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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 i know i'd go back to you (belmo)

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MessageSujet: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptyVen 14 Juin 2019 - 5:10

La musique résonnait dans ses oreilles, bourdonnant laissant sa tête se fusiller de coups de marteau alors que Bella faisait des allés-retours entre les cabines d'essayage de la boutique et le comptoir-caisse. Cette fois, c'était le déplacement de trop. Prise d'un vertige, sensation de rotation dans tout son corps, la brune s'appuya sur le coin du comptoir pour rétablir son équilibre. « Bella, Ça va ? » avait laissé sa collègue en la regardant reprendre ses esprits. Ça va, s'était-elle contenté de répondre, tentant de dissimuler les sueurs froides sur son front. Mais en réalité, ça n'allait vraiment pas. Elle se sentait faible, beaucoup trop faible pour faire à présent deux pas, l'un devant l'autre. Et lorsqu'elle tenta de reprendre sa direction vers la cabine, une cliente réclamant son attention pour pouvoir y accéder, Bella sentit tout son corps lui empêcher de répondre à ses commandes. Comme si ses pieds et sa tête ne répondaient plus de la même façon, comme si elle avait perdu le contrôle de son être, la brune se sentit tomber, sombrer entre le sommeil et l'éveil, chute qui, une fois sa tête sur le sol, lui coûta sa conscience. Inconsciente, allongée sur le sol, Bella n'avait à présent plus de regard sur ce qui se passait autour d'elle. Ses collègues, affolées, avaient appelé les secours qui l'avaient transférée, rapidement, aux urgences.
Depuis maintenant trop longtemps, Bella entretenait une relation nocive avec la nourriture. Ne s'en privant jamais complètement, elle avait trouvé le moyen de cacher à ses proches le contrôle qu'elle exerçait sur ce qu'elle ingérait mangeant, ici et là, de petites portions. Se privant, ici et là, de gâteries sucrées sous prétexte de surveiller sa ligne. Le dernier mois, pourtant, avant été plus problématique, laissant la belle en famine beaucoup trop longtemps, s'empêchant d'ingérer le moindre nombre de calories dans la journée, s'efforçant de manger quelques piteuses bouchées de son repas en famille. Ses parents étant partis pour le Costa Rica, pour le reste de l'été, seule à la maison, il lui avait été plus facile de dissimuler son jeûne à présent presque constant. Toute sa vie était un chaos, les dernières semaines avaient eu l'effet d'une bombe dans sa vie entre les trahisons, les erreurs, les peines et les colères que la brune avait ressenti, mais aussi fait subir à ses proches. Elle avait l'impression d'être une victime dans sa propre histoire, incapable d'avoir le contrôle sur autre chose que ce qu'elle ingérait. Et ce contrôle, cette absence de jugement, aujourd'hui l'avait conduit à l'hôpital. Sur place, on l'avait soignée, intubé pour lui permettre de respirer librement puis branché à un soluté lui donnant assez de nutriment pour que son corps retrouve l'énergie manquante. On lui avait parlé de trouble alimentaire, de psy, de thérapie, de risque pour sa santé à long terme, mais Bella avait tout chassé du revers de sa main, incapable de réfléchir à tout cela adéquatement. Allongée dans son lit d'hôpital, sa voisine de chambre s'étant assoupie, Bella regardait le plafond dans l'espoir que cette journée se termine enfin, qu'on la laisse retrouver le contrôle de sa vie, à l'extérieur, sans tous ces fils qui la malmenaient.
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Elmo Santavenere
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: naïf et immature, elmo ne connaît rien encore à la vie et ça paraît parfois dans ses commentaires et ses réflexions ‹ il est très actif sur les réseaux sociaux, un peu trop au goût des gens en sa compagnie lorsqu'il a toujours le nez sur l'écran de son téléphone ‹ d'ailleurs, un de ses passe-temps favoris est de créer des memes ‹ il est surnommé mr roboto par ses amis parce qu'il s'est tellement cassé de trucs qu'il a des vis ou des plaques de métal chirurgicales à peu près partout dans son corps ‹ il vit en colocation depuis le début de ses études universitaires mais comme c'est la première fois qu'il habite sans ses parents, il a encore un peu de mal à ne pas trop se laisser traîner ‹ il est dans l'équipe football (soccer) de son université mais il ne passe pas assez de temps sur le terrain à son goût ‹ il ne connaît absolument pas ses limites quant à l'alcool et il est le premier qu'on retrouve en train de vomir lors des fêtes ‹ il est batteur dans un groupe de musique, meilleure façon qu'il a trouvée (avec le sport) de dépenser ce trop-plein d'énergie qu'il a ‹ on lui a diagnostiqué un tdah alors qu'il était enfant ‹ adolescent, il adorait les jeux de cartes et de chance en ligne mais maintenant qu'il est devenu adulte, c'est davantage un problème puisqu'il a découvert le casino ‹ il adore le café et les boissons énergisantes, ce qui n'aide en rien son hyperactivité ‹ il n'a jamais été très doué à l'école parce qu'il manque souvent de sérieux mais depuis qu'il est à l'université, ses fins de session sont devenus synonymes de dur labeur et de nuits blanches ‹ dès qu'un événement branché se déroule en ville ou à proximité, on peut être certain d'y croiser elmo ‹ il fait du skate et du surf depuis qu'il est arrivé ici, alors il n'est pas encore expert mais il se débrouille que ce soit sur les routes ou sur les vagues
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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptySam 15 Juin 2019 - 2:10

Il avait essayé, Elmo, de laisser Bella dans un coin de sa tête, dans un coin de son cœur surtout, dans l’espoir qu’en ne lui donnant pas l’espace de grandir en lui, elle finirait par disparaître de ses pensées. Malheureusement, elle était partout. Dans son fil d’actualité. Dans ses conversations avec leurs trop nombreux amis en commun. Dans ses souvenirs. Sur sa putain de peau. Et aujourd’hui, quand il avait ouvert l’application d’Instagram pour regarder les stories qu’il avait pu manquer dans les dernières deux heures, il avait vu défiler la photographie de Bella, en petite chemise d’hôpital, branchée de partout, les traits fatigués et faibles, main dans la main avec une autre patiente. Sans même songer aux conséquences de cette approche, sans penser au feu qu’il s’apprêtait à rallumer, Elmo avait envoyé un message texte à Bella afin de prendre de ses nouvelles et surtout, s’assurer qu’elle irait bien. Face aux explications de la costaricaine qui lui semblaient peu satisfaisantes vu l’état dans lequel elle semblait réellement se trouver sur la photographie, Elmo avait passé les soixante minutes suivantes à chercher quoi faire, à se convaincre de rester là où il était. Mais il n’avait jamais tenu en place, Elmo. Encore moins lorsque son cœur s’y mettait. Et son cœur était bien trop impliqué lorsqu’il était question de Bella. C’est pourquoi il attrapa son cadenas de vélo et ses clés d’appartement, et qu’il quitta le logement en direction de l’hôpital. Il avait au moins l’avantage de connaître assez bien l’endroit pour savoir quelle entrée prendre et vers quelle aile se diriger. Il fit un arrêt inévitable à la boutique-cadeau, où il acheta un bouquet de fleurs et une ridicule peluche d’ours. Puis, serrant l’ourson contre lui, comme si c’était lui qui avait besoin de courage, il prit l’ascenseur qui le monta jusqu’à l’étage où, sans doute, Bella se reposait. Une préposée lui indiqua la chambre dans laquelle la brunette se trouvait et, après quelques secondes d’hésitation, planté en plein milieu du couloir, il rentra finalement d’un pas lent dans la chambre. Il jeta un coup d’œil à la voisine de lit de Bella qui dormait profondément, puis reporta son regard vers l’universitaire. Elle posa ses yeux sur lui à son tour. Il sourit. « Hey. » Il s’avança vers elle. « Je me suis dit que … que tu voudrais peut-être avoir un futur infirmier raté rien que pour toi. » Dit-il d’une voix douce et calme, pour ne pas réveiller la demoiselle assoupie non loin d’eux. Elmo présenta les fleurs et l'ourson, les levant timidement devant lui. « Je ne savais pas à quel âge on cesse de donner des peluches pour commencer à offrir des fleurs alors … j’ai opté pour les deux. Et j’n’avais pas réalisé que ce n’est que dans les films que les hôpitaux fournissent les vases pour les fleurs alors, on va espérer que tu sortes assez bientôt d’ici pour qu’elles n’aient pas besoin de plus d’eau que ça. » Dit-il en désignant du menton le tube d’eau dans laquelle les tiges trempaient. Puis, il posa la peluche contre Bella, laissant volontairement sa main reposer plus longtemps contre son corps. « Comment vas-tu ? » Demanda-t-il, à nouveau.

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❝ sometimes we break so beautiful ❞
in good time, you'll come to know that when you release, when you let go, you can find yourself where you belong. you're not a curse, you're not too much. you are needed here, you are enough and nothing's gonna hold you down for long.
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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptySam 15 Juin 2019 - 4:32

Elle ne s'était pas rendu compte que les ambulanciers l'avaient soulevé pour la mettre sur la grande civière orange. Elle ne s'était pas sentie basculer dans l'ambulance qui, à toute vitesse, l'avait conduite à l'hôpital où on avait pris ses signes vitaux et où on l'avait mise en observation, branchée à un moniteur cardiaque pour s'assurer que son coeur ne lâche pas. Quand elle reprit conscience, quand elle ouvrit enfin les yeux, on lui passa une batterie de tests pour comprendre ce qui lui était arrivé devant une Bella complètement muette, honteuse que sa condition l'ait amené directement aux urgences. Elle n'avait pas le courage de prononcer les véritables mots qui expliquaient sa visite dans l'établissement de santé, elle ne se sentait pas en mesure d'avouer à tout le personnel autour d'elle qu'elle s'était laissée sombrer dans le cercle vicieux des troubles alimentaires. Si, au départ, elle ne contrôlait que le nombre de calories qu'elle ingérait dans une journée, inscrivant tous les détails de son alimentation dans un carnet, à présent, elle s'était privée de bien plus que quelques calories. Repas sautés, hydratation négligée, séances de sport le ventre vide, tous ces mauvais choix qui l'avaient mené ici influencés par sa culpabilité. Coupable d'avoir fait mal à son premier amour, de l'avoir envoyé ici, dans ce même établissement, quelques jours plus tôt, de l'avoir fait retomber dans son addiction conditionnée par l'erreur qu'elle avait commise. Coupable d'avoir brisé le coeur de celui pour qui le sien battait à présent, après lui avoir avoué la vengeance ridicule qu'elle lui avait infligée, après avoir vu son visage de décomposer sous ses yeux et l'avoir entendu lui confier à quel point il avait mal. Elle avait fini par avouer, forcée par les questions de l'infirmière qui s'occupait d'elle, avoué qu'elle n'avait pas ingéré un seul repas depuis plusieurs jours. Et tout s'alignait : les maux de tête, les faiblesses, la chute. Trop faible pour voir un spécialiste aujourd'hui, trop faible pour rencontrer le psychiatre qui allait l'évaluer, on l'avait donc mise dans une chambre où résidait déjà une autre patiente, ici exactement pour les mêmes raisons.
Bella profitait du silence de la pièce, la respiration de sa voisine de lit comme seul bruit de fond, pour faire le tour de ses réseaux sociaux abandonnés depuis le début de la journée. Immature, incapable de réfléchir à un moyen de prévenir ses proches de son séjour à l'hôpital, l'étudiante publia une photo d'elle dans sa nuisette bleue, fils tout autour d'elle, le visage blême et les traits fatigués. Elle ne voulait affoler personne de son entourage, Bella, mais elle ne savait faire autrement. Elle ne savait comment leur dire que, lâchement, elle s'était elle-même infligé cette douleur qui l'avait mené jusqu'ici. Une fois la photographie sur son feed, Bella verrouilla son téléphone, le laissant reposer contre son abdomen alors qu'elle jetait un coup d'oeil à la jeune femme qui dormait quand elle sentit une vibration retentir de l'appareil. Elmo. Le premier à avoir vu sa publication, le premier à avoir pris de ses nouvelles. Sourire aux lèvres, elle avait échangé une courte conversation, tentant de le rassurer. Il avait l'air inquiet, au travers de ces courts sms, elle pouvait le sentir, son coeur se serrait dans sa poitrine à l'idée de le savoir troubler par son état de santé. Et jamais elle n'aurait cru que, soixante minutes plus tard, alors que sa voisine dormait toujours paisiblement, il ferait apparition dans la pièce froide qui l'hébergeait. Il entra, s'avança vers elle, une peluche et un bouquet de fleurs dans les mains. Hey, souffla-t-elle en lui souriant faiblement. Son coeur s'affolait, il cognait dans sa cage thoracique, mais elle tâchait de ne pas le laisser paraître. Si elle était toujours attachée à ce moniteur, il s'affolerait sans aucun doute à présent. T'es pas un infirmier raté ! s'empressa-t-elle de lui dire, un peu trop violemment, sa tête lui fit tout aussitôt mal. Elle soupira. t'es donc mon infirmier personnel ? Bella ferma les yeux l'instant d'apprécier la sensation de sa peau contre celle d'Elmo, alors qui déposa l'ourson sur elle, puis les ouvrit lorsqu'elle sentit sa main s'enfuir. Elle serra la peluche, qui avait été imprégnée de son odeur, contre elle, le sourire toujours collé à ses lèvres. On est jamais trop vieux pour des oursons en peluche, blagua-t-elle, Merci.. Les fleurs sont belles. Elles l'étaient, belles, les fleurs. Elles n'avaient rien de celles qu'on offrait aux malades, les bouquets déprimants des mourants. Elles étaient colorées, à son image. Son regard passa des fleurs à Elmo, alors qu'il lui demandait comment elle allait. Bien. Surtout depuis qu'il était entré dans sa chambre. Mais, ça, elle ne pouvait le lui dire. On devrait me laisser sortir bientôt..., commença-t-elle. Elle ne savait pas comment justifier sa présence. Par messages, c'était simple, mais à présent qu'il se trouvait devant elle, il déchiffrerait le malaise qui habitait la brune, Elmo n'était pas dupe. Il faut seulement que j'accepte de voir le psychologue de l'hôpital avant, lâcha la Costaricaine en détournant le regard. À présent qu'elle lui avait ouvert la porte, Elmo la questionnerait. Sans aucun doute, il ne satisferait pas de cette simple explication. Et, plus que quiconque, étudiant dans le domaine de la santé, il saurait ce que voir un psychologue voulait vraiment dire. Il y avait un réel problème derrière ce malaise, pas seulement une chute de pression comme elle tentait de faire croire.
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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptySam 15 Juin 2019 - 4:55

