you're afraid to find out all the hope that you had sent into the sky by now had crashed (noah)

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maliyan ∞ noah

Noah poussa un long soupir. « Tu parles, elle me laissera jamais essayer. Ma mère si elle pouvait elle m’envelopperait dans du papier bulle tellement elle a peur que je me blesse. » Et considérant ce qui allait se passer avec la moto d’Hans, elle n’avait peut-être pas tort. Noah ne réalisait pas qu’on ne pouvait pas lui faire confiance. Lui donner une moto, c’était lui donner un engin de mort. Car il était tout sauf responsable. Il avait trop besoin d’adrénaline, de vivre. Il ne savait même pas d’où ce besoin venait, et c’aurait été intéressant d’en discuter chez un psychiatre. Peut-être que ça avait un rapport avec l’absence de son père. Ou peut-être qu’il voulait juste attirer l’attention. Aucune idée, mais il avait le besoin constant de faire des trucs débiles et parfois, moins souvent heureusement, dangereux. Avec Elmo la plupart du temps, parce qu’il était bien aussi con que lui. Mais au fond, et ne vous moquez pas de l’hypothèse ! peut-être que Noah était un gamin surdoué et que c’était pour ça que tout l’ennuyait ? Bon, ok, ça n’avait pas l’air comme ça. Il n’était pas franchement futé le Noah. Mais toute hypothèse était bonne à prendre… « Je galère déjà avec le permis voiture… » Il soupira. Parfois il se prenait vraiment pour un demeuré. Il n’avait pas l’impression d’être vraiment doué dans un domaine en fait, et même s’il avait tendance à se foutre de tout, ça l’atteignait un peu plus qu’on ne pensait. Pour une fois, il aurait voulu réussir un truc du premier coup. « T’as pas l’air de te protéger avec moi. » dit-il simplement. Noah avait bien remarqué l’évolution au fil des années. Et lui aussi, se laissait de plus en plus aller. Plusieurs fois il avait failli l’appeler papa juste sans faire exprès. Il rit à propos des plaques électriques. C’était pas commun comme peur. Mais c’était rassurant de savoir que Mali aussi, il avait peur de quelques petites choses. Ils en avaient d’ailleurs une en commun : qu’Ella soit malheureuse. Enfin… Noah rendait bien plus sa mère malheureuse que Mali. Il était là pour la consoler, l’épauler dans sa crise d’adolescence à la con. Il ne voulait pas la décevoir. Mais à des moments, son cerveau se déconnectait juste et il n’y avait plus que de la connerie dedans. C’était comme ça. « Première règle : tu touches pas le ballon avec les mains. Ca y est, tu sais tout ! » dit-il avec un petit rire moqueur. Il se voyait mal apprendre à Maliyan. Au grand Maliyan. Mais il allait essayer. Ce serait encore un bon moment à passer. Sûrement un meilleur moment que l’escalade ! « T’as raison. T’as toujours raison, t’façon… Dis, Mali… ? Tu crois que ma mère sera blessée du fait que c’est toi que j’ai appelé en premier ? » Il se frotta la nuque. Sur le moment il n’y avait absolument pas réfléchi. Mais il n’avait pas voulu que sa mère le voit dans un état de nerf pareil.

