Rencontre fortuite (ft Talisa)

Tu as décidé de prendre un peu de temps pour toi ce midi, d'aller manger un morceau en ville, tu ne savais pas encore où mais tu voulais t'éloigner un peu du cabinet. Tu ne fuis pas ton associé et ami, loin de là, mais ces derniers temps, tu préférais prendre un peu tes distances. Oui bon d'accord peut-être que tu fuyais un peu c'est vrai. Mais la tension était palpable et devenait électrique. Depuis cette nuit que vous aviez passé ensemble, tu voulais constamment lui parler, le voir, le toucher, mais tu vois bien qu'il n'est pas prêt. Est-ce qu'il sera un jour ? Tu n'en savais strictement rien à vrai dire. Tu espérais que oui, tu ne supporterai pas de perdre une telle amitié. Et puis vous étiez associés aussi, ce serait bête que votre cabinet vienne à couler à cause d'une histoire de coucherie. Tu marches donc dans en ville, sans vraiment te soucier de ce qu'il y a autour en fête, un peu perdu dans tes pensées, regardant plus tes pieds qu'autre chose. C'est alors que tu te stoppes net en voyant des sabots de cheval. Tu relèves légèrement la tête et tu te retrouves nez à nez avec les naseaux du dit cheval, la situation était limite comique vu la tête que tu faisais mais tu finis par pencher la tête sur le côté, avec un petit sourire, tu avais parfaitement reconnu l'animal. « Mademoiselle Snow... c'est ce qui s'appelle tomber à pic. » tu dis en riant avant de caresser la tête du cheval.

Tu devais vraiment être préoccupé pour ne pas avoir vu le cheval arriver devant toi. Habituellement, tu étais plutôt du genre à marcher la tête haute si on peut dire. Mais aujourd'hui, tu étais un peu ailleurs et cette petite sortie en ville n'avait apparemment pas l'effet escompté, du moins pour le moment. Finalement, tu le reconnais bien vite ce cheval puisqu'il appartient à Talisa, celle que tu considères comme ta fille. Tu ne l'as connaissais pas depuis des années certes mais une belle relation s'était installée entre vous, autant te dire qu'elle est un rayon de soleil dans ta vie, surtout en ce moment. Tu fais un peu d'humour et elle semble te reconnaître directement, est-ce que tu étais aussi prévisible ? « Monsieur Walters, toujours autant d'humour à ce que je vois » Tu ricanes légèrement avant qu'elle ne fasse décaler Volkan afin qu'elle puisse te voir. « Comment tu vas ? » Tu lèves vers les yeux vers la jeune policière avant de hausser les épaules et de lâcher un soupir. « Pas trop mal... et toi ? » tu demandes en retour. Tu n'avais pas envie de trop t'étendre pour le moment, tu ne savais pas vraiment si elle avait le temps de parler étant donné qu'elle était en service, tu n'avais pas envie de l'ennuyer avec tes problèmes.

Tu l'observes un moment alors qu'elle descend de son cheval et tu déposes en retour une bise sur sa joue. Elle prend un moment pour s'occuper de Volkan qui est pour le coup, une brave bête, tu avais toujours aimé les chevaux. « Tu as le temps de boire un verre ou un café avec moi ? » tu demandes avec un sourire. Tu avais du temps devant toi, tu n'avais pas de rendez-vous avant deux bonnes heures et tu n'avais pas envie de retourner au cabinet pour le moment. Voir un visage familier et extérieur à ton travail allait sûrement te faire du bien.

Tu vois tout de suite à sa tête que la réponse ne lui donne pas satisfaction mais ça, tu l'aurais parié et tu te doutes bien qu'elle allait t'interroger en bonne et due forme par la suite, déformation professionnelle sûrement ? Alors comme toute personne polie, tu lui retournes la question. « Ça va mieux qu'hier mais moins bien que demain. Disons que c'est pas trop la forme en ce moment, mais ça devrait aller vite mieux. Ça ira vite mieux. » Tu l'observes un moment en plissant les yeux, d'accord, donc vous aviez à parler tous les deux.

Et cela tombait bien car tu avais du temps devant toi et tu espérais qu'elle en aurait aussi un peu histoire de parler un peu surtout après ce que tu venais d'entendre. Tu ne la connaissais certes depuis pas des années mais tu savais maintenant lorsque celle que tu considérais comme ta fille, avait quelque chose à dire, et c'était le cas, là tout de suite. Tu lui proposes donc de se poser devant un café. « Tant qu'on ne m'appelle pas. » Tu hoches de la tête, complètement compréhensif, le devoir avant tout. « Par contre, ça m'étonnerais qu'ils acceptent Volkan dans un café, si tu veux, tu peux aller en chercher deux et je t'attends ici ? On parlera en marchant ? Ça lui permettra de se reposer un peu et de se calmer, c'est un vrai monstre en ce moment. » Tu ris de bon coeur en secouant légèrement la tête. « Y a aucun soucis, je ne suis pas sûr en effet que les clients de cette terrasse apprécieraient... Je reviens dans quelques minutes et tu pourras me dire ce qui te tracasse hm ? » tu fais avec un petit sourire et un air entendu. Tu files donc dans le café et commande deux grands cafés à emporter que tu récupères dans deux gobelets et tu reviens auprès de Talisa, lui tendant l'un des gobelets. « Et voilà, un café pour la demoiselle ! Maintenant dis-moi tout. » tu dis avec un petit air curieux.