Conscient de l’injustice que les battements de son cœur à elle soient enregistrés alors que les siens, tout aussi affolés, étaient passés sous silence, Elmo demeura impassible face à l’effet que son apparition eut sur Bella. Il esquissa un simple sourire, parce qu’elle trouva la force de lui sourire aussi, après qu’ils se soient salués dans un murmure de respect et de douceur. Alors qu’il se qualifia d’infirmier raté se présentant rien que pour elle, la costaricaine s’empressa de démentir ses propos. L’universitaire sourit en secouant la tête. « Du calme, du calme. Je plaisantais. » Souffla-t-il alors que la brunette semblait avoir réveillé la douleur entre ses deux oreilles en s’alarmant pour cette futilité. Elle lui demanda donc si cela faisait de lui son infirmier personnel. « Quelque chose comme ça. » Dit-il en haussant les épaules, un mince sourire aux lèvres. « Il ne faut pas le dire trop fort, par contre, j’voudrais pas être pré-radié du nurse board pour avoir utilisé le titre avant de graduer. » S’il graduait un jour, bien sûr, ce qui n’était aucunement assuré présentement. C’était toutefois un sujet pour un autre moment. Elmo offrit finalement ces fleurs et cet ourson qu’il tenait dans ses bras, déposant le bouquet sur la table de chevet de la jeune femme, et la peluche contre elle. Il se retint de caresser sa peau, de laisser ses doigts parcourir les parties de son corps oubliées par la chemise d’hôpital. Lorsqu’ils reprirent leurs esprits, chacun ayant vogué vers de doux souvenirs sans doute, Bella serra la peluche contre elle en commentant ses deux cadeaux. Elmo sourit, puis lui demanda comment elle se portait. Une réponse écrite versus une réponse orale, ce n’était jamais tout à fait pareil. Comme de fait, la costaricaine lui affirma qu’elle pourrait sortir bientôt, dès qu’elle aurait rencontré le psychologue. Elmo fronça les sourcils, tiquant sur chacun des mots prononcés, mais d’abord : « Que tu acceptes ? Et pourquoi t’acceptes pas ? » Il la sentait mal à l’aise, honteuse, fermée, Bella. Elmo s’autorisa à s’asseoir à moitié sur le côté du lit de Bella, une jambe repliée et l’autre encore ancrée dans le sol, maintenant son poids. « Qu’est-ce qui s’est vraiment passé, Bella ? Tu peux tout me dire, tu sais … Même si … Même si je me suis montré distant, absent même. Et même si nos dernières conversations ont été difficiles … Je veux que tu saches que je suis là. J’te jugerai pas, j’me disputerai pas. Je veux juste que t’ailles bien. » Affirma-t-il, commençant à s’imaginer toutes les raisons possibles de son aboutissement entre ces quatre murs blancs. Et certaines semblaient avoir bien trop de sens même si ça le tuait de s’imaginer Bella se faire du mal ainsi.

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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptySam 15 Juin 2019 - 5:39

Il était là. Dans sa chambre, fleurs dans les mains, il était là. À peine une heure après son dernier message, il était là, comme s'il s'était empressé de venir la voir, comme s'il n'avait pu se contenter de ses messages qui se voulaient rassurants. Il avait voulu voir de ses propres yeux l'état dans lequel la Costaricaine était. Misérable, faible, honteuse, coupable, pathétique, il se trouvait devant une Bella affaissée par les conséquences de son manque de jugement. Le coeur dans tous les sens, son rythme cardiaque enregistrer par le moniteur qui faisait augmenter les chevrons représentés sur l'écran de l'appareil dans un rythme plus rapide. Elle ne pouvait cacher son affolement, même si elle le voulait. Bella posa la paume de sa main contre sa tempe absorbant le coup que sa tête revivait, le mal lui avait reprit. Elle s'était cogné la tête contre le sol, alors qu'elle avait perdu connaissance, et cette chute lui avait laissé des séquelles physiques, ce qui ne l'empêchait pas de lui répondre à la blague, demandant à son visiteur s'il était prêt à revêtir le rôle d'infirmier personnel le temps de sa visite, ce à quoi il répondit à la positive. Ça reste entre toi et moi, promis. enchaîna Bella avant de laisser un rire étouffé s'échapper, posant son doigt devant sa bouche en désignant son rôle de secret. Parler de son éventuelle graduation lui fit penser aux finaux. Bella n'avait même pas pris la peine de lui demander comment ils s'étaient passés, comment il s'était débrouillé, finalement, après la reprise de son dernier examen. Elle soupira pour elle-même, déçue de la piètre amie qu'elle était. Toute cette histoire lui était montée à la tête, elle lui avait fait oublier ce qui comptait réellement : être présente pour les autres. Tout ne pouvait pas tourner autour d'elle, tout ne pouvait pas se rattacher à sa propre personne. L'article sur le blogue des Writers avait été un rappel de son comportement puéril des dernières semaines. Mais Elmo n'en fit pas plus d'écho, préférant demander à la brune comment elle se sentait. Mal, elle se sentait mal. Mal de l'avoir inquiété, mal de l'avoir fait venir jusqu'ici, qu'il la voit dans cet état, ficelée sur tout son corps, alors qu'une semaine plus tôt c'était son meilleur ami qui avait été transporté en urgence dans ce même endroit. Mais ce ne fut pas la réponse qu'elle lui offrit. Évidemment, ce n'était pas suffisant. Elmo voulait savoir, il voulait comprendre. Quand elle lui avoua qu'il fallait accepter de voir le psychologue de l'hôpital avant de pouvoir avoir son congé, il s'empressa de la questionner, s'assoyant sur le bord de son lit. Bella lui sourit, bougeant quelque peu pour lui laisser un peu plus d'espace. La jambe d'Elmo reposait contre son corps, elle la regarda un instant avant de reposer ses yeux sur lui. Deuxième contact contre elle qui lui fit exactement le même effet, la sensation d'une douce brulure sur sa peau, d'une braise qui se mélangeait entre le bien et le mal, qui l'empoignait atrocement, mais dont elle ne voulait pas en voir la fin. Elmo enchaîna, lui assurant qu'elle pouvait tout lui dire, sans honte, sans peur, qu'il ne voulait que son bien. La brune lui sourit à nouveau faiblement, gardant le silence quelques minutes avant de daigner lui répondre. Il était calme, doux, rien à voir avec leurs dernières conversations. Chez elle, devant le porche de la maison de ses parents, il s'était emporté, ils s'étaient disputés, haussant la voix l'un sur l'autre, pour ce qui semblait aujourd'hui de grandes futilités. Le soir du bonfire, ils n'avaient pas été plus aimables, se lançant la balle d'à qui la faute pour justifier le malaise de leur ami. Mais aujourd'hui, son ton n'avait rien à voir avec les derniers entretiens. Parce que si j'accepte de le voir, ça voudra dire que je reconnais avoir un problème..., expliqua la patiente en appuyant sa tête contre le lit, une lourdeur dans cette dernière qui venait de lui prendre. Je suis tombée sur la tête au travail, commença-t-elle en prenant une pause à peine suite à la première phrase. Lui avouer qu'elle avait un problème, s'était de lui montrer sa vulnérabilité, c'était de lui montrer qu'au fond elle était faible, qu'elle n'était pas la Bella que tout le monde voyait. Derrière son caractère, ses conquêtes, ses fêtes ahurissantes, ses bons résultats scolaires et son implication universitaire, il y avait la vraie Bella, celle qui ne contrôlait rien d'autre dans sa vie que le putain de nombre de fois par jour qu'elle s'autorisait à manger. Et ça lui faisait mal. Elle ne voulait pas être prise en pitié, elle ne voulait surtout pas qu'il la perçoive comme une fragile victime de troubles mentaux, mais, surtout, elle ne voulait pas qu'il se sente coupable comme il avait pu le faire pour Milo. Je suis tombée... parce que je ne me souviens plus la dernière fois que j'ai mangé un repas complet, finit-elle par avouer, honteuse. Elle osa, timidement, relever les yeux vers Elmo, sondant sa réaction. Je sais ce que tu vas me dire, Mo'..., s'empressa-t-elle d'ajouter, Je le connais ton discours d'infirmier... on m'a déjà sermonné, ici... La brune secoua doucement la tête, évitant ainsi de se faire encore plus mal qu'elle n'avait déjà. Je sais pas ce qui m'a pris... Au début, j'avais juste besoin de sentir que je contrôlais quelque chose. Puis, il a eu toute cette histoire avec Milo... et nos disputes.... et.. et le bonfire.. et ce putain d'article sur le blogue qui me fait passé pour une trainée dans toute la ville.... j'avais la tête partout et nulle part en même temps... Elle haussa les épaules, la voix fragile, les yeux fuyants. J'suis une pute, tout le monde le pense. On m'a dépeint comme une trainée, comme une mangeuse d'homme.. Mais tout ça, toute la dernière partie de son explication, ça n'avait rien à voir avec sa chute. C'était un dommage collatéral, certes, mais ce n'était pas la cause de son expédition médicale. Bella reprit ses esprits. J'ai... j'ai toujours eu l'impression qu'il fallait que je puisse contrôler quelque chose dans ma vie. Mes parents me disent quoi faire et quoi penser depuis toujours. La nourriture, c'était tout ce qui me restait. Mais... ça s'est vicieusement retourné contre moi. Elle se racla la gorge, reposant ses yeux vers l'Italien, Et toi, comment tu vas ? Osa-t-elle lui demander. On demande toujours à ceux qui ont les chemises bleues comme ça va, mais on ne pense pas à retourner la question. Pardonne-moi de ne pas te l'avoir demandé avant. Comment tu vas, Elmo ? T'as l'air fatigué.
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Elmo Santavenere
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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptySam 15 Juin 2019 - 16:37

