| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Sam 26 Aoû 2017 - 18:58 | |
| Je me tenais assise en tailleur devant l’unique bien me restant de ma sœur. Une valise. Comme elle devait me rejoindre, elle l’avait envoyé avant et voilà seulement qu’elle arrivait. Deux mois après sa mort, c’était comme une plaie qui se rouvrait. Qui était béante. Je la fixai sans oser l’ouvrir. Zéro dormait dans un coin tandis que mes chats et mon furet devait vaguer à leurs occupations. Puis, prenant mon courage à deux mains (et après avoir fumé un joint), je l’ouvris pour y découvrir les plus beaux vêtements de ma jumelle. On pourrait me prendre pour une cinglée mais ses étoffes étaient tout ce qui me raccrochait à ma sœur défunte. L’une de mes sœurs défuntes. Je me levai attrapant une robe sans doute trop courte pour moi afin de la disposer devant mon corps. Sally a toujours été sûre d’elle, une vraie femme fatale. J’étais la godiche, l’ombre de ma sœur si excentrique. Alors, je défis mon pull en pilou et mon bas de pyjama pour enfiler mes dessous sans doute trop sexy et la fameuse robe rouge, celle qu’elle adorait. Bien sûr, elle la portait blonde mais comme j’étais rousse, on pourrait dire que ça faisait ressortir mes yeux. Je coiffais mes cheveux de sorte à ce qu’on pourrait me confondre avec Jessica Rabbit. Puis, j’hésitai un moment devant les clés. La Mazeratti, l’Audi ou la Lamborguigni ? J’optai pour la dernière avant de me munir de ma seule paire de talons à moi qui me rehaussaient de dix bons centimètres. Ou douze plutôt. Après avoir appliqué une couche de rouge à lèvres. C’est fou comme j’ai l’air de lui ressembler. Je me sens plus proche d’elle à cet instant. Plus assurée. Puis, je me rendis dans une boite de nuit que je ne connaissais pas. Ça changeait pour une fois. J’entrai dans une ambiance étouffée, tamisée avant d’aller prendre un verre au comptoir. Pour une fois, le lieu était fumeur. Donc je sortis une cigarette que j’allumai avant de commander un martini. Je restai debout en regardant les musiciens jouer un moment. Puis, je ne sais pas si c’est l’effet de la drogue dans mes veines, de l’alcool ou de cette maudite robe mais je me surpris à aller danser sur la piste avec les autres gens. Sans me soucier un seul instant que j’étais la mignonne, la gentille, la très sage Ruby. Mais rien de plus qu’une femme qui voulait se sentir désirée pour une fois. |
| | | Invité | Sujet: Re: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Lun 28 Aoû 2017 - 7:02 | |
| L'ambiance accélérée d'une boîte de nuit a toujours été quelque chose de plaisant à tes yeux. C'est peut-être pour ça que tu arpentes ce genre d'endroit au minimum une fois par semaine. A Bowen, les boîtes de nuit ne sont jamais fermées, offrant, chaque soir, une possibilité de déconnecter de la réalité. Et ce soir n'échappe pas à la règle. A peine entré, ton regard se dirige vers le bar que tu rejoins en quelques pas à peine. Après avoir commandé ton éternel whisky au serveur, tu tournes la tête afin de contempler la salle et plus particulièrement la piste de danse. Sur celle-ci, une personne attire tout de suite ton attention. Et plus précisément une femme. La robe rouge qu'elle porte met toutes ses courbes en valeurs et elle sait. Malheureusement pour toi, la jeune rousse est dos au bar ce qui t'empêche de détailler les traits de son visage. Néanmoins, tu continues à la regarder, sirotant ton whisky fraîchement arrivé. A la fin de la chanson, sans doute essoufflée par tant d'ardeur, la jeune femme se retourne et marche en direction du bar. A la seconde où tu vois son visage, un rictus se dessine au coin de tes lèvres. Tu la connais. Cette jeune rousse a déjà partagé ton lit et plus d'une fois. Gardant ton verre en main, tu t'approches du tabouret voisin de la jeune femme pour finalement t'y poser. « Je ne pensais pas te revoir ici. » Dis-tu à l'intention de la jeune femme. « Salut Sally. » Ajoutes-tu en ne détachant pas ton regard du sien. Tu as l'impression qu'il y a quelque chose de changé chez elle. Peut-être ses cheveux ? Ou cette lueur dans ses yeux que tu n'avais pas remarquée avant ? Tu n'en sais trop rien mais tu la trouves encore plus attirante ce soir qu'auparavant. « Je t'offre quelque chose ? » Demandes-tu en faisant signe au serveur de venir prendre sa commande. Lors de votre dernière rencontre, Sally n'a pas hésité à se mesurer à ton traditionnel whisky et tu ne peux t'empêcher de te demander si cette fois encore, elle tentera l'expérience. |
