| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| d'une feuille de papier à la réalité (samuel) | |
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Invité | Sujet: d'une feuille de papier à la réalité (samuel) Dim 21 Juil 2019 - 15:01 | |
| Certains aspects de la personnalité d’Emrys vont plutôt bien avec ce que la plupart des gens se font comme image des profs d’histoire. Le genre très littéraire qui ne sort pas trop de chez lui et qui lit des revues historiques avec une bibliothèque pleine de livres en tout genre. Il correspond tout à fait à cette description. Dans son salon, point de télé ou d’ordinateur trônant fièrement. Le seul qu’il possède est soigneusement rangé dans une pochette, il le sort à l’occasion pour faire quelques recherches mais ce n’est clairement pas un homme des nouvelles technologies. Chez lui ça sent les épices et le vieux papier, un mélange assez original. Ses bibliothèques recouvrent la majorité des murs de la pièce à vivre, de sa chambre et aussi un peu de celle de son fils. C’est un véritable amoureux des livres et pas question pour lui de passer au numérique, il aime trop sentir le poids de l’ouvrage entre ses mains, sentir ses doigts glisser sur le papier et cette odeur caractéristique. Odeur qui varie selon la vieillesse du livre et son édition. Expert il pourrait reconnaître la période de publication d’un livre rien qu’à son odeur. Sa bibliothèque est parfaitement rangé, les romans rangés par ordre alphabétique du nom de l’auteur, les livres de cuisine triés par thème, ceux d’histoire par époque et les autres par catégories. Il pourrait presque ouvrir une petite bibliothèque tellement il en possède et qu’ils sont bien rangés. Il s’est même embêté à respecter la classification décimale de Dewey, celle utilisée par la classification décimale universelle, utilisée par les grande majorité des bibliothèques du monde entier. Hormis ce pointillisme sur le rangement des livres, Emrys n’est pas que le stéréotype du rat de bibliothèque. Il fait également du sport. De la course régulièrement ainsi que de la boxe. Il pratique ces sports depuis des années et ce sont les seuls choses qu’il garde des entraînements qu’il a pu recevoir quand il travaillait pour les services secrets. Il a besoin de ça pour se vider la tête, pour aller un peu moins mal. Plusieurs fois par semaine il enfile ses baskets ou ses gants et sort de chez lui. Le jeune professeur a pour habitude de frapper dans un sac plutôt que dans des gens, il n’aime pas les combats contre d’autres, il trouve ça trop réel. Alors qu’il ne peut pas faire de mal à un sac, pas vrai ? Alors qu’il tape depuis de longues minutes et qu’il dégouline de sueurs, il s’arrête quelques instants pour boire dans sa gourde. Il pose ses gants et tandis qu’il boit, il remarque un homme. Il le connaît bien, non pas pour l’avoir vu plusieurs fois à la salle mais pour l’avoir vu en photo sur des couvertures de livres. Il les a tous, rangés à la lettre P dans la catégorie roman. Il s’essuie avec sa serviette et décide, un peu hésitant d’aller le voir. « Excusez-moi...je veux pas vous déranger mais je suis un très grand fan de vos livres. » |
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Marcus O'Brian MESSAGE : 2482 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @Nuit Parisienne
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: d'une feuille de papier à la réalité (samuel) Lun 29 Juil 2019 - 23:04 | |
