building a nest of our own ∞ ft. fede & enzo

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building a nest of our own
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@fede luciano, @enzo luciano & @aura luciano

Je n’arrivais pas à décoller ce sourire heureux de mon visage. Il fallait que j’arrête ça où ça allait devenir vraiment suspect. Ca, plus le fait que j’avais dix minutes de retard, chose qui était assez peu commun chez moi…clairement, il me fallait la jouer fine pour éviter tout soupçon. Ce n’était pas vraiment que j’avais quelque chose à cacher ; je n’avais honte de rien, mais je n’étais pas encore prête à me confier à mes frères sur le sujet. Chaque chose en son temps. Il faisait une chaleur étouffante, aujourd’hui – moi qui croyait que rien ne pouvait égaler la Toscane à ce niveau-là…, je m’étais bien trompée –  et courir n’aidait clairement pas. Je suais comme un bœuf et avais du mal à trouver ma respiration. Heureusement, ma destination n’était pas vraiment loin. J’avais envoyé l’adresse à mes frères et leur avais donné rendez vous à seize heures, comme me l’avait proposé l’agent immobilier devant un immeuble en plein centre de Bowen, assez proche du Hendrix en plus, que j’avais remarqué sur une annonce et qui, j’en étais persuadée, abritait un appartement qui serait parfait pour Enzo et moi. Je bifurquai dans la rue, et aperçu au loin une silhouette familière. J’accélérai le pas, puis sautai dans le dos de Lorenzo, me hissant sur ses épaules.
— Ciao cuore mio, glissai-je en embrassant sa joue.
Je ne l’avais pas vu depuis la veille, puisqu’il n’avait pas dormi avec moi, sur le canapé de Fede que nous squattions depuis notre arrivée à Bowen. J’imaginai, sans mal, qu’il avait fait un rencontre intéressante et qu’il avait décidé de découcher. Mon air enjoué ne quittait pas mon visage, j’étais heureuse de voir mes frères et me dirigeait en suivant vers Fede, que je pris dans mes bras. Même si, en réalité, cette bulle de joie qui m’entourait était liée à une autre personne également.
— Je suis désolée d’être en retard, fis-je en me râpant les lèvres sur la barbe de Fede quand je l’embrassai, j’étais…j’ai pris un thé avec Bessie et on n’a pas vu l’heure passer.
En réalité je n’avais pas gouté la moindre gorgée de thé, mais mes frères n’avaient pas besoin de le savoir. Je me tournai enfin vers l’agent immobilier, et affichai un sourire radieux.
— Bonjour, je suis Aura Luciano, on s’est eu au téléphone.
L’agent immobilier, un homme d’une cinquantaine d’année, confirma puis invita notre petite fratrie à entrer dans l’immeuble. L’appartement à louer se situait au troisième, et nous y accédâmes par l’escalier. Je râlai légèrement en montant les marches, mes jambes étaient en coton et j’étais à bout de souffle en arrivant à destination. Mais l’effort en valait la chandelle. L’appartement était exactement comme je l’avais vu sur les photos, encore mieux même. La salle principale était lumineuse et donnait sur le port de Bowen.
— Il y a deux chambres, expliqua l’agent immobilier, l’une à l’opposé de l’autre. La première donne sur la rue, rassurez-vous c’est assez tranquille, et la deuxième offre une vue incroyable sur la baie.
— Attendez…"à l’opposé", répétai-je, vous voulez dire qu’il n’y aucun mur en commun avec ces deux chambres.
— Euh…non. Elles sont totalement indépendantes, répondit l’agent en fronçant les sourcils, circonspect.
Un sourire en coin naquit au coin de ma bouche quand je lançai un regard complice à mon jumeau. Lui savait très bien pourquoi ce détail avait attirée mon attention.
— On le prend ! déclarai-je en riant.

