i'm back bitch (alejandro)

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Alors que tu venais de sortir de taule, t'avais aucune envie de dormir dans ta bagnole pour ta première nuit. Alors tu avais envoyé un message à ton meilleur ami, Alejandro. Tu avais pas mal de choses à lui dire après tout, ça faisait plusieurs mois que vous ne vous étiez pas vu. Tu avais hâte qu'il te raconte des anecdotes sur son métier, tu trouvais ça vachement cool qu'il bosse dans le porno. Au fond, c'était peut être un peu le rêve de chaque mec. Peut être que chaque gros pervers, mais qui ne s'était pas branlé devant un bon porno ? Toi en tout cas, tu l'avais fait plus d'une fois. Tu te garas en bas des appartements et sortit de ta caisse, prenant avec toi juste quelques affaires et tu allas frapper à la porte, plusieurs coups pour faire comprendre que c'était toi. Ce n'était pas forcément nécessaire, mais t'étais pressé de retrouver ton ami après tout ce temps, et puis tu trouvais ça drôle de bouriner la porte comme un débile. En plus, il t'avais dit que son colocataire était pas là ce soir, raison de plus pour emmerder ton monde et montrer que tu es bel et bien de retour. T'avais hâte aussi de dormir sur autre chose que le lit de prison et dans une vraie habitation, mais ça, ça attendrait un peu.

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luigi ∞ alejandro

Aujourd’hui son meilleur pote était sorti de taule. Et bordel que ça lui faisait plaisir ! Même si Al n’était pas trop dans la démonstration d’affection, il fallait reconnaître que l’autre tête de con - c’était affectueux - lui avait manqué. Bien sûr il était allé le voir plusieurs fois, ne serait-ce que pour lui changer les idées, mais ça n’était pas pareil. Alors c’était tout naturellement que quand Mario - oui, il l’appelait comme ça, bah, Mario et Luigi, vous voyez - lui avait demandé s’il pouvait crécher chez lui ce soir, il avait dit oui. Sam n’étant pas là, ils auraient toute la soirée pour parler, picoler, se marrer, comme avant.
Il n’avait pas prévu grand-chose. Ils commanderaient sûrement des pizzas ou un truc du genre. C’était pas Luigi qui allait se plaindre hein, avec la bouffe qu’il se tapait là-bas ! Quand on tambourina à la porte, son sourire s’agrandit. Ca ne pouvait être que lui pour faire chier comme ça. Il alla alors ouvrir et trouva la sale gueule de Mario devant sa porte. « Mon plombier préféré ! » Encore une fois, Luigi, Mario, plombier… Ouais, fallait aller loin. Il se décala pour le laisser passer, pas forcément très à l’aise pour tout ce qui était accolades de retrouvailles. Pas franchement son truc. « Ca fait plaisir de te voir ! T’as pas trop une sale gueule finalement, ça va. Alors, ça fait quoi d’être enfin libre ? » Alejandro n’aimait pas l’autorité ni les règles mais il ne s’amusait jamais trop à flirter avec la limite, parce qu’il aimait bien trop sa liberté pour se retrouver en taule un jour. Alors il restait réglo. Mais il ne jugeait pas ! Il ne jugeait jamais, il était mal placé pour ça.

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Alejandro et toi ça datais depuis un moment maintenant, il t'avait connu dans tous tes états et inversement. C'était sans prise de tête avec lui, il te jugeait pas et tu l'appréciais pour ça. T'avais aucune idée de ce que t'allais bouffer, mais une chose était sur t'avais la dalle alors tu tambourinait à cette porte jusqu'à ce que ton meilleur ami vienne t'ouvrir. Ah yes, j'avais presque oublié ton humour de merde. dis-tu en riant avant de passer la porte. C'était faux, tu l'avais pas oublié et au fond ça t'avais même presque un peu manqué mais tu ne lui dirais pas, ça lui ferait trop plaisir. Moi aussi ça m'fais plaisir te de voir. répondis-tu à ton ami en souriant, t'étais sincère, tout tes potes t'avaient manqué mais lui d'autant plus, c'était le meilleur. J'suis beau en toute circonstance, tu crois quoi ? demandas-tu en riant. J'me sens revivre gros, par contre t'imagines pas à quel point j'ai envie de baiser. dis-tu en haussant les épaules. Mais tu t'inquiétais pas vraiment pour ça, tu te trouverais un plan cul assez rapidement, tu le savais. Alors quoi de neuf ? demandas-tu en fouillant les placards de bouffe de ton pote. Tu connaissais bien la maison et tu faisais comme chez toi depuis le temps. J'ai la dalle, mec. dis-tu en riant au même moment que ton ventre se mit à gargouiller.

