lay your weary head to rest, don't you cry no more ft. tahlia

Quelques mois auparavant...

Depuis l’événement qui s'est passé avec ma fille et sa mère, il ne passe pas une journée sans que je ne pense à cette fatidique journée. J'aurais pu empêcher ça d'arriver. C'est ce que je me répète toujours. Je savais que ma femme était malade à l'époque et plutôt que de tenter de lui trouver de l'aide, je lui ai fait signer les papiers du divorce et j'ai tout préparer pour avoir la garde complète de ma fille. Pendant ce temps, tout son monde s’écroulait et elle n'avait aucun soutient, ni de moi, ni de sa famille, ni d'un médecin ou d'un psychologue. Je ne lui pardonnerai jamais d'avoir entraîner notre fille dans sa chute comment avait-elle pue enlever le privilège de vivre à sa propre enfant? Je sais très bien que la maladie mentale ne la faisait pas réfléchir logiquement, mais j'ai beau tout retourner dans ma tête un million de fois, je n'y comprend toujours rien.

J'ai engager un assistant au bar, ça me permet de me prendre deux soirées de congés par semaine, ça ne me fait pas de mal de ne plus travailler 7 jours sur 7, ça me permet de pouvoir souffler un peu et aussi de me prévoir des soirées en bonne compagnie. Ce soir j'ai invité Tahlia à passer me voir. Elle et moi, on se connait depuis longtemps. La plupart du temps elle me tape sur les nerfs, elle était surtout agaçante lorsqu'elle était plus jeune, après tout on a quand même une dizaine d'année de différence, mais lorsqu'elle est devenue une femme, les choses ont un peu tournées. Bon, on se prend encore toujours la tête, rien n'a changé à ce niveau, sauf qu'on arrive à bien s'entendre sur un point, le sexe. Pourquoi pas en profiter? Je suis assis dans mon fauteuil et je regarde la télé en mangeant une part de tarte quand j'entend cogné à la porte. Ah merde, elle est arrivée plus tôt que je le pensais. Je me lève et vais ouvrir. Salut, tu veux de la tarte? Dis-je en levant mon assiette et en haussant les épaules. Ça serait mal poli de manger devant elle sans lui en offrir.

Depuis que Tahlia avait rompu avec Carter, il y avait tout juste un mois, la brune était retombée dans ses travers. Elle enchaînait les fêtes, les verres d'alcool et les substances bien plus fortes. Et ce soir, quand elle avait reçu ce message de Thomas, la brune savait pertinemment que ce n'était pas une simple visite de courtoisie. Elle connaissait déjà l'issue charnelle que prendrait cette soirée. Cela ne lui ferait sûrement pas de mal pour elle qui fuyait les courbes masculines depuis sa rupture. Thomas en était le parfait partenaire, car elle savait qu'avec lui, ce n'était que du bon temps, sans prises de tête, sans lendemain. Et pour cause, en dehors d'un lit, ces deux-là ne se supportaient pas ! Il faisait face à l'entêtement de Tahlia. Elle faisait face à sa froideur. Cela explosait souvent entre eux. Et cela se terminait souvent par une trêve sur l'oreiller.

Après s'être habillée, coiffée et légèrement maquillée pour être présentable, la brune avait pris la direction de l'appartement de Thomas. Elle tapa deux coups à sa porte avant de le voir apparaître dans l'encadrement. « Salut. » lança-t-elle, avec un sourire. Elle posa un regard sur sa tarte et secoua la tête quand il en proposa un bout. « Non merci, j'ai déjà grignoté avant de venir. » Elle entra après qu'il l'ait invité et suivit le jeune homme jusqu'au salon. Elle s'appuya contre le rebord du buffet. Ses yeux posés sur lui et ce sourire malicieux sur les lèvres, elle reprit : « Je ne m'attendais pas à avoir un message de ta part, ce soir. Et j'avoue que ça m'a fait... plaisir. » En même temps, elle lui avait dit qu'elle s'était mise en couple et qu'ils allaient devoir arrêter leur façon de se réconcilier. « Disons que ça faisait longtemps... »