Ils avaient tous les deux eu beaucoup trop sur le cœur et dans la tête, ces dernières semaines. Un mois seulement s’était écoulé et pourtant Elmo avait l’impression que ce chaos régnait depuis si longtemps, tellement il en était fatigué. Les drames s’étaient enchaînés les uns après les autres, lui qui avait d’habitude une vie certes remplie de sorties et de conneries, mais tout de même tranquille quand on prenait un certain recul. Il était juste jeune, Elmo, les responsabilités n’ayant pas encore paralysé son mode de vie. Il avait juste voulu profiter de la vie à son maximum. Il avait toutefois l’impression que le boomerang lancé loin de lui avait finalement décidé de lui revenir en plein visage, et il en subissait les conséquences. On récolte ce que l’on sème. Elmo avait trop longtemps joué avec le feu, il ne pouvait donc que regarder sa vie enflammée partir en fumée. Aujourd’hui cependant, Bella et lui avaient besoin d’une trêve. C’est sous forme de fleurs et d’attentions que l’italien leva le drapeau blanc en entrant dans la chambre de la costaricaine. Il était prêt à mettre sur pause leurs querelles, leurs désaccords et les freins qu’ils s’étaient mis, si c’était pour s’assurer qu’elle se sortirait indemne de cette épreuve qu’elle traversait actuellement. Il n’avait pas été là pour elle depuis leur dispute et pourtant il savait fort bien que l’orage n’était pas passé. Il se rattrapait, aujourd’hui, en lui montrant que peu importe ce qu’il se passait entre eux, il serait toujours là. Parce qu’Elmo avait beau se convaincre de tous les contraires possibles, il tenait à Bella bien plus que ce qu’il laissait croire. Ainsi, quand elle lui parla de cette consultation avec le psychologue de l’hôpital, qu’elle semblait refuser, le jeune homme sentit l’inquiétude le gagner. Était-elle brisée à ce point ? Avait-il contribué à lui enlever des morceaux d’elle-même jusqu’à ce que sa structure mentale se casse complètement ? Le cœur serré, il se fit une place sur le lit de la belle, qui se décala tout légèrement pour lui laisser un peu d’espace. Sa jambe repliée sous lui était doucement posée contre la cuisse de Bella, le lit étant trop petit pour assurer une distance qui aurait été plus raisonnable entre eux deux, les amants aimants. Voyant que Bella ne parlait pas, Elmo tenta d’instaurer une atmosphère de confiance, de confidence et d’ouverture. Timidement, elle se lança. « Quel problème ? » Demanda-t-il d’une voix douce et calme, attentif. Il fronça tout légèrement les sourcils, démontrant toute l’inquiétude qui l’habitait. Il aurait voulu prendre sa main, la caresser doucement de son pouce afin de l’inciter à continuer, à vider ce cœur déjà en fuite. « Attends, je te replace tes oreillers, ce sera plus confortable pour ta tête. » Il se leva, remontant même un peu la tête du lit grâce au mécanisme à l’arrière, et replaça les oreillers de sorte à mieux soutenir sa tête. Il revint finalement s’asseoir dans sa position initiale, retrouvant sa proximité avec Bella, celle qui était toujours autant dangereuse pour eux. Il replongea son regard troublé dans celui de la costaricaine, et l’écouta enfin tout lui déballer, d’un seul coup. « J’t’ai dit que j’n’étais pas là pour te juger ou te sermonner. Je me doute bien qu’on t’a déjà donné tous les discours possibles. C’est pas pour ça que je suis là. » Évidemment, les confidences de Bella ne tombaient pas dans l’oreille d’un sourd insouciant qui balaierait l’information juste parce qu’elle le lui demanderait. Mais aujourd’hui, il était peut-être trop tôt pour tenter de faire passer un message et surtout, Elmo ne le ferait jamais directement. Il se fit la promesse de transformer ce besoin de contrôle en besoin de délivrance, de liberté, d’abandon de soi. Il l’aiderait, à sa manière, pas à travers des ordres ou des reproches, mais à travers les compliments, les encouragements et le changement, le vrai. Du moins, c’était ce que son cœur lui dictait actuellement de faire, qui sait ce qui se passerait s’ils se laissaient encore une fois avoir par le jeu des sentiments. Elmo aurait voulu être bon pour elle, mais il se doutait fort bien qu’il était aussi en partie toxique. « Personne ne pense que t’es une pute, Bella. Personne n’a répondu si ce n’était que pour prendre ta défense. Ça prouve bien que les gens ont trouvé cette rumeur inutile et stupide … » Il baissa les yeux, honteux, avant de lâcher : « Je suis désolé de ne pas avoir été de ceux à prendre ta défense, d’ailleurs. Scar et Milo ont pas hésité, moi j’suis qu’un lâche. Tu méritais mieux que mon silence. » L’italien serra la mâchoire, avant de relever les yeux vers Bella. Ils en revinrent à cette notion de contrôle qui semblait plonger la jeune femme dans l’oubli lorsqu’elle le sentait lui filer d’entre les doigts. « Tu devrais accepter de voir le psy’, Bella. Le staff est pas là pour te torturer ou te punir, mais bien pour t’aider. Il pourra t’aider à aller mieux. » Et il voulait qu’elle aille mieux, Elmo. Parce que désormais, il aurait toujours ce fond d’inquiétude tapis au fond de lui, ce besoin de s’assurer qu’elle n’était pas en train de se laisser glisser vers le noir. Lorsque la brunette s’intéressa à lui, affirmant qu’il avait l’air fatigué, il secoua doucement la tête de gauche à droite. « No, I’m fine. » Non, il ne l’était pas, mais des trois personnes impliquées dans cette histoire, c’était lui qui semblait s’en sortir indemne. Ce n’était qu’une impression donnée, mais de savoir Bella et Milo à l’hôpital alors que lui tenait toujours debout, grand mais peu fier, ça ne lui donnait pas le droit de se plaindre.

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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptySam 15 Juin 2019 - 17:48

Elmo était entré dans sa chambre et avait emporté avec lui toute une vague de compassion. Un sentiment de réconfort rien qu'en le regardant lui sourire timidement, sourire qu'elle aurait aimé lui rendre à sa juste valeur. Trop faible, elle n'avait pu que lui offrir qu'un mince rictus, incapable de faire plus. Mais ce n'était pas assez. Pas assez pour lui. Il méritait bien plus. Comme si après tout, malgré les disputes et les déceptions, Bella ne pouvait entretenir une haine envers lui, oubliant leurs désaccords et leurs disputes l'espace d'un instant dans cette bulle de trêve que leur offrait son séjour à l'hôpital. Elle lui en avait voulu, à Elmo, et parfois pour les mauvaises raisons. D'avoir couché avec Lux beaucoup trop rapidement à son goût, d'avoir décidé sans la consulter de tout avouer à Milo, d'avoir mis fin à ce qui commençait à se former dans leurs deux coeurs pour se protéger, d'avoir été le seul à ne pas prendre de ses nouvelles alors qu'un article avait paru sur le blogue de la ville. Tant de raisons de lui en vouloir, raisons qui manquaient souvent de logique, parce qu'elle avait fait bien pire, la Costaricaine, bien pire que ce qu'elle lui reprochait, mais à présent qu'il se tenait debout devant elle, fleurs et peluche en main, tout avait été oublié. Pas besoin de mots, pas besoin d'excuses, il était déjà pardonné. Pardonné d'avoir été maladroit, autant qu'elle avait pu l'être, aussi. Les dernières semaines avaient été trop intenses, trop nocives, pour se laisser bercer éternellement dans la colère qui l'habitait. Les souvenirs, les retours en arrière qui la hantaient, cause de son égarement du dernier mois, complice de son malêtre actuel. Malêtre qu'Elmo semblait vouloir apaiser, alors qu'au final, la seule responsable, ce n'était que Bella. Elle pouvait bien justifier ses choix basés sur les bombes qui lui étaient tombées sur la tête, mais personne ne l'avait forcé à se priver de la nourriture. Elle l'avait fait toute seule, d'elle-même. Certes, elle avait besoin d'aide pour apprendre à gérer ses émotions d'une façon plus adéquate, mais elle ne pouvait pas blâmer tout son entourage pour les mauvaises décisions qu'elle avait faites. L'étudiant prit place près d'elle, un rapprochement qui se voulait risqué, la suppliant presque du regard de se confier à lui pour le rassurer. Quand enfin elle lui avoua que son congé ne dépendait que de sa remise en forme et d'accepter de consulter le psychologue de l'établissement, il s'interrogea sur la définition de ce problème. Bella le regarda, un vide dans les yeux, désarmée lorsqu'il était question de mettre des mots sur ce qu'elle vivait. Troubles alimentaires, ils étaient pourtant simples à dire. La vérité était cependant beaucoup trop douloureuse, beaucoup trop fraîche, pour daigner l'avouer. À défaut de répondre à sa question, Bella s'appuya contre la tête de son lit alors qu'il la regardait, sourcils froncés, prêt à la recevoir cette affligeante vérité. Yeux fermés, la brune sentit le poids d'Elmo quitter le lit, s'imaginant déjà qu'il en avait assez de ses réponses trop vagues, de ses demis-mots qui ne voulaient rien dire. Mais il était là, encore, se proposant pour lui replacer les oreillers. Elle ouvrit les yeux pour le regarder faire, un rictus touché aux coins de ses lèvres. Tu es vraiment mon infirmier personnel, chuchota-t-elle, alors qu'ils s'étaient promis de garder ce rôle secret, avant d'ajouter : attention, je vais commencer à m'y faire, Mo'. Il revint prendre place près d'elle, sur le lit beaucoup trop petit pour leurs deux corps, sa jambe repliée prenant appuie contre la cuisse de Bella. Doux contact qui autant lui avait déclencher une augmentation de son rythme cardiaque et une chaleur dans ton son être, lui avait donné la force d'enfin tout lui dire. Maladroitement, de façon décousue, elle avait fini par lui parler. C'est dans cette chambre aux quatre murs blancs où le bruit de fond était un doux mélange entre la respiration régulière de la voisine de lit et les bruits ambiants du moniteur cardiaque, à murmures volés, qu'elle avoua pour la première fois avoir un réel problème, sans pour autant le définir avec des mots. C'était encore trop tôt, trop douloureux de se définir avec des termes, avec une étiquette, comme la fille qui ne savait pas gérer ses émotions au point de se couper de nutriments. Mais, parce qu'elle avait tout de même peur de son jugement, parce qu'elle savait déjà combien son geste était stupide, elle se ravisa, précisant qu'il n'avait pas besoin de lui faire la morale. Le sermon sur les effets sur sa santé, elle l'avait déjà eu, deux fois plutôt qu'une. Mais, il insista qu'il n'était pas venu la voir pour lui passer un savon. Bella fronça doucement les sourcils, assez doucement pour ne pas réveiller le mal de tête qui venait et partait sans cesse depuis son réveil. Tu es... t'es là pourquoi ? Demanda-t-elle en réponse à sa dernière phrase. Parce qu'il s'inquiète, Bella, il est là parce qu'il s'inquiète pour toi, mais c'était difficile de l'admettre. Bella enchaîna sur l'article qui venait de paraitre, écrit par les Writers. Cet article avait qui été le coup de grâce pour l'étudiante. Cette histoire qui, avant de voir le grand jour, n'était que pour eux et les curieux qui imaginaient bien ce qu'ils voulaient en les voyant faire. Mais ces mots qui avaient été écrits, ces paroles encrées sur internet, sur une plateforme où il était impossible de tout effacer, où il était facile de juger, confirmaient les faits, la dépeignant comme la seule fautive dans l'histoire, comme celle qui voulait tous les hommes de la ville, incapable de se satisfaire d'un seul. Personne n'avait répondu, Elmo avait raison, mais on ne pouvait savoir ce qu'ils pensaient, dans leur tête, sans qu'ils aient eu à l'écrire. Et ça la tuait, lui faisant s'imaginer les pires vacheries. Elmo baissa les yeux, puis lui demanda pardon de n'avoir pas osé prendre sa défense au même titre que Scar et Milo l'avaient fait. Brisant le peu de distance qu'il leur restait, Bella attrapa la main d'Elmo, au travers des tubes et des filages qui se rattachaient à la sienne, et la serra doucement. Non, ça ne servait à rien de répondre, Elmo... Elle tenta de retrouver son regard, alors qu'il voulait la fuir. T'es là, maintenant, c'est tout ce qui compte... Et tout ce qui lui fallait pour aller mieux. D'enfin sentir qu'elle ne l'avait pas totalement perdu, même s'il fallait s'empêcher de vivre les battements de son coeur et de réprimer cette envie de poser ses lèvres contre les siennes. De toute façon, dans cet état, Bella était bien trop faible pour s'avancer vers lui et faire elle-même le pas vers ce type de rapprochement. Quand il lui parla du psy, elle lâcha la main de l'Italien. Y'a que ceux qui sont dérangés qui voient des psy..., avoua-t-elle. J'veux pas être dans cette catégorie... Fatiguée que la conversation soit tournée vers elle, la brune s'intéressa à son visiteur. Tu mens, dit-elle simplement alors qu'Elmo tentait de se défiler en lui disant qu'il allait bien. Il avait vu son meilleur ami et son ex-amante se retrouver à l'hôpital en l'espace d'une semaine, évidemment qu'il n'était pas bien. J'suis pas ici par ta faute, ok ? Et Milo non plus, d'ailleurs, finit-elle par lui dire, tentant de l'apaiser à son tour. Elle savait pourtant pertinemment qu'Elmo ne goberait pas toutes ses paroles, elle-même se sentait coupable du malêtre de son ex, mais elle tentait tout de même. On est ici parce qu'on a fait des mauvais choix. Concours de circonstances, toute cette histoire est arrivée au même moment. Tu n'y peux rien. Et on ne t'en veut pas. C'est à nous qu'on en veut, promit-elle, en parlant à la fois pour elle que pour Milo.
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Elmo Santavenere
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: naïf et immature, elmo ne connaît rien encore à la vie et ça paraît parfois dans ses commentaires et ses réflexions ‹ il est très actif sur les réseaux sociaux, un peu trop au goût des gens en sa compagnie lorsqu'il a toujours le nez sur l'écran de son téléphone ‹ d'ailleurs, un de ses passe-temps favoris est de créer des memes ‹ il est surnommé mr roboto par ses amis parce qu'il s'est tellement cassé de trucs qu'il a des vis ou des plaques de métal chirurgicales à peu près partout dans son corps ‹ il vit en colocation depuis le début de ses études universitaires mais comme c'est la première fois qu'il habite sans ses parents, il a encore un peu de mal à ne pas trop se laisser traîner ‹ il est dans l'équipe football (soccer) de son université mais il ne passe pas assez de temps sur le terrain à son goût ‹ il ne connaît absolument pas ses limites quant à l'alcool et il est le premier qu'on retrouve en train de vomir lors des fêtes ‹ il est batteur dans un groupe de musique, meilleure façon qu'il a trouvée (avec le sport) de dépenser ce trop-plein d'énergie qu'il a ‹ on lui a diagnostiqué un tdah alors qu'il était enfant ‹ adolescent, il adorait les jeux de cartes et de chance en ligne mais maintenant qu'il est devenu adulte, c'est davantage un problème puisqu'il a découvert le casino ‹ il adore le café et les boissons énergisantes, ce qui n'aide en rien son hyperactivité ‹ il n'a jamais été très doué à l'école parce qu'il manque souvent de sérieux mais depuis qu'il est à l'université, ses fins de session sont devenus synonymes de dur labeur et de nuits blanches ‹ dès qu'un événement branché se déroule en ville ou à proximité, on peut être certain d'y croiser elmo ‹ il fait du skate et du surf depuis qu'il est arrivé ici, alors il n'est pas encore expert mais il se débrouille que ce soit sur les routes ou sur les vagues
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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptyDim 16 Juin 2019 - 3:17