| | | Invité | Sujet: Re: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Lun 28 Aoû 2017 - 7:58 | |
| Je n’ai jamais été très branchée boite de nuit, ni même bar. Mais depuis que la vie m’a tout arrachée, je me fous de vivre. Je vis chaque jour comme s’il était le dernier et celui-ci le sera surement. Ou alors, il sera suivi d’un autre, puis d’un autre, tous aussi monotones et insipides. J’ai toujours tenté de faire le bon choix. Be a good girl, Ruby. Et regardez où ça m’a mené. Droit vers ma destruction. Et tel un château de cartes, je fus abattue en plein cœur. Ce n’est plus une femme qui entre dans ce lieu sans aucun doute bourré d’âmes en perdition. C’est une enveloppe vide. Je sens l’effet de la drogue dans mes veines, je pourrais presque sentir mon cœur battre. Cet organe décharné, qui bat plus par nécessité que par envie. Je regarde ces hommes qui fixent les femmes en train de danser. La parade de l’amour. J’observe les déhanchées de ces jouvencelles, prêtes à être cueillies. Commandant un verre au bar, comme hypnotisée, je me prête au jeu de la séduction. Je me fous du monde entier. Je me fous que l’on me regarde. Je veux juste me sentir désirable. Vêtue de ce style qui n’est pas le mien mais celui d’un fantôme qui me poursuit. Sally. Des fois, je jurerai encore la voir et pouvoir la toucher. Ses cheveux blonds comme les blés, ses grands yeux bleus. La lumière, ma lumière. Et maintenant que je l’ai perdu, je suis une âme perdue. La musique cesse et je reste un moment au milieu de la piste, comme sonnée. L’alcool, la drogue et les médicaments font leurs effets à merveille. Un homme m’approche, pose sa main pour m’entrainer dans une danse dont je ne veux pas. J’attrape donc son poignet pour virevolter. « Dégage. » Ma voix est sans embûche pour une fois. Je ne bégaie pas. Je n’en vois pas l’intérêt. Les odeurs chatouillent mes narines. Cigarettes, sueurs, effluves d’alcool. Je secoue la tête, lâchant la main de ce déchet qui se désintéresse très vite de moi. Puis, je retourne au bar, maudissant ma condition d’être vulnérable. Je n’ai même pas une minute de paix qu’un mec vint se poser à mes côtés. Inconnu au bataillon, il semble pourtant me connaitre. Me revoir ici ? Je fronce un moment les sourcils avant de tirer sur ma cigarette. La réponse se fait vite savoir. Sally. Je porte sa robe, j’ai ses traits. Et pourtant, je n’ai pas son assurance. Je reste de marbre. Ne salue pas l’homme. Ma sœur ne saluait jamais les hommes, elle n’en voyait pas l’intérêt. Je pourrais lui dire qui je suis. Mais Ruby n’intéresse personne. Il n’y en a toujours eu que pour Sally. Sally. Sally. Je pourrais en venir à détester mon ainée à défaut de l’aduler. Deux êtres identiques en apparence mais tellement différents dans leurs entrailles. « Un whisky serait parfait. » J’ai pour habitude de boire ça car on se saoule vite. Je demeure de marbre, ne sourit pas. Le sourire mène à la joie et chez moi, il n’y en a plus. Je prends le temps de le détailler dans la pénombre. Ma main se fait aventureuse, caresse distraitement son visage. Des traits fins, une légère barbe, les cheveux coupés en brosse. Un costume qui vaut sans doute trop cher. Ce geste trahira donc ma condition. Mon identité. Mes caresses, ma nature chaleureuse. Sally était Elsa et je suis Anna. « Va falloir que tu t’avances car avec cette lumière tamisée et l’alcool ingurgité, je n’arrive pas à remettre un nom sur ce corps d’apollon. » Je penche la tête sur le côté avec un sourire entendu. « Tu comprends avec mon métier, je rencontre tellement de gens semblables que les noms se retrouvent assez vite mélangés. » Ce qui n’est pas faux. Car ma sœur était en couple depuis des années bien qu’infidèle. Et elle était incapable de réussir à nommer ses conquêtes. Les effaçant comme des insectes qui se seraient échoués sur le pare-brise qu’était sa vie. Qui a désormais éclaté. |