| Success is not a good teacher, failure makes you humble Samuel avait besoin du sport pour se défouler, pour sortir de lui ce trop plein d'énergie qu'il contenait en générale. Petit garçon il courrait partout, il avait besoin du grand air pour respirer, pour se vider l'esprit. Depuis il avait vécu à Londres, loin de la houle qui frappait les rochers de son île. Dans la métropole il vivait entre quatre murs, il prenait le métro, il était devenu tel un automate, il l'avait cherché, il l'avait voulue cette vie là, loin de ceux qui l'avaient traité tel qu'un moins que rien durant des années. Il voulait se prouver à lui-même qu'il n'était pas fait pour vivre au service des autres et qu'il pouvait être au dessus des autres, lui aussi. Le succès de ses livres lui avait donné raison, à lui les fêtes, les filles à la pelle, l'argent, la reconnaissance, à lui l'argent et les signatures d'autographes. On l'appelait Monsieur, on était à ses petits soins. Mais il trouvait toujours quelqu'un pour lui rappeler qu'il n'était pas vraiment de ce monde, que ce n'était pas sa place et qu'à trop en faire il faisait presque faux Dans ces moments là il étouffait à Londres et il avait fini par ressentir cette sensation de plus en plus souvent au cours des dernières années dans la capitale. Alors il courait, il se défoulait comme il pouvait. Il était tombé dans la boxe assez jeune, il aimait les sports de contact et ça lui avait appris à s'endurcir pour certaines choses et aussi à obtenir une carrure acceptable, loin du jeune homme frêle qu'il était à ses vingt ans. Ici à Bowen il profitait du grand air, loin des immeubles des grandes villes, loin de l'atmosphère étouffante de Londres, il s'y sentait bien. Mais il avait repris la boxe, par habitude, par envie de rencontrer du monde aussi, pour ne pas rester renfermer sur lui-même. Et il se rendait à la salle plusieurs fois par semaine. Ce soir, après l'échauffement il était monté sur le ring et avait combattu avec un gars qu'il aimait bien, même si ce mec boxait comme une brute, il ne retenait pas ses coups et évidement son poing avait fini par s'écraser sur la tempe de Pohl, il avait été sonné, K.O. Alors il se remettait sur un banc avec une poche de glace sur le visage qui lui faisait du bien, ça faisait parti du jeu aussi, on ne pouvait pas gagner à tous les coups ! Il entendit une voix en face de lui, à ce moment là Sam fixait plutôt le sol pour éviter de voir trente-six chandelles à nouveau. Il releva la tête vers ce brun qui voulait faire la conversation, il l'avait vu une ou deux fois lui semblait-il, toujours à boxer le sac, jamais de combat contre un autre, il ne lui avait jamais parlé. En tout cas son intervention le surprit, il n'était pas très connu par ici, pas assez pour qu'on lui dise être un très grand fan de ses livres. Alors tu as un avantage sur moi, tu connais mon nom ! Tu es ? Généralement littérature et boxe ça ne faisait pas vraiment la paire mais il fallait se méfier des apparences. Et, entre nous, ce gars avait plus la tête d'un rat de bibliothèque !
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| | | Invité | Sujet: Re: d'une feuille de papier à la réalité (samuel) Dim 13 Oct 2019 - 12:27 | |
| Emrys n’est pas du genre à aller vers les gens. Il reste en général plutôt discret, dans son coin. Il a quelques amis, des connaissances mais ça s’arrête là. La plupart sont venus à lui et non l’inverse. Mais là, le petit adolescent face à son idole qui sommeille en lui a décidé qu’il fallait prendre son courage à deux mains, envoyer valser les habitudes et se lancer. Quelles étaient les chances pour qu’il puisse rencontrer un auteur anglais, ici à Bowen, dans ce coin paumée de l’Australie ? Il ne peut pas laisser passer cette chance. Le jeune professeur se sent un peu maladroit dans son approche, assez peu habitué aux interactions sociales. Monsieur Pohl se montra courtois avec lui, ne l’envoyant pas balader comme il aurait pu s’y attendre. Après tout, comme les acteurs, on s’imagine les écrivains d’une certaine manière, avec un certain caractère et lorsqu’on les rencontre en vrai, la réalité est tout autre. Emrys ne connaît l’auteur