Il ne s’attendait à rien de plus d’elle, Elmo. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle le reçoive les bras grands ouverts, il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui offre son plus beau sourire. Il s’attendait encore moins à ce qu’elle lui pardonne. Il n’avait fait qu’enchaîner les faux-pas, auprès de Bella, depuis cette nuit où ils s’étaient bien trop aimés, plus que de raison. Sa voix s’élevait sans cesse contre elle et il ne pouvait même pas réellement expliquer pourquoi. Sans doute parce qu’elle faisait ressortir de lui des émotions bien trop fortes, qu’il ne connaissait pas et qu’il était incapable de contenir. Elle semait en lui le chaos, mélange d’amour, de jalousie, de regrets ou de honte. Et il se laissait alors emporter par ces sentiments et trop souvent, il explosait. Que ce soit sur le perron de la maison de ses parents ou au bonfire quelques soirs plus tôt, leurs conversations s’étaient soldées par une froideur dont il ne voulait pas, mais qui semblait inévitable. Aujourd’hui, Elmo avait voulu ramener un peu de chaleur dans cette relation qui s’effritait à vue d’œil. Il s’efforçait d’être fort pour elle, d’être doux et attentif à ses besoins, parce que trop souvent maintenant il avait été la cause de ses pleurs. Il n’en pouvait plus, Elmo, de faire du mal autour de lui. Il avait l’impression qu’il s’agissait parfois d’un mal nécessaire, mais il n’avait jamais été très bon juge de ses propres actes. Aujourd’hui, il désirait une trêve. C’est ce qu’il offrit à Bella. Alors plutôt que de la forcer à répondre à sa question quant à ses problèmes, l’italien se leva pour redresser son lit et replacer ses oreillers, pour qu’elle soit mieux installée. « Tant que tu ne tombes pas trop gravement malade et que ça reste simple, comme tâche, je pense que tu peux t’y faire. Mais si ça devient trop complexe, je doute que tu sois entre de bonnes mains avec moi. » Il esquissa un sourire, toujours en train de rabaisser ses aptitudes. Puis, il revint s’asseoir à ses côtés, et il attendit. Ça ne servait à rien de la presser, elle lui parlerait quand elle serait prête, quand elle le voudrait. Et elle le voulut. Bien que ça brisait le cœur de l’homme d’entendre Bella lui parler de ce trouble alimentaire qu’elle avait, il ne chercha pas à la dissuader d’adopter ce comportement, parce qu’il savait que ce n’était pas aussi facile. Ce n’était pas qu’un choix de ne pas manger, il y avait des problèmes bien plus complexes que ça derrière. Bella lui demanda pour quelles raisons il était là, si ce n’était pas pour la juger ou la sermonner. Il esquissa un faible sourire, secouant la tête de gauche à droite. « Tu cherches vraiment par tous les moyens à me le faire dire, hein ? » Et s’il n’avait jamais voulu, jusque-là, s’ouvrir au point de se montrer bien trop vulnérable, par peur qu’ils ne se blessent plus que nécessaire, Elmo lui offrit au moins une partie de ce qu’elle désirait entendre. « I’m here because I care about you, Bella. T’as pas idée ce que ça m’a fait de voir cette photo apparaître sur mon téléphone, toute l’inquiétude que j’ai ressentie en imaginant ce qui avait pu t’arriver. Tu sais bien que si je nous mets les freins, à toi et moi, ce n’est pas par envie. » Il serra à nouveau la mâchoire, avant de déglutir, baissant à nouveau les yeux. Il était actuellement bien heureux de ne pas être branché à un moniteur, lui, parce que son cœur se déchaînait tout d’un coup. Ça devait bien transparaître sur ses joues rosées. Puis, il s’excusa de ne pas avoir pris sa défense devant tous ces internautes qui lisaient ce putain de blog rempli d’accusations immondes. Il s’en était voulu, Elmo, mais il n’avait tout simplement pas eu le courage de se lever. Il n’était pas comme Scar ou Milo. Il n’était pas un héros. Bella attrapa sa main, doucement, et il ramena son regard sur le sien. « J’aurais dû être là bien avant. » Lâcha-t-il seulement. Et parce qu’il se faisait la promesse de ne pas la laisser tomber cette fois, Elmo tenta de la convaincre d’accepter de consulter le psychologue. Parce qu’il n’y arriverait pas seul, Elmo, à aider Bella. « C’est pas vrai, ça. » Répondit-il, consterné, quand la costaricaine affirma que seuls les dérangés consultaient des psys. « On a tous besoin d’aide à un moment ou à un autre de notre vie, Bella. Y’a pas de honte à avoir. » Il marqua une courte pause, avant d’ajouter : « J’ai longtemps vu une psychologue. Est-ce que je suis dérangé ? » Il savait fort bien qu’il ne l’était pas. Il voulait que Bella le lui confirme, pour qu’elle réalise qu’elle avait tort de penser ainsi. Finalement, la conversation se porta vers lui, vers sa fatigue et son moral. Bien sûr qu’il mentait. C’était elle qui était dans le mal, aujourd’hui. Il n’avait pas envie de parler de lui. Pourtant, elle insista. « Tu as parlé à Milo dernièrement pour pouvoir parler pour lui comme ça ? » Demanda Elmo, ne s’énervant toutefois pas. Il lui posait simplement la question, pour une fois, sans reproche. « C’est un concours de circonstances, peut-être. Mais c’est moi qui les ai créées, ces circonstances. » Alors si eux ne lui en voulaient pas, lui, il s’en voulait à mort.

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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptyDim 16 Juin 2019 - 9:03

La chambre était maintenant teintée d'une douceur infinie, le calme s'était instauré entre eux deux comme s'ils avaient chacun accepter de lever de drapeau blanc, comme s'ils avaient tous les deux opté pour la paix plutôt que d'entretenir leurs futiles désagréments. Et à dire vrai, Bella n'avait pas la force, présentement, pour se disputer. Elle préférait nettement les douces attentions d'Elmo alors qu'il replaçait ses oreillers pour qu'elle puisse se sentir bien dans le minuscule lit de l'hôpital, lit qui n'avait rien de confortable à la base. Peut-être qu'à sa sortie, les choses seraient autrement, peut-être retrouveraient-ils cette froideur et cette haine qui les animait plus tôt, cette envie presque incontrôlable d'avoir le dernier mot sur l'autre, d'être celui à faire le plus mal pour s'assurer de ne pas être blesser. Peut-être retomberaient-ils dans ces jeux malsains, mais pour l'instant la brune appréciait les douceurs qu'il lui accordait, serrant contre elle, de sa main libre, l'ourson en peluche qu'il lui avait offert et dont elle ne serait à présent plus en mesure de se séparer, même s'il était sans doute le plus niais des cadeaux à offrir. Parce qu'il lui avait été donné par Elmo, il comptait à ses yeux. J'imagine que je n'aurais pas d'autres choix que d'engager un nouvel infirmier dans ce cas, dit la brune alors qu'il se dénigrait à nouveau. Dommage, parce que jusqu'à présent tu faisais plutôt bien ton travail, plaisanta-t-elle en tentant de le faire sourire un peu. À ses yeux, il n'avait rien d'un raté. Il avait, certes, quelques difficultés à se motiver en classe, à réviser sérieusement, mais il n'avait peut-être tout simplement pas encore trouvé ce qui l'allumait vraiment. Au fond, peut-être que le domaine de la santé n'était bêtement pas fait pour lui. Pourtant, il semblait doué quand il était question de Bella. Il respectait ses silences. Emphatique, il ne tentait pas de la brusquer afin que les confessions viennent de sa part et non d'un sentiment d'y avoir été forcée. Ou peut-être qu'il était seulement doué parce qu'il s'agissait de Bella, peut-être que tous ces efforts n'étaient, en réalité, qu'appliqués parce que la malade, la patiente, c'était elle. La brune ne le saurait jamais, du moins, pas maintenant, parce qu'elle s'était lancée dans des explications sur les raisons pour lesquelles elle s'était retrouvée coincée entre ces quatre murs, déblatérant sur les possibles causes de son trouble. Le contrôle, l'excès, l'envie d'enfin être maitre de quelque chose dans sa vie. Parfois, Bella sentait qu'elle avait admis l'université dans le simple but de faire plaisir à ses parents, de les rendre fières d'elle, alors qu'en réalité elle n'avait rien à faire dans un tel établissement. Elle était douée, Bella, parce qu'on l'avait conditionné à travailler fort et à donner le meilleur d'elle-même, mais elle n'était pas forcément fanatique des longues études. Avec chance, pour ses parents surtout, et non pas selon elle, Bella n'avait pas de trouble d'apprentissage ou de condition particulière ce qui lui avait permis de toujours demeurer dans les bonnes grâces de ses géniteurs. Et toute cette pression afin de réussir, d'être la meilleure de son année, d'avoir d'excellents résultats s'était résulté en une chute de son empire sous les yeux des clients de la boutique où elle bossait. Elle sentait qu'elle avait lâché tout le monde, qu'elle les avait tous déçus. Et encore heureux que ses parents se trouvaient toujours au Costa Rica, parce que s'ils étaient ici, ils lui auraient la morale. Mais pas Elmo. Elmo ne jugeait pas. Il ne la sermonnait pas. Et la brune n'en était pas habituée. C'est pour cela qu'elle lui posa la question, qu'elle s'enquit pour comprendre les réelles raisons qui l'avaient motivée à venir. L'italien sourit timidement en secouant la tête comme si elle l'exaspérait alors que Bella ne pouvait détacher son regard de lui, tentant de trouver des réponses à ses questions. Mais ces paroles, ces douces paroles qu'elle avait donc eu envie d'entendre le soir où tout avait éclaté entre eux, il les emprunta, finalement, il le lui livra avec son coeur. Toute son inquiétude, toute la peur qu'il avait ressentie en voyant la photo défiler sur son téléphone, Bella la ressentait à présent. Émue, elle le regardait, les yeux brillants. Je sais...., finit-elle par dire simplement alors qu'il renchérissait sur les raisons pour lesquelles ils avaient dû mettre un frein à la complexité de leur relation. Et même avec ce frein, ils avaient réussi à envoyer Milo à l'hôpital. T'avais pourtant pas l'air de t'en faire le soir du bonfire, ajouta-t-elle en tentant de camoufler son émotion, sans une pointe de sérieux dans sa remarque. Elle aurait pu lui en vouloir, en effet, parce qu'il lui avait hurlé au visage alors qu'elle avait tenté de se renseigner sur l'état de santé du guitariste. Et même si, pour le coup, elle avait été offensée par sa réaction, aujourd'hui elle comprenait qu'elle avait été dictée par la peur, par l'inquiétude de perdre une personne qui lui était chère. Elle avait plutôt tenté de combler ses paroles par l'humour, pour éviter de tomber dans l'émotion qui semblait vouloir prendre le dessus. Et pourtant, la brune était réellement touchée par les mots de l'étudiant. Ça sert à rien de s'accuser pour le passer, Elmo. Quelqu'un m'a dit que cet article n'a pas été pris au sérieux par les lecteurs, que personne n'y avait fait de commentaires, tenta-t-elle de le rassurer à nouveau. C'est pas en ligne que j'ai besoin de toi, c'est ici, finit-elle par avouer. Et tu es là. Je sais pas encore ce que ça veut dire, je sais pas encore comment ça sera quand je sortirai d'ici, s'ils se décident à me donner mon congé, mais, pour l'instant, ça me convient. Je ne demande rien de plus, confia la brune, sauf, peut-être, que tu passes la nuit à replacer mes oreillers, plaisanta-t-elle dans l'espoir de détendre un peu l'atmosphère entre eux. Elle gloussa presque silencieusement, évitant de réveiller sa voisine de lit dont seul le rideau d'intimité les séparait, mais son rire fût étouffé par la douleur à sa tête qui lui reprit. Elle mit une main sur son crâne en riant de plus belle. J'peux pas rire, ça me fait mal. C'est pathétique, grogna-t-elle avant de retrouver son sérieux quand Elmo lui conseilla fortement de rencontrer le psychologue. Ce que la belle refusa, décrétant le geste de lâche et catégorisant toutes les personnes ayant recours à cette aide de dérangées. Mais l'Italien ne partageait pas son avis, sur ce coup. Et il le lui fit part, fermement. Quand il lui avoua avoir, lui aussi, eu besoin d'aide par le passé, Bella se sentit malaisée, timide d'avoir été aussi crue. Elle pinça les lèvres en le regardant. Non... mais c'est pas pareil..., bafouilla-t-elle, ne sachant pas trop quoi ajouter. Je.. Je ne suis juste pas prête à en parler à quelqu'un qui tentera de me raisonner, avoua-t-elle. Je t'en ai parlé à toi, mais j'ai pas envie d'en parler à quelqu'un que je ne connais pas, quelqu'un qui m'posera une étiquette de trouble psychologique et qui me définira que par ça. Bella soupira, sentant qu'elle s'enfonçait dans son explication. J'suis plus que ça, je suis plus que les troubles alimentaires y'a pas que ça qui me définit. Toi, tu le sais, tu me connais. Mais pas lui. Et... Et je vais devoir m'ouvrir, lui dire pourquoi je réagis comme ça alors qu'en réalité, je ne le sais même pas moi-même. Je pense le savoir, mais quand je finis par ouvrir la bouche pour en parler tout se mélange et mes mots ne font pas de sens. Elle haussa faiblement les épaules avant d'ajouter : Je te promet d'y penser sincèrement. De toute façon, ils ne peuvent pas me garder éternellement ici, un jour ils devront me laisser partir, pas vrai ? Mais en attendant, Bella voulait prendre des nouvelles de son visiteur. C'était typique des visites à l'hôpital, on se renseignait peu sur ceux qui ne séjournaient pas entre ces quatre murs, et pourtant, souvent, c'était eux qui étaient les plus secoués. Bella voulait sincèrement savoir comment il se portait, ce à quoi il lui répondit en mentant. Elmo lui demanda si elle avait été en contact avec Milo, une question qui ne se voulait pas comme un reproche. Elle sourit avant de lui avouer : On a discuté par sms. Et il avait été clair : il ne lui en voulait plus. Il avait assez entretenu de haine, lui aussi, pour la contenir indéfiniment. Il n'était certainement pas prêt à accepter quelconques rapprochements entre son ex et son meilleur pote, mais il ne leur en voulait plus, c'était déjà ça. De toute façon, ils avaient été clairs : leur relation s'était terminée devant la maison de ses parents. La trêve qu'il s'accordait ne faisait pas de cette histoire une remise en jeu, à son plus grand malheur. Convaincu tout de même qu'il était le coupable, l'Italien renchérit à nouveau. Bella leva les yeux au ciel. On était deux dans cette histoire je te rappelle. Tu m'as pas forcé à coucher avec toi. Je suis aussi fautive que toi, j'suis aussi coupable d'avoir créé ces circonstances, donc. Alors, c'est de ma faute si Milo s'est retrouvé ici le soir de bonfire ? C'est ce que tu me dis ? Bella marqua une pause pour lui laisser le temps d'assimiler son discours. Ce qui est fait est fait, on ne peut retourner en arrière. Puis, je ne voudrais pas y retourner, de toute façon...., précisa la brune en le regardant dans les yeux, parce que ça voudrait dire que, toi et moi, on s'ignorerait encore. Et j'en peux plus de me retenir comme ça. Ses joues étaient devenues toutes rosées, elle détourna le regard l'instant d'une seconde en tentant de faire retrouver à sa peau sa couleur d'origine. Moi aussi je t'ai fait mal. J'aurais jamais dû coucher avec Axel. J'aurais jamais dû le faire pour te faire du mal. J'aurais dû encaisser ma découverte et passer à autre chose. Si tu savais comment je m'en veux de t'avoir fait mal volontairement. C'était cruel et gratuit. Et tu ne le méritais pas. En effet, il n'avait pas mérité cette puérile vengeance. Et, depuis, il n'y avait pas eu un jour qui s'était écoulé sans qu'elle n'y pense.

