Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Baby it's bad out there + Léanche Mar 17 Déc 2019 - 16:34
It's the most wonderful time of the year qu'ils disent... Léo était toujours septique. Non pas qu'il n'aimait pas Noël et toutes ses festivités, les cadeaux, les preuves d'affection. Mais pour ce qui était de passer de bons moments avec ses proches... il y croyait moyen. Il avait grandit dans une famille où seul un bonheur de façade, factice, était présent. Pour tout ce qui était chaleur et bons souvenirs au pied du sapin, il ne connaissait pas tellement. Oui il était gâté, il était même pourrit par ses parents qui pensaient stupidement que la profusion de paquets plus gros les uns que les autres feraient le tout. Même sa mère, femme aimante avec son fils au demeurant, ne savait pas tellement faire de démonstrations d'affection. Et le plus triste, finalement, dans cette histoire, ce n'était pas tous ces Noëls gâchés par ses parents, il avait tout de même connu quelques moments riches en passant quelques fois les Fêtes dans sa famille française, là-bas il y avait découvert la neige, parfois et surtout les vraies valeurs et l'amour familial, non ce n'était pas tellement tout ça, mais plus qu'il avait du mal à ne pas être comme ses parents avec son propre fils. Il le couvrait d'amour, de tout celui dont il avait manqué durant toute son enfance, mais il était incapable de ne pas le couvrir de cadeaux. A une époque où on dénonçait la surconsommation et le manque de valeurs et même s'il était parfaitement d'accord avec tout ça, en vrai il n'arrivait pas à se raisonner, peut-être parce qu'il s'en voulait de ne pas être un père assez présent pour John, en vivant loin de lui, même s'il savait que les preuves matérielles d'amour ne remplaçaient pas le reste, il peinait à trouver le juste milieu. Et en cette fin d'après-midi, alors que le soleil descendait doucement dans le ciel australien, il était planté là, face au grand sapin mis sur la grande place de la ville, ce sapin magnifique mais totalement paradoxal vu la chaleur en Australie à cette époque de l'année. Il le fixait, avec ses lumières et ses décorations, les bras chargés de paquets, prêt à rentrer chez lui quand il entendit du bruit derrière lui, des boites qui s'écrasaient sur le sol et un juron échappés avec une voix féminine. Cette voix qu'il connaissait trop bien. Léo se retourna et remarqua cette silhouette qui se penchait sur ses achats éparpillés parterre. Cette chevelure blonde qui lui cachait le visage pourtant il n'avait pas besoin de le voir pour savoir qu'il s'agissait de Blanche. Il hésita un instant sur ce qu'il devait faire, peut-être ne l'avait-elle pas vu, il voulait croire que ce n'était pas l'effet de le voir qui lui avait fait perdre son chargement, il avait encore l'occasion de filer ni vu ni connu. Néanmoins personne ne l'aidait, les gens passaient tous devant elle, pressés, presque agacés qu'elle gêne le chemin, en période de fête le centre-ville était une sorte de jungle. Alors il s'avança, délaissant ses paquets sur le côté et se mit à la même hauteur que Cambridge pour l'aider à ramasser ses affaires. C'était tellement étrange de se retrouver là, face à elle, si prêt, si loin en même temps, après la façon dont ils s'étaient quitté, sans esclandre, laissant juste un grand vide dans la maison du photographe. Et dans sa vie aussi. Il n'y a rien de cassé j'espère ? Léo ne savait pas comment aborder son ex, un simple bonjour lui semblait déplacé alors autant faire comme s'ils étaient deux passants dans la rue, prétendre qu'ils ne se connaissaient pas ou qu'ils se redécouvraient, même l'espace d'une seconde. Il lui sourit presque timidement, avec une douceur qu'elle seule lui inspirait.
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Sujet: Re: Baby it's bad out there + Léanche Mer 18 Déc 2019 - 6:03
Les gens s'affolaient sur la place de la ville, à quelques jours à peine de Noël, à une semaine près, pour être exact. Certaines boutiques festives avaient pris le temps d'accrocher des lumières ou des guirlandes dans leur vitrine, d'autres avaient installé des appliqués en forme de flocons ou encore de feuille de gui. Et une douce musique, presque imperceptible pour les passants bien trop préoccupés par leurs cadeaux en retard, retentit des haut-parleurs de la place, laissant entre les piétons agités et les décorations scintillantes une ambiance de festivités bien entamée. Blanche venait à peine de terminer son shopping des Fêtes, sacs cadeaux et boites emballées par les soins des petits lutins de la ville, des travailleurs qui offraient le service dans le but d'amasser un peu d'argent pour les gens dans le besoin. Pour la blonde, Noël n'avait plus rien de grandiose. Il y avait fort longtemps qu'elle avait fait une croix sur Noël en famille, s'émancipent totalement de son sang, même lors des temps où l'amour et le partage étaient mis de l'avant. Avec les années, Blanche avait fini par se forger ses petites traditions, souligner le bon travail de ses employés en leur offrant un peu de chocolat, gâter très modestement ses amis proches. Puis, cette année, deux têtes s'ajoutaient à la liste des gens à faire plaisir, puisqu'elle avait retrouvé son amie de toujours, Charlize et sa petite fille, Romy. Et quand il avait été question de Romy, dès sa naissance, la blonde ne s'était jamais restreinte. C'était bien la seule qui faisait déroger la tatoueuse de ses principes anti surconsommation. Tout pour voir un sourire illuminer le visage de sa presque nièce, sous le sapin d'une famille qui lui avait ouvert les bras alors que la vie, elle, lui avait fermé les portes qu'elle pensait ouvertes. Noël, temps de l'année où l'amour devait être sur toutes les lèvres, il ne l'était pourtant pas sur celles de