Et si on dansait chez moi ? (Sam) +18

Till the morning comes
Samuel avait finalement décidé de rejoindre Zelda dehors pour s'assurer que tout allait bien. Après tout elle était l'une de ses amies ici à Bown, ainsi que sa cavalière pour la soirée, alors voir qu'elle était chagrinée d'avoir croisé son ex dans les bras d'une autre ça l'avait amusé deux secondes mais en vrai ça l'ennuyait un peu, il avait un cœur malgré tout. Elle s'excusant presque de son comportement même si elle n'avait pas à se formaliser pour si peu avec lui, il lui en fallait plus pour se vexer. J'imagine que c'est l'idée de cette soirée, une élection de reine et roi de la ville, ça a tout d'un bal de promo pour adultes qui ne veulent pas se voir vieillir. Il haussa les épaules en s'allumant une clope. T'as rien à te faire pardonner tu sais. Mais ouais, si tu veux. Il n'était jamais contre un dernier verre et puis il s'entendait bien avec Zelda, la nuit ne faisait que commencer, elle était de bonne compagnie et il n'avait pas vraiment envie de rentrer si tôt.
Une fois chez la brune, dans ce petit appartement qui avait tout d'un repère pour ado accro aux écrans, Sam se laissa tomber sur le canapé en observant son hôte leur servir un verre de whisky de premier choix, elle avait décidément bons goûts pour une fille ! Elle lui tendit son verre tout en vidant le sien d'une traite, il la regarda faire en haussant un sourcil surpris. A notre soirée oui. Il but quelques gorgées. C'est vrai qu'il est bon… Même s'il doutait qu'elle l'ait apprécié, peut être que le deuxième verre qu'elle se servait déjà serait plus dégusté. Non, il ne jugeait pas, il se doutait qu'elle était malheureuse et que l'alcool pourrait l'aider, sur l'instant, sa compagnie aussi, celle d'un homme qui n'était pas le fameux ex et avec lequel elle prévoyait peut être de trouver un peu de chaleur. Il n'était pas totalement idiot, Pohl, c'était lui, ils s'entendaient bien, mais s'aurait très bien pu en être un autre. Est ce que ça le gênait ? Pas tellement finalement, lui aussi se sentait seul, alors il avala le contenu de son verre à son tour et ne se posa pas plus de questions que ça, il avait toute la nuit pour voir la tournure que prendraient les choses. Il jeta un coup d'œil distrait sur la déco avant de sourire. Alors c'est là que tout se passe ! J'imagine que beaucoup de fans tueraient pour être à ma place, je m'estime chanceux. En vrai ça ne l'impressionnant pas plus que ça, mais l'endroit était sympa ! T'as aussi toute une penderie remplie de tenues de cosplay ?! Lui il avait des bouquins partout, est-ce que ça faisait de lui un rat de bibliothèque, pas tellement, mais il était plein de contradictions.

Mine de rien, dans son domaine, Zelda était une sorte de rockstar, Samuel n'était même pas certain que ce soit son vrai prénom ou un pseudo, pourtant il s'était un peu renseigné sur elle lorsqu'elle avait proposé de le faire intervenir dans un podcast. Il fallait s'y connaître évidemment, c'était un univers particulier, mais elle avait une grosse renommée et les rumeurs disaient qu'elle gagnait pas mal sa vie. En vérité ça n'intimidait pas du tout le romancier, dans son genre il avait eu son heure de gloire également. Ce n'était pas non plus pour ça qu'il s'intéressait à cette fille, mais parce qu'elle était réellement sympa et intéressante. Alors même si la déco n'était pas tellement à son goût, lui qui aimait l'art moderne, même si elle semblait être la fille la plus malheureuse après qu'elle eut surpris son ex avec une autre, il espérait qu'ils se rattraperaient pour le reste de la soirée. Ouhhh, c'est un sacré teasing... moi je n'ai eu droit qu'au studio professionnel pour notre podcast ! Il la charriait gentiment, où comment détendre l'ambiance alors que son second verre de sky descendait dangereusement. Pohl pouvait avoir un humour douteux et se montré doué pour les sous-entendus plus ou moins subtils, mais cette historie de cosplay, en vrai ce n'était qu'une question comme une autre, loin de penser qu'elle le prendrait comme une proposition. Il se sentit con une ou deux secondes avant de sourire en coin en comprenant qu'elle entrait dans une sorte de petit jeu de séduction. Sam se redressa alors son son dossier, les son verre au bord des lèvres et son regard fixant Zelda avec une lueur joueuse. Experte, vraiment ? Tu piques ma curiosité... Je demande à voir. Il termina la gorgée restante de whisky sans la quitter des yeux.