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L’allusion au papier bulle te fit rire. Elle était protectrice, Ella, c’est vrai. Un peu comme n’importe quelle mère ou n’importe quel père. Si tu ne l’étais pas pour ce genre de choses avec Miro et Lowanna, c’était parce que tu t’adonnais toi-même à ces activités et que tu ne pouvais qu’apprécier pouvoir partager ces passions-là avec tes enfants. Tu t’assurais toujours que leur sécurité était maximale, cependant. Tu n’étais pas un père sans tête non plus. « Ça fait six ans que j’y travaille, j’y arriverai un jour … Alors aide-moi un peu en passant ce permis de voiture une bonne fois pour toute, justement, et après ça ce sera plus facile de dealer pour la moto. » Tu lui souris. Il y a de cela six ans, tu avais même fait essayer à Ella elle-même la moto pour la toute première fois. Elle s’était assise à l’arrière de cette même bécane que tu conduisais encore aujourd’hui, et tu l’avais emmenée sur la longue autoroute qui longeait les côtes. Tu te souvenais d’avoir pensé, ce soir-là, ne jamais vouloir faire demi-tour. Juste parce que t’aurais aimé entendre son rire dans tes oreilles et avoir ses bras noués autour de ton corps jusqu’au lever du soleil. Une fois ces souvenirs mis de côté, tu confias à Noah tes peurs, parce que tu en avais comme n’importe qui d’autre. Il releva que tu n’avais pas l’air de te protéger, avec lui. « T’as raison. Avec toi c’est différent. » Confirmas-tu en fronçant tout légèrement les sourcils, tout en hochant doucement la tête. « La confiance s’est installée vite entre nous … T’es un peu comme … comme de la famille. » C’était une comparaison mais c’était même beaucoup plus que ça. Tu te montrais cependant prudent, en raison de tout ce qui s’était passé, non seulement entre vous deux mais aussi entre Noah et son père, aujourd’hui. Ce n’était pas le moment de venir semer la confusion encore plus. Bref, une fois au terrain de foot, Noah te parla de ce sport qui lui manquait. Il t’en résuma les règles en quelques mots, ce qui te fit rire. « C’est une chose de le dire mais une autre de le faire ! Ou plutôt de ne pas le faire … J’sais qu’avec mes réflexes j’aurai toujours celui de vouloir le bloquer ou l’attraper avec mes mains. » Ça te prendrait de la pratique et tu n’y arriverais que si Noah voulait bien jouer avec toi. Ça pourrait même devenir une activité avec Miro, Lowanna et Ella, pourquoi pas. Les Grimes contre les Mawukura, ça promettait. Mais avant toute chose, l’escalade. À la question délicate du jeune homme, tu soupiras, le regard perdu vers le bout du terrain. C’était une question que tu t’étais toi-même posée. « Pour être bien honnête, Noah, je ne sais pas … » Tu le regardas. « Tu voudrais que je lui en glisse un mot ? Que je lui explique un peu pourquoi ? » Demandas-tu.

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« Mais j’y arrive pas… J’sais pas pourquoi, j’arrive pas à conduire cette putain de voiture. Tu crois que… tu pourrais me filer un coup de main ? Genre, m’emmener dans les champs pour me faire pratiquer ? Quand j’suis avec un examinateur, j’suis genre hyper stressé et je perds tous mes moyens. » C’était toujours comme ça quand il se retrouvait face à quelque chose d’important. Il n’avait pas peur de grand-chose, mais tout ce qui était examens, ou responsabilités, ça le faisait rapidement perdre ses moyens. Avec Mali, il sentait que ce serait différent. Il pourrait sûrement l’aider. « J’suis sûr que l’examinateur m’aime pas, en vrai. » C’était l’excuse facile, ça. Juste parce qu’il fallait un fautif, et qu’il ne voulait pas admettre qu’il n’arrivait juste pas à se concentrer en voiture.
Quand Maliyan affirma que c’était différent avec Noah, ce dernier ne put s’empêcher de sourire. Il parla ensuite de famille… Et il sentit son coeur se serrer. Leur dernière dispute se rappela à lui subitement et il soupira. C’était le moment d’en parler. De crever l’abcès. Mais avant ça, il demanda au plus âgé si sa mère risquait d’être blessée par son réflexe d’appeler Mali avant elle. « Je veux bien… Tu sais… J’sais pas si elle est au courant qu’il est là, j’voulais pas lui dire comme ça. J’crois que c’est pour ça que je t’ai appelé toi. » Non, Noah. C’était pas pour ça, et tu le savais très bien. Il finit par relever les yeux vers Maliyan. « J’suis désolé pour la dernière fois Mali. En vrai, t’es le seul père que j’ai jamais eu, et le seul que j’voudrais jamais avoir. Je sais que… que tu le seras jamais vraiment mais j’dois me rendre à l’évidence, c’est cette place que t’as dans ma vie. Et si j’me suis énervé l’autre fois c’est parce que je... Je sais que j’ai pas le droit. D’être ton fils. T’as déjà tes enfants, t’as ta vie et un jour… un jour tu seras plus là pour moi. » Rien que d’y penser, il sentait les larmes venir. Noah ne se dévoilait pas souvent. Mais il avait besoin d’en parler, maintenant. Maintenant qu’il avait vu son faux vrai père. « Et c’est normal. Tes enfants vont grandir, avoir de plus en plus besoin de toi et t’auras plus le temps pour… pour moi… J’essayais de repousser l’idée que j’te considérais comme un père. Mais visiblement j’ai pas réussi, puisque c’est toi que j’ai appelé aujourd’hui… »