HJ1 : finalement, il est 3h am aha
HJ2 : finalement, j'ai pas réussi à réduire le nombre de mots. sorry

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Elmo Santavenere
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: naïf et immature, elmo ne connaît rien encore à la vie et ça paraît parfois dans ses commentaires et ses réflexions ‹ il est très actif sur les réseaux sociaux, un peu trop au goût des gens en sa compagnie lorsqu'il a toujours le nez sur l'écran de son téléphone ‹ d'ailleurs, un de ses passe-temps favoris est de créer des memes ‹ il est surnommé mr roboto par ses amis parce qu'il s'est tellement cassé de trucs qu'il a des vis ou des plaques de métal chirurgicales à peu près partout dans son corps ‹ il vit en colocation depuis le début de ses études universitaires mais comme c'est la première fois qu'il habite sans ses parents, il a encore un peu de mal à ne pas trop se laisser traîner ‹ il est dans l'équipe football (soccer) de son université mais il ne passe pas assez de temps sur le terrain à son goût ‹ il ne connaît absolument pas ses limites quant à l'alcool et il est le premier qu'on retrouve en train de vomir lors des fêtes ‹ il est batteur dans un groupe de musique, meilleure façon qu'il a trouvée (avec le sport) de dépenser ce trop-plein d'énergie qu'il a ‹ on lui a diagnostiqué un tdah alors qu'il était enfant ‹ adolescent, il adorait les jeux de cartes et de chance en ligne mais maintenant qu'il est devenu adulte, c'est davantage un problème puisqu'il a découvert le casino ‹ il adore le café et les boissons énergisantes, ce qui n'aide en rien son hyperactivité ‹ il n'a jamais été très doué à l'école parce qu'il manque souvent de sérieux mais depuis qu'il est à l'université, ses fins de session sont devenus synonymes de dur labeur et de nuits blanches ‹ dès qu'un événement branché se déroule en ville ou à proximité, on peut être certain d'y croiser elmo ‹ il fait du skate et du surf depuis qu'il est arrivé ici, alors il n'est pas encore expert mais il se débrouille que ce soit sur les routes ou sur les vagues
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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptyLun 17 Juin 2019 - 3:44

Il n’avait plus la force non plus, Elmo. Il s’était battu contre lui-même, contre Bella, contre Milo, contre Bellamy, contre un peu tout le monde au fond. Lui qui avait toujours vécu une vie si légère, parfois trop légère, bercée par son insouciance qui ne voulait pas le délaisser vers la vie d’adulte. Elmo, il n’avait jamais voulu s’attirer autant d’ennuis, il avait juste voulu vivre, mais il s’était fait prendre au jeu de cette vie. Il avait trop jonglé entre toutes ses différentes relations, en ne se souciant pas assez de conséquences. Il n’avait pensé qu’à lui, il avait eu les yeux rivés sur son propre nombril, et il n’avait réalisé que bien trop tard tout le mal qu’il avait fait autour de lui. Aujourd’hui, il était las et fatigué, et il n’avait plus envie de se battre, Elmo. Encore moins contre Bella alors qu’il la voyait aussi faible et vulnérable, dans cette chemise d’hôpital qui ne la rendait pourtant pas moins belle. Porté par cet élan de douceur, le pseudo-infirmier aida Bella à être plus confortable, riant presque silencieusement de leurs suppositions. « Ce nouvel infirmier serait sans doute beaucoup mieux. Crois-moi. » Il esquissa un sourire, même si le fond de ce message n’avait rien d’heureux. Il était en train de lui dire qu’un autre que lui l’attendrait sans doute un jour, et qu’il serait davantage à la hauteur que lui ne l’était. Parce qu’il ne l’était aucunement, l’italien, à la hauteur. Il était même si bas, tellement bas. Il se débrouillait peut-être pas mal, là, mais ce n’était même pas une question d’être doué dans le domaine ou d’être assez bien pour Bella pour une fois. C’était juste toute cette inquiétude qui l’habitait, qui faisait en sorte qu’il se montrait tellement plus à l’écoute d’elle et de ses besoins. Elmo, il fallait le réveiller à coup de cymbales, pour qu’il ouvre enfin les yeux. Il attendait toujours que le pire se produise avant de changer enfin. Tout comme il attendait sans doute d’être renvoyé de son programme avant de prendre son futur au sérieux. Il était encore un enfant, au fond, malgré l’âge qui avançait toujours de plus en plus. Ce n’était qu’un chiffre. Son cœur et les décisions qu’il prenait prouvaient tout le contraire. Il n’avait rien à voir avec Bella, tellement sérieuse dans ce qu’elle entreprenait, et qui semblait toujours tellement bien en contact avec ses émotions et ce qu’elle vivait. Elle semblait mille fois plus mature et sage que lui. Mais au fond, Elmo réalisait aujourd’hui que ce n’était qu’une façade. Ce contrôle qu’elle semblait avoir sur toutes les sphères de sa vie, au fond, ce n’était qu’une illusion, cachant la désorganisation totale qui régnait dans son esprit. Lorsque Bella lui rappela le soir du bonfire, Elmo fronça les sourcils. « T’es pas fair, Bella. Je pensais être en train de perdre l’un de mes meilleurs amis. J’l’ai vu s’écrouler, Milo, j’l’ai vu s’effondrer devant mes yeux, j’l’ai vu immobile pendant ces longues minutes. J’savais plus … J’savais plus ce que je disais ou ce que j’faisais, j’étais plus en contrôle. » Elle savait ce que c’était, perdre le contrôle comme ça, il le savait maintenant. Lui aussi l’avait vécu, seulement d’une autre manière. « Ça n’excuse pas que j’t’aie crié après, mais j’étais en état de choc, comprends-le … » Ça justifiait au moins un peu, cette fois, contrairement à toutes les autres. Mais il avait bien d’autres choses à se reprocher, Elmo, à commencer par le fait qu’il n’avait pas pris la peine de défendre Bella, en ligne, face aux accusations dégueulasses des Writers. Il esquissa un sourire lorsque la costaricaine tenta de le rassurer, blaguant sur son rôle d’infirmier pour toute la nuit. « Je ne pense pas qu’on me laisse rester ici pour la nuit. Et j’espère que tu sortiras bien avant ça, de toute façon. » Si elle voulait bien accepter de voir le psychologue, bien sûr, ce qui n’était pas gagné d’avance vue la perception qu’elle avait de ceux qui consultaient. Elmo ne put s’empêcher de se sentir vexé par ses propos crus, puisque lui-même avait consulté pendant une bonne partie de son enfance et même de son adolescence. Il écouta quand même son point de vue, avant de tenter de teinter sa pensée en lui racontant sa propre expérience. « Tu sais, j’avais à peine sept ans quand on m’a posé un diagnostic de TDAH. J’suivais pas en classe, j’dérangeais les autres, je défiais mes profs et les autres, souvent de manières pas très douces … Mes parents n’en pouvaient plus alors cette étiquette-là les a comme … soulagés. J’dis pas qu’après ça on ne me définissait que par ça, juste parce qu’on avait mis des mots là-dessus. Mais ça a au moins expliqué certaines choses, et ça a fait du bien de savoir. » Et c’était par la suite que ses parents avaient impliqué un tas d’intervenants sur son cas. Ça n’avait pas toujours été drôle, Elmo avait souvent fait des crises pour ne pas avoir à jongler entre tous les rendez-vous. Mais il remerciait ses parents, aujourd’hui, d’avoir insisté. « Ma psy’ n’a pas tenté de me raisonner. Elle m’a pas réduit à un simple cas d’enfant troublé. Elle m’a juste écouté, elle m’a aidé à cheminer, à mieux me comprendre … J’savais pas plus que toi comment m’ouvrir, comment mettre des mots sur ce que je ressentais. J’étais juste un kid. Mais j’étais tellement tout le temps anxieux ou en colère, qu’au final ça m’a délivré. » Elmo soupira, haussa les épaules avant de rire un peu, pour détendre l’atmosphère, ajoutant : « Évidemment, ça peut pas faire des miracle non plus, comme t’as toi-même pu le constater j’suis pas encore sorti de l’auberge. Mais ça va beaucoup mieux qu’avant. » Il n’avait jamais parlé de ce trouble à Bella, alors sans doute était-ce beaucoup à encaisser pour le moment, mais il espérait que ça lui fasse comprendre que son trouble alimentaire ne la définissait pas, et qu’il n’y avait aucune honte à attraper une main tendue. Peut-être que ce monologue de la part de l’italien avec réveillé quelques inquiétudes en Bella, ou juste les circonstances, dans tous les cas elle prit de ses nouvelles à lui, depuis le bonfire. « Ok. » Avait-il seulement répondu en apprenant que Milo et elle s’étaient parlé par sms. Il n’y avait rien d’autre à dire. Ils entretiendraient toujours une relation, ces deux-là. Lorsque Bella lui demanda si elle était donc elle haussa coupable que Milo se soit retrouvé à l’hôpital ici, Elmo haussa les épaules. « On peut quand même pas prétendre tout le contraire. C’est un peu notre faute à tous les trois, j’imagine. Ça, et d’autres facteurs sans doute. » Ils n’avaient pas forcé Milo à ingérer la drogue, non, mais ils avaient certainement eu leur rôle à jouer. Alors coupables, ils l’étaient un peu, oui. « J’ai plus envie de parler d’Axel et toi, ok ? Comme t’as dit, ça sert à rien de revenir sur le passé. Ce qui est fait est fait. J’ai pas envie d’y repenser. » Déclara-t-il seulement, fermé à l’idée de laisser la jalousie le consumer à nouveau.

