Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 1287 ICI DEPUIS : 22/04/2016 CRÉDITS : ethereals (s)
STATUT : les jours où elle a connu l'amour ne sont plus que des souvenirs
Sujet: drive the dark clouds far away (gramy) Mar 23 Juil 2019 - 23:43
Les douces mélodies de la berceuse s'épandaient dans la pièce depuis de longues minutes, l'enfant bercé abandonnait sa lutte contre le sommeil, fermant doucement ses paupières pour rejoindre le pays des rêves. Grace n'avait osé l'endormir dans le silence, parce qu'elle savait son quartier bruyant et ça ne lui aurait rendu la tâche que plus difficile si les rires d'un groupe ou les cris d'un autre étaient venus à percer l'isolation médiocre de son appartement. Ce n'était pas le meilleur endroit pour vivre, loin de là. Mais la jeune femme s'encourageait en se disant que ce n'était que temporaire, que bientôt elle se libérerait de cet endroit, de la vie déchaîné de ses voisins et des personnes louches traînantes autour de son immeuble. La musique finissait par s'arrêter d'elle-même et sa réalité revenait, ses yeux étaient posés sur la multitude de jouets échoués sur le sol. Ils avaient tous été acheté la journée même, parce qu'elle avait su qu'en dernière minute que son filleul devait la rejoindre pour une partie de la nuit – ou peut-être même jusqu'au matin, elle n'en savait rien et elle ne souhaiterait rien savoir de toute manière. Une partie de la vie de Jeremy lui restait un mystère et ce n'était pas plus mal. Grace avait beau le considérer comme son plus proche ami, ils restaient des opposés. Si ça n'avait pas fonctionné dans son unique relation, dans ses amitiés, ce genre d'opposition semblait la réussir. Dans le silence de sa pièce et la semi-obscurité dans laquelle elle s'était installée pour ne pas risquer de réveiller le bambin, elle commençait à ranger discrètement les affaires qu'ils avaient laissées traîner. Elle s'arrêtait brusquement, lorsqu'un poids s'heurtait à sa porte, se redressant pour s'approcher de celle-ci, pensant au retour de Jeremy. Mais derrière sa porte, elle entendait plusieurs voix qui n'étaient pas familière à ses oreilles et la peur s'accrochait à son cou et ses jambes tremblantes fuyait déjà jusqu'à où l'enfant qui par les bruits s'était réveillé en pleurs. C'aurait pu être des voisins qui s'étaient trompés de numéro, mais ça ne l'était pas. Ou alors ils étaient trop insistants. Pour ne pas transmettre sa peur à Alek, la châtaine calmait son souffle, mais son cœur était toujours aussi battant et elle peinait à envoyer un message à Jeremy, lui demandant de venir chez-elle d'urgence. Elle l’espérait dans les environs, pour qu’elle n’ait pas à affronter l’inconnu avec un poupon hurlant dans ses bras.
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Sujet: Re: drive the dark clouds far away (gramy) Mar 13 Aoû 2019 - 16:24
En milieu de journée, mon téléphone s’anima étrangement. Bientôt, je reçu un appel de l’un de mes lieutenants en qui j’avais une total confiance. La colère s’infiltra en moi. Je détestais ça, être déranger quand je passais la journée avec mes fils. Mais le boulot était le boulot et j’avais un empire à gérer. Je glissais une main dans mes cheveux, cherchant déjà ce que j’allais faire au responsable du problème que je devais aller gérer en personne. Je prévins Max par texto et me dépêchais d’appeler Grace. J’avais besoin de quelqu’un pour garder Alek et elle était la seule en qui j’avais assez confiance pour s’occuper de mon fils. Je l’appelais et la prévenais que j’allais lieu déposer Alek en fin de journée et que je ne savais pas quand je viendrais le chercher. Comme à son habitude, elle accepta sans broncher alors même qu’elle avait surement mieux à faire que de garder un bébé. Je remplis alors un sac avec des affaires d’Alek et en fin de journée, je déposais mon fils à Grace, la remerciant encore une fois. Sachant Alek avec elle, je pouvais aisément me concentrer sur le problème à gérer.