Je n'avais pas eu la visite de Tahlia depuis un moment, en fait on avait complètement arrêté de se voir quand elle s'était mise en couple avec Carter, ce qui était tout à fait normal vu que la seule chose qui nous retenait l'un à l'autre deviendrait de l'adultère pour la demoiselle. Tout ne devais pas s'être passé comme prévu, parce qu'ils avaient rompus. Je ne connaissais absolument pas leurs raison et ça ne me dérangeais pas du tout, je n'avais pas besoin de connaitre les détails de la vie de la jeune femme et c'était pareil de son côté. En fait, elle connaissait une chose extrêmement intime par rapport à mon passé, mais c'était tout simplement à cause des circonstances de l'événement.

J'invite donc Tahlia à entrer dans mon loft, elle me suit au salon et comme elle refuse de prendre une part de tarte, j'engouffre la mienne rapidement et pose mon assiette dans le lavabo de la cuisine avant de revenir au salon qui n'était séparé que de quelques pas de la cuisine. Je m'attendais pas vraiment à t'écrire, mais je sais pas, je l'ai fais. Je lui souris, ça me flattait qu'elle me dise que ça lui avait fait plaisir de me revoir après tout ce temps. Disons que ça faisait longtemps... Je met mes mains dans mes poches et plonge mon regard dans le siens. Je n'ai pas l'habitude de coucher avec des femmes déjà prises. Ça faisait drôle de la revoir dans mon décors après tout ce temps. Pendant un moment je sentit un léger malaise, comme deux adolescent qui attendent impatiemment d'avoir la maison sans parents pour se voir, mais une fois que ça arrive, ils n'ont aucune idée de comment s'y prendre.

Il y avait quelque chose de particulièrement grisant à l'idée de revoir Thomas. Il faisait partie de ces hommes qui l'irritaient au plus haut point, et on savait à quel point cela attirait le regard de Tahlia. Elle aimait quand on s'opposait à elle, quand on la destabilisait, quand on la provoquait, quand c'était explosif. Et dans ce domaine-là, Thomas était un adversaire de taille. Ils n'avaient pas besoin de connaître leurs vies respectives, même si Tahlia connaissait un événement dramatique de la vie de Thomas, bien qu'elle ne lui avait jamais dit qu'elle était au courant de cela. Elle avait toujours gardé cela secret, par crainte, par tristesse aussi, préférant leurs simples petits conflits qui étaient largement suffisants. Une fois dans le salon, retrouvant des repères qui éveillaient une certaine nostalgie, elle le vit engouffrer sa tarte, un regard amusé posé sur lui. "Je suis presque désolée de gâcher le moment de son dessert." dit-elle, malicieuse. Puis quand il revint près d'elle, elle esquissa un sourire quand il lui avoua qu'il ne s'attendait pas réellement à lui écrire. " Il y a des choses qui ne s'expliquent pas, visiblement. Mais tu as bien fait..." Bien fait, bien fait, c'était vite dit. C'était surtout pour panser son coeur brisé, et ce n'était sûrement pas la meilleure idée pour cela. Seulement, Tahlia n'avait pas seulement rompu avec Carter. Elle avait aussi rompu avec sa raison. Les paroles de Thomas la ramenèrent d'ailleurs vers ce statut de femme en couple qu'elle n'avait plus. "Je n'ai pas non plus l'habitude de coucher quand je suis prise." Ce qu'elle avait fait à Carter relevait toutefois de la tromperie, même si elle n'était pas allée jusque dans un lit. Thomas, face à elle, les poings dans les poches, leurs regards rivés l'un à l'autre, un silence s'installa dans la pièce. C'était presque gênant. Tahlia brisa ce silence par un rire avant de demander : "On a toujours été aussi nuls pour faire la conversation ?" Disons plutôt qu'ils étaient meilleurs ailleurs...  "Mais si tu m'as envoyé ce message, ce n'est sûrement pas pour faire la conversation." finit-elle par répondre, son regard s'éveillant d'une lueur provocatrice, qui appelait à plus, tellement plus.

