable, à l'écoute et observatrice, vérifiant que tout convenait parfaitement et remédiant à la situation si ce n'était pas le cas.

@Adam Poulsen