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Tu le comprenais tellement, Noah. Toi aussi, quand t’avais eu à passer ton permis, t’avais eu la trouille de ta vie avec l’examinateur à tes côtés. T’avais jamais conduit de ta vie hormis pendant les cours, parce que ta mère elle-même ne conduisait pas. C’était toi qui avais eu la première voiture pour la famille, c’est toi qui la reconduisais là où elle devait se rendre. Alors il avait fallu que tu le passes, ce permis, coûte que coûte. « Bien sûr. On ira dans les rangs, j’te ferai pratiquer tout ce qu’ils risquent de te demander à l’examen, et tu le passeras haut la main. » Et comme ça, après ça, vous alliez pouvoir passer aux choses sérieuses avec la moto. Même si ça ne ferait probablement pas le bonheur d’Ella. Vous pouviez bien vous rebeller un peu, tous les deux, pas vrai ? L’idée d’avoir ça en commun avec Noah, ça te faisait plaisir. Miro était encore bien trop jeune pour penser à ça. Quand Noah te fit part de son impression que l’examinateur ne l’aimait, tu ne le jugeas pas là-dessus. « Si tu veux, j’t’emmènerai le passer dans une autre ville, cet examen. Tu peux bien le passer à Townsville si tu veux, comme ça t’auras pas le même examinateur cette fois. » Et ça te ferait plaisir de l’accompagner, même si tu devais prendre une journée de congé pour ça. C’était exactement le genre de comportement qu’un père adopterait envers son fils, raison de plus pour croire que c’était bel et bien ce genre de relation qui s’était installée entre vous au fil du temps. D’ailleurs, malgré quelques hésitations, t’osas reparler de ça malgré votre dernière conversation à ce propos. Parce que Noah, il était effectivement comme de la famille. Tout comme Ella. « Je lui en parlerai, alors. » Lui assuras-tu, avant de l’écouter s’excuser pour la dernière fois, à l’escalade. Ses paroles te touchèrent bien plus que ce que tu l’aurais cru. T’en étais ému. Et triste, aussi, qu’il puisse penser la suite. « Noah … J’ai mes enfants, et j’ai ma vie, c’est vrai. Mais ce que tu ne sembles pas réaliser c’est que t’en fais partie, de cette vie. T’es peut-être pas mon enfant biologique mais c’est pas pour autant qu’un jour j’m’occuperai moins de toi. Miro et Lowanna n’auront jamais autant besoin de moi qu’en ce moment, je pense. Parce qu’ils dépendent complètement de moi. En vieillissant, ils auront d’autres personnes, et surtout ils pourront se fier à eux-mêmes, aussi. Alors si en ce moment j’arrive à avoir toute cette place pour toi, c’est parce que je le veux et j’veux pas que ça change, tu comprends ? » Tu lui souris, espérant que le message passe correctement. Et que ce ne soit pas vu d’un mauvais œil, autant par lui que par Ella. Ou même par le père biologique en question, même si ça, t’en avais un peu moins à faire.

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Il sourit quand Mali accepta de l’aider à pratiquer un peu. Avec Maliyan dans le coin, il était certain d’y arriver beaucoup plus facilement. Il proposa même à Noah de l’emmener passer l’examen dans une autre ville. Et Noah, il fut vraiment surpris que l’homme le prenne au sérieux. En général, quand un adolescent se plaignait qu’un adulte ne pouvait pas l’encadrer, on ne le croyait jamais. Du genre, ce prof ne m’aime pas, il me saque ça n’avait rien de crédible. C’était remettre en cause le professionnalisme de ces gens. Mais Maliyan, il semblait prendre ça au sérieux. Et ça lui faisait chaud au coeur. Il tendit la main à Mali comme pour sceller un accord. « Deal ? J’veux bien le passer ailleurs. J’arrive vraiment pas à me concentrer quand ce type me regarde… Il est désagréable et il me fait un peu peur, j’avoue. J’espère qu’ils sont pas tous comme ça… » Noah avait trop fait le malin lors de ses premières séances de conduite, c’était sûrement pour ça que l’examinateur avait un peu de mal à le supporter. Et aussi parce qu’il ne se concentrait pas assez. S’il en rencontrait un nouveau, il pourrait faire ses preuves et se montrer un peu plus soft.