Les moments que je passais avec Tahlia étaient purement physiques, après tout on arrivait pas trop à s'entendre en dehors du sexe, on n'était pas fait pour être ensemble, même si au final on avait trouver un moyen de le faire. Si ça allait aussi bien au niveau relationnel que sexuel, j'aurais même pu dire qu'elle était mon âme soeur. Ce n'était toutefois pas le cas, autant on ne s'entendait pas, autant le sexe était vraiment très bon. C'était d'ailleurs la raison pourquoi je lui avais réécris, nos ébats étaient électrisants et ils nous donnaient tous les deux envie de se revoir. Ce qui est bien dans ces moments-là, c'est qu'on a pas besoin de parler. Elle me vit engouffrer ma tarte et s'excusa presque de me déranger dans ce beau moment. Je vois bien qu'elle me taquine, je roule les yeux avec un petit sourire. Je suis vraiment gourmand, surtout quand il s'agit de tarte. Elle me dit qu'elle n'a pas l'habitude de coucher lorsqu'elle est prise. Je dois avouer qu'elle a de bonne valeurs, c'est tant mieux pour ses conquêtes. Un long silence s'installe et Tahlia finit par briser le silence. Je passe ma main sur ma barbe. Je crois oui, c'est pour ça que habituellement on passe tout de suite aux choses plus sérieuses. Il arrivait même parfois qu'on ne se disent pas un seul mot de toute la soirée, on avait l'habitude de se sauter dessus et on évitait les discussions, mais cette fois c'était différent, surement à cause de tout le temps qui avait passé depuis notre dernière fois ensemble. Je penche la tête vers le sol et passe ma main sur ma nuque. Non effectivement, j'avais autre chose en tête. Je voyais bien où elle voulait en venir, ça ne me déplaisait pas, loin de là. Je fais quelques pas vers elle avant de m'arrêter assez prêt pour sentir son souffle dans mon cou. Je ne sais pas pourquoi, mais le fait qu'elle soit assez plus petite que moi m'a toujours attirée chez elle. Elle est comme une bombe à retardement, tu ne t'attends pas à ce qu'elle explose vu sa grandeur, mais lorsqu'elle le fait, ça te jette à terre. C'est peut-être nos disputes au final qui la rendent irrésistible. Je prend une mèche de ses cheveux entre mes doigts que je coince derrière son oreille. Je me penche et colle mes lèvres sur les siennes tout en prenant son visage entre mes mains. J'avais oublié le goût de sa bouche et ce n'est que maintenant que je me rend compte qu'il me manquait.