| | | Invité | Sujet: Re: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Mer 30 Aoû 2017 - 17:13 | |
| Même si tu es certain qu'il s'agit bel et bien de Sally devant tes yeux, tu ne peux t'empêcher de la trouver changée. Elle a ce petit quelque chose en plus que tu n'expliques pas mais qui est loin de te déplaire. Tu aimes beaucoup les rousses, c'est indéniable, mais c'est plus que ça. Et jusqu'ici, tu n'arrives pas à mettre la main dessus. Alors que la jeune femme te suit dans ta boisson favorite, un rictus se dessine au coin de tes lèvres. Tu étais plus ou moins persuadé qu'elle te suivrait dans tes habitudes, relevant le défi. Légèrement, sa main vient trouver ton visage pour arpenter tes traits. Un geste qui provoque un énième froncement de sourcils. Pour le coup, tu ne comprends pas bien ce qu'elle essaye de faire, mais tu ne relèves pas, préférant écouter la suite. Peut-être est-ce sa façon de te reconnaître, peut-être pas. Mais ce geste est loin d'être anodin à tes yeux. Et loin d'être propre à Sally. Mais avec le temps, peut-être s'est-elle adoucie. Tu n'en as aucune idée. Lorsqu'elle te demande d'avancer, tu t'exécutes, laissant vos lèvres à quelques centimètres à peine l'une de l'autre. « Ciàran. » Dis-tu pour lui signifier ton prénom. Ton ego d'homme en prend un coup en voyant qu'elle ne s'en souvient pas mais tu laisses passer pour cette fois, sans trop savoir pourquoi. Car en règle générale, les femmes qui oublient ton nom ne sont pas si chanceuses. Souvent, tu les envoies balader sans aucun remord. « Je ne sais pas comment je dois prendre ça. » Ajoutes-tu finalement, un rictus au coin des lèvres. « En tout cas, tu es toujours douée pour mettre tes courbes en valeur. » Tu détailles son corps de bas en haut sans aucune gêne, laissant ton regard parcourir les formes de la jeune femme. |
| | | Invité | Sujet: Re: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Mer 30 Aoû 2017 - 17:29 | |
| Je ne sais pas mentir. Je n’ai jamais su. Et je sais que ce soir, je suis une vaste mascarade. Depuis mon incident, je jouais à un jeu dangereux. J’emmenais des hommes blessés dans ma chambre sans savoir qui ils étaient et là, je me trouve en face d’une personne qui avait connu ma sœur. Je pourrais me faire passer pour elle. Mais j’ai comme l’impression qu’elle est juste derrière lui et qu’elle me regarde. J’inspire alors tandis que ma main caresse doucement son visage. L’effet de la drogue a encore de l’emprise sur moi. L’effet qui se propage dans les veines, rejoignant les médicaments et l’alcool. J’ai tenté de me suicider, il n’y a pas si longtemps et je devais arrêter mes conneries. Et pourtant. « Ciàran, répétais-je dans un murmure. » J’ai un petit sourire timide tandis qu’il s’approche de moi. Nos lèvres ne sont plus qu’à quelques centimètres l’une de l’autre. « Je ne te connais pas. » Un voile de tristesse vient dans mon regard. Je ne sais pas mentir. Je ne peux pas profiter d’un homme comme ça. « Et cette robe ne m’appartient pas. » Doucement, sans savoir pourquoi je me mets sur la pointe des pieds pour déposer mes lèvres sur les siennes. Avec une infime douceur, une tendresse qui n’était propre qu’à moi. « Et je ne suis pas Sally. » Je me rapproche un peu plus me mettant dans la lumière. Nous avions nos différences en tant que jumelles. Elles étaient minimes mais notre regard était différent. J’avais les yeux bleus et ma sœur les avait marrons. Je prends alors une profonde inspiration avant de vider le verre d’une traite. Je colle doucement ma tête contre le torse de cet inconnu. Me sentant relié à lui par le biais de ma sœur disparue. « Sally est morte dans un incendie, chuchotai-je assez fort pour qu’il m’entende, avec nos parents. » Je m’écarte donc avant d’esquisser une révérence propre qu’à moi aussi bizarre suis-je. « Je suis Ruby. Sa sœur jumelle. » Et un autre point, comparée à Sally, j’avais plus de formes. Je commande un nouveau verre en faisant signe au barman en regardant Ciàran, la tête penchée sur le côté. Sans trop savoir quoi dire. Alors sans plus réfléchir, je me remets contre lui et je l’embrasse à nouveau. Un geste vaut mieux que mille mots et j’espérai que celui-ci nous ferait taire une bonne partie de la nuit. Bien que j’ai conscience de ne pas avoir la fougue de ma sœur à ce niveau-là. |