Cambridge. Amour déchiré, peut-être, depuis cette nuit où, sans éclat, ils avaient convenu de se quitter, Léo et elle. Et c'est comme ça qu'elle était apparue sur le porche de son amie, baluchon sur son épaule, larmes aux coins des yeux, le coeur en miette, rapidement dans les bras de Charlize qui s'était retenue pour ne pas lui lâcher un « je te l'avais dit » qui ferait mal. Les semaines s'étaient écoulées, le mal commençait un peu à se panser et le vide, lui, s'était installé. Et il frappait. Il cognait. Encore plus alors qu'en tournant le coin de la rue, au travers de ces gens, elle l'aperçut. Lui. Emerson. Paquets sous le bras, sa veste bleue qui faisait ressortir l'océan de ses yeux, celle qu'elle aimait tant. Et sans avoir le temps de réfléchir, comme si son coeur avait lâché, tout le contenu de ses bras tomba sur le sol. Merde, lâcha-t-elle dans sa barbe s'empressant de rapatrier ses affaires qui gênaient, au milieu des habitants pressés, comme si sa vie ne pouvait pas être plus catastrophique qu'elle l'était déjà. Yeux brillants, larmes qui menaçaient de couler, Blanche tentait de passer inaperçue, de se sauver avant que lui, il l'ait remarque. Ils ne s'étaient pas adressé la parole depuis cette dernière nuit, depuis qu'ils s'étaient dit au revoir. Une présence se fit ressentir près d'elle, au travers de ses boucles dorées qui bloquaient son visage, elle releva la tête pour le voir, s'être accroupi pour lui porter main forte, un sourire emprunt d'une douceur qui lui fit presque mal. Il n'y avait rien de fragile, fit-elle en replaçant ses cheveux derrières ses oreilles, frayant un chemin entre sa frange et ses yeux, un mince sourire se dessinant sur ses lèvres. Blanche se leva, présent enfin dans les sacs, les doigts entrelacés, presque nerveuse. Merci, souffla-t-elle. T'étais pas obligé de m'aider. Mais ils savaient bien, tous les deux, que c'était dans la nature de Léo de le faire. Il était charmant. Il l'avait toujours été envers elle, même au travers de leurs échecs. Et, tout à coup, le vide. Comme si elle n'avait plus un mot à lui dire, comme si, brutalement, elle ne savait plus aligner un mot l'un derrière l'autre. Joyeuses Fêtes, Léo, conclut-elle. Se trouver face à lui, aussi distants qu'ils étaient, bien que la décision était commune, lui crevait le coeur. Elle l'aimait toujours, pire, elle allait toujours l'aimer. Son premier amour et son premier échec.
Léo Emerson
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Sujet: Re: Baby it's bad out there + Léanche Jeu 19 Déc 2019 - 23:24
Il s’en était passé des choses cette nuit là. Celle durant laquelle Léo était rentré totalement ivre chez lui, à une heure indécente après avoir découché une nuit et une journée entière sans en avoir avisé Blanche, sans même l’avoir rassuré d’un message. Le plan avait été de passer la soirée avec Mia, sa meilleure amie de retour en ville pour quelques jours, puis rentrer chez lui, rien de plus simple. Mais c’était sans compter sur une Grace en proie à un homme mal intentionné et aux réflexes de preux chevalier de Léo. A partir de là tout avait dérapé, il le savait, ce serait mentir que de nier qu’il savait, à la minute où il avait croisé son regard, que cette nuit allait se finir chez la fleuriste. Ils avaient déambulé, bras dessus bras dessous, dans les rues de Bowen et cette nuit là il avait eu la sensation que la pénombre lui appartenait, il s’y sentait bien, la châtaine à son bras, rires qui fendaient l’obscurité pour l’inonder de leurs lumières. Aidés par l’alcool qui les désinhibait et reléguait tous leurs désaccords au placard, ils se croyaient invincibles, ils retrouvaient cette complicité qui les avait lié, ils en oubliaient les autres, lui en oubliait celle qui dormait dans son lit. Cette nuit là il n’avait rien fait de mal, mis à part laisser Blanche de côté, il avait terminé la soirée chez son ex mais il n’avait pas franchi la limite, malgré les signaux lancés par Grace, il n’en avait pas eu envie, pas envie de profiter d’une fille ivre. Il n’avait fait que s’endormir dans le canapé, son corps contre le sien et se réveiller vaseux le lendemain, heureux et coupable à la fois d’avoir ressenti bien trop de tendresse pour une autre que sa copine. Et il était parti, il avait quitté le logement et erré dans la ville, évitant de rentrer chez lui toute la journée de peur de croiser Cambridge. Puis il avait croisé quelques copains qui l’avaient embarqué dans une tournée des bars… jusqu’à ce qu’il finisse par traîner sa peau jusqu’à sa maison, là où Blanche l’attendait. Cette seconde nuit ne fut pas aussi douce que la précédente, même totalement saoul il avait vu la déception dans les yeux de la blonde et il n’avait pas eu le cœur à se battre pour une cause qu’il pensait perdue. Il l’aimait, la tatoueuse, Dieu qu’il l’aimait. Mais dans sa tête et dans son cœur c’était un bordel sans nom, enfin si en fait, il y avait des noms dans ce bordel là, deux prénoms qui se battaient depuis trop longtemps. C’était son fardeau, à Léo, d’aimer deux femmes à la fois sans savoir choisir, on pouvait le juger de narcissique, goujat, on pouvait dire qu’il y avait pire comme problème, comme fardeau. Mais cette situation le rendait réellement malheureux, en plus de faire du mal autour de lui. Alors sans hausser le ton, sans fracas, sans heurts, il avait laissé Blanche faire sa valise et quitter sa maison le lendemain. Il ne s’était pas empressé d’aller retrouver les bras de Darwin, même s’il l’avait revue et, sans surprise, il ne retrouva pas la magie de cette nuit qu’ils avaient partagé main dans la main dans les rues de Bowen, il n’y avait plus d’alcool dans leurs veines et encore tellement de rancœur, de non-dits mélangés à cette tendresse inexplicable, palpable… Grace à finit par annoncer à Léo