Malgré quelques taquineries bien placées, le malaise vint rapidement teinter l'atmosphère. Décidément, ils n'étaient pas bons pour la conversation. Et en même temps, elle n'était pas venue pour discuter. Avec Thomas, elle savait le genre de relation qui s'était instaurée entre eux. Pas de discussions, pas d'émotions, pas de sentiments... que du sexe. Et cela lui convenait à cet instant, pour elle qui sortait difficilement d'une relation et qui ne voulait pas entendre parler d'histoire sérieuse. Ni même d'histoire tout court. Alors, autant se rappeler les bonnes vieilles habitudes et se remettre en selle avec quelques plaisirs physiques, sans lendemain, sans justification, sans prise de tête. Thomas était le parfait partenaire pour cela. Ses courbes électrisaient la brune qui attendait de retrouver le contact de sa peau sous ses doigts, de ses lèvres contre les siennes. Et tout ça sans aucune question. Le bon plan, tout simplement. La voix du jeune homme la sortit de ses rêveries, éveillant un sourire provocateur quand il lui confirma qu'il avait bien autre chose en tête. « C'est bien ce que j'espérais... » souffla-t-elle d'ailleurs, ses grands yeux verts soutenant ceux de Thomas. Et ses lèvres s'étirèrent davantage quand il vint combler la distance, la poussant à relever la tête pour garder le contact visuel. Elle aimait sa grande taille et ces nombreux de centimètres de différence qui rendaient Tahlia tellement petite face à lui. Son souffle contre sa peau, Thomas vint attraper une mèche de cheveux qu'il replaça derrière son oreille. Et enfin, sous le regard impatient de Tahlia, il vint l'embrasser, emprisonnant son visage entre ses mains. Les mains de Tahlia vinrent se poser sur ses avant-bras, rendant d'abord ce baiser timidement. A vrai dire, elle avait le cœur en vrac, alors qu'elle se disait que ce n'était pas les lèvres de Carter qu'elles avaient contre les siennes. C'était douloureux... Mais il fallait qu'elle se ressaisisse. Elle était là pour se ressaisir. Alors, les pensées mises de côté – au diable la raison – la brune embrassa Thomas plus fougueusement. Sa main lâchant le bras de Thomas vint simplement démêler le nœud de sa robe porte-feuille, qui s'ouvrit en dévoilant sa lingerie en dentelle noire. « Oups... » souffla-t-elle malicieuse contre les lèvres de son amant. Reculant de quelques pas et l'entraînant dans son sillon afin de rejoindre le canapé, ses doigts attrapèrent le tissu du t-shirt du jeune homme qu'elle fit tomber à terre. Ou presque. Le T-shirt termina sa course sur ce petit meuble, sur lequel se trouvait une photo qui tomba à son tour. Amusée, la brune haussa les sourcils, puis déposa ses lèvres le long de sa mâchoire et de son cou. Doucement, elle descendit le long de son torse, s'attardant avec soin contre ses reliefs musclés. Et alors que ses lèvres terminèrent leur course à la lisière de ce jean qu'elle déboutonna, Tahlia adressa un regard à Thomas et prit soin de ramasser cette photo, dans le seul but de le faire languir. Mais quand ses yeux se posèrent sur cette photo, le visage de la brune changea littéralement d'émotion. C'était la photo d'une petite fille. De la petite fille de Thomas...

Moi et Tahlia avions finalement la relation parfaite. Deux amants qui n'avaient pas besoin de chichis, pas besoin de faire semblant qu'on s'intéresse à la vie de l'autre, parce qu'après tout, on s'en fiche un peu. On connaissait les bases et on savait aussi qu'on était tout le deux célibataire, finalement personne ne souffrait de cette relation et c'était ce qui la rendait parfaite. Je ne sais pas si c'est que je trouvais que nous avions parlé assez longtemps, mais abrégeai la conversation pour plutôt poser mes lèvres sur celles de la brune. Ça faisait longtemps, et ça paraissait à la façon dont elle me renvoyait mon baiser, c'était timide. Elle pris de l'assurance par contre bien vite lorsqu'elle trouva ses repères, après tout nous l'avions fait si souvent maintenant que ça devenait presque une seconde nature. C'est comme faire du vélo apparemment, ça ne se perd pas. Je n'eu même pas à la déshabiller, elle le fit elle même. Sa robe légère tomba au sol et je découvrit la lingerie noire qui cachait le peu de peau qui n'était pas encore à découvert. Oups indeed. Répondis-je. Je lui souris avant de retrouver ses lèvres. La fougue semble la prendre soudainement, elle m’entraîne vers le canapé sur lequel je me laisse tombé, bien vite je me retrouve sans t-shirt. J'entend le cadre de la photo qui se trouve sur la table du salon tomber quand elle y pose mon t-shirt. Je sais exactement qui se trouve sur cette photo, mais je chasse cette pensée de mon esprit et me concentre sur Tahlia qui me fait frissonner à m'embrasser un peu partout. Elle eu cependant la mauvaise de reprendre la photo sur le sol et je vis son regard changer lorsqu'elle y vit le visage de ma fille. Il n'y a pas que le sexe qui nous unis moi et Tahlia, cependant on a jamais reparlé de l'événement tragique qui m'était arrivé dix ans plus tôt. Je reste silencieux un instant avant de prendre la photo de la main de la brunette et de la posée face cachée sur la petite table. J'attrape ensuite sa taille et la tire vers moi pour l'asseoir à califourchon sur mes cuisses. Je plante mon regard dans le siens, ce moment à briser l'ambiance et je vois même sur son visage que de voir cette photo l'a chamboulée. Ça va? Ma main glisse de son cou à son décolleté, mais je m'arrête avant ses seins. Ce geste se voulait rassurant plus que sensuel.