Il en avait fréquenté des filles, l'écrivain, de toute sorte, de tout horizon, jolies, timides, aventureuses,... mais des filles comme Zelda jamais, il fallait l'avouer, il n'était pas vraiment adepte du gaming, même s'il aimait les jeux vidéos et puis il fallait les trouver, ces filles-là, parce que généralement elles se terraient dans leur salle de jeu, un peu coupées du monde. Mais elle était différente, la première fois qu'il l'avait vu il s'était dit qu'elle serait assurément une bonne pote. Et voilà que ce soir il la voyait totalement différemment, c'était peut-être à cause de l'alcool qui coulait dans ses veines, les verres enchaînés au bar, les coupes de champagne et ce verre de whisky, il n'avait peut-être pas les idées claires. Ou bien simplement l'occasion qui se présentait et à laquelle il n'opposait aucune résistance, de toute façon ce n'était qu'un jeu, un jeu entre adultes, un jeu presque anodin pour le moment. Il observa la rousse sortir sa boite mystérieuse et y attraper des dés, alors elle allait vraiment lui faire une démonstration ? Il se resservit un verre, sans demander la permission, de toute façon elle était trop occupée pour dire quoi que ce soit et lui avait la gorge sèche. Il l'écoutait avec attention et haussa un sourcil surpris lorsqu'elle parla de se mettre à califourchon sur lui. Ainsi ce n'était pas aussi anodin que ça. Sam réfléchit distraitement, elle était sous l'emprise de l'alcool et malheureuse de surcroît, est-ce que ce serait profité d'elle ? La question était épineuse et méritait réflexion à tel point qu'il ne remarqua même pas la somme des dés. Pourtant quand elle le chevaucha de toute sa stature il se dit que malheureuse ou non, c'était elle la plus entreprenante de toute façon. Il la fixa intensément en faisant mine d'avoir compris les règles et de réfléchir, en vérité il n'avait rien compris du tout, il n'avait pas tellement écouté, mauvais élève qu'il était. Il se redressa pour approcher son visage du sien. J't'ai pas dit mais je suis du genre tricheur et un peu mauvais joueur alors le maître du jeu j'en ai pas grand chose à faire... Et sans attendre de réponse il combla la distance pour l'embrasser en la serrant contre lui.

God bless Australia bon, les bondieuseries ce n'était pas tellement le truc de Sam mais bordel, à une époque durant laquelle à Londres toutes les femmes sont couvertes comme pour aller en Antarctique, rapport au froid et tout ça, ici, à Bowen, il avait une fille en petite robe légère assise sur ses genoux face à lui, sa robe remontait déjà presque de façon trop indécente, faisant monter la température d'un cran dans la pièce. Et dire qu'il aurait pu passer toute sa vie en Angleterre, il y avait bien pire que sa vie mais clairement il aurait loupé quelque chose si tel avait été le cas. Enfin bref, à partir du moment où Zelda s'était assise sur lui, il avait arrêté de réfléchir, au diable ses états d'âme, ou son jeu de rôle auquel de toute façon il ne comprendrait rien, il avait envie de plus, envie d'elle, tout simplement. Sans surprise McGuiness n'opposa aucune résistance alors qu'il la serra pour l'embrasser, alors que ses mains commençaient à parcourir son corps de caresses pour mieux la découvrir. Ses mains à elle ne restaient pas en reste puisqu'elles emprisonnèrent le visage du romancier pour lui arracher un frisson. Il sourit à sa réflexion et n'ajouta rien, de toute façon il en aurait été bien incapable puisqu'elle lui rendait déjà son baiser. En effet, à présent plus rien ne comptait que la chaleur de leurs deux corps et le désir qui montait en flèche dans tout le corps de Pohl. Des regrets il n'en aurait pas, il n'y avait aucune raison qu'il y en ait, il était seul ici à Bowen, personne ne l'attendait, il n'avait aucun compte à rendre, c'était bien tout l'avantage du célibat, il faisait ce qui lui chantait et la femme qui lui mettrait les menottes il ne l'avait pas encore rencontré. ses mains firent remonter la robe de Zelda un peu plus pour mieux pouvoir accéder à son intimité. A partir de là il n'avait plus d'autres pensées que faire oublier son ex à la gameuse pour un soir.