qu’elle repartait d’ici peu, avec une lueur d’espoir dans les yeux elle lui a proposé de la suivre cette fois-ci. Mais il a refusé, non pas qu’il n’en mourait pas d’envie, mais il en avait assez de fuir et trop peur d’être à nouveau rejeté à l’autre bout du monde. Ici il avait son fils qui grandissait beaucoup trop vite, il avait encore tellement de choses qui le retenaient, dont peut-être une blonde, dont il était tombé amoureux à Bali ou même avant. Alors il l’a laissé partir et a retrouvé sa maison vide, jour après jour, nuit après nuit, durant trois mois. Jusqu’à cette après-midi de décembre où une odeur de pain d’épice et de chocolat chaud planait au dessus de la ville. Trois mois sans nouvelles de Blanche, à se demander ce qu’elle faisait, où elle habitait à présent, si elle pensait à lui parfois. Sur le sol alors que leurs corps se frôlaient presque Léo ramassa un animal en peluche et une petite robe à paillettes pour enfant. Incapable de ne pas se demander à qui ces présents étaient destinés. Il les tendit à Blanche qui les replaça dans ses paquets avant de se redresser en replaçant ses cheveux. Ce n’est rien, disons que j’étais au bon endroit au bon moment. Il haussa les épaule, un peu gêné, incapable d’avouer qu’il avait fortement hésité à la laisser en plan se débrouiller seule. Certaines choses ne changent pas, comme ta maladresse ! Rentrant ses mains dans les poches de son jean son regard alternait entre la blonde et le bout de ses chaussures, hésitant à parler, à dire quelque chose, n’importe quoi au lieu de laisser ce silence dérangeant s’installer. Mais rien ne sortait de la bouche de celui qui était d’ordinaire si bavard. Il posa finalement un regard désolé, brillant, sur son visage. Merci. A toi aussi. Tu… tu seras en famille ? C’était une question bateau, banale, le genre qu’on posait à n’importe qui sans vraiment avoir envie d’entendre la réponse, une réponse logique d’ailleurs. Logique pour tout le monde sauf Blanche, qui ne s’entendait pas avec ses parents, il le savait bien. Mais c’était sorti tout seul, comme un lieu commun pour éviter de la voir tourner trop vite les talons.
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Sujet: Re: Baby it's bad out there + Léanche Ven 20 Déc 2019 - 3:59
Le soleil s'était couché sous un dîner qu'elle avait partagé avec le silence, verre de blanc qui ne devait être qu'au compte de un. Vers 23h, elle en avait pris un second. Puis un autre. Puis la bouteille. Inquiétude lorsqu'au petit matin, seule dans le lit, elle s'était réveillée aux côtés d'un fantôme endormi. Messages sans nouvelles, ses pensées avaient déversé sur lui, sur ce qu'il pouvait bien lui cacher. Et sur le canapé, elle s'était endormie, en l'attendant, bouteille sur le sol, vidée par son angoisse. Il sentait un mélange de vieil alcool et de parfum trop doux, il avait le goût de l'amertume et un sourire coupable sur le visage. Blanche savait. Elle savait avant même qu'il soit rentré. Elle, l'autre, elle avait été posée sur son chemin. Et le coeur de la blonde se serra, incapable d'être silencieux après lui avoir tant de fois exposé ses craintes. Peut-être qu'à force de le lui avoir dit, elle avait fini par les attirer, comme on attire la foudre. Ou peut-être qu'ils n'étaient tout simplement pas destinés. Peut-être que leur histoire prenait fin dans les lambeaux de leur début, peut-être qu'elle n'en valait plus la peine qu'un retour à la réalité, que les rêves étaient mieux que leur vérité. Lasse, elle n'avait pas fait de scène. Elle n'avait pas haussé la voix. Et c'était bien plus terrifiant qu'une crise de larmes. Ses yeux verts, trahis, déçus, s'étaient simplement posés sur lui avec rancune. Il avait commis l'irréparable. Et elle n'avait pas voulu en avoir les détails. Mettre des mots sur ce qu'ils avaient fait, c'était achever Blanche qui mourrait déjà intérieurement, elle qui s'était pourtant promis de ne plus jamais pleurer pour lui. Elle avait baissé ses barrières, baissé ses gardes, elle s'était fait avoir, naïve qu'elle était, dans le jeu de la confiance aveugle. Elle l'avait quitté, lui avait laissé sa chambre vide, son lit teinté de son parfum. Et pour la seconde fois depuis qu'ils avaient emménagés ensemble, elle leur avait imposé une distance jusqu'au petit matin où elle lui fit ses adieux, valises qui la suivirent jusqu'à sa demeure temporaire. D'abord le salon, ensuite le canapé de Charlize. Trois mois presque qu'elle squattait le séjour de son amie, presque trois mois qu'elle noyait son malêtre, qu'elle s'était empêchée de laisser son esprit divaguer vers lui, vers cet homme qui retenait encore son coeur, qui la faisait prisonnière. Elle avait tenté de reprendre un semblant de vie normale, de laisser la peine de côté, de se remettre sur pied. Après les Fêtes, elle emménagerait dans un petit studio près du quartier principal, quelques mètres carrés, sans intimité, chambre ouverte sur la cuisine. C'était tout ce qu'elle avait pu se payer, en si peu de temps. Charlize lui avait assuré qu'elle pouvait rester le temps qu'il faudrait. Mais Blanche en avait assez de profiter de l'hospitalité des gens. Et, surtout, elle avait envie de retrouver un semblant de normalité, d'oublier le mal. Et c'était impossible pour elle de le faire dans une routine qui lui rappelait constamment qu'elle avait échoué. Léo se releva au même moment qu'elle, leurs corps qui se frôlaient sur le sol reprenaient maintenant une distance plus raisonnable. La peau de blanche s'empourpra, elle tira sur son vieux t-shirt à l'effigie des Beatles, signe de nervosité. Alors merci pour ça, lança-t-elle en haussant elle aussi les épaules, se disant qu'il aurait peut-être mieux faire de l'ignorer, faire comme si elle n'était pas là, que ce n'était pas elle, plutôt que de leur