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luigi ∞ alejandro

« Eh, mon humour déjà il t’emmerde. Ensuite, encore une réflexion et tu dors dehors ! » Fausse menace. Ils se taillaient sans cesse, c’était leur façon de se dire qu’ils s’aimaient bien. Jamais il ne laisserait Luigi dormir dehors, surtout pas après ce qu’il avait vécu. Il explosa de rire quand ce dernier parla de son envie de baiser. Il était sans filtre, Luigi. Et sans se gêner, Al sortit une blague de très mauvais goût : « C’est con, j’aurais pu me dévouer pour te sucer, mais apparemment j’ai pas assez de seins pour toi. » Oui, alors entre eux c’était tout sauf de la classe. Puis il vit Luigi partir à la découverte de la bouffe. Il connaissait l’appartement par coeur, quand bien même Al n’avait emménagé qu’en décembre dernier. Il était souvent venu squatter. « Tu trouveras pas grand-chose, gros… On n’a pas fait les courses encore. On peut commander. Chinois, pizza, tout ce que tu veux, je t’invite. » Parce qu’il ne devait plus avoir un rond le pauvre. « Avant de parler du neuf, on va se charger des commandes hein. Je tiens pas à ce que tu me bouffes un bras pendant que je te cause. » Ils se décidèrent alors sur la nourriture, et une fois la commande passée, se mirent dans le canapé avec deux bonnes bières. « Aloooors, le neuf... Comment dire ? La semaine dernière j’ai claqué presque autant que mon loyer dans un restaurant gastronomique ! Je le sens encore passer. » Il avait besoin de parler de Jackson à quelqu’un, à Luigi. Pour avoir un avis extérieur, qu’on lui dise ce qu’il ne voulait pas entendre. « Mais c’était pas avec Aedan… » Donc, son copain. Luigi connaissait la nature de leur relation, à savoir libre. Mais inviter un mec autre que son copain dans un restaurant hors de prix, pour le coup, ça n’entrait pas dans le contrat. Ca pouvait presque être une forme de tromperie, même.

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Ton meilleur pote et son humour complétement claqué t'avais vraiment manqué, mais tu lui dirais pas. Ça te faisait un bien fou d'avoir un retour aux sources. Dehors ? Moi ? Avec ma belle gueule, j'risquerais de me faire violer, tu peux pas me faire ça. dis-tu en riant. Rire qui s'intensifia face à la réponse de son ami. Tu plissas les yeux en le fixant. A la limite, si tu te rase la barbe, que tu te laisse pousser les cheveux et si tu te fais appeler Alejandra, peut être que, sur un malentendu. dis-tu avant d'éclater de rire. T'étais pas de ce bord et il le savait très bien, mais c'était marrant d'en rire et sur l'humour, t'avais un peu zéro limite. Ça fais une éternité que j'ai pas mangé de mal bouffe, du coup si tu commandes Chinois, j't'appelle Dieu pendant, zéro seconde et demi. répondis-tu avant de rire. Finalement tu lui demandas ce qui avais bougé dans sa vie depuis ton absence mais il préféra commander avant. Tu hochas la tête en riant, tu avais la dalle mais tu n'étais pas encore cannibale. et une fois les commandes faites, ton ami ce décida enfin à parler de lui. Tu décapsulas ta bière avant de la porter à ta bouche, tu comptais bien l'a savourer celle-là. Tu manquas de t'étouffer avec celle-ci quand il t'avoua avoir fait péter la carte bancaire pour un autre que son mec. C'était qui ? t'empressas-tu de demander. Pourquoi t'as fais ça ? demandas-tu en fronçant les sourcils. T'es en love ou quoi ?

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luigi ∞ alejandro

« Puisque tu mets le sujet sur le tapis… C’est vrai ce qu’on dit sur les prisons ? Genre, quand t’es un peu mignon, dans les douches… » Ok, c’était un gros cliché bien dégueulasse de film porno - et ça pour le coup il le savait plus que n’importe qui. Mais Al se posait vraiment la question et il imaginait que Luigi ne parlerait pas de viol si facilement s’il en avait subi en taule, alors il posait la question en toute sérénité. Ou en toute connerie, ça marche aussi. « Jamais tu touches à ma barbe ! Ta queue vaut pas l’coup. » qu’il dit sans aucune subtilité. Al c’était ça. Surtout avec Luigi. Entre eux ils étaient vulgaires et ils ne racontaient que des conneries. C’était toujours bonne ambiance. Et il avait besoin de ça Luigi après un séjour en prison, et surtout, il avait besoin qu’on ne change pas à son contact. Alors Al restait le même con que d’habitude. Le deal était tentant : commander chinois et se faire appeler Dieu. Bon, pendant zéro seconde et demi, mais… mais quand même ! « T’as intérêt à tenir ta part du marché ! » Il y tenait !
La bouffe arriva juste à temps, avant que Luigi ne lui bouffe le bras. Et ils se posèrent donc tranquillement dans le salon avec la télé en fond, qui finalement ne servirait pas beaucoup. En effet, la révélation d’Alejandro sembla choquer son ami qui posa les bonnes questions. Ah cette soirée, elle avait été particulière. Alejandro fit la moue sans trop savoir quoi répondre. Heureusement que Luigi était là, il avait besoin de ses lumières. Et surtout de sa franchise. Qu’on vienne lui dire qu’il faisait n’importe quoi. « C’est un mec qui venait tous les jours au Starbucks. J’sais pas pourquoi, on a bien sympathisé et… Ouais, j’le voulais. Mais avec Juliann on est libres, on a le droit d’aller voir ailleurs. Mais payer un resto aussi cher pour ne même pas baiser à la fin, j’ai été trop loin. J’sais pas dire si je suis in love ou quoi… mais y’a un truc. Et ça me fait chier... Parce que Juliann mérite pas ça. Et je l’aime. » Il soupira. « Tu crois qu’on peut aimer deux personnes à la fois ? » Il n’aimait pas poser cette question. Parce que ça voulait à moitié dire qu’il était en train de ressentir des trucs pour Jackson. Mais en même temps, ça devenait de plus en plus difficile à nier.

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