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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptyLun 17 Juin 2019 - 5:58

Ne pouvait-il pas le voir, Elmo, que Bella n'avait que de yeux que pour lui ? Que derrière ses plaisanteries se cachaient des sous-entendus gros comme le ciel qui souhaitaient lui faire comprendre qu'à ses yeux, à elle, il n'était pas l'étudiant déchu dont il se dépeignait ? Elle n'en voulait pas d'un nouvel infirmier personnel. C'était lui qu'elle voulait. Ne pouvait-il pas s'ouvrir les yeux un instant et réaliser qu'autour de lui, il y avait des gens qui croyaient en sa propre-personne bien que, lui, avait abandonné ? Peut-être que la peur l'habitait, peut-être que c'était elle qui le motivait à être tendre, à être a doux comme il se présentait aujourd'hui devant Bella, mais il y avait plus que ça. S'il n'était pas doté de cette capacité d'écoute, il n'en ferait point l'usage présentement, même devant une Bella faible et vulnérable. Parce que bien d'autres ne l'auraient pas fait. Oui, il était parfois immature et cette condition l'amenait à prendre de mauvaises décisions, à se mettre les pieds dans les plats. Mais, au final, Elmo, il était fondamentalement bien. Il n'était pas malicieux. Et tout ce qu'il voulait, c'était de savoir son amie en bon état. Amie... terme qui aurait pu faire grimacer la brune. Ils étaient loin d'être des amis, elle et lui. Ils n'avaient pas d'étiquettes, pas de descriptif. Et c'était peut-être mieux ainsi, à dire vrai. Même sans ces catégories que l'on infligeait beaucoup trop rapidement dans la vie, leur relation n'avait rien de simple. Ils baignaient tous les deux dans la complexité. Et chaque fois qu'ils finissaient par se retrouver, par se revoir, ils s'enfonçaient un pas de plus dans cette complexité qui les animait. Pourquoi ne pouvaient-ils pas se contenter de cette douceur, celle qu'ils avaient tous les deux adoptée à présent, pour teinter le reste de leurs échanges ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas revêtir le chapeau de la simplicité ? Pourquoi fallait-il qu'il se dénigre ainsi devant elle, devant Bella ? Était-elle si inaccessible que cela, intouchable ? Elle n'avait rien de parfait, Bella, rien d'inébranlable. La preuve, elle avait fini par trouver le moyen de se retrouver coincé entre machines et filages, surveillée par le personnel de l'hôpital. Elle n'avait rien de parfait, de si intacte qui la rendait au-dessus des autres. Et s'il y avait bien une seule personne qu'elle aurait aimé convaincre du contraire, c'était bien lui. Bella ne dénota pas son commentaire dénigrant, parce que cela ne lui donnait rien de renchérir. Elmo était borné. Borné et aveugle. Et ce n'était pas près de changer. Ils enchainèrent leur discussion, il lui avoua s'en faire pour elle. La brune, qui ne voulait pas montrer ses émotions, de peur de se faire encore plus mal qu'elle en avait déjà eu, se contenta de lui rappeler, le moins du monde sérieuse, la soirée du feu de joie. Mais, Elmo, ne comprit pas le second degré de sa remarque. Et il s'enflamma à l'injustice. Bella pinça les lèvres alors qu'il lui expliquait les raisons pour lesquels il avait réagi de cette façon. Je sais, répéta-t-elle dans l'espoir de lui faire comprendre qu'il n'y avait aucun reproche dans sa remarque. Qu'il lui dise finalement, de vive voix, qu'il s'en faisait pour elle, que s'il tentait de la garder éloignée de lui ce n'était pas par choix, mais par obligation, venait ébranler la Costaricaine. Il ne l'avait pas laissé de marbre. Mais qu'était-elle supposé faire ? S'emballer de ses aveux, lui avouer qu'elle aussi, elle ressentait la même chose pour lui et bien plus encore ? Elle ne pouvait pas laisser paraître ces émotions, lui laisser les voir, il fallait qu'elle se protège. Bella aurait voulu lui crier ce qu'elle ressentait, lui expliquer les raisons pour lesquelles sont coeur s'affolait sur le moniteur cardiaque, de vive voix, sans qu'il ait à le deviner. Mais ils devaient se taire. Elmo semblait se mettre tous les reproches sur ses épaules, enchaînant avec le blogue et toutes ces autres choses qui avaient teinté les dernières semaines. Et pourtant, il n'était pas plus fautif qu'elle. Tous les deux étaient des acteurs à part entière dans le sort qui leur était jeté. Il fallait maintenant simplement accepter les conséquences de leurs actes. Et pour ça, il fallait accepter d'être entré à l'hôpital par manque de force mentale pour vaincre ces démons toute seule. Il fallait accepter d'aller chercher l'aide nécessaire pour éviter de vivre à nouveau ces vulnérabilités. Et pour cela, il fallait accepter de voir le psychologue, de lui parler, d'au moins simplement tenter d'entrer en contact, non seulement avec lui, mais aussi avec soi-même pour comprendre et corriger les failles de son système. Et pour la convaincre, Elmo tenta de lui parler de sa propre expérience à lui. Bella l'écouta parler, découvrant l'étudiant sous un nouvel angle. Évidemment qu'elle avait remarqué son agitation et qu'elle avait soupçonné un léger déficit de l'attention, elle le voyait bien faire à temps et autre, à l'université par exemple, mais jamais elle ne s'était doutée qu'il avait consulté pour apprendre à mieux vivre avec son état. Et pourtant, à ses yeux à elle, il était bien plus qu'une simple étiquette. Il était Elmo à part entière et non pas que le TDAH qu'il avait. Et il était beau à voir dans l'acceptation de soi. Soit, c'était beaucoup d'informations à processer et bien qu'elle ait souri à tout son discours, bien qu'elle n'ait pas détourné le regard du sien alors qu'il se confiait, Bella se contenta de garder le silence emportant cette histoire dans ses pensées réflexives concernant le psychologue. Il ne l'avait pas totalement convaincu, elle avait encore du chemin à parcourir pour y arriver, mais il lui avait prouvé que cela pouvait avoir du bon et elle lui en était reconnaissante de lui avoir ouvert son coeur ainsi, de lui avoir partagé une partie de lui que peu de gens connaissait. Et il était bien placé pour le savoir. Elle répondit cependant à sa blague qui eut pour effet de percer momentanément la bulle de sévérité qui avait envahi la pièce. En effet, t'as encore pas mal de chemin à faire pour arriver au miracle, répondit-elle en lui tirant la langue. Et pourtant, malgré tous les mauvais choix qu'il avait faits dans les derniers mois, le manque de sérieux à l'école, entre autres, il s'en sortait pas trop mal, l'Italien. Peut-être qu'elle aussi, au final, pourrait s'en sortir sans se définir uniquement par son trouble. Peut-être qu'elle finirait par l'accepter, accepter qu'il faisait partie d'elle et qu'il allait toujours être là, dans un coin vulnérable de son esprit, mais qu'il fallait à présent l'apprivoiser pour apprendre à vivre en harmonie avec lui. Pour l'instant, elle lui promettait d'y réfléchir sincèrement, de réellement se poser sur la question avant de décliner l'offre qu'elle pourrait regretter. La douceur momentanée qu'Elmo avait apportée en plaisantant s'envola aussitôt que la brune osa lui avouer avoir pris des nouvelles de Milo. Elmo changea d'attitude. Il semblait fermé, répondant par un simple ok, comme si elle avait fait une erreur. Bella soupira longuement en roulant les yeux à la réaction de son ex-amant. Milo était important pour elle, évidemment qu'elle avait tenté de prendre de ses nouvelles. Elle l'avait vu écroulé sur le sol, inconscient, blême, elle aussi avait eu peur de le perdre. Jamais l'étudiante ne serait en mesure de couper complètement les ponts avec lui, pas après leur histoire. Elle était unique, particulière, elle était leur et il fallait l'accepter. Même s'ils n'avaient plus d'avenir amoureux possible, ils seraient toujours là, l'un pour l'autre, à n'importe quel prix. Et lorsqu'Elmo insinua qu'ils étaient tous responsables du malaise de son ex, Bella l'imita en haussant les épaules. Il avait raison et elle pensait exactement comme lui, même si selon elle, la plus coupable des trois, c'était elle et non eux. Mais si elle le laissait penser ainsi, que pourrait-il lui arriver ? Ils étaient deux sur trois piégés dans cet hôpital, il n'y avait plus d'espace pour de nouvelles inquiétudes, pas de place pour qu'il s'y retrouve lui aussi, à son tour. Cela semblait être leur sort, pour les punir de s'être amourachés de la sorte. Mais on ne peut pas se taper sur la tête constamment... Tu vas te rendre malade Elmo. Regarde-moi, t'as envie d'être le prochain !? lui dit-elle calmement. Je pourrai pas le supporter, Mo'. Pas toi aussi. Il fallait qu'ils trouvent le moyen de coordonner toute la merde qui leur tombait dessus pour réussir à préserver ce qui leur restait d'eux. Bella s'excusa à nouveau pour son comportement après la fête chez Bessie, dans l'espoir de contribuer à le préserver un peu, mais Elmo refusa presque ses excuses. Ok, répondit-elle en imita sa réaction alors qu'elle lui avait parlé de sa discussion avec Milo. T'as envie de parler de quoi, alors ? Demanda-t-elle. Parce que j'ai pas envie que tu quittes maintenant. Tu restes encore un peu, hein ? Elle avait l'air d'une gamine apeurée à quémander sa présence. Elle aurait voulu qu'il ne la quitte plus jamais, qu'il passe la nuit avec elle, parce que même s'ils n'en avaient jamais eu le droit, elle savait pertinemment qu'il l'apaiserait, qu'il chasserait tous ses cauchemars et ses craintes de ses bras qui l'envelopperaient. Il ne pouvait pas, le personnel ne le laisserait sans doute pas faire, même pour ses beaux yeux, mais pour l'instant les heures de visites n'étaient pas terminées. Bella espérait qu'il veuille rester encore un peu, qu'il veuille lui accorder encore un peu de sa présence rassurante.
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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptyDim 23 Juin 2019 - 22:33