imposer un tel supplice. Il sentait bon, son parfum venait chatouiller la peau de Blanche, le vent qui s'était levé et qui transportait la brise de son odeur vers elle. Certaines choses ne changent pas. Mais d'autres, si. Elle se retenait de le lui dire, de lancer une pique qui ne servait à rien d'autre qu'à écorcher encore plus leurs coeurs. Il l'avait blessé. Il l'avait brisé. Il avait choisi une autre, plutôt qu'elle. Encore. Toujours. Et puis merde, elle n'avait plus rien à perdre. Blanche pinça les lèvres et jeta son regard vers le sol. Mais d'autres choses, elles, ont changé, fit-elle, presque froide. Eux, ils avaient changé. Et elle tenta de prendre la fuite, de se sauver de la douleur de le voir, de la douleur de penser qu'il partageait peut-être les fêtes avec elle, que dans ses paquets qu'il avait laissés au bord du chemin se cachait une bague qu'il lui offrirait sous un sapin étincelant. Formules de politesse, prête à se volatiliser, il la retenait, posant une question qui lui écorcha un soupire presque irrité. La famille que j'ai choisie, répondit-elle en hochant la tête. Il savait bien, pourtant, que les Cambridge ne se réunissaient plus tous ensemble, qu'elle avait fait fit de ces hypocrisies. Charlize est de retour en ville. Elle m’accueille pour Noël. Un nouveau soupire s'échappa de ses lèvres. On est pas obligé de faire ça, Léo, lui confia-t-elle en baissant les yeux vers le sol, un sourire las sur le visage. On n’est pas obligé de faire semblant d'animer une discussion, de prendre des nouvelles de l'autre en souriant faussement. On savait très bien, tous les deux, qu'en choisissant le chemin que l'on a pris, que plus rien ne serait comme avant, que l'on risquait de tout perdre. Elle leva un regard humide vers le photographe, sa voix qui aurait pu craquer tant elle tremblait. Je n'ai pas envie de faire semblant quand il est question de toi, lui confia-t-elle. Je te souhaite, sincèrement, un bon début d'année. Mais pour elle, ça en était trop. Elle n'avait plus la force.
Léo Emerson
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Sujet: Re: Baby it's bad out there + Léanche Ven 27 Déc 2019 - 23:39
Le jour où Blanche avait fait ses valises pour quitter la maison, Léo avait fait en sorte de sortir, il était incapable de la regarder faire ses cartons, vider les tiroirs qu’elle avait occupé durant des mois dans cette maison qui abritait à présent tant de leurs souvenirs. Il avait passé sa journée en forêt, au calme, à éviter tout le monde. Il ne savait pas où elle avait trouvé refuge même s’il ne doutait pas qu’elle n’avait pas terminé dans la rue. Blanche était pleine de ressources, pourtant, de façon très égoïste, il trouvait sa vie fade sans les couleurs que la tatoueuse y apportait. Et voilà que quelques jours avant Noël, comme si la magie trouvait toujours un moyen pour s'immiscer dans leur vie, que ce soit pour leur faire du bien ou du mal, ils se retrouvaient au pied de ce grand sapin. S’il s’était presque précipité pour lui venir en aide, Léo en vint juste après à se dire qu’il aurait dû éviter la blonde pour cette fois-ci. Il aurait aussi évité le moment gênant qui suivait l’acte héroïque du chevalier blanc. Blanche repris la parole, des mots froids, un sous-entendu blessant pour lui faire comprendre qu’il lui avait fait du mal, comme s’ils ne le savait pas déjà. Le photographe tenta de la retenir, de rattraper un peu ce moment, de façon maladroite, avec une formule des plus mal choisies. Evidemment la réponse était logique, elle n’allait pas passer les fêtes avec ses parents avec qui elle ne s’entendait pas ni au parloir d’une cellule de prison auprès de son frère. Blanche n’avait pour ainsi dire aucune famille et Léo le lui avait rappelé de la façon la plus déplacée. Sûrement que cette période était difficile pour quelqu’un qui avait renoncé à ceux qui l’avaient élevé, il s’en voulut et grimaça en passant la main dans ses cheveux, gêné. Oui, pardon… Charlize, ça expliquait la robe de petite fille et l’animal en peluche. Léo esquissa un demi sourire sans réponse. Il aurait pu forcer la conversation, trouver autre chose, mais elle le coupa sans détour et elle avait raison. Ce genre d’échange ne leur ressemblait pas, c’était tellement détaché, tellement froid et impersonnel. Comme s’ils étaient à nouveau incapables de se parler. La voix de Blanche tremblait, elle était pleine de ressentiments et de douleur et il se sentit définitivement stupide, il ne remarqua pas son regard brillant de larmes, parce qu’il baissait les yeux sur le sol comme pour mieux l’éviter. On n’a pas à faire semblant, ni même de faire comme si on se détestait. Quoi qu’il aurait pu parier qu’elle le détestait depuis qu’il l’avait laissé partir sans chercher à la retenir, depuis qu’il avait brisé leur histoire à cause de son incapacité à choisir ce qui était le mieux pour lui. Léo était l’indécision incarnée, comme s’il était impossible de se projeter dans une histoire sérieuse sans avoir un moment d’hésitation qui faisait pencher toute la balance. Enfin j’veux dire… laisse tomber. Tu as raison. C’est juste difficile de perdre les vieilles habitudes. Il était tout bonnement impossible pour Léo de ne pas s’inquiéter pour Blanche, de rester là, impassible alors qu’il la croisait dans la rue, faire comme si elle était une totale étrangère sans rien lui dire, il ne savait pas faire ça. Joyeuses Fêtes à toi. Il récupéra ses paquets et en laissa un s’échapper du lot, un tout petit paquet venant de la bijouterie du coin de la rue. Et comme Blanche se l’imaginait, il pourrait tout aussi bien s’agir d’une bague pour une autre ou d’une marque d’affection qui, de toute façon ne lui était pas destinée. Emerson allait tourner les talons sans même se rendre compte qu’il avait oublié ce paquet.