Spoiler:

Ça faisait dix jours qu'on dormait sur le canapé de Fede et Ade. Partager un tout petit lit avec ma soeur jumelle n'étais pas chose facile. Le manque de sommeil commençait à se faire sentir chacun de notre côté. Il était grand temps de se trouver un appartement où vivre, où nous aurions deux chambres séparées, enfin. J'ai promis à Aura que je serais là pour 16h hier soir, je tiens donc ma promesse, 16 h tapante, je suis devant l'immeuble où se trouve déjà l'agent immobilier. Je le salut poliment d'une poignée de main et l'avertie que nous attendions encore 2 personnes lorsque Fede arriva. Je le pris dans mes bras en souriant. Salut mec. On ne s'étaient pas vus depuis la veille, j'avais passé la nuit chez une jolie demoiselle et j'avais passé la journée au gym où je travaillais. Les minutes passèrent et un malaise s'installa alors qu'on était en compagnie de l'inconnu qui devait nous faire la visite. Je sortis une clope et tira dessus quelques fois avant qu'Aura arrive avec une dizaine de minutes de retard, ce qui n'étais pas dans ses habitudes du tout. Je lance le mégot et embrasse ma soeur. On pouvait donc commencer la visite. L'appartement était au troisième. Je gravit les escaliers sans difficultés, mais Aura ne semblait pas aussi en forme, je devrais peut-être lui donner des cours. On entre dans l'appartement, je vois clairement que ma soeur l'aime déjà alors qu'on vient de mettre le pied à l'intérieur. Lorsque l'agent nous dit que les deux chambres sont complètement à l'opposé, elle confirme immédiatement qu'on le prend. C'est parce qu'elle ronfle vraiment fort. Que je dis en riant. Je sais très bien pourquoi l'idée de ne pas partager un mur l'enchante, mais je préfère la taquinée. Tu le penses vraiment, c'est celui-là que tu veux? Dis-je plus sérieusement, après tout je me foutais un peu de l'appart, tant que j'aie ma propre chambre, moi j'étais heureux, pas besoin de plus. T'en penses quoi Fede, c'est pas mal? Je hausse les épaules, après tout je voulais son avis à savoir si c'était un bon prix ou si on se faisait escroquer. Après tout nous on était habitués aux logements de Florence et de Paris, pas ceux de Bowen.

Ton frère et ta soeur avait enfin trouvé des offres pour des appartements. D'un côté, tu étais content parce que ça voudrait dire qu'il ne squattait plus ton salon et ton canapé, et tu n'aurais plus à les entendre se disputer parce qu'Aura est tombé du canapé. Mais de l'autre, tu étais content de les avoir à la maison, parce que ça te rappelait le bon vieux temps. Lorsque ta soeur t'avait proposé de venir avec eux pour visiter un appartement, tu n'avais pas réfléchi et tu lui avais dis oui directement. Tu étais d'ailleurs un peu en retard lors de la visite, ton frère et ta soeur étant déjà présent. « Salut les enfants » dis-tu en riant légèrement. Tu pris ton frère dans les bras et tu embrassais la tempe de ta soeur. Vous étiez rapidement rejoint pas l'agent immobilier contacté par l'italienne et elle vous présenta directement avant de rentrer dans cet appartement. Il était très beau, très bien agencé, et surtout très lumineux. D'ailleurs, t'étais surement un peu jaloux parce que c'était bien mieux que chez toi. Mais tu n'échangerais ta maison pour rien au monde. Lorsque l'agent immobilier déclara qu'il y avait deux chambres à l'opposé, tu savais que ça leur ferait plaisir. Eux qui ont dormi ensemble toute leur enfance, eux qui ont squatté souvent chez toi en voyage sur ton canapé et qui ont vécu dans des chambre mitoyenne pendant un moment. Face à l'engouement de ta jeune soeur, tu ne pouvais t'empêcher de rire. « Je crois qu'on a pas besoin d'en savoir plus, ça leur convient juste de savoir que les chambres sont séparées » répondis-tu en riant légèrement. Il devait surement vous prendre pour des fous, encore plus avec votre accent à couper au couteau. Ton frère te demanda ensuite ton avis sur l'appartement en général. « Je trouve qu'il est plutôt pas mal. En plus il est pas loin du Hendrix et de chez moi, donc vous partez pas bien loin ça me rassure » dis-tu en hochant la tête. Il faut couper le cordon un peu Fede, mais tu n'y arrives pas. « Il est à combien ? Je veux dire, le loyer s'élève à combien ? » demandas-tu alors à l'agent immobilier. Ta soeur devait déjà surement le savoir, tellement elle était emballé par cet endroit.