Aucun sentiment, c'était facile à dire pour certains, difficile à faire pour d'autres, savoir prendre du plaisir sans rien ressentir d'autre que du désir. Pour Samuel c'était simple, c'était même la chose la plus naturelle au monde. Il n'avait aimé qu'une femme et on ne pouvait pas dire qu'il ait réellement consommé l'amour avec elle, à part dans leur adolescence, quelques rares fois avant que le père de cette dernière ne les sépare. Et à l'époque on ne pouvait pas parler d'amour, qu'est ce que deux gamins de dix sept ans pouvaient bien savoir de l'amour ? Depuis Liv il n'avait plus jamais ressentit quoi que ce soit pour une femme, il n'avait même jamais été en couple, à quoi bon, si c'était pour garder de vieux souvenir d'un béguin de jeunesse. Alors il avait mis quelques femmes dans son lit, mais aucune qui lui ait donné envie de découvrir plus que ses formes. Zelda ne ferait pas exception, ils en étaient conscients tous les deux, elle avait encore son ex dans la peau et lui ne la considérerait jamais plus que comme une amie, peut-être aurait-il envie de revenir trouver un peu de chaleur entre ses cuisses après cette nuit mais ça s'arrêterait là. Pourtant ça ne voulait pas dire qu'au moment précis où ils s'embrassaient fiévreusement sur son canapé, alors que leurs mains jouaient à découvrir l'autre, il ne pensait pas à elle et qu'à elle, entièrement, plus rien d'autre ne comptait que le plaisir qu'ils se donnaient et la chaleur qui montait délicieusement en lui. Ce soir il était charmant, charmeur, avec son sourire à faire chavirer ses dames. La robe de Zelda atterrit sur le sol, la chemise de Sam ne fut pas longue à la rejoindre. Ils glissèrent sur le canapé pour être plus à l'aise et les ronronnements de la rousse confirmèrent qu'elle aimait les caresses de l'écrivain. Alors il continua, intensifiant ses gestes, se faisant plus doux parfois, cherchant les endroits qui la feraient gémir et ils continuèrent comme ça durant de longues minutes, jusqu'à en perdre la notion du temps. Jusqu'à tomber sur le sol et s'en moquer. A la fin de leurs ébats, allongés l'un contre l'autre pour mieux reprendre leur souffle, Sam finit par se redresser, il attrapa son verre de whisky délaissé sur la table et en but une gorgée. Je crois que tu n'as pas eu le temps de me montrer l'un de tes costumes... j't'avais dit que j'étais tricheur. Il l'embrassa sur l'épaule et sourit de toutes ses dents.

Ils avaient franchit une limite ce soir, ils avaient commencé amis et peu à peu, en dansant ensemble, en continuant la soirée chez Zelda, ils avaient glissé dans autre chose, quelque chose de plus ambigu, peut-être plus complexe. Bien que ça ne changerait sûrement rien pour Samuel. Il n'était pas forcément du genre à s'émouvoir d'avoir couché avec une femme. Le moment était agréable, les caresses de la rousse tout à fait renversante, pour une fille malheureuse, laissée par son mec, elle assurait avec lui et le sexe fut plus que bon. Ce n'était pas le problème, il n'y avait d'ailleurs pas de problème, seulement le blond ne s'arrêtait pas à un simple corps à corps et même si d'aventure ils devaient se retrouver dans de pareille circonstances ça ne changerait pour lui rien à leur amitié. Il la trouvait sympa, drôle, intéressante, il savait qu'elle pouvait se montrer sexy et séductrice, c'était un plus, non négligeable, mais un plus, rien d'autre. Autrement dit il n'allait pas tomber amoureux, ce n'était clairement pas dans ses habitudes. D'ailleurs, son verre à la main, l'alcool qui lui brûlait plus la gorge qu'il le désaltérait, il s'amusa un peu de leur situation, tous les deux nus comme des vers entre le canapé et la table basse. C'est tentant, dit comme ça... Mais je pense qu'on en a assez fait pour ce soir. Il se redressa, cherchant déjà ses vêtements du regard. Il n'allait pas s'attarder, il n'était pas de ceux qui passaient la nuit et prolongeaient avec un petit déjeuner. J'voudrais pas que tu me dévoiles tous tes trucs le premier soir, il suffirait que j'ai envie de revenir, il me faut encore un peu de surprise. Il se rhabilla à la va-vite et se retourna, sur le point de partir. Repose-toi Zelda, merci pour cette soirée. Il lui adressa un dernier regard et quitta son petit appartement pour retrouver le sien et son lit.