| | | Invité | Sujet: Re: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Mer 30 Aoû 2017 - 17:39 | |
| Je ne te connais pas. L'incompréhension se lit dans ton visage davantage encore que quelques secondes plus tôt. Tu n'es pas sûr de comprendre ce qu'il se passe et encore moins lorsque la jeune rousse continue la discussion. Elle n'est pas Sally ? Tu aurais pourtant juré qu'elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Tu fronces les sourcils, essayant de comprendre ce qui est en train de se passer. Mais alors que tu cherches encore, à travers ta mémoire, après le visage de Sally, les lèvres de la jeune femme se retrouvent contre les tiennes. Son baiser est bien moins assuré que celui de Sally, c'est indéniable mais il n'en est pas pour autant déplaisant. « Je ne suis pas sûr de comprendre. » Dis-tu avant de déposer une main contre le dos de la jeune rousse lorsqu'elle vient se blottir contre ton torse. Maintenant, il n'y a plus de doute, ce n'est pas Sally. C'est une femme bien plus fragile que tu as devant toi, Ciàran. Mais alors qu'elle t'explique son histoire, tu comprends pourquoi. Tu as un moment de recul en apprenant la disparition de Sally. « Elle est... quoi... » Dis-tu plus pour toi que pour la jeune femme. Tu n'en reviens pas. Tu n'aurais jamais imaginé ça en abordant la jeune femme dans ce bar. « Je suis désolé. » Préfères-tu dire, sans savoir si c'est la bonne chose à dire ou pas. Tu n'es pas doué pour ces choses-là. Toi aussi tu as perdu ta mère mais tu n'en parles jamais. « Enchanté Ruby. » Ajoutes-tu juste avant de sentir à nouveau ses lèvres contre les tiennes. Cette fois-ci, tu n'hésites pas à répondre à son baiser, passant même une main dans sa chevelure rousse. Et lorsque vos lèvres se quittent, tu rétorques, amusé : « Je n'ai pas pour habitude d'être si tactile avec une femme si vite... Mais ce n'est pas déplaisant. » avant d'ajouter, « Mais j'aimerais quand même savoir pourquoi tu ne m'as pas donné directement ton identité. » Les sourcils froncées, tu regardes la jeune femme, vos visages toujours proches l'un de l'autre. |
| | | Invité | Sujet: Re: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Mer 30 Aoû 2017 - 17:53 | |
| Je vois bien qu’il ne comprend pas. Je vois bien que je l’ai perdu. Je commence donc à me mâchouiller ma lèvre nerveusement. Putain, la drogue commence à ne plus faire effet. Espérons que la robe me donne un peu de la confiance en soi dont j’ai besoin. Je regarde Ciàran avant d’essayer d’expliquer ce qu’il s’est produit. Je l’embrasse donc doucement, avec une certaine tendresse. La fougue, tout ce genre de choses, ça n’a jamais fait partie de moi. Je ne suis pas une bombe pulpeuse et sexy. Je suis la gentille et la douce Ruby. Je voulais changer la donne mais je n’y parviendrai pas. Ciàran ne me rend pas mon baiser. Tu m’étonnes. Je ne suis pas Sally. Je ne le serai jamais. « Si je pense que tu as compris. » Merci d’être aussi candide et de croire en les capacités intellectuelles d’un homme. Après tout, j’ai foi en l’être humain. Il a un mouvement de recul et j’en profite pour descendre mon verre. Je vois bien qu’il ne comprend pas. Je vois bien qu’il ne veut pas comprendre. Mais je sais de source sûre qu’il ne comptait pas pour ma sœur car elle ne m’en a jamais parlé. J’ai un haussement d’épaules. Tout le monde est désolé. C’est de l’hypocrisie. Les gens s’en foutent. Sauf Freja qui a très bien connue Sally. Mais le reste. C’était de la condescendance. J’ai bien essayé de rejoindre ma sœur et cette odieuse cicatrice en était la