J’avais du mal à contenir mon excitation. L’appartement était bien plus agréable que ce qu’il m’avait semblé sur les photos. Il était très lumineux aussi. Quand aux chambres séparées, c’était la cerise sur le gâteau. Je nous imaginais déjà, Enzo et moi, poser nos valises ici. Il nous faudrait racheter des meubles, puisque nous avions laissé la plupart des nôtres à Florence, mais nous avions un peu d’argent de côté, cela devrait faire l’affaire. Nous gardions tous ce qui avait de l’importance pour nous en Sicile, chez nos parents, de toute façon. Nous avions bien trop déménagé ces dernières années pour risquer de perdre quelque chose de précieux dans les déplacements. Enzo demanda son avis sur l’appartement à Fede qui sembla trouver, comme moi, que l’offre était intéressante à saisir. Restait une question à régler : celle du prix du loyer.
— 889 dollars, dis-je en même temps que l’agent immobilier.
Cela revenait à moins de 550 euros si on faisait la conversion. C’était moins que ce que nous payions à Florence, et même si je n’avais pas encore de réponse pour mon poste au musée de Bowen, j’étais sur que nous pourrions l’assumé sans problème.
— Je vois que mademoiselle a bien étudié le dossier, sourit l’agent immobilier.
En effet, j’étais assez pressée de trouver un appartement qui nous aille, non pas parce que je souhaitais quitter le canapé de mon grand frère au plus vite – quoique, cela commençait à devenir légèrement inconfortable – mais surtout parce que j’étais persuadée que cela nous aiderait, Enzo et moi, à tourner une page. Et nous en avions besoin.
Nous déposâmes un dossier puis quittâmes l’agent devant l’immeuble pour prendre le chemin du centre ville. En marchant, je glissai mon bras sous celui de Fede pour l’étreindre, et vins poser ma tête sur son épaule tandis que nous marchions côte à côte. Enzo, quant à lui, se tenait sur ma droite.
— Je suis contente qu’on soit enfin tous les trois, déclarai-je, et pas uniquement pour des vacances…

Aura était déjà en amour avec l'appart et je savais que rien ne la ferais changée d'avis. Fede nous confirme que c'est pas mal pour l'emplacement, on est proches de tout et surtout de chez Fede, je crois que ça lui fait plaisir. Je lui lance un regard malicieux lorsqu'il avoue être rassuré de savoir que nous ne serons pas trop loin. Il joue au grand frère protecteur, c'est presque mignon. Finalement le prix était pas mal du tout, on était habitués à plus cher pour bien plus petit qu'ici, ça serait parfait pour nous deux. J'avais aussi de l'argent de côté dont Aura et Fede ne connaissaient pas l'existence. Je sais que si Aura apprend que c'est de l'argent sale, elle ne voudra pas que je l'utilise pour meubler l'appartement, je vais donc devoir sortir une excuse bidon pour justifier que j'aie autant d'argent. Bien entendue elle ne saura jamais le montant exact qu'il y a dans mon compte en banque et je pourrai même lui faire croire que j'ai pris une entente de paiement pour les meubles alors que je pourrai très bien les payer cash. Sachant qu'elle n'était pas encore assurée d'avoir son emploi au musée, ça lui enlèverait un poids sur les épaules. On finit rapidement la visite, de toute façon notre décision était prise. Nous marchons les trois sur le trottoir, Aura est accrochée à Fede, je crois qu'elle tente de profiter de sa présence le plus possible maintenant que nous savons que le déménagement est pour bientôt. J'en profite pour m'allumer une cigarette. Moi aussi. Dis-je en réponse à la remarque de ma jumelle avant de leur sourire à tous les deux. On devrait fêter ça ce soir? Vous en dites quoi? J'hausse un sourcil, il était évident que nous devions fêter dignement notre emménagement à Bowen, puis le nouvel appart que nous venions de trouver.

