We'll always stand by you - ft. fede & enzo

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we'll always stand by you
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@fede luciano, @enzo luciano & @aura luciano

Je vivais un cauchemar. Un putain de cauchemar depuis une demi-heure. Putain…j’allais le tuer ! J’allais tuer Enzo. Lui arracher le ventre et lui sortir les tripes à ce petit con ! Oui, j’avais merdé, j’avais franchement merdé hier, mais ce qu’il avait fait, lui, c’était bien pire. J’étais en colère. Je me faisais un sang d’encre. Les sms échangées m’avaient mis dans une panique folle. Seul les réponses de Fede parvenaient à m’apaiser. Il avait retrouvé Enzo. Il le ramenait à son appart. J’y étais déjà moi, faisant les cent pas dans le salon, les joues trempées de larmes. Je tournai en rond, comme un lion en cage. Lorsque j’entendis le verrou de la porte s’activer, mon cœur manqua de lâcher. Mes deux frères entrèrent, Enzo avaient l’air d’une loque humaine et Fede avait le visage fermé, rouge de colère. Je serrai les poings, je n’arrivais même pas à regarder mon jumeau dans les yeux tellement j’étais en rogne.
— Tu ressembles à rien lâchai-je, alors que mes larmes redoublèrent, t'es fier de toi, hein ??

Y'avait ce gros con d'agent qui me dévisageait comme si je venais de tuer quelqu'un à mains nues. Je ne lâchais son regard que pour répondre aux incessants textos que je recevais. Mon portable était devenu un vibrateur tellement j'avais de notifications. J'arrive à lire à peu près ce qu'on m'écrit et à répondre dans un anglais plus ou moins compréhensible. On m'dis finalement que je vais pouvoir sortir étant donné que mon grand frère est venu à ma rescousse, encore une fois. Semblerait que je ne sois pas capable de régler mes merdes seul. Je sors et je vois sur le visage de mon frère que si nous n'étions pas dans un aéroport, il me foutrait la raclée de ma vie. On dégage. Que je lui lance comme si c'était moi qui était en charge. Je me dirige vers la sortie d'un pas décidé, y'a une grande colère qui bouille en moi. J'entre dans la voiture de mon frangin et je vois la réflexion de mon visage dans le miroir latéral. Putain j'ai une gueule à faire peur, c'est quand la dernière fois que j'ai mangé, on dirait que ça fait une semaine. Ça doit être la cochonnerie que mon pote m'a filé qui me creuse les joues comme ça. Je sais que j'aurai droit à un putain de sermon sur le chemin du retour, mais je m'en fous, y'a des trucs plus graves qui me préoccupent.

[...]

Je passe la porte et voit Aura en pleure dans l'appartement de Fede. Tu ressembles à rien. T'es fier de toi, hein?? J'ai pas la force de l'affronter, mais je suis sur la défensive. Je serais plus fier si j'étais monté dans cet avion. Il y a quelque chose que je sais et que eut ignore, et honnêtement je ne suis pas un froussard, mais ça me fout les jetons.

Tu trépignais d'impatience à l'aéroport, attendant ton frère devant la porte de la sécurité. Tu étais en rogne, énormément. Et tu allais lui faire comprendre. Lorsqu'il sortait de là, il te demandait de partir. Tu ne dis mot et tu lui montrais le chemin vers la voiture. Le trajet se faisait en silence mais tu tapotais sur ton volant, d'énervement surement. Et t'avais qu'une envie, c'est qu'enfin on te dise toute la vérité. Vous arriviez en moins d'un quart d'heure à ton appartement, où Aura se trouvais déjà. Tu avais demandé à ton boss ta soirée, il avait été très compréhensif et il avait accepté. Heureusement, Adelaide n'était pas à l'appartement ce soir, donc vous pourriez vous parler librement. En entrant dans l'appartement, tu avais toujours cette tête fermée, sans expression. T'avais juste envie d'exploser la tête d'Enzo contre le mur. Tu jetais les clefs sur la table du salon. « Vous avez fini là ? » demandas-tu en criant, surement trop fort. T'en avais marre des mensonges. Tu allais dans la cuisine te faire un café, ça risquait de durer assez longtemps cette soirée. « Avant de parler de fierté ou de quoi que ce soit, quelqu'un va m'expliquer ce qu'il se passe ? Ou ce qu'il s'est passé, ok ? » demandas-tu alors que tu venais d'attraper la tasse de café qui avait fini de couler.