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Sujet: Re: Baby it's bad out there + Léanche Sam 28 Déc 2019 - 21:11
Charlize lui avait ouvert la porte de sa maison, sans date de péremption. Mais tout ça était temporaire. Réellement temporaire. Pas comme sa cohabitation avec Léo qui s'était étendue sur des mois, qui n'était qu'une excuse, finalement, pour se retrouver. Elle avait d'abord essuyé sa peine, puis elle s'était remise sur pied. Et elle se tenait droite devant les autres, fière, forte. Mais peu importe la décision qu'elle avait prise, au fond, il lui manquait. Et il avait créé un vide immense en elle. Un vide qu'elle n'avait pas été en mesure de combler, même en s'entourant de personne qui la supportait, qui tentait aussi bien que mal de lui faire retrouver son sourire angélique et l'étincelle qu'elle avait jadis eu dans le vert de ses yeux. Tout ça, c'était terminé. Et bien qu'elle se relevait, bien qu'elle se tenait droite, bien qu'elle feintait d'être bien, bien qu'elle avait réussi à berner tout le monde autour d'elle sur l'état de son coeur il y avait deux personnes en ville qui, elles, ne goberaient pas ses mensonges. L'une d'elles lui offrait un toit pour dormir. L'autre se tenait devant à elle, à l'instant, le regard fuyant, incapable de regarder Blanche en face. Et il tentait de parler de banalités, de lui faire des small talk pour combler le malaise qui s'installait entre eux, alors qu'il avait terminé sa mission héroïque. Il aurait pu partir. Lui remettre les paquets et lui souhaiter joyeuses Fêtes comme n'importe quel inconnu l'aurait fait. Mais pas Léo. Il cherchait à combler le silence qui s'imposait, peut-être même à leur prouver qu'ils n'avaient pas tout perdu en se quittant. Mais il avait tort. Et il le savait. Ils avaient tout perdu. Et il fallait qu'ils l'acceptent. Il fallait qu'ils en fassent le deuil. Parce que son indécision, son égoïsme, son besoin de tout avoir, sans faire de concession, avait eu raison d'eux. Et il avait appris, de la pire des façons, qu'il ne pourrait pas aimer deux filles à la fois sans faire un choix. Et comme il était incapable de le faire, ce choix, Blanche l'avait fait. Elle s'était choisie, elle. Elle avait choisi de se libérer le coeur, de se permettre de recommencer à zéro plutôt que de demeurer prise dans une relation qui, visiblement, ne mènerait à rien parce que l'acteur principal n'en était pas prêt. Alors il comblait le vide, parlant de Noël et de la famille qu'elle irait probablement voir. Mais Léo savait plus que personne à Bowen à quel point ses relations familiales n'avaient rien de traditionnel, qu'ils n'avaient pas choisi la même direction, tous les deux. Si lui allait être entouré de ses proches pour les Fêtes, tant sa famille que son propre fils, Blanche, elle, se demandait chaque année si elle laissait la boutique ouverte ou non, se disant qu'il était toujours mieux de tatouer un ou deux corps le soir du réveillon que de le passer seule assise au beau milieu de son séjour. Cette année était différente, Charlize était de retour. Et c'est ce que la blonde confia à Léo, quelque peu froidement. Et comme s'il comprit que d'entretenir de fausses discussions ne servit à rien, il lui sourit silencieusement alors que Blanche, elle, mettait fin à l'échange qui lui était beaucoup trop douloureux. Le revoir, revoir son sourire et ses faussets sur ses joues se creuser, ça lui faisait mal, même s'ils s'étaient déjà préparés à la douleur dans l'éventualité où leur relation ne fonctionnait pas. Ça lui faisait mal. Je ne te déteste pas, souffla-t-elle avec émotion alors qu'il lui disait qu'ils n'avaient pas à faire semblant aussi à ce niveau. C'était vrai, elle ne le détestait pas. Elle l'aimait tellement que son coeur explosait lorsqu'ils se tenaient l'un en face de l'autre, lorsqu'ils lutaient contre le désir qu'ils ressentaient toujours l'un envers l'autre. Et même si la magie de Noël aurait pu apaiser leurs coeurs, se retrouver, cette après-midi, sous le grand sapin de la place n'arrangerait rien entre eux. Il balbutia. Et il abandonna. Comme s'il se résignait, lui aussi, à suivre la raison plutôt que la passion, sans pour autant lancer une dernière phrase qui aurait facilement pu laisser Blanche répondre à nouveau d'un ton glacial. Il est difficile de perdre les vieilles habitudes. Et c'est d'ailleurs pour ça que leur relation s'était échouée, parce qu'il ne les avait pas perdus avec son ex. Seulement, parfois, il valait mieux se forcer à les oublier, les vieilles habitudes, si le désir d'avancer se dressait plus fort que celui de caresser le passé. Léo lui souhaita de joyeuses fêtes, puis tourna les talons, une petite boite bourgogne qui tomba derrière lui, comme le petit Hansel qui semait à présent des cadeaux en guise de cailloux. Une boite à l'effigie de la bijouterie au coin de la rue principale, à quelques mètres à peine d'où Blanche se tenait, cadeau que Léo venait sans doute de récupérer avant de mettre une pause à ses emplettes des Fêtes pour aider la blonde. Elle la prit dans ses mains, hésita à l'ouvrir, curieuse, triste, aussi, parce qu'il s'était peut-être réconcilié avec Grace, parce que maintenant qu'il avait le coeur libre il avait peut-être été en mesure de faire