Cet appartement était parfait pour les jumeaux. Déjà, les chambres étaient espacées et ça te faisait rire de voir qu’Aura en sautait de joie. Ils te demandèrent alors si le montant du loyer n’était pas trop élevé à ton gout, t’y connaissant un peu plus qu’eux au niveau des logement à Bowen. « Je trouve ça correct, franchement c’est une bonne affaire » dis-tu en souriant à ta petite soeur, qui n’attendait que ton consentement pour prendre cet appartement. Ensuite, les deux jeunes Luciano remplirent les papiers pour signer le bail de l’appartement et recevoir les clefs. Tu étais tellement content de les avoir à tes côtés. Et tu étais tout aussi content qu’ils aient trouvé quelque chose près de chez toi, comme ça tu pourras aller leur rendre visite souvent et vice versa.

Vous sortiez ensuite de l’appartement, saluant l’agent immobilier sur le perron de l’immeuble avant de vous engouffrez dans les rues de Bowen. Aura passa son bras autour du tien et posa sa tête contre ton épaule. Tu embrassais sa tempe et vous continuez à marcher tous les trois. « Je suis vraiment trop heureux que vous ayez choisi de vivre à Bowen, avec moi » dis-tu avec un grand sourire aux lèvres. Et il était sincère, ce sourire. « Mais j’me pose une question. Pourquoi vous êtes parti aussi vite de Florence ? Je croyais que tout se passait bien » demandas-tu curieusement. Tu savais que ta petite soeur avait un boulot de rêve là bas, et tu ne comprenais pas vraiment pourquoi elle l’avait quitté si rapidement. Enzo proposa alors de fêter ça dignement. « Avec plaisir ! Vous savez quoi ? J’vous invite au resto, j’en connais un sympa par là bas » dis-tu en pointant du doigt la grande rue commerçante de la ville.

Je souris à mon frère, marchant toujours blottie contre lui, tandis qu’il manifestait verbalement sa joie de nous avoir près de lui, Enzo et moi. Si cela m’avait fait de la peine de quitter Florence, je devais admettre, à l’inverse, que l’idée de vivre à Bowen, d’être proche de Fede qui avait vécu loin de nous pendant tellement longtemps, ne me déplaisait pas du tout. Au contraire. Malgré tout, il y avait une ombre au tableau. Une ombre que nous avions du cacher à Fede, pour sa sécurité, et la notre. Cette ombre était la vraie raison de notre départ précipité. Je détestais mentir à mon grand frère, mais je n’avais pas le choix.
— Tout ce passait bien jusqu’à ce qu’on me vire du musée de Offices.
Mensonge. J’avais démissionné. On m’avait même proposé un meilleur salaire pour que je reste. J’avais refusé. Mais ça, Fede ne devait pas le savoir. Je pris une longue inspiration.
— Ca me minait de rester là-bas, continuai-je, de passer devant le musée tous les jours. Du coup…Enzo m’a proposé de venir vivre ici. On n’avait plus d’attache à Florence de toute façon...
Je restai évasive, exprès, puis souris à Enzo pour le rassurer. Lui connaissait la vérité évidemment, mais nous nous étions mis d’accord sur cette version officielle. Il culpabilisait parfois, je le savais, mais ce choix, je l'avais fait avec lui. Hors de question de revenir de dessus. Enfin, Je souris à Fede. Un sourire large qui exprimait ma joie d’être près de lui, parce que ça…ça pour le coup c’était vrai.
— Je suis contente d’être là.
Ca aussi, c’était la vérité et je m'y raccrochai comme à une bouée. J'espérais seulement avoir été convaincante. Fede proposa finalement que nous allions au restaurant, il en connaissait un sympa, a priori. Je hochai là tête, ravie de changer de sujet.
— Allons-y !