Il avait une tête à faire peur. On aurait dit un cadavre. Il avait bu, mais pas que…je le savais, je le sentais. J’avais mal au bide. Je détestais le voir comme ça, ça me faisait mal. Il le savait très bien. Enzo était sur la défensive, il répondit à mon attaque par une pique. Il se croyait malin. Quel idiot ! Je me mordis la lèvre pour ne pas pleurer davantage. Peine perdue, les larmes affleurèrent.
— T’es con…soufflai-je avant de m’asseoir sur le canapé, m’écroulant de tout mon poids.
Je me passai une main sur le visage, tandis que Fede alla se faire couler un café. Il semblait relativement calme, mais je savais qu’il n’allait pas tarder à exploser. Il demanda des explications. Normal. Il avait bien le droit d’en avoir.
— Je t’en pris Lorenzo…à toi l’honneur.

Mon commentaire a pour effet de faire pleurer ma soeur davantage. À cet instant j'ai envie de tout casser. Certes je ne veux pas lui faire de peine, mais j'ai aussi un devoir à accomplir si je ne veux pas voir ma famille souffrir. Je m'affale sur le canapé, mes mains tremblent sous l'effet de l'adrénaline, je me penche vers l'avant et serre ma main droite par dessus ma gauche. Fede est à la cuisine, se préparant un café. Je n'ose regarder ni l'un ni l'autre dans les yeux. J'avais besoin d'argent. Je marque une pause, appréhendant la réaction de l'ainé. J'ai pas réfléchie et j'ai contacter zio. Pas besoin de préciser, je sais que Fede de qui je parle. Il m'a fait revendre, mais quand il a commencé à me faire d'autres propositions, j'ai foutu le camp et il a pas aimé, c'est là que j'ai décidé qu'il valait mieux partir, Aura et moi. Je ne relève pas la tête, honteux. Ça n'explique pas les événements d'aujourd'hui, mais je préfère le laisser digérer cette nouvelle avant de continuer.

Les jumeaux commençaient à se lancer des "injures" à la gueule et tu bouillonnais toujours autant. Une fois ta tasse de café prête, tu demandais alors plus d'informations auprès de ton petit frère pour savoir ce qu'il se passait. Tu tombais dénue, il avait trempé dans les sales affaires de votre famille, les mafieux Luciano. « Mais pourquoi t'as fais ça ? » demandas-tu en devenant légèrement blanc. Parce que tu savais très bien de quoi était capable ta famille. Tu l'avais compris rapidement, dès ton enfance, en trainant avec les cousins, et le reste de la famille. De votre côté, votre père n'avait jamais voulu trainer dans les histoires familiales, et vous aviez été mis un peu de côté pour ça. « Tu te rends compte de ce que t'as fais, Lorenzo ? Mais... putin mais t'as mis Aura en danger et toi t'as dealé pour la mafia ! » dis-tu en posant la tasse sur la table basse, faisant des grands gestes. Tu t'asseyais sur le canapé en trombe, prenant ton visage entre tes mains, choqué. « Et tu vas me dire que retourner là bas, c'est aussi simple que ça ? Tu sais que la plupart qui ont fait ça sont mort, c'est bon pour toi ? » demandas-tu à ton petit frère en posant finalement ton regard sur lui. « Et d'ailleurs, pourquoi tu voulais y retourner, hein ? Pour te prendre une balle entre les deux yeux ? » dis-tu en riant nerveusement. Oui, c'était totalement les nerfs qui te faisaient agir comme ça.