qu’à travers ses romans et les brèves descriptions qu’il y a sur la quatrième de couverture et qui résume brièvement la vie de l’auteur. Il y a peut-être quelques informations en plus sur internet mais il n’est pas trop du genre à aller se renseigner sur la vie des gens, à moins qu’il ne s’agisse de personnages célèbres de l’histoire. En effet, parmi sa collection de livres, il y a une étagère, voir même deux, consacrées aux biographies et auto-biographies en tout genre. Mais pour un romancier aussi récent il ne lui viendrait pas à l’idée d’aller lire des pages sur sa vie. Le romancier lui demande en retour son nom, afin qu’ils soient sur un pied d’égalité. « Emrys. » dit-il en lui tendant la main par réflexe avant de se rendre compte qu’ils sont tous les deux dégoulinants de sueur et qu’il faudrait peut-être mieux éviter tout contact physique désagréable. « Vous habitez ici ? » demanda-t-il un peu étonné de le voir dans une salle de sport à des milliers de kilomètres de l’Angleterre. Il se montre rarement curieux mais parfois ses questions prennent le pas sur sa raison. |
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STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: d'une feuille de papier à la réalité (samuel) Jeu 14 Nov 2019 - 22:04 | |
| Autant cet homme n'avait pas vraiment le profil du boxer classique, mais il n'avait pas non plus celui du fan qui courait après ses auteurs favoris, comme quoi, il ne fallait pas se fier aux apparences. Il avait l'air réellement gêné de venir parler à Sam, comme s'il avait peur de déranger. Pourtant Pohl n'était jamais contre une rencontre, quelques paroles, il aimait les gens et s'enrichissait de ces échanges, loin d'être ours, il ne se dégonfla pas quand l'autre s'adressa à lui. Et puis c'était plutôt drôle, depuis quelques semaines il commençait à acquérir une petite notoriété sur cette île où il était jusqu'alors méconnu. Pas autant qu'en Europe et encore moins en Angleterre où il était presque un phénomène à lui tout seul, mais le succès perçait tout doucement grâce à l'intervention de Zelda et ses podcasts regardés par une large communauté. Peut-être que cet homme était l'un de ces nouveaux lecteurs et si tel était le cas on pouvait dire qu'il avait dévoré ses livres rapidement ! Lorsqu'il se présenta en lui tendant la main pour que Sam la lui sert, le britannique n'hésita pas et ils échangèrent cette poignée certes virile mais peu agréable de part sa moiteur. Pohl s'essuya la main sur son short par réflexe. Enchanté. Sa question suivante le fit sourire, ce n'était pas tellement la question en soi, mais plus son air si mal à l'aise. On va faire un truc, si tu veux bien. On va se tutoyer, parce que si t'en viens un jour à me foutre une bonne droite sur ce ring j'espère bien que je pourrais t'insulter sans avoir à faire de prose, en tout bien tout honneur bien sûr ! le ton était direct mais on sentait qu'il ne se prenait pas trop au sérieux, le romancier, il avait beau avoir été élevé auprès de l'aristocratie britannique, il avait horreur des bonnes manières et un certain talent pour être familier très rapidement avec les autres. Alors le vouvoiement ce n'était pas pour lui, même si ça ne l'empêchait pas de respecter son prochain. Mais pour répondre à ta question, oui, je vis ici, pour une période non déterminée. Il n'avait aucune idée de quand il allait rentrer à Londres, Bowen lui plaisait bien, il fallait l'avouer. Et si je ne me trompe pas, j'ai l'impression qu'on a à peu près le même accent ! Tu es anglais toi aussi ? Si Emrys venait peut être seulement en tant qu' admirateur saluer le Samuel écrivain, Sam se montrait peut être un peu trop bavard en même temps deux britanniques dans la même salle de sport à l'autre bout du monde, ça avait de quoi éveiller sa curiosité.
