she shines like sun and stars ∞ ft. bessie (18+)

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she shines like sun and stars
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@bessie baratti & @aura luciano

La robe à fleurs me donnait l’air de sortir tout droit d’un épisode de la Petite maison dans la prairie, elle était jolie, et j’aimais la porter, mais ce n’était pas vraiment ce que je recherchai. Je l’ôtai alors, contemplant mon reflet dans le miroir en grimaçant. L’ensemble de sous-vêtements que je portais était dépareillé, je n’avais jamais rien eu de sexy, d’affriolant ou autre. Je n’en avais jamais eu besoin. Mais je le regrettai aujourd’hui, étrangement. Arrête un peu, elle t’a embrassé une seule fois, et c’était y’a deux ans, elle a dû oublier, passer à autre chose. De mon côté, le baiser que m’avait donné Bessie deux ans plus tôt me restait en mémoire. J’avais rêvé d’elle, souvent, et imaginé plus. Sans oser me l’avouer vraiment. Je soupirai longuement, cachant de mes bras ce corps que personne ne regardait de toute façon. Je fouillai dans mes affaires, la plupart était encore en valises de toute façon et dénichai finalement une jupe fluide que j’aimais beaucoup, elle m’arrivait au dessus des genoux et me donnait l’air d’une danseuse, je choisis de la porter avec un débardeur qui laissait entrevoir le tatouage sur l’omoplate que m’avait encré Fede trois ans plus tôt. Avec des papillons dans le ventre, je pris la route de la maison de Bessie. N’ayant pas de voiture, je commandai un taxi et rêvassai pendant la durée du trajet, si bien que le conducteur dut me sonner quand il se gara à l’adresse que je lui avait indiqué. Légèrement tremblante, je sonnai. Deux ans, cela faisait deux ans que je n’avais pas vu l’ex de mon frère. Je la suivais sur les réseaux sociaux, bien sur, discrètement, sans jamais commenter. J’avais les mains moites et un petit creux dans l’estomac. Nerveuse, je lissai ma jupe, attendant qu’elle m’ouvre.

Il ne s’écoula pas une minute avant que Bessie ne vienne me répondre, mais je vécu ce court instant comme une éternité. Mille questions se bousculaient dans ma tête. Avait-elle oublié le baiser ? Avait-il seulement signifié quelque chose pour elle ? Fallait-il le mentionner ? Devais-je plutôt faire comme si rien ne s’était passé ? J’y pensais. J’y pensais souvent…Et là, alors que je me trouvais sur le pas de la porte de l’ex petite copine de mon fère, les images tournaient en boucle dans ma tête comme un vieux disque rayé. Sa voix, mon prénom dans sa bouche résonnèrent comme un chant céleste. Qu'elle était belle . Je sentais mon cœur battre dans ma poitrine et j’eus soudain peur qu’elle s’en rende compte en me serrant contre elle. J’étais muette, et sans doute couleur pivoine quand elle desserra son étreinte.
— Be…Bessie, bafouillai-je pitoyablement, je…euh…oui. Enfin, je suis à Bowen depuis quelques jours alors…
Reprends-toi, Aura. Respire.
— Ca me fait tellement plaisir de te voir ! m’exclamai-je en souriant chaleureusement. Tu as…du thé ?
J’aurais bien pris quelque chose de plus fort en réalité, mais il n’était que 14h de l’après-midi, je n’osai pas demander de l’alcool.  