Enzo commença à dévoiler à Fede ce que nous lui avions caché en arrivant à Bowen. Je restai silencieuse, moi, les jambes repliées contre ma poitrine, assise sur le canapé de Fede. Je redoutais la réaction de mon grand frère, allait-il hurler ? Ou pire ? Enzo et lui allaient-ils en venir aux mains ? J’espérais que non, je n’avais aucune envie de me retrouver entre eux deux. Quand il eut l’explication, Fede explosa. Accusant mon frère de m’avoir mise en danger. Mon cœur se serra à ce moment-là. C’était un sujet sensible pour Enzo, je le savais bien. Fede était furieux, cela s’entendait dans sa voix et dans ses propos. Je tremblai au moment où il évoqua le fait que personne ne s’en sortant vivant après s’être joué de la mafia. L’idée qu’Enzo puisse allait au devant d’un tel danger me terrifiait. Enzo était assis à côté à côté de moi, à peine reconnaissable tant son visage était crispé. Je le fixai, morte de trouille qu’il lui arrive quelque chose.
— Tu ne retournais pas là-bas pour ça, hein ? demandai-je, fébrile, ils nous ont retrouvés, c’est ça ? Ils t’ont menacé ? Ils veulent quoi ?

Je savais bien que ça ne ferait pas plaisir à Fede, c'est pour cette raison qu'on ne lui avait rien dit d'ailleurs. Il me demande pourquoi j'ai fais ça et je hoche doucement la tête de gauche à droite. Il m'accuse d'avoir mis Aura en danger. Je lève finalement la tête et le regarde droit dans les yeux, sous le coup de la colère, je commence à m'exprimer dans notre langue natale dans laquelle je suis beaucoup plus à l'aise. Tu crois que je ne le sais pas?! Qu'est-ce que tu penses que j'essaie de faire?! Si il faut que j'en meurs et bien tant pis. Aura finit elle aussi par prendre la parole et je sens la peur dans sa voix. Je tourne la tête vers elle sans toutefois la regarder directement dans les yeux. Je soupire et sors mon portable de ma poche avant d'ouvrir un texto reçu d'un numéro privé. Il n'y a qu'un seul message dans cette conversation, écrit en italien. Tu penses être en sécurité à Bowen? Je ne sais pas de qui ce message provient, mais ça n'augure rien de bon. J'hésite un instant, puis passe mon téléphone à ma soeur assise à côté de moi sans rien dire. Je me lève et vais vers la cuisine. Je suis en sueur, je ne sais pas si c'est à cause de l'émotion ou de ce que j'ai ingérer. J'ouvre le robinet et passe de l'eau froide sur mon visage.

Avoir besoin d'argent, c'était pas une bonne excuse pour toi, pour qu'Enzo se retrouve dans les affaires de la mafia. Alors peut-être que t'avais été trop excessif dans tes paroles, mais bon, tu n'avais pas de filtre à ce moment là. Enzo se mit à jurer en italien, et tu reprenais doucement tes esprits. « Y'a pas de tant pis, Enzo. Tu vas te sortir de là, et j'vais t'aider » dis-tu en devenant un peu plus sérieux un instant. A ta droite, tu voyais Aura qui était paniqué et qui ne se sentait pas vraiment bien. Tu posais une main sur la cuisse de ta petite soeur, comme pour la rassurer et tu repris ton regard vers Enzo quand il vous montra le message. « Comment il savent que t'es à Bowen ? Me dis pas qu'ils ont mêlés nos parents là dedans... » dis-tu en soufflant légèrement. Ok, tu devais pas paniquer, t'étais l'ainé et t'étais sensé aider ton frère et ta soeur. Le brun se leva pour aller dans la cuisine se passer de l'eau sur le visage. « Les italiens viendront pas jusqu'ici pour te chercher, crois moi. Et j'ferais tout pour » dis-tu limite dans un murmure. Tu connaissais ta famille, tu savais de quoi ils étaient capable, et tu savais qu'ils ne viendraient pas jusqu'ici pour une simple histoire de revente de drogue. « Qu'est-ce qu'ils t'ont proposé pour que tu refuses ? » demandas-tu innocemment, en sachant très bien ce que c'était.