Il n’en pouvait plus des remarques et des reproches, Elmo. Même lorsque dites avec humour, mais bel et bien un fond de vérité. Pas parce qu’il ne méritait pas ces accusations, non, mais parce que leurs voix faisaient déjà écho aux siennes. Il se reprochait bien assez par lui-même son comportement des dernières semaines, il se détestait déjà bien assez d’avoir fait passer ses besoins avant ceux des autres et de s’être mis à peu près tout le monde à dos, d’une manière ou d’une autre. Il avait toujours pu avoir des réactions assez violentes, Elmo, dans ses paroles ou dans son agressivité, il était comme ça avant même d’avoir appris à parler en fait. Mais maintenant qu’il commençait à blesser ceux qui comptaient tellement pour lui, Elmo réalisait qu’il était allé bien trop loin dans ses actes. Le fait que Bella ramène le bonfire dans la conversation, même si c’était avec un ton de légèreté, suffisait à replonger l’homme dans cet état qui l’avait habité ce soir-là. C’est pourquoi il n’arriva pas à voir le second degré, c’est pourquoi il sembla se refermer tout d’un coup. Heureusement, Bella ne fit qu’acquiescer à ses paroles et ils passèrent à autre chose, permettant à l’italien de retrouver son pseudo rôle d’infirmier d’un jour. Il poussa même un peu plus loin en se confiant à la costaricaine, dans l’espoir de lui faire changer d’avis sur ce psychologue qui pouvait peut-être réellement l’aider à travers les obstacles que son esprit mettait sur son chemin. Sans doute par respect pour ses confidences, Bella ne commenta pas davantage le récit d’Elmo, se contentant de renchérir sur la blague à l’effet qu’il avait encore bien du chemin à faire. Il rit. « Ça fera toujours partie de moi de toute façon. » Tout comme les troubles alimentaires de Bella ne la quitteraient peut-être jamais totalement. Elle s’en sortirait un jour, Elmo le souhaitait plus que tout, mais il y aurait toujours cette partie d’elle-même qui sommeillerait. Du moins, c’était sa manière de le percevoir, même s’il ne pouvait qu’espérer pour elle qu’elle s’en délivre entièrement à un moment de sa vie. Puis, l’italien questionna Bella à propos de Milo. Étant tous les deux à l’hôpital, il était normal qu’ils se soient parlé, même peut-être vu. Elle lui assurait qu’ils ne s’étaient qu’envoyé des textos, ce à quoi il répondit par un simple ok. Pas parce qu’il était fâché. Pas parce qu’il était jaloux. Seulement parce qu’il ne savait pas quoi répondre d’autre. Il ne savait même pas ce qu’il ressentait à ce moment précis, à dire vrai. Milo ferait toujours partie de la vie de Bella, et Bella ferait toujours partie de la vie de Milo, c’était comme ça. Elmo fronça les sourcils en voyant la costaricaine soupirer et rouler des yeux. « Euh, j’ai rien dit, pourquoi tu réagis comme ça ? Tu voulais que je rajoute quoi d’autre exactement ? » Demanda-t-il, irrité par la réaction de Bella. La trêve n’aurait pas duré longtemps, à ce rythme. C’est ainsi qu’ils repartirent dans cette éternelle guerre d’à qui la faute, mettant le blâme sur leurs épaules, à tous les trois cette fois puisque Milo n’avait pas eu besoin de leur aide pour s’enfiler les drogues qui l’avaient conduit jusqu’ici. « J’me rends pas malade, je me remets en question, et j’pense qu’il est à peu près temps que je le fasse. » Souligna-t-il. Il ne pouvait continuer d’avancer tête baissée sans jamais analyser un peu plus la situation et ses conséquences. Il ne pouvait pas continuer de tout détruire sur son passage, Elmo. C’est lui-même qu’il finirait par détruire. Ce fut au tour du batteur de lever les yeux au ciel lorsque Bella imita son ok alors qu’il refusait de reparler de la fête chez Bessie. « Très mature. » Souffla-t-il plus pour lui-même. Ils étaient deux enfants, Elmo et Bella, c’en était déroutant. « Bien sûr que je vais rester, je suis pas venu ici pour qu’on se prenne la tête pour la centième fois, alors j’partirai certainement pas sur cette note-là. » Il esquissa un faible sourire. « On devrait établir une liste des sujets-dont-on-ne-doit-pas-parler. Ça vaudrait mieux pour nos prochains échanges. » Blagua-t-il.

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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptyJeu 27 Juin 2019 - 6:19

Des remarques, des reproches, il en aurait jusqu'à ce qu'Elmo et Bella puissent puiser au fond des choses, réellement. Et ils étaient sur la bonne voie. C'est ce qu'ils tentaient de faire. Malgré les embûches qu'ils trouvaient à la discussion, sans faire renaître les émotions que tous les deux tentaient d'éteindre. S'il n'y avait pas eu toute cette histoire entre eux, cette complexité qui s'était installée résultant d'une soirée un peu trop arrosée et d'une complicité échangée sous les draps, les choses seraient différentes. Notamment la vision que Bella avait du bonfire. Milo s'était écroulé devant leurs yeux, Elmo avait été aux premières loges de sa chute. Paniqué, il n'avait su comment réagir à la vision de son ami inerte, blême, entre la vie et la mort pour une raison qui les concernait les deux. Le stress, la peur, avait habité l'infirmier, ce qui justifiait sa réaction abusive, les cris qu'il avait lancés à Bella, mais aussi à Lilith et les reproches qu'il avait formulés à Effy. Bella aurait dû comprendre que c'était la peur qui avait motivé sa réaction et non pas revenir sur le sujet déjà assez sensible, sachant très bien qu'ils allaient trouver moyen d'argumenter leurs versions des faits, chacun de leur côté, ce qu'Elmo fit débattant sa réaction. Je sais, fit la seule réponse que la brune trouvait à lui lancer, faible, lasse, leurs tourments ne pouvant se régler d'un simple claquement de doigts. S'ils n'agissaient pas en adulte, repoussant les reproches et les remarques, jamais ils ne pourraient mettre de côté leurs désagréments. Puis, ils abordèrent l'éléphant dans la pièce, les raisons qui avaient poussées Bella à se rendre à l'hôpital, espérant certainement toucher des cordes moins sensibles. Et pourtant, ce fit tout le contraire. Elmo termina pourtant son discours sur une notre humoristique qui fit sourire la brune, malgré les forces en moins dû au manque de nutriment dans son corps. Elle répondit à sa blague, ce à quoi Elmo enchaîna en précisant que son trouble, à lui, il ferait toujours partie de sa personne. À cette pensée, Bella perdit son sourire, baissant les yeux, honteuse. Elle aussi, d'ailleurs, elle ne pourrait pas se débarrasser de ses troubles. Ils seraient toujours une part d'elle. Un risque de vulnérabilité, une peur à affronter quand la vie semblera lui porter des obstacles, peur de retomber dans ces mauvais plis, dans les routines qu'elle connaissait à présent pour soulager les douleurs. Elle devra se trouver des solutions, des façons de se soigner, sans passer par la privation de nourriture. Des façons de soigner ses plaies, sans en créer de nouvelles. J'imagine que ça fera toujours partie de moi aussi, avoua l'étudiante en haussant les épaules, le regard toujours rivé sur ses mains plutôt que dans les yeux d'Elmo, coupable. C'était exactement ce dont elle redoutait. Aux yeux de tous ceux qui sauraient les véritables raisons de son séjour à l'hôpital, elle sera cette fille qui règle ses problèmes en se privant de manger. Elle serait à risque, surveillée, épiée, pour son bien, bien sérieusement, mais était-ce ce que Bella souhaitait ? Non. Ce n'était pas la façon dont elle avait idéalisé ses relations interpersonnelles. Mais j'espère qu'à tes yeux, je ne serai jamais que ça finit-elle par avouer en relevant le regard vers lui, cherchant du réconfort, espérant qu'il voit en elle bien plus que le trouble qui la définissait aujourd'hui, qui expliquait sa détresse physique et mentale. Cette détresse mentale, elle était alimentée de tous les aspects de sa vie qui tombaient en ruines, dont ses rapports difficiles avec Milo. Milo qui ferait inlassablement toujours partie intégrante de sa vie. Premier amour, impossible de l'oublier complètement. Tout le monde le savait. Et Elmo devrait s'y faire. Si lui avait l'habitude de clore les chapitres de sa vie, effaçant les filles qui avaient passées dans son lit, Bella, elle, ne pouvait effacer ce garçon de la sienne. Parce qu'ils avaient partagé bien plus qu'un lit, bien plus qu'une soirée. Et la réaction de l'infirmier lui sembla dénaturée, trouvant son simple ok sec et empli de jalousie, alors qu'il ne l'était pas réellement. Mais, ça, Bella ne le savait pas. Sa réaction ne fit pas plaisir à Elmo, qui renchérit en s'exclamant à l'injustice, brisant la douceur de l'échange qu'ils avaient gagné quelques secondes plus tôt. Il n'y a rien de plus à ajouter, claqua Bella, tentant d'éviter une nouvelle guerre d'éclater entre eux. Ils ne voyaient pas les choses de la même façon parce qu'ils ne laissaient pas place à la réelle discussion. À force de supposer qu'il était jaloux, Bella instaurait entre eux cette froideur que lui, Elmo, ne souhaitait peut-être pas instaurer, mais dont il était plutôt forcé pour pallier au comportement de la Costaricaine. Et c'est bien de se remettre en question, commença-t-elle alors qu'Elmo précisait sa pensée. Mais, je pense que ça ne sert pas à grand chose de retourner indéfiniment le fer dans la plaie. Conclue-t-elle confiante de ce qu'elle avançait. Tout n'est pas de ma faute, ni de la tienne. On ne lui a pas mis la drogue dans la bouche, Elmo... J'veux dire, on a nos torts, oui, mais on ne peut être responsable de tout. Emplie de sagesse, Bella tentait de raisonner Elmo. De lui enlever un poids qu'il portait sur ses épaules qui, au final, ne lui appartenaient peut-être pas réellement. Ou, du moins, pas totalement. Si je suis ici, c'est de ta faute aussi ? Demanda-t-elle pour lui faire comprendre qu'il n'était pas la raison de tous les mauvais choix des autres. Je comprends ton mal, Elmo. J'me suis sentie coupable, aussi, mais... mais je voudrais pas que ça te rende mal au point de devenir dangereux. Je m'inquiète pour toi. On pouvait y entendre la sincérité dans sa voix. Elmo avait l'air dépité, le visage long, on pouvait y lire son inquiétude. Coupable, elle aussi, Bella s'excusa à nouveau de ses actions qui, elles, avaient pu, peut-être, contribuer à l'état actuel du brun. Ce à quoi il répondit d'un roulement d’yeux quand l'étudiante, elle, imita sa réponse précédente d'un ok sec, l'injuriant d'immature. Bella étouffa un rire jaune, vexée, en pointant ses yeux contrariés sur lui. Toujours plus mature de vouloir en parler, de régler les choses, que de vouloir les fuir. Tu joues à l'autruche, Elmo. Évidemment, ils se comportaient en gamins immatures, tous les deux, pas plus un que l'autre. Mais, comme tu veux, on n'en parle plus. Jusqu'à ce que ça explose, entre eux. Le calme se posa à nouveau entre eux, alors que Bella l'implora presque de rester. Elmo, plus doux lui aussi, lui confirma qu'il ne partait pas aussi rapidement, souhaitant établir de bonnes bases entre eux et effacer les mauvais échanges. Quand il présenta l'idée de la liste, à la blague, Bella sourit avant d'acquiescer. C'est pas mal comme idée, valida-t-elle en riant. Qu'est-ce qu'on met, en premier, sur cette liste ? Milo, Lux, Axel ? Demanda-t-elle, sans une once de méchanceté ou de piqueries dans la voix. En fait, je sais ce qu'on doit mettre au haut de cette liste. Elle lui sourit, lâche, avant d'ajouter : Nous. Notre relation, j'veux dire. J'crois que c'est le déclencheur de pas mal de querelles. Bella attrapa son téléphone qui reposait sur la table de chevet de son lit d'hôpital et le déverrouilla cherchant l'application notes. J'suis toute ouïe, qu'est-ce que je dois écrire alors ? S'enquit-elle, plus à la blague qu'autre chose, prête à former cette liste pour alléger leurs prochains échanges, si prochains il devrait avoir.
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Elmo Santavenere
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: naïf et immature, elmo ne connaît rien encore à la vie et ça paraît parfois dans ses commentaires et ses réflexions ‹ il est très actif sur les réseaux sociaux, un peu trop au goût des gens en sa compagnie lorsqu'il a toujours le nez sur l'écran de son téléphone ‹ d'ailleurs, un de ses passe-temps favoris est de créer des memes ‹ il est surnommé mr roboto par ses amis parce qu'il s'est tellement cassé de trucs qu'il a des vis ou des plaques de métal chirurgicales à peu près partout dans son corps ‹ il vit en colocation depuis le début de ses études universitaires mais comme c'est la première fois qu'il habite sans ses parents, il a encore un peu de mal à ne pas trop se laisser traîner ‹ il est dans l'équipe football (soccer) de son université mais il ne passe pas assez de temps sur le terrain à son goût ‹ il ne connaît absolument pas ses limites quant à l'alcool et il est le premier qu'on retrouve en train de vomir lors des fêtes ‹ il est batteur dans un groupe de musique, meilleure façon qu'il a trouvée (avec le sport) de dépenser ce trop-plein d'énergie qu'il a ‹ on lui a diagnostiqué un tdah alors qu'il était enfant ‹ adolescent, il adorait les jeux de cartes et de chance en ligne mais maintenant qu'il est devenu adulte, c'est davantage un problème puisqu'il a découvert le casino ‹ il adore le café et les boissons énergisantes, ce qui n'aide en rien son hyperactivité ‹ il n'a jamais été très doué à l'école parce qu'il manque souvent de sérieux mais depuis qu'il est à l'université, ses fins de session sont devenus synonymes de dur labeur et de nuits blanches ‹ dès qu'un événement branché se déroule en ville ou à proximité, on peut être certain d'y croiser elmo ‹ il fait du skate et du surf depuis qu'il est arrivé ici, alors il n'est pas encore expert mais il se débrouille que ce soit sur les routes ou sur les vagues
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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptySam 29 Juin 2019 - 2:24