Merde, je croyais que c'était au tour de Fede, désolééé!

Fede approuve finalement notre choix. Ça ne m'étonne pas trop, Aura a le chic pour dénicher des petites merveilles, honnêtement je sais pas comment elle fait, c'est comme de la magie. Aura dit à Fede qu'elle s'est fait virer de son ancien taff et j'arrive pas à les regarder, je détourne le regard vers le sol. C'est un mensonge et ça me fait assurément chier quand ma soeur doive mentir par ma faute, ce n'est tellement pas son genre. Ma petite soeur me sourit, elle tente de me rassurer, mais finalement ça me brise le coeur encore plus. Ouais et puis, on pouvais pas passer une seconde de plus loin de toi. Que je dis à la rigolade pour me détendre un peu.

Je change assez rapidement de sujet et propose qu'on sorte pour fêter notre dignement notre déménagement qui était maintenant officialisé. Au revoir le canapé-lit de Fede, bonjour le grand lit confortable et l'intimité. Mon grand frère nous propose un resto pas loin et je hoche la tête, mon ventre grogne pour montrer qu'il est d'accord lui aussi. Ça me va. On se met en marche et j'en profite pour sortir une clope et l'allumer, je reste un peu en retrait, je sais que me soeur déteste cette odeur et je préfère ne pas l'importuner. Cette mauvaise habitude, je l'avais prise lorsque nous étions en France, tout le monde là-bas fumait, puis les femmes aimaient bien aussi, elles trouvaient que ça faisait bad-boy ou j'sais pas trop, mais en tout cas le problème avec la nicotine, c'est que tu tombe rapidement addict.

« Toi ? Tu t'es fais virer du musée des Offices ? J'y crois pas une seconde » dis-tu lorsqu'Aura t'annonça que ça la déprimait de passer devant ce musée tous les jours alors qu'elle venait de se faire jeter. C'était eux qui l'avait recruté et ils l'avaient virés ? Non, c'était trop gros comme histoire. Tu te demandais vraiment pourquoi les jumeaux te mentaient comme ça. « Ça je sais que vous pouvez pas rester loin de moi, vous m'aimez trop i miei gemili » dis-tu en faisant un clin d'oeil à Enzo et en tapant ta main contre son épaule. Bon, passons sur le sujet de leur départ, mais ça te trottait encore dans la tête. Et tout le monde sait que tu es bien têtu comme garçon, et ils le savent aussi. « Vous dites jamais non quand je vous invite à manger, ça a pas changé ça » dis-tu en riant. Tu serrais le bras d'Aura contre le tien et vous voilà entrain de vous diriger dans la grande rue commerçante de la ville de Bowen. C'était un peu ton repère cette rue, surtout parce que t'avais ton boulot qui s'y trouvait. « Des burgers, ça vous va ? Et après on ira boire un coup si vous êtes partant » proposas-tu à la fratrie en rentrant dans le fast-food que tu avais choisi pendant que vous marchiez.

Fede n’était évidemment pas dupe. Enzo et moi avions bien conscience qu’un mensonge aussi gros ne passerait pas longtemps et qu’un jour où l’autre nous devrions jouer cartes sur table. Mais le moment n’était pas encore venu, celui de passer du temps en famille, en revanche, était totalement d’actualité et je préférais me concentrer là dessus plutôt que sur le reste. Fede semblait, lui aussi, dans cette même optique puisqu’il n’insista pas et changea même le sujet de conversation.  
— C’est surtout que t’en as marre qu’Enzo pille ton frigo ! plaisantai-je en lançant une grimasse à mon jumeaux.
Fede proposa de nous amener manger des burgers, je hochai la tête.
— Ca me va ! fis-je avec enthousiasme.
Nous en avions déjà déguster d’excellent à Bowen et je savais que mon frère ainé nous amènerait dans un endroit réputé. Il avait beau fanfaronner autant qu’il le voulait, je savais aussi qu’il aimait nous faire plaisir.

On peut clôturer là si ça vous va ?