un choix. Et ce choix, ça n'était visiblement pas elle. Mais elle se résigna à laisser le boitier fermé, levant les yeux pour retrouver Léo dans la foulée. Léo, lança-t-elle lorsqu'elle fut assez près de lui pour ne pas avoir à hurler son nom. Attends, lui demanda-t-elle pour qu'il daigne se retourner. Ça donnait l'impression qu'il y avait de l'espoir entre eux, alors qu'au fond, elle ne fit que lui tendre la petite boite. Tu l'as laissé tomber. Ce serait dommage que cette personne n'ait rien à déballer le soir de Noël, tu ne trouves pas? Il n'y avait pas de colère dans sa voix, même si Blanche aurait pu en ressentir. Mais son regard était toujours aussi brillant que lorsqu'elle luttait contre l'émotion, quelques minutes plus tôt, quand il l'avait aidé à rapatrier ses achats.
Léo Emerson
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STATUT : It's you, it's always been you - Alba ♡
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Baby it's bad out there + Léanche Lun 30 Déc 2019 - 9:19
Ce n’était pas son genre, à Blanche, de montrer ses faiblesses, Léo le savait bien. Il la savait blessée, déçue par son ultime affront, il avait su que tout allait basculer dès l’instant où il s’était assis sur ce bout de trottoir avec Grace et qu’il avait croisé son regard. Quand il s’agissait de l’une ou l’autre de ces blondes il ne répondait plus de lui, il se laissait guider par tout sauf sa raison et d’autant plus avec la sainte, sa plus grande faiblesse, même Blanche le savait. Il était de notoriété qu’elle perdrait à tous les coups face à sa plus grande rivale. Et pourtant finalement, à bien y réfléchir, quelque chose avait changé, Léo ne s’en était probablement pas rendu compte mais en refusant de suivre Grace dans son nouveau voyage, en délaissant sa passion pour la fuite et les grands espaces, en se choisissant lui, en invoquant la raison plutôt qu’un énième coup de folie, il l’avait choisi elle, la tatoueuse, celle qui n’avait jamais quitté ses pensées même lorsqu’il reprenait espoir de faire renaître la flamme avec une autre. En témoignait cette maison vide qu’il fuyait le plus possible depuis qu’elle avait laissé son parfum s’évaporer peu à peu et ce vague à l’âme qu’il traînait depuis des semaines sans vraiment savoir dire pourquoi. Elle lui manquait, à en crever, il se tuait au travail, dans diverses associations, dans le sport ou les sorties avec ses copains, elle lui manquait et lui faisait tout pour avoir l’esprit occupé plutôt que de voir son si doux visage s’imposer à lui comme une évidence. Parce qu’il se voyait mal essayer de la reconquérir après ce qu’il lui avait fait, parce que de toute façon il ne savait même pas où elle habitait et qu’il était d’avis qu’ils s’étaient trop usés à force de tirer sur la corde de leur relation bancale. Alors il traînait sa peau, prétendant que tout allait bien, son credo favori, jusqu’à aujourd’hui. C’était fascinant les bouts de trottoir, il pouvait s’y passer tant de choses, la vie banale, de grandes rencontres ou de grosses déceptions, des embrassades enflammées ou des disputes hargneuses, il semblait que la vie de Léo se fasse et se défasse sur ces morceaux de bitume ordinaires et que les femmes de sa vie se soient donné le mot pour l’y retrouver aux moments les plus inopportuns. On était en plein dans la période de Fêtes, Noël arrivait à grands pas et Emerson avait l’impression de ne pas être prêt. Pour tout dire il était un peu angoissé, lui qui passait d’ordinaire cette fête avec ses proches, dans la maison familiale, rien de moins classique, cette année les choses allaient se dérouler différemment, ils s’était accordé, pour une fois, avec son ex, pour qu’ils soient tous les deux autour de John, leur fils, chose qui n’était jamais arrivée. Le petit garçon qui grandissant réclamait de plus en plus que ses parents soient réunis et cette fois ils avaient fait l’effort au lieu de se partager comme ils le faisaient tous les ans. Le soir du réveillon Léo allait donc prendre la route pour Brisbane et il n’avait aucune idée de comment ces deux jours allaient se dérouler. C’était d’ailleurs à Andy que cette boite fugueuse était adressée, celle qu’il perdit sans s’en rendre compte alors qu’il prenait congé de Blanche pour retourner dans ses achats de cadeaux. Il fendit la foule, rapidement, pour s’éloigner d’elle, pour ne pas écouter l’envie furieuse qui lui criait de se retourner, de ne pas la quitter comme ça, si bêtement, si froidement. Il la fuyait et tentait de semer ce trouble qui s’installait toujours en lui lorsqu’il pensait à elle. Il la fuyait quand il entendit cette petite voix derrière lui, trop près et qui se perdait pourtant à travers les gens qui les frôlaient. Attends qu’elle l’implorait presque. Il se retourna alors, bousculant un homme sans le voir, il ne voyait qu’elle, sensation étrange d’être dans du coton alors qu’en même temps le contact des autres lui faisait mal. Il posa des yeux un peu trop brillants d’espoir sur Cambridge, avant de remarquer la petite boite qu’elle lui tendait et son regard à elle, plein de reproches et de regrets. Avait-il vraiment cru qu’elle lui courait après ? Il récupéra l’écrin qui contenait le pendentif fin que son fils avait choisi et sur lequel il