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| | | Invité | Sujet: Re: d'une feuille de papier à la réalité (samuel) Jeu 26 Déc 2019 - 15:21 | |
| Si de base Emrys n’est pas le genre d’homme à faire le premier pas dans les relations, depuis qu’il est à Bowen et veuf, c’est encore moins le cas. Il s’est renfermé sur lui-même. Il tente de se rouvrir petit à petit, d’accepter d’être proche de certaines personnes, de se confier mais il est encore difficile pour lui d’aller vers les gens, d’être sociable et à l’aise. Seulement il ne pouvait pas manquer l’occasion d’aller saluer un de ses auteurs favoris. Son âme de lecteur a pris le dessus sur son caractère de personne solitaire. Monsieur Pohl, puisqu’il ne s’imagine pas l’appeler par son prénom, semble être son opposé. Il doit être habitué à ce que des inconnus viennent lui parler et semble plutôt à l’aise avec ça. Nerveux, le jeune professeur se passa une main dans les cheveux pour tenter de se rassurer. Il hocha la tête quand l’écrivain lui déclara qu’il vaudrait mieux qu’il se tutoie. En général il n’aime pas ça mais l’argument avancé semblait plutôt bon. Emrys pratique surtout le combat avec des sacs, histoire de ne blesser personne mais il lui arrive de combattre des hommes ou des femmes, sans distinctions. Il est assez doué, surtout quand tous les coups sont permis et qu’il peut utiliser son entraînement d’ex agent. C’est un peu tricher c’est vrai. « De mon côté je saurais rester courtois. » dit-il simplement parce que les insultes ce n’est clairement pas dans son vocabulaire. Il n’est pas vraiment du genre à s’énerver non plus. Emrys se montra ensuite un brin curieux à lui demander s’il vit ici alors qu’il semblerait plus logique qu’il soit en Angleterre. Le professeur en déduit, par sa réponse, qu’il a déménagé ici, peut-être pour trouver de l’inspiration pour son prochain roman. Une nouvelle fois il hoche la tête avant de répondre à Pohl. « Oui tout à fait et français aussi. Je pense que c’est pour ça que je suis le seul ici à venir vous interpeler. » Les australiens ne connaissent pas encore trop l’écrivain de ce qu’a pu entendre le professeur. « Beaucoup de gens finissent dans cette ville, elle doit avoir un pouvoir particulier. » ajoute-t-il, pensif. |
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STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme | Sujet: Re: d'une feuille de papier à la réalité (samuel) Mar 7 Jan 2020 - 12:59 | |
| Pohl n’était pas du genre timide, comme en témoignait la façon dont il parlait à l'inconnu face à lui. Ca n’avait rien à voir avec sa pseudo célébrité, certes ça avait peut-être aidé à ce qu’il sache comment parler à des étrangers, mais en vérité il avait toujours été un peu comme ça. Ce n’était pas dans sa nature première, lui, le gamin solitaire qui avait grandi sur une île, littéralement dans les jupes de sa mère, mais il avait dû forcer cette nature sous peine de rester éternellement seul. Enfant il se forçait à aller vers les autres, souvent il essuyait des regards dédaigneux de la part des gamins issus de l’aristocratie, tous n’étaient pas comme Olivia… Et puis adulte quand il avait décidé de prendre son envol et de migrer vers Londres, la grande métropole, immense pour un mec qui n’avait jamais connu que son bout de terre entourée d’eau, il s’était fait violence pour sortir, aller dans des bars, parler aux gens, les débuts ne furent pas simple mais finalement, à force de persévérance c’était devenu comme une seconde nature et il savait toujours faire mouche pour capter un public. Depuis il savait s’entourer et son emménagement à Bowen montrait à nouveau qu’il était capable de s’adapter, s’adapter ou dépérir dans son coin, il avait vite choisi. La réflexion d’Emrys le fit sourire, il n’avait pas tellement tort et mine de rien le blond venait de passer pour une petite frappe face à lui. En vrai il n’était pas tellement violent, il aimait se défouler sur le ring, sinon ça ne servait à rien de pratiquer un sport de combat, mais sorti de la salle de boxe il usait rarement de ses poings, sauf en cas de grande nécessité. Il se souvenait s’être battu gamin, à une époque où sa fougue l’emportait sur la raison, mais depuis il avait acquis un peu de sagesse et d’expérience dans la vie. T’en sais rien, j’suis peut-être une superstar de l’autre côté de la Terre aussi ! ...Ouais, bon j’imagine que t’es le seul à m’avoir reconnu depuis que je suis là. Mais ça fait du bien, un peu d’anonymat. C'est ce que toutes les figures connues en perte de vitesse disaient, non ? Il aimait la célébrité, Sam, c’était galvanisant et ça flattait son ego, mais ici il était tranquille et ce n’était pas pour lui déplaire non plus. Il songea à son frère brièvement. J’ai un peu de sang français aussi… ça nous fait quelques points communs dis-donc ! Là il devenait presque ironique. Arf, y a la plage, le soleil, la tranquillité, y a pire quoi… Et toi, pourquoi t’as fini dans cette ville ? Il avait raison, Emrys, se souvenant de sa rencontre avec son collègue Henry, Sam se dit qu’il devait y avoir quelque chose à Bowen. Même si pour lui c’était un pur hasard de se retrouver ici. Si son frère avait vécu au fin fond de la forêt amazonienne alors c’est là-bas qu’il aurait atterri.
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