— Enzo et moi avons décidé de vivre ici, répondis-je simplement.
Je ne voyais pas l’intérêt de tourner autour du pot. J’avais encore du mal à assimiler moi-même l’information, mais je devais m’y faire : Florence c’était fini pour moi. Ma vie était à Bowen désormais…mais peut-être devais-je profiter de cette énergie nouvelle pour entreprendre une toute nouvelle vie. Et l’exprimer à voix haute m’aidait en ce sens, clairement.
J’entrai, à la suite de Bessie, dans la maison, un peu fébrile. Le souvenir de ma dernière visite me revenait automatiquement en mémoire ; et encore plus lorsque la jolie brune mentionna le thé que j’avais pris avec elle, deux en plus tôt. Etait-ce vraiment le genre de détail dont se rappelait si ça n’était pas important ? Se pouvait-il qu’elle pense à ce baiser autant que moi, je le faisais ?  
— Hum…oui. Le même.  Il m’a plu la dernière fois.
Je ne réalisais qu’après coup le double sens de ma phrase et espérai aussitôt que Bessie ne l’avait pas relevé, je n’étais pas certaine de l’assumer pleinement. Malgré tout, je n’arrivais pas à m’ôter les images de ma dernière visite de la tête. J’avais presque la sensation physique de ses lèvres sur les miennes. Leur douceur, leur goût sucré. Je ne comprenais pas vraiment ce qui m’arrivait, ni ce que je ressentais et tout sembla exploser lorsqu’elle mentionna, indirectement du moins, le fameux baiser.
— Tu…tu t’en rappelle alors ?
Ce fut tout ce qui me vint à l’esprit. Tout ce que je fus capable de dire.
— J’y pense tout le temps, avouai-je en baissant les yeux sur mes chaussures comme une adolescente timide, quand tu m’as embrassé, j’ai…j’ai eu peur, je crois. Mais…
Oh mon dieu. Je n’arrivais pas à croire que j’étais celle qui l’évoquait en premier.  Cela ne me ressemblait pas d’être si direct. Nerveuse, j’avalai difficilement ma salive, puis trouvai le courage de lever les yeux vers les siens.
— Je…enfin…c’était…plutôt cool.

Son affirmation me déstabilisa et j’étais heureuse qu’elle me tourne le dos pour préparer mon thé, cela l’empêcher de voir l’expression de mon visage. J’étais extrêmement mal à l’aise tout à coup et ne savais plus vraiment où me mettre, je me tus un moment, puis attrapai la tasse de thé que Bessie me tendit, non sans éprouver quelques légers frissons le long de ma colonne vertébrale.
— Je n’avais pas vraiment beaucoup d’expérience, m’excusai-je.
Si elle disait avoir gardé autant de bon que de mauvais souvenirs de ce baiser, c’était sans doute parce que je m’y étais prise comme un manche. Je manquais en effet d’entrainement et je concevais que, de son côté, elle n’a pas trouvé ma performance mémorable.
— Je n’en ai pas plus aujourd’hui, ceci dit.
Je fixai mon attention sur mon thé, comme pour garder le focus sur quelque chose de rassurant. La chaleur de la tasse me brûlait les doigts, mais cela m’aider à ne pas m’éparpiller. Puis, Bessie me demanda si le baiser avait été suffisamment satisfaisant pour me donner l’envie de recommencer. J’ouvris la bouche pour lui répondre, mais son aplomb m’avait fait perdre mes moyens. Si je voulais recommencer ? Cela faisait deux ans que ce baiser me hantait, qu’il s’incrustait dans mes fantasmes. Deux que je rêvais de pouvoir l’embrasser à nouveau. Mon cœur battait la chamade, une chaleur douce grimpait dans mon ventre et d’un seul coup, prise d’une pulsion, je réduisis la distance qui me séparait de Bessie pour venir capturer ses lèvres des miennes.

C’était exactement comme dans mon souvenir. Non, c’était mieux que dans mon souvenir. C’était doux, et en même temps…brûlant. Quand Bessie prit les choses en main, je m’embrasais littéralement. Sa langue passait la barrière de mes lèvres et ma respiration commença à s’accentuer. Personne, de toute ma vie, de m’avait embrassé de la sorte. J’aurais pu arrêté de respirer, simplement pour que le baiser ne s’arrête jamais. Mais il s’arrêta. La main de Bessie se glissa dans la mienne et je me laissai conduire à l’étage, sans réaliser pleinement ce qui était en train de se passer. Des fourmillements se logèrent dans mes reins, mes jambes me portaient pas miracle tant je les sentais engourdie et lorsque nous arrivâmes dans la chambre de la belle italienne, mon estomac se serra d’une étrange manière. C’était agréable, je crois. Là, elle m’expliqua qu’elle souhaitait aller à mon rythme, respecter mes limites.
— Est-ce qu’on va…, commençai-je avant qu’un nouveau baiser ne me fasse taire.
Je fermai les yeux, goutant sa bouche avec délectation. Etait-ce vraiment en train d’arriver ? Bessie Baratti m’embrassait, moi ? J’avais peur, autant que j’étais excitée par ce qui allait suivre. Je n’arrêtais pas de me faire des films dans ma tête depuis deux ans, et maintenant que cela devenait concret cela me terrifiait. Mais je ne voulais surtout pas que cela s’arrête. Mal à l’aise, je ne savais pas quoi faire de mes mains. Je n’allais tout de même pas les garder dans mon dos…D’un geste maladroit, je glissai une de mes paumes sur son sein, ne sachant pas vraiment quoi faire de plus.