avait fait graver Jonah et qui n’avait rien d’un présent amoureux. Leurs peaux se frôlèrent et il eut envie de garder ce contact un peu plus longtemps mais il retira sa main et glissa le paquet dans l’un des sacs qu’il tenait. Merci. Ce serait dommage oui. Il ne pouvait se détacher de ce regard un peu trop plein d’émotions. Si Blanche ne montrait pas ses faiblesses, elle était incapable de mentir à son ex et il savait très bien ce qu’elle ressentait à ce moment précis, elle se sentait à nouveau trahie, trompée, comme si elle avait eu la preuve, avec ce bête écrin, qu’il était réellement passé à autre chose, à une autre qu’elle. Un soupire s’échappa de sa barbe. C’est pas c’que tu crois Blanche. C’est un cadeau de John pour sa mère. Il avait le besoin stupide de se justifier. Et comme ni l’un ni l’autre ne bougeait, alors qu’ils dérangeaient le monde au pied du grand sapin qui était témoin silencieux de ces retrouvailles désastreuses, il plissa les yeux pour mieux la scruter, comme pour imprimer ce regard triste qui lui en voulait. Elle est partie. Je ne sais pas pourquoi j’te dis ça. Mais… Grace est partie.
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"Is that alright ?"
Maybe it's time to let the old ways die. It takes a lot to change a man, it takes a lot to change your plans. And a train to change your mind.
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Sujet: Re: Baby it's bad out there + Léanche Ven 3 Jan 2020 - 5:29
Elle ne voulait pas savoir. Elle ne voulait pas savoir qui serait la chanceuse à recevoir l'écrin. Ça pouvait être n'importe qui, au fond. Sa mère, sa demi-soeur, une tante, une amie chère comme Mia ou Lily-Anaëlle. Grace, peut-être. Qu'est-ce que ça pouvait changer? Il était libre, Léo. Il était libre de faire ce qu'il voulait, avec qui il le voulait. Et ce n'était pas une Blanche blessée qui devait l'empêcher de vivre sa vie, même s'il avait choisi de la vivre sans elle. La tentation était grande, ouvrir le boitier, jeter un coup d'oeil sur la pièce sans doute magnifique de joaillerie, Léo avait du goût quand il s'agissait de faire plaisir à une femme, qui se cachait derrière la lingette protectrice de velours, de rêver un peu que c'était elle, la chanceuse, elle qui verrait le sourire satisfait du photographe se poser sur ses lèvres en découvrant la réaction de la blonde. Seulement, la destinataire, ce n'était visiblement pas elle. Et elle n'avait aucunement le droit de s'immiscer dans sa vie privée, d'épier ce qu'elle n'était pas en droit de savoir. Elle se contenta alors seulement de la ramasser, de la tenir fermement dans ses mains, presque comme un espoir qu'il la lui redonne en lui soufflant qu'il avait tout de même pensé à elle pour Noël, et de se diriger vers lui. Qu'est-ce qui lui prenait, Blanche? Ce n'était pas elle, de réclamer des cadeaux, de rêver à des attentions commerciales. Ce n'était pas elle de quémander des présents, encore moins venant de la part de Léo. Au fond, un bijou, elle n'en voulait pas vraiment. C'était d'être l'heureuse élue, qu'elle aurait voulu. Jalousie, mauvaise jalousie qui s'y collait, qui lui faisait penser comme elle n'était pas réellement, par orgueil, par colère, par trahison, par tristesse. Elle trouva le courage dans sa course contre l'homme qui lui échappait pour crier son nom, lui demander d'attendre, Léo qui se retournait, les yeux brillants, un presque sourire sur ses lèvres, jusqu'à ce que la blonde lui tende la boite, jusqu'à ce qu'elle lui rende le cadeau qu'il avait laissé derrière. Elle lui tendait le boitier, leurs mains se frôlèrent, un frisson parcourra le bras de la blonde, descendit dans son dos, tout son corps était en alerte. Cette douceur lui avait manqué, cette proximité aussi, et si elle n'avait pas eu autant d'amertume, elle se serait risquée à lui demander une nuit d'égarement, une seule. Une seule qui durerait l'éternité. Léo glissa la petite boite dans un sac, remerciant Blanche pour sa bonne action avant de soupirer et de lui donner l'heure juste, sans qu'elle n'ait à le demander. La tatoueuse secoua la tête, incapable de le regarder dans les yeux. Il avait deviné. Ce n'était pas difficile, en même temps, de s'imaginer ce qu'elle s'était mis dans la tête. T'as pas besoin de faire ça Léo, souffla-t-elle, t'as pas besoin de te justifier. Mais son coeur sembla retrouver un battement régulier, alors qu'il confirmait que ce n'avait rien de ce qu'elle croyait. Évidemment, c'était pour une femme, qui d'autre recevrait un bijou le soir de Noël. Mais cette femme, ce n'était en rien celle dont la blonde avait soupçonné. Léo la regardait, le sapin qui scintillait à la cime de leurs têtes, comme un médiateur sur la discussion, il scrutait son ex petite-copine, la tristesse qui s'emparait du visage de la blonde, qui la décomposait. Et il lui lança une bombe. J'suis désolée, trouva-t-elle simplement à répondre. Elle aurait pu crier, lui hurler de ne pas lui parler d'elle, de ne plus invoquer son nom en sa présence, la blonde qui lui faisait de l'ombre, celle qui lui avait fait perdre le coeur de son photographe. Comment tu te sens? Même si la tristesse lui avait brisé le coeur, elle avait toujours un peu de tendresse pour l'homme à qui il appartenait, ce coeur.
Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: Baby it's bad out there + Léanche Ven 3 Jan 2020 - 22:28
Elle ne voulait peut-être pas savoir mais Blanche écouta tout de même la justification de Léo sans broncher. Elle se moquait de cet écrin, d’être gâtée, mais elle était pourtant jalouse comme pas deux, lorsqu’il s’agissait de lui. Elle disait peut-être avoir tourné la page mais elle était encore là, à lui courir après, à espérer qu’il la regarder. Cambridge avait son amant dans la peau, comme une addiction et s’il s’en était longtemps voulu de l’avoir rendue si accro à lui, s’il s’en voulait encore pour être honnête, il comprenait à présent ce besoin qu’elle avait de lui. Parce qu’il le ressentait également, trop fort, cette attirance envers et contre tout, qu’il ne maîtrisait pas et dont il se sentait esclave. Avec les préparatifs de Noël il avait réussi à ne pas trop penser à son ex, à se plonger dans sa liste de cadeaux ou dans tout autre chose pour s’occuper l’esprit. Mais évidemment si le destin la mettait sur sa route alors il ne répondait plus de rien. Il avait donc saisi la première occasion qu’il avait eu de s’éclipser sans faire plus de vagues, après avoir cruellement raté sa tentative de conversation un peu plus tôt et c’était Blanche qui l’avait rattrapé en lui tendant cette boîte, comme pour mieux lui reprocher d’avoir avancé sans elle. Sauf qu’elle ne savait rien, depuis trois mois ils ne s’étaient pas vu ni parlé, elle l’avait quitté sans se retourner, à raison puisqu’il semblait lui en préférer une autre, pourtant ils avaient finalement passé tout ce temps malheureux tous les deux, regrettant leur histoire, leur vie commune et tout cet amour jeté au feu. Je le sais oui. Il passa sa main libre sur sa nuque, gêné. Il savait bien qu’il n’avait pas à lui donner d’explications mais l’idée qu’elle se trompe sur l’objet de ce cadeau le dérangeait qu’il eut été en couple ou non, il aurait tout de même acheté ce médaillon chez le bijoutier pour Andrea, puisque ça n’avait rien à voir avec lui cette fois-ci. Emerson était loin d’être dans la séduction avec cette femme-là et Blanche le savait, même s’il avait passé de très bons moments avec elle, même si son affection l’avait aidé à une époque où il était au plus bas, il n’avait jamais été réellement amoureux de la jolie photographe et à présent, même s’ils étaient liés pour la vie avec leur enfant, il ne ressentait plus rien pour elle. Etrangement il y eut comme un moment de flottement après que Léo ait rassuré Blanche, comme si elle se décrispait un peu et qu’en même temps elle ne savait pas où se mettre, c’est ce bref instant là qu’il choisit pour lâcher sa bombe, non pas pour qu’elle le plaigne, ou qu’elle trouve un commentaire à faire sur cette nouvelle, sans aucun espoir non plus que leur relation s’améliore d’un claquement de doigt. En vérité il ne savait pas pourquoi il l’avait dit et il se sentit bien con une fois que les mots furent sortis, Léo qui parlait toujours beaucoup trop, parfois si maladroitement. Grace était repartie, c’était un fait, il n’avait pas tout dit non plus, mais ça signifiait tout de même qu’ils n’étaient pas ensemble, pour peu qu’ils l’eurent été. Ne le sois pas. Elle n’avait pas à être désolée pour lui, c’était à lui de l’être pour elle, et il l’était tellement, d’avoir tout gâché en une soirée, une nuit où il avait choisi de suivre Darwin dans le dédale des rues de Bowen jusqu’à chez elle pour ne revenir chez lui que la nuit suivante. Il imaginait combien Cambridge avait dû avoir peur, combien elle pouvait s’être sentie trahie, seule et malheureuse alors qu’il découchait de son propre lit, celui qu’ils partageaient officiellement depuis quelques semaines seulement. Au pied de ce sapin elle faisait probablement un effort surhumain pour rester polie et malgré tout elle trouvait le courage de s’inquiéter pour lui. Léo serra ses paquets dans ses mains en haussant les épaules, qu’est ce qu’il pouvait bien lui répondre ? Il hésita une seconde avant d’articuler un simple ça va un peu évasif. Il aurait pu lui avouer que ça n’allait pas, depuis longtemps, bien avant le départ de Grace, il n’allait pas bien depuis que Blanche avait quitté sa vie, mais il choisit de taire cette vérité. A quoi bon, le mal était déjà fait, peut-être que cette fois ce serait l’occasion pour elle de refaire sa vie, d’enfin regarder d’autres hommes différemment, sans avoir son éternel amant dans la tête, même si cette simple idée le rendait malade. Il fallait savoir faire des sacrifices pour la personne qu’on aime. Il soupira un peu trop bruyamment. Merci encore pour la boite, John aurait été déçu de ne rien offrir à sa mère. Bon Noël chez ton amie. Il décidait à nouveau qu’il devait la quitter avant que ça ne devienne encore plus gênant.
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"Is that alright ?"
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