Avec Thomas, d'ordinaire, tout était simple. Ils passaient du conflit extrême aux retrouvailles charnelles avec une facilité déconcertante. Il suffisait d'un mot pour qu'ils explosent. Il suffisait d'un regard pour qu'ils se retrouvent. Il avait juste à frôler sa peau, à lui lancer un regard provocateur, à laisser un baiser dans le cou pour qu'elle s'abandonne à lui. ça marchait à chaque fois ! Et même si à plusieurs reprises, elle s'était dit qu'il fallait arrêter tout cela, elle finissait toujours par revenir vers lui. Comme ce soir. Mais ce n'était pas la Tahlia provocatrice qu'il avait devant lui, c'était la Tahlia en miettes, qui tentait de se reconstruire. Les premiers pas furent donc hésitants. Alors qu'elle connaissait le goût de ses lèvres, ce premier baiser depuis longtemps fut bien timide. Mais une fois qu'elle s'ordonna à laisser ses pensées de côté, sa fougue parvint à prendre le dessus. Ses mains retrouvèrent ses repères. Elle avait touché son corps tellement de fois qu'elle en connaissait ses contours par coeur, qu'elle savait où se trouvaient ses petits défauts. Et c'était étonnant de se dire qu'elle le connaissait si bien sur le plan charnel et qu'elle le connaissait si peu sur le plan moral. Pourtant, il y avait cet événement qui les liait, mais dont il n'avait jamais parlé. Un événement qui risquait de revenir plus vite que prévu. Mais à l'instant, son esprit se focalisait sur Thomas et sur ce qu'il s'apprêtait à se passer. Avec malice, elle lâcha un oups faussement maladroit alors qu'elle se déshabillait. Le sourire sur les lèvres de Thomas était agréable à voir. Puis ce fut au tour du jeune homme de perdre peu à peu ses vêtements, alors qu'ils s'installèrent sur le canapé. Seulement, dans sa fougue, Tahlia renversa le cadre photo sur la petite table. S'occupant d'abord de Thomas, en laissant ses lèvres se promener sur le torse du jeune homme, la brune eut toutefois le malheur de ramasser la photo. Une photo qui changea toute l'ambiance. C'était le visage d'une petite fille souriante qui lui sauta aux yeux. Et alors que Tahlia regardait Thomas, celui-ci resta silencieux. Toute la passion était retombée. Il reprit le cadre des mains de son amante puis l'attrapa par la taille pour l'installer sur lui. ça va ? C'était lui qui posait cette question alors qu'il était celui qui avait tant perdu. Thomas glissa sa main dans son cou, dans un geste étrangement réconfortant. "Non..." finit-elle par souffler. "Je casse l'ambiance, je sais. Mais je ne peux pas continuer." Elle était trop à fleur de peau, en ce moment. Et voir le visage de cette petite fille alimentait ce mal-être. "Tu sais que... que j'étais présente quand c'est arrivé ?"