Ce n’était pas dans ses habitudes, à Elmo, de s’ouvrir de cette façon à quelqu’un, étalant toute une vie qui lui semblait parfois oubliée tellement il cachait bien son jeu face à certains aspects de sa personne. Il fallait croire qu’avec Bella, il était capable de ressentir tellement plus que ce qu’il s’autorisait d’habitude à vivre comme émotions. Bellamy avait raison, au fond, Elmo avait changé. Il avait changé depuis sa nuit avec Bella, depuis qu’il s’était autorisé à s’attacher à elle plus qu’aux autres. Ça ne lui plaisait pas de savoir que ses amis percevaient ça, ça ne lui plaisait pas d’être vu différemment, parce que ce qu’il était aux yeux des autres lui avait toujours convenu. Il ne voulait pas que ça change, lui non plus. Et pourtant, elle avait cette emprise sur l’italien, Bella, et il avait beau vouloir s’éloigner, il avait beau tenter de tourner la page, il revenait toujours vers elle. Dès le premier ennui, dès la première inquiétude, toute son attention se dirigeait sur elle. Et il était même prêt à se montrer à elle dans toute sa vulnérabilité, si ça signifiait qu’elle tenterait de se sauver à son tour. « Sans doute. Mais tu pourrais apprendre à bien mieux vivre avec. » Tout comme lui vivait bien mieux avec son trouble, désormais. Il avait encore du mal à se concentrer, il avait encore des accès de colère, Bella avait été témoin de tout ça, mais ça n’était plus autant handicapant qu’avant. Le jeune homme secoua la tête à la question de la costaricaine. « Bien sûr que non. À mes yeux, peu importe les raisons pour lesquelles t’es ici aujourd’hui, tu demeures Bella, celle qui est toujours prête à aider les autres, celle qui défend les droits de ceux qui se les voient trop souvent bafoués, celle qui a l’Instagram le plus harmonieux parmi les gens que je suis, celle qui mène et qui fonce avec ses idées toujours plus brillantes les unes que les autres, celle qui récite sans cesse des répliques de film dès qu’on a le malheur de dire quelque chose qui s’y apparente trop, celle qui est toujours bien habillée, à la fine pointe de la mode – sauf en ce moment. » Il rit. Mais même dans cette chemise d’hôpital, elle était magnifique. « Tu vois ? Y’a un tas de choses qui te définissent et encore, j’ai tellement à apprendre de toi. » Au fond, Elmo et Bella ne se connaissaient pas par cœur, ils n’avaient que depuis très récemment dépassé le stade d’amitié assez banale. Si autrefois ils ne parlaient que de nombre de caisses de bière à acheter et quel genre de playlist faire jouer, maintenant, leurs discussions s’orientaient davantage sur eux, ce qu’ils voulaient, ce qu’ils étaient. Et comble de malheur pour ces amants maudits, Elmo l’appréciait toujours de plus en plus à chaque détail qu’il découvrait d’elle. Certes, ça ne paraissait pas toujours vraiment, ça, à voir à quel point ils semblaient plus doués pour s’engueuler que pour bien s’entendre. Encore une fois, ils haussaient le ton, même si la pauvre patiente voisine de Bella dormait encore. Tant mieux pour elle, au fond ; elle n’avait pas à assister à cette énième querelle vide de sens, digne de deux adolescents en manque d’attention. « C’est pas comme si j’ruminais ça depuis six mois non plus, tout ça est tellement récent … I still haven’t wrapped my head around everything that’s happened. » Expliqua Elmo, qui trouvait assez justifié de se remettre autant en question alors que les conséquences de ses actes avaient encore des répercussions à ce jour. Il haussa les épaules à la question de Bella. Était-ce sa faute, si Bella s’était retrouvée ici ? « Peut-être pas complètement, mais ne viens pas me mentir en m’disant que ces dernières semaines n’ont pas contribué à ton mal-être. » À ce manque de contrôle. Ils étaient dans une spirale infernale, tous les deux, et le comportement puérile d’Elmo n’avait certainement pas aidé Bella à s’en sortir. « Ça va aller, Bella. Je te le promets. C’est une mauvaise passe, pour nous tous. » Il esquissa un sourire. Mais ça n’allait pas, pas maintenant, et leurs maux du cœur respectifs parlaient souvent pour eux, ou plutôt criaient leur rage, leur jalousie, leur mécontentement. « Y’a rien à dire et rien à fuir. T’as couché avec Axel, point barre, qu’est-ce que tu veux qu’on en dise de plus ? Quoi tu penses que je veux savoir s’il était meilleur ou moins bon que moi ? No thanks, j’ai vraiment rien envie de savoir sur votre nuit. » Au fond, l’idée qu’eut Elmo à propos de cette liste n’était effectivement pas une mauvaise idée. Peut-être arrêteraient-ils de se faire du mal, sans cesse. Il se permit de rire aux paroles de Bella parce qu’elle avait raison au fond. « Écris tout ce que tu viens de dire, ça me semble plutôt juste, oui. » Il continua de rire, plus léger, avant de reprendre un visage un peu plus sérieux, mais beaucoup moins fermé qu’avant. « J’aurais aimé que ce soit plus simple entre nous, tu sais. Qu’on n’ait pas à se mettre autant de barrières. Another time, another world. » Il haussa les épaules. Ce n’était pas aussi facile. Ça ne le serait jamais.

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❝ sometimes we break so beautiful ❞
in good time, you'll come to know that when you release, when you let go, you can find yourself where you belong. you're not a curse, you're not too much. you are needed here, you are enough and nothing's gonna hold you down for long.
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MessageSujet: Re: i know i'd go back to you (belmo)   i know i'd go back to you (belmo) EmptyLun 8 Juil 2019 - 4:59

Qu'il se confie comme ça, qu'il ouvre son coeur alors qu'il ne la connaissait pas, finalement, Bella, touchait la brune, même si elle ne le démontrait pas. Elle n'en était pas en mesure, là, maintenant, mais cette histoire, ces confessions, feraient leurs bouts de chemin dans la tête de Bella qui, bien rapidement, prendrait la décision de voir le psychologue et, à son tour, de s'ouvrir. Elle non plus, elle n'était pas du genre à ouvrir son coeur ainsi. Et pourtant, elle lui avait partagé une bien grande partie d'elle, s'exposant à une vulnérabilité qui l'effrayait, qui la rendait plus faible aux yeux d'Elmo alors qu'elle, elle aurait aimé qu'il la voit si forte. Ses troubles alimentaires ne la définissaient peut-être pas complètement, mais ils faisaient partie intégrale de sa vie, d'autant plus qu'ils étaient la raison de sa visite aux urgences. Et si avant elle se serait caché encore plus derrière le masque de la vérité, aujourd'hui cette vulnérabilité lui permettait d'être elle, réellement elle, et de s'offrir à l'homme qui, pour une courte période de temps, a été son amant, sous un nouveau jour. La vraie Bella et pas seulement celle des réseaux sociaux ou des fêtes universitaires. La Bella bien trop sensible, la Bella au grand coeur, celle qui se laissait toucher par les tentatives de son ami pour lui donner le courage qui lui manquait. Alors qu'il confirmait que ce trouble ferait toujours partie d'elle, même si elle tentait de le dissimuler, au même titre que son TDAH ferait toujours partie de lui, malgré toutes les thérapies et les médicaments pour le dissimuler, Bella sourit timidement, signe qu'elle partageait, à présent, son opinion. Tu as raison, finit-elle par souffler timidement, juste avant d'ajouter à la discussion sa peur qu'il ne la perçoive, à présent, que comme cette version maladive d'elle. Que plus jamais il ne soit en mesure de la voir comme la Bella enjouée qu'elle avait été lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Elmo secoua la tête, refusant de la laisser penser ainsi. Ses mots lui firent du bien. Il la décrivait comme elle était, réellement, percevant au travers des superficialités visibles, ses sentiments cachés. Elle aurait pu commenter toutes ses affirmations, mais elle se contenta de le regarder parler, yeux brillants, sa main trouvant le chemin vers celle d'Elmo, pour venir s'y loger alors qu'il terminait ses louanges sur une blague à laquelle la brune répondit par une moue faussement offusquée. Hey ! Alors, j'suis pas jolie dans cette chemise d'hôpital ? Ça ne fait pas ressortir mon teint ? blagua-t-elle. Elle ne s'attendait pas à une réponse, évidemment, elle savait bien qu'elle mettait Elmo dans une drôle de position, une position qui ne lui plairait peut-être pas, comme ils avaient tenté de mettre leurs sentiments de côté, de n'être que des amis, finalement. Et les amis, qui avaient déjà eu des sentiments, ils devaient tenter de ne pas trop tomber dans la drague. Merci, dit-elle simplement en serrant un peu sa main pour affirmer ses paroles, juste avant de la lâcher, s'interdisant un contact trop long contre sa peau. Cette accalmie était nécessaire, à en voir la suite de leur discussion qui s'enivra rapidement fidèle à leur relation. Elmo justifiait ses remises en question. Au fond, il avait raison. Mais toute cette histoire, toutes ces remises en questions, commençaient sérieusement à peser dans la tête de la brune. C'était déchirant, pour elle aussi, il fallait le comprendre. Elle perdait, à la fois, deux hommes extraordinaires en se laissant bercer par ses sentiments. Mais à force de ruminer, elle doutait encore plus de leur décision, se disant que finalement ils avaient peut-être fait une erreur de s'interdire de ressentir ce qu'ils ressentaient, se disant que Milo ne les renierait pas s'il tenait réellement à leur bonheur. De l'autre côté du rideau, on pouvait entendre la respiration de sa voisine de chambre qui dormait toujours. À ce rythme, elle se réveillerait bien rapidement. Elmo et Bella n'étaient pas des plus subtiles. Mais à force de reconsidérer les choix, on finit par douter, avoua-t-elle plus calmement pour faire descendre la tension. Et douter comme ça, ça finit par faire mal parfois..., tenta-t-elle d'expliquer, parlant bien évidemment de ses sentiments à elle et sa propre façon de voir leur décision. J'sais pas si ces dernières semaines ont contribué ou non à mon mal-être. Mais je sais que continuer à me demander si nous avons fait le bon choix, ça, ça ne m'aide pas à réellement à t'oublier, osa avouer Bella en le fuyant du regard, gênée, juste avant qu'il ne la rassure sur son état à lui. Elle savait qu'il lui mentait pour lui faire du bien, pour qu'elle ne s'inquiète pas. Ça n'allait pas. Ça n'allait pas du tout. Ils étaient, tous les trois, dépités. Et Elmo souffrait de voir non seulement Bella, mais Milo dans cet établissement en l'espace d'une semaine. Puis, le sujet d'Axel alimenta à nouveau leurs échanges, embrasant la situation. Si seulement Elmo savait, si seulement il savait comment Bella s'était sentie à la suite de cette soirée, coupable et vide à la fois, de s'être abandonné à Axel. Il n'était pas mauvais, Axel, ils avaient une belle relation et, dans une autre vie, ils auraient pu, en effet, former un couple. Mais pas là, pas maintenant, parce qu'il n'était tout simplement pas Elmo. À chercher à se venger de sa relation avec Lux, Bella s'était fait mal au passage, pensant à lui toutes les secondes, même dans les bras d'un autre. Et ça, elle aurait aimé lui dire. Non pas qu'Axel était un bon coup et dans quelle position il l'avait fait atteindre l'orgasme, non, mais plutôt que ce plaisir, elle l'avait surtout pris en pensant à celui pour qui son coeur battait réellement, incapable de se le sortir de la tête, même après l'avoir vu aux bras d'une autre. Mais il ne voulu pas en ajouter, pas en savoir plus, ce à quoi Bella répondit d'un : Sujet clos, en hochant la tête, avant de sortir son téléphone pour y ouvrir la fonctionnalité notes. Téléphone en main, le titre bien indiqué, Sujets à éviter, elle était prête à dresser cette liste pour recommencer sur de bonnes bases. Elmo confirma que ces sujets étaient bien ceux à y inscrire, l'étudiante s'exécuta donc, tapant de son clavier tactile : Our relationship, the milo's love triangle, your night with Lux and my night with Axel, répéta-t-elle à haute voix au même rythme qu'elle tapait. Anything else ?, s'enquit la brune en levant les yeux vers lui, apercevant alors le sérieux sur le visage d'Elmo. Bella déposa son téléphone sur ses jambes, fronçant les sourcils lorsqu'il reprit la parole. J'aurais aimé, moi aussi, avoua-t-elle d'une toute petite voix, ne sachant pas quoi dire de plus. Laissons le temps au temps de penser les blessures. Le mois prochain, tu m'auras déjà oublier, sourit-elle pour l'encourager t'auras trouvé une nouvelle conquête. J'peux même t'aider, si tu veux. Je connais plus d'une fille de l'université qui serait plus que comblée de passer une soirée avec toi. Elle, elle ne l'oublierait pas. Et une part d'elle savait bien que lui non plus. Mais étaient-ils supposés se faire encore plus mal en insistant sur leurs blessures ? Bella voulait le savoir heureux. Elle sourit timidement à nouveau, se décalant encore plus dans le petit lit d'hôpital, puis ouvrit les bras. Viens, l'invita-t-elle, j'ai envie de te sentir près de moi. C'était sans doute mal. Et il refuserait surement. Mais qu'est-ce qu'elle avait besoin de sentir sa chaleur.
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