preuve. « De même. » Je hoche la tête avant de me coller de nouveau contre lui. Je prends une demi-seconde pour détailler ses traits et je l’embrasse, toujours de la même manière. Cette fois-ci, le beau brun me le rend avec passion, glissant une main dans mon dos et dans mes cheveux. Puis lorsque nos souffles se font courts, on s’écarte l’un de l’autre. « M… » oh putain, non. « Moi n… non… non plus. » Génial. Vite, un autre verre. Je vais encore passer pour une demeurée. « Bah. » Allez, sujet, verbe, complément. Je prends une profonde inspiration. « Je… je voulais qu… qu’on me désire pour une fois. On… on… » Putain, RUBY MERDE. « Voilà. Je… je bégaie et ce n’est p… pas attirant. Je ne suis pas au... aussi sex... sexy qu'elle. » J’ai une moue désolée avant de le savoir si je devais ou non prendre la fuite. Ou alors aller me cacher avant de me couvrir encore plus de honte. |
| | | Invité | Sujet: Re: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Sam 2 Sep 2017 - 16:06 | |
| Cette situation aurait sans doute fait fuir bien des hommes, mais pas toi. Tu es loin d'avoir peur de l'inconnu et de la folie étant toi-même adepte des deux. D'ailleurs, tu es un peu près certain que c'est ce qui te pousse à te lever chaque matin. Tu as besoin d'une dose de folie et d'imprévu dans ta journée et aujourd'hui, il semble que ce soit cette jolie rousse, Ruby. Tu ne préfères pas t'éterniser sur la mort de Sally, trop mal à l'aise dans ce genre de situation. Tu n'as jamais aucune idée de ce qu'il faut dire ou pas. De toute façon, dans ce genre de situation, les personnes en deuil n'ont pas souvent envie d'entendre à quel point on est désolé pour eux. Du coup, tu préfères connaître les raisons qui l'ont poussées à te mentir car elle aurait très bien pu te dire qu'elle n'était pas Sally, ça n'aurait rien changé pour toi. « Tu n'as pas besoin de te faire passer pour ta soeur pour être désirée. » Dis-tu en haussant les épaules. En règle générale, tu n'aimes pas cette proximité avec les femmes que tu ne connais que depuis deux minutes. En général, tu es beaucoup moins tactile mais tu ne sais pas pourquoi, avec Ruby, c'est autre chose. Il y a ce petit quelque chose chez elle qui te pousse à être affectueux pour la première fois de ta vie. « Tout va bien, d'accord ? » Réponds-tu lorsque la jeune rousse commence à bégayer. Tu es certain qu'elle est capable de stopper cela puisque quelques minutes plus tôt, elle n'a pas bégayé une seule fois. Tu as l'impression que tout ça est dans sa tête, du coup, tu préfères la rassurer. « Je peux te dire que tu es très séduisante, Ruby. Pourquoi doutes-tu de toi ? » Demandes-tu finalement en invitant la jeune femme à rejoindre vos tabourets. Une fois accoudé au bar, tu reportes ton verre à tes lèvres, savourant ton whisky. |
| | | Invité | Sujet: Re: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Dim 3 Sep 2017 - 8:21 | |
| J’ignorai ce qui m’avait poussé à agir ainsi. La drogue, la honte de soi, la perte de l’être aimé. Je n’en avais aucune idée. J’étais à côté de Ciàran et la seule chose à laquelle j’ai pensé : il a connu Sally. Il l’a sans doute connu dans l’intimité. J’ai lu des articles disant qu’on pouvait devenir fou en perdant son jumeau. Comment pouvait-on s’en remettre ? Dans cette robe qui ne m’appartenait pas, un verre d’un alcool assez bon, je ne me sentis plus comme la pathétique et la timide Ruby. Seulement, je ne suis pas Sally. Sally est morte. J’apprécie le silence de Ciàran, j’apprécie que pour une fois on ne me dise pas « je suis désolé. » « toutes mes condoléances. ». Lorsque mon compagnon de soirée me sort que je n’ai pas besoin de ressembler à Sally pour être désirable. J’ai un léger rire avant de secouer la tête. Lorenzo, Chase, Lachlan, tous des échecs. Il n’y avait que pour Alfie dont j’étais dans le flou le plus total. Et après ce que j’avais fait, après ce qu’il s’était passé avec Freja et Eden, je savais désormais que je n’étais pas assez bien pour lui. Trop maussade, pessimiste, abimée, j’avais touché le fond et j’étais en train de m’y