Je repris donc ma voiture jusqu’au lieu de rendez-vous qu’on m’avait donner. Quand on est dans mon business, il faut savoir se faire respecter et être capable de tout pour ça. Sinon, c’est l’anarchie et un gros bordel. Et un gros bordel mène aux erreurs et les erreurs, à la prison. Faire régner l’ordre parmi les miens, c’était plus vraiment ce que j’aimais dans mon boulot mais parfois, je devais me salir les doigts et je ne reculais pas pour le faire. Me réputation ne s’était pas faite grâce à ma gentillesse. Me garant sur le terrain vague, je quittais alors ma voiture. Dès qu’il me vit, l’homme que mes gars étaient passé prendre blêmit avant même que je sois prêt de lui. Je souris en coin, content de voir que j’avais toujours le même effet sur les petites frappes qui pensent avoir ce qu’il fallait pour me défier. Les heures suivantes, je m’attelais à régler le problème. Par tous les moyens possibles. Tel un jardinier, je devais couper les mauvaises herbes avant qu’elles ne poussent trop. Attrapant un morceau de tissus qu’on me tendait, je nettoyais mes mains ensanglantées. Je regardais alors mes hommes. « Ramenez-le chez lui. » L’homme au visage tuméfié ne jouerait plus jamais avec moi. Je balançais le morceau de tissus au sol et retournais vers ma voiture. Je m’installais au volant, main fermement agrippées.
Soudain, alors que j'étais en route, un message apparu sur le tableau de bord. Je fronçais les sourcils et accélérais tout en envoyant une réponse, dictant le message à la machine. Le message de Grace m'inquiétait et en plus elle était avec mon fils. Oubliant le code de la route, je fis tout pour être chez elle au plus vite. Je me garais et pénétrais en courant dans son immeuble. Je gravis les marches deux par deux. En arrivant à son étage, j'entendis du grabuge. J'essayais de prendre mesure de la situation à distance avant d'émerger. " Qu'est ce que vous foutez ? Dégagez! "Lâchais-je, venimeux, n'aimant pas savoir mon fils à quelque mètre de là. J'avançais encore de quelque pas et les perturbateurs ne firent pas long feu. J'allais jusqu'à la porte de Grace. " Grace ? C'est moi. Tu peux ouvrir. " Dis-je doucement, face à la porte.
Grace Darwin
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Sujet: Re: drive the dark clouds far away (gramy) Mar 20 Aoû 2019 - 0:12
De son esprit s'était dissipé les instants douloureux dont les perles d'eau qui s'étaient écoulés sur ses joues avaient reflété sa jalousie chaque fois que son regard s'était arrêté sur les traits d'un bambin. Sa douleur écœurante avait disparue dans les sourires de là-bas, le sentiment de se rendre utile avait redonné son cœur une raison de battre et la chaleur des âmes remplies d'espoir avait assainie ses pensées torturées. Grace avait oublié son problème dans ceux des autres. Sa conscience s'était relevée, reposée, de ses batailles contre la tristesse. Aujourd'hui, sa joie éclaboussait sa vie de sourires qu'elle avait longtemps perdus. Le visage d'ange du fils de Jeremy n'était plus une torture à regarder, aujourd'hui elle l'admirait, assoupi dans son berceau sans que les idées d'une vie qu'elle aurait pu avoir viennent noircir son moment. Dans son sac s'accumulait les jouets qui avaient servi à épuiser l'enfant, elle le savait gâté par son père, mais elle ne s'était pas retenue d'agrandir sa collection. Un vacarme venait briser le silence de la nuit, tétanisant la fleuriste dont les yeux étaient posés sur la porte vibrante aux coups qu'elle encaissait. Les cris de l'enfant réveillait son corps pétrifié, ses pas prenaient celles de sa chambre et ses mains saisissaient son portable, s'empressant d'envoyer un message au seul qui venait à son esprit. Les pleurs se confondaient au tapage et elle n'arrivait à calmer les peurs d'Alek. Elle n'était pas Jeremy, elle n'était pas sa mère. Elle n'était la mère de personne et d'un coup, elle se sentait impuissante, incapable d'atténuer ses craintes. Les minutes passaient comme des heures. Cachant ses émotions pour ne pas inquiéter le petit, son cœur battant semblait pourtant résonner dans l'ensemble de la pièce. Le silence temporaire laissait une voix masculine se distinguer. Ses jambes tremblantes, l'enfant dans ses bras, elle ne perdait pas de temps avant de dévoiler la personne qui se situait derrière le bloc de bois. Le visage familier balayait l'angoisse de sa personne. Son soulagement se traduisait dans ses yeux vitreux et son sourire naissant. Ses mots se bloquaient dans sa gorge, alors que l'enfant bavard de cris réclamait les bras de son père. Des interrogations venaient se bousculer dans son cerveau. Et s'ils avaient fini par entrer ? Ils auraient pu tout prendre, ils auraient fait ce qu'ils voulaient d'elle. Mais où aurait elle caché l'enfant ? Ne pas avoir la réponse à la question la terrifiait. Ce quartier la terrifiait. Pourtant, elle ne remettait pas ses activités en question. Ce genre de problème ne lui était jamais parvenu, auparavant. Loin d'être proche de ses clients, elle pensait juste, tristement, qu'ils étaient incapables de venir jusqu'à sa porte. Lorsqu'il fut entré dans son appartement, elle refermait Instantanément derrière eux. « Je ne voulais pas te déranger, je suis tellement désolée. Le débit accéléré de ses paroles laissait transparaître sa panique. Je ne savais pas quoi faire, ni qui appeler et je me disais qu'Alek ne voulait voir que son père ... J'avais promis de m'en bien occuper, mais je ne suis qu'une incapable. Son regard baissé, elle se faisait petite à ses côtés, honteuse de lui avoir promis une journée dont elle rompait le calme par son appel au secours. Merci d'être venu aussi rapidement. » Finissait-elle par dire, laissant son corps s'affaler sur la porte à son dos.