Finalement vint l’instant déclaration. Noah confia à Maliyan qu’il le voyait comme son père et que ça lui faisait peur. Peur, parce qu’un jour Mali n’aurait plus de temps pour lui. Et que ça n’était au final pas très sain, comme relation. Il avait baissé la tête un moment, avant de la relever vers l’homme quand il avoua que Noah en faisait partie, de sa vie. Et que c’était un choix, pas une obligation. Noah haussa finalement les épaules. « C’est pas vrai, ce que tu dis. J’ai beau avoir dix-sept ans, j’ai… j’ai énormément besoin de toi… J’ai besoin de mon… euh… de mon père… » Il se mordit la lèvre. Oui, c’était de Maliyan qu’il parlait, là. C’était bizarre de dire ça comme ça. Mais c’était lui son père, personne d’autre. « Alors j’imagine qu’ils auront toujours besoin de toi comme ça. » Sauf que Noah, lui, s’il avait autant besoin de Mali à son âge, c’était parce qu’il n’avait pas connu le fait d’avoir un père. Qu’il le découvrait à peine. Miro et Lowanna ne grandiraient donc pas avec ce même traumatisme et effectivement, un jour ou l’autre, ils finiraient par prendre son envol. « Moi non plus je ne veux pas que ça change. »

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Tu souris en baissant les yeux vers cette main que Noah te tendait, pour conclure cet accord concernant ton invitation à lui faire passer le permis ailleurs qu’à Bowen. T’étais pas du genre à remettre en question le ressenti des autres. C’était peut-être justifié ou pas du tout, mais au fond ça n’importait pas vraiment. S’il se sentait plus à l’aise de le passer ailleurs, que ce soit pour une raison X ou Y, alors t’essaierais de lui rendre la tâche la plus facile possible. « Deal. On regardera aller les examinateurs, dans la salle d’attente, et on passera notre tour jusqu’à ce que ce soit un dont la tête te met en confiance qui vienne te chercher. » Tu souris. Ça montrait bien à quel point t’étais prêt à pas mal de choses, pour Noah. Même à perdre ton temps dans une salle d’attente dans la grosse ville d’à côté, rien que pour savoir que tous les astres s’alignaient pour lui et son permis. Ça prouvait aussi à quel point t’avait hâte de monter à moto avec lui, même si cette étape-là était encore plus loin. Mais des inquiétudes, Noah n’en avait pas qu’à propos de son examen de conduite. Il semblait aussi pas mal dérouté par rapport à votre relation, à tous les deux, et t’avais l’impression qu’il fallait que tu mettes une chose au clair, une bonne fois pour toute. Il fallait que tu lui fasses comprendre que ta famille, elle ne se limitait pas qu’à ta mère et à tes enfants. T’avais bien plus de place que ça dans ton cœur, et Ella et lui s’étaient depuis longtemps fait une place de choix dans ce dernier. Ça ne changerait pas aujourd’hui, et encore moins demain. Quand Noah t’appela son père, tu fus assez surpris. C’était tout un revirement de situation, si on comparait votre dernière conversation à ce propos. « Ça te semble peut-être pas vrai pour toi, mais ça ne veut pas dire que c’est faux. Ils auront toujours besoin de moi, oui, mais pas comme ils en ont besoin actuellement. » Un sourire se dessina sur ton visage. « En tout cas, laisse-moi au moins l’espérer. Parce que j’aimerais bien avoir un peu de temps pour moi, un de ces jours. » Tu ris. « Mais peu importe, j’aurai quand même toujours du temps pour vous trois. » Pour tes enfants. Et tu l’englobais là-dedans, tout d’un coup, puisqu’il avait fait tomber les barrières. Sur vos dernières paroles, qui indiquaient que vous ne vouliez pas que votre relation change, tu tapotas doucement l’épaule de Noah. « Allez, j’te ramène chez toi. »