noyer. « Tu… » J’inspire profondément. L’ambiance calfeutré du club, la musique assourdissante, je sentis monter la crise de panique. « Ne… ne… me connais pas. » Je ne suis pas ma sœur. Je ne le serai jamais. Nous étions deux entités à part. Et je sais en mon for intérieur et au vue de mes fréquentations que je ne suis pas la personne la plus désirable. Sauf quand je joue un rôle et souvent, je suis payée pour et devant les caméras. « R… r… rien ne va. » Pourquoi est-ce que je me sentais si proche de cet inconnu ? Pourquoi est-ce que j’avais besoin de me confier à lui ? Sans doute parce qu’il était un inconnu. Qu’il ne me jugerait pas, qu’il n’aurait pas cet air de pitié dans le regard. J’étais phobique des hommes, assujettie par ma timidité tout ça à cause d’un homme marié qui m’avait réduit à néant il y a quelques années. « J’ai peur, dis-je sans bégayer et comme dans un murmure, j’ai peur des hommes. » Je me sentis rougir et remerciai la lumière tamisée de ne rien laisser transparaitre. J’avais dit à Freja saoule que je n’en pouvais plus de ma chasteté forcée. Elle m’avait dit que je me mettais sans doute trop de barrières. Elle avait sans doute raison. « Parce que, continuai-je toujours avec un air hésitant, tous les hommes que je rencontre et qui peuvent m’intéresser me prennent en pitié par… parce que je bégaie. » J’attrape mon verre que je vide cul sec avant d’en commander un autre. « Je… je… je ne sais pas être une femme fa… fa… fatale. Je… je… je suis biza… bizarre. Et ça fait fuir. » Sauf qu’il y a toujours une exception à la règle : Alfie. J’étais celle qui le fuyait par honte. Par honte de mon acte. De ce saut de l’ange raté et qu’il méritait mieux. Parce que c’était une belle personne vivant dans la lumière tandis que je n’étais plus que ténèbres et cendres. |
| | | Invité | Sujet: Re: Ce n'est pas la réalité, c'est un rêve. (Ciaby) Mar 26 Sep 2017 - 14:00 | |
| Non, c'est vrai, tu ne la connais pas. Tu connaissais Sally et pas Ruby. Pourtant, alors qu'elle s'effondre dans tes bras, tu as l'impression d'assez bien la cerner. Tu n'es pas quelqu'un qui s'occupe des autres habituellement. C'est même tout l'inverse. Mais cette fois c'est différent, tu as ce besoin d'être là pour Ruby sans savoir pourquoi. Cela ne te ressemble pas mais tu préfères mettre tes interrogations de côté pour l'instant. « Tu as raison. Mais je ne demande qu'à te connaître. » Dis-tu simplement. Ce n'est aucunement de la pitié parce que tu n'en es pas dépourvu. C'est simplement une envie comme ça, sur le moment. « Qu'est-ce qui ne va pas ? » Demandes-tu en fronçant les sourcils. Tu ne sais pas si Ruby sera apte à se confier mais en tout cas tu es prêt à l'écouter. C'est un tout autre Ciàran que Ruby découvre là. C'est sans doute la seule qui bénéfice d'autant d'attention de ta part. C'est inattendu mais pas désagréable contrairement à ce que tu aurais pu penser. Tu l'écoutes lorsqu'elle te confie avoir peur des hommes et en particulier parce qu'ils la prennent en pitié. Tu hausses un sourcil, étonné d'une telle révélation. S'il y a bien un sentiment que tu n'as pas ressenti lors de ta rencontre avec Ruby c'est de la pitié. Le désir et la sensualité pour commencer et ensuite une légère touche de tendresse et d'innocence. Voilà ce que tu as ressenti à l'égard de la jeune femme. Rien d'autres. « Je n'ai aucune pitié à ton égard. » Dis-tu en haussant les épaules. Ce n'est pas méchant mais plutôt franc. « Certes le bégaiement c'est pas ce qu'il y a de plus sexy mais ce n'est pas quelque chose qui efface le désir. Du moins, pas pour ma part. » Parce qu'après tout, Ruby savait quand même aligner deux mots et tenir une conversation était possible. « Et puis, il y a des hommes qui aiment l'inattendu, tu sais. » Ajoutes-tu, les sourcils toujours froncés en voyant la jeune femme vider son verre cul-sec. Tu ne vas pas l'empêcher de boire parce que tu n'es pas son père mais tu feras sûrement bien attention à ce qu'elle rentre chez elle, ça, ça ne fait pas de doute. |
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