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Sujet: Re: drive the dark clouds far away (gramy) Ven 4 Oct 2019 - 15:16
Une fois que je suis entrer dans l'appartement, Grace se dépêche de fermer la porte derrière moi. Elle semblait dans tout ses états. " Je ne voulais pas te déranger, je suis tellement désolée." Je me rapproche d'elle et vient poser mes mains de chaque côté de son joli visage d'ange. Je lui souris de ma manière bien personnel et la rassure. Tout en elle transpirait l'inquiétude, le stress. " Ne t'en fais pas. Tu as bien fait de m'appeler. " Lui assurais-je pour qu'elle se calme. Jamais je n'aurais été en colère contre elle. Je lui faisais confiance pour faire les bons choix. Dès qu'elle m'avait appeler, je savais que ce n'était pas pour rien, qu'elle ne l'aurait pas fait pour pas grand chose. Puis il s'agissait de Grace, probablement mon seul talons d'Achille avec mes enfants. " Je ne savais pas quoi faire, ni qui appeler et je me disais qu'Alek ne voulait voir que son père ... J'avais promis de m'en bien occuper, mais je ne suis qu'une incapable. " Se fustigea t-elle sans aucune raisons, regard baissé, semblant vouloir disparaître un peu plus à chaque secondes, le dos collé contre la porte. " Merci d'être venu aussi rapidement. " Me remercie-elle. Je glissais mon regard dans le siens. " Tu sais bien que je serais toujours là pour toi. " Lui dis-je, sincère. " Et arrête ça tout de suite. " La sermonnais-je face à ses doutes. Je venais prendre sa main dans la mienne. " Tu n'es pas une incapable. Je ne veux plus jamais t'entendre dire ça ! Tu crois que je t'aurais laisser mon fils si c'était le cas ? " Lui demandais-je en arquant les sourcils avant de lui sourire à nouveau. J'ouvrais mes bras pour qu'elle vienne se réfugié. " Allez, viens là. " Lui ordonnais-je pour qu'elle se calme.
Je la sers contre moi quelques secondes puis je la relâche. Je la regarde, le plus réconfortant possible. " C'est fini. " Lui dis-je, attendant de voir si elle s'était un peu calmer. Je caressais doucement sa joue. " N'y pense plus. Je suis là. " Dis-je en l'entrainant vers le canapé. Sous mon regard insistant, elle s'assoit. Je vais aller près de mon fils que je prend dans mes bras. Je souris en l'observant avant de me retourner vers mon ange. " Il va bien, tu vas bien. Le reste importe peut. Ils ne reviendront plus t'emmerder. " Lui assurais-je. Et même si c'était le cas, je serais là. Je serais toujours là. Quoi qu'il arrive. Je reviens vers Grace, songeur. Je m'assois à ses cotés. " Pourquoi tu te tire pas d'ici ? " Lui demandais-je. " Tu pourrais trouver un appartement ailleurs, dans un autre quartier. Tu t'y sentirais mieux." Continuais-je tout en jonglant entre elle et mon fils. J'avais le sentiment qu'elle ne se sentait pas bien ici, pas en sécurité même si comme souvent elle ne disait rien. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Je voulais simplement qu'elle sache que j'étais là, que je pouvais l'aider et ce même si je n'étais pas du genre à téléphoner ou à texter tout les jours.