Mes gestes gauches ne semblaient pas déranger ma partenaire. C’était assez agréable, en fait, te tenir le galbe de son sein dans ma paume, même à travers son haut. Je continuai de l’embrasser avec ferveur tout en rêvant de la déshabiller, sans oser franchir le pas. Je frissonnai quand la main de Bessie passa sous mon débardeur. Nos lèvres se séparèrent quand elle fit passer le vêtement par dessus ma tête. Machinalement, j’eus le reflexe de cacher ma poitrine, pourtant encore couverte d’un sous-vêtement assez banal, de mes bras. Mais quand Bessie affirma qu’elle me trouvait magnifique, un sourire heureux se peignit sur mon visage. Je hochai la tête quand elle assura que nous ne ferions rien que je n’avais pas envie de faire. J’avais confiance en elle, totalement. Et j’avais envie d’elle, au delà de ce que j’étais capable d’exprimer. Je captai son regard, ma respiration était saccadé, et sa la quitté des yeux, je passai mes mains dans mon dos pour dégrafer mon soutien-gorge. Je me retrouvai donc seins nus face à elle. Ca n’était pas facile pour moi, j’avais envie de me couvrir mais je savais que je devais franchir ce pas, je le sentais au fond de moi.

Je sentais mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine et une douce chaleur s’insinuer en moi, partant du point le plus intime de mon anatomie. Je n’étais pas vraiment à l’aise de me tenir à demi-nue devant elle. Cela m’impressionnait même drôlement, mais en même temps…son regard sur moi était grisant. Elle me regardait vraiment. Elle me détaillait et son sourire m’indiquait qu’elle appréciait ce qu’elle voyait. C’était gratifiant. Puis elle se rapprocha, embrassa mon cou et je fermai les yeux, savourant le contact de ses lèvres sur ma peau. Je retins mon souffle quand ses lèvres partirent à la découverte de ma poitrine. Personne, jamais, ne m’avait embrassé là. Je lâchai un soupir quand sa bouche entoura mon mamelon. La sensation était nouvelle, et très agréable. Je fus moins surprise lorsque Bessie réitéra l’expérience sur le second. Je lui souris quand nos regards se croisèrent et accueillis à nouveau ses lèvres contre les miennes. Je répondis à son baiser avec plus de fougue qu’auparavant, passant ma main dans ses cheveux, me collant à elle. Je quittai sa bouche pour faire passer son haut au dessus de sa tête, mais y revins aussitôt. Du bout de ma langue, je caressai la sienne. Prenant plus d’assurance, poussé par je ne sais quelle pulsion, je passai mes bras autour d’elle, nos poitrine se rencontrèrent. La sensation était douce. Je percevais le rebondis de ses seins contre ma peau nue, tandis que je quittai sa bouche, pour me nicher dans son cou, mordillant la peau tendre. Puis, je décidai de l’imiter. Un peu maladroitement, je descendis sur sa poitrine, et me mit à suçoter doucement une des petites pointes durcies.

Les lèvres de Bessie m’emmenaient ailleurs, comme si les contours de la pièce disparaissaient autour de nous, comme si rien d’autre n’existait, à part nos corps enlacés, à part son souffle sur ma peau, ses baisers. J’aimais la sensation de sentir ses tétons sur ma langue, et les soupirs que cela donnait à ma partenaire. Cela me donnait encore plus envie d’elle. Je me sentais guidée par une sorte de frénésie qui me donnait des ailes et qui abaissait toutes mes barrières. Bessie me prit la main pour me diriger vers son lit où elle m’incita à m’allonger. Je me laissai faire sans résister, avant de retrouver ses lèvres. Je soupirai doucement quand sa main trouva l’un de mes seins. Ce que c’était agréable d’être touchée par elle. Des frissons me parcoururent le bas-ventre quand ses doigts effleurèrent ma cuisse, jusqu’à passé la barrière de ma jupe. Par reflexe, je posai ma main sur la sienne, rompant le baiser du même coup.
— Pardon, c’est…j’ai pas l’habitude.
Je sentis mes joues rougir, puis je souris à Bessie avant de venir l’embrasser à pleine bouche, comme pour lui donner le feu vert pour continuer ce qu’elle avait commencé.