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« Et si moi j’ai toujours besoin de toi comme ça… ? » Maintenant que Mali disait vouloir du temps pour lui, il posait cette question avec une certaine crainte dans le regard. Il ne voulait pas être un poids pour celui qu’il considérait comme son père. Mais puisqu’il n’en avait pas eu, de père, et qu’ils semblaient s’accorder pour faire comme si Maliyan l’était devenu avec le temps, il avait énormément besoin de lui. De passer du temps avec lui, qu’il lui apprenne des choses. Comment on réparait une voiture ? Une fuite d’eau ? Tous les trucs de mecs que sa mère n’avait pas pu lui enseigner et qui ne l’avaient jamais vraiment intéressé maintenant. Noah n’était pas forcément un grand manuel, mais il voulait tout apprendre avec Mali. Tout ce qu’on n’avait pas pu lui apprendre. Ce dernier n’eut en tout cas pas vraiment de réaction à l’évocation du mot “père”. Ce qui le rendit un peu triste malgré lui. Il ne savait pas si c’était bon ou mauvais signe, d’un autre côté, il disait avoir toujours du temps pour “tous les trois”. Ce qui semblait englober Noah, donc. « J’crois que quand t’es parent, t’as jamais de répit. Demande à ma mère ! » Il sourit doucement. Elle avait bien moins de soucis quand il était petit, alors il ne souhaitait pas la même chose à Mali. Mais l’adolescence… Ouais, il n’était pas prêt pour ça. Au fond Noah était un bon entraînement pour lui ! Il hocha la tête quand Mali proposa de le ramener. Il n’était jamais contre de faire un tour en moto ! Ils se relevèrent et retournèrent à la moto. Comme toujours, Mali avait un deuxième casque qu’il enfila sans hésiter.
Il avait un peu peur de rentrer. Il allait devoir parler à sa mère. De sa rencontre avec son père. De ce qu’il s’était passé avec Mali ? Une chose à la fois. Il profita du trajet pour se vider la tête et, quand ils furent devant chez lui, Maliyan jugea bon de laisser la mère et son fils seuls. Ils avaient beaucoup de choses à se dire. Mais avant qu’ils ne se quittent, Noah l’enlaça et murmura : « Merci… papa… »

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Il était un adolescent avec ses craintes, Noah. Il avait besoin d’être rassuré, besoin de savoir qu’il aurait toujours des gens sur qui compter. Et s’il aurait toujours sa mère, il t’aurait aussi toujours toi. Il semblait avoir du mal à le comprendre et il semblait avoir besoin d’une réponse sans équivoque. « Alors je serai toujours là pour toi comme ça. » Tu souris. Que tu lui aies fait part de ton envie d’avoir un peu plus de temps pour toi à l’avenir ne changeait rien à ça. Lorsque Miro et Lowanna auraient leurs propres revenus, et qu’ils quitteraient le nid familial même, il était évident que tu n’aurais plus à travailler autant. Tu pourrais enfin avoir des semaines normales puisque tu n’aurais plus à mettre les bouchées doubles pour combler l’absence d’un second parent. Ce temps-là, tu l’aurais pour toi. Et pour donner un coup de main à tes enfants, tes trois enfants, quand ils en auraient besoin. Noah avait raison, on est parent un jour, parent toujours. Tu ne t’en sortirais jamais totalement et la vérité était que tu ne voulais pas t’en sortir. « J’n’en doute pas une seconde ! » Tu ris. T’en avais souvent parlé avec Ella, d’ailleurs. Parlant d’Ella, il était probablement temps pour vous deux de prendre le chemin du retour. Noah et sa mère auraient une longue discussion à avoir. Une fois devant la maisonnette dont tu étais propriétaire et qu’Ella te louait depuis six ans maintenant, tu accueillis Noah dans tes bras, un sourire touché au visage alors qu’il te remerciait, t’appelant papa. « Y’a pas d’quoi, Noah. N’importe quand, tu m’appelles. » Et tu le regardas s’en aller, celui que tu pouvais maintenant considérer plus que jamais comme ton fils. Et tu ignorais encore à quel point dès demain, ce serait encore plus vrai, lorsque tu avouerais enfin tes sentiments à sa mère.

FIN

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