Enzo repassa à l’italien. Signe qu’il ne gérait plus rien. Il adorait parler anglais en temps normal et son accent n’était pas mauvais d’ailleurs. Sauf quand il draguait, parce que l’accent rital c’était sexy a priori. Je n’aimais pas ce qu’il disait, je n’aimais pas ça du tout.
— Arrêtes de dire ça…, murmurai-je, en pleure.
Imaginez qu’on puisse faire du mal à Enzo, qu’on puisse avoir envie de le tuer, c’était au dessus de mes forces que supporter, ne serait-ce que l’idée. Je n’arrivais pas à me rasséréner, et même la main réconfortante de Fede sur ma cuisse n’y faisait rien. Enzo alla se passer la tête sous l’eau pour reprendre ses esprits. Fede demanda plus d’explication, il voulait savoir si nos parents étaient impliqué. J’espérais que non. Je n’en savais rien. Enzo ne m’avait jamais donné de détail. Nous n’avions pas eu le temps de nous attarder sur la question.
— Si…si…s’ils veulent de l’argent. Peut-être que…je pourrais aider. Je pourrais créer un faux, et le revendre. Je suis douée pour ça. Je pourrais faire un Modigliani ou un Picasso…ou je sais pas, moins connu. C’est pas mon domaine d’expertise en plus, personne ne me soupçonnera…

J'sais bien que ce n'est pas ce qu'ils veulent entendre, mais s'il faut que je me sacrifie pour qu'ils soient en sécurité, je le ferai sans hésiter. Je me dirige vers la cuisine pour passer de l'eau fraîche sur mon visage, laissant ma fratrie avec la bombe que je viens de leur lâcher. Quelqu'un savait où je me trouvais, est-ce qu'ils voulaient me faire peur ou est-ce qu'ils allaient sérieusement venir en Australie, malheureusement je n'avais pas la réponse. Bien évidemment, les deux cherchent à m'aider. J'apprécie, mais c'est dans ce genre de situation où je préférerais qu'ils ne se mêlent de rien. Je sais pas comment ils savent, j'ose pas appeler les parents, ils sont au courant de rien. Je ne voulais surtout pas les décevoir, je savais que je mettrais papa dans une colère noire et mama pleurerait surement toutes les larmes de son corps. Aura propose de faire des contrefaçons de tableaux pour se faire du fric. Mon coeur saigne un instant. Je hoche la tête de gauche à droite. Je ne crois pas qu'ils veulent de l'argent. Je sens dans la voix de Fede qu'il connait déjà la réponse à sa question et qu'il appréhende ce que je vais dire. Je serre la mâchoire. Ils voulaient que je règle leurs comptes. Il y avait une limite entre vendre de la dope et tuer quelqu'un à bout portant. Le problème c'est que pour qu'ils me proposent ça, c'est qu'ils avaient confiance en moi et j'ai bien l'impression qu'ils n'ont pas aimer s'être tromper sur mon cas.

Tu n'avais aucune envie que tes parents se retrouvent dans une situation comme ça, parce que ça n'annonçait rien de bon pour eux. Et là, tu commençais à t'inquiéter encore plus. Parce que toute leur vie, ils ont fui la mafia, fui toutes ces magouilles. « J'appellerais papa, demain matin, pour savoir ce qu'il se passe sans rien leur dire, ok ? » proposas-tu à ta fratrie. Lorsqu'Aura proposa de faire une réplique d'un tableau pour le revendre ça te faisait sourire. Pourquoi ? Parce que tu voyais qu'elle donnerait tout pour son frère jumeau, elle était prête à marcher du côté de l'illégalité, elle qui est si droite dans ses bottes. « Ils ne veulent pas d'argent, Aura. Et que j'te vois pas faire ça un jour ! » dis-tu en menaçant ta soeur d'un doigt pointé vers elle comme si tu engueulais un enfant qui va faire une bêtise. Mais tu ne peux t'empêcher d'être comme ça. Lorsqu'Enzo affirma ce que tu pensais, tu soufflais de panique. Il avait réussi à gagner la confiance des Luciano et c'était pas un bon signe. « J'en étais sûr... mais promets moi de jamais faire ça, toi aussi ! » dis-tu en cherchant du regard ton frère qui était encore dans la cuisine devant le lavabo. C'était bien ce que tu pensais, c'est ça le soucis. Mais vous alliez vous en sortir. « J'te l'ai pourtant dit de jamais te mêler à eux... » murmuras-tu, désolé de la situation, comme si à ton tour, t'avais l'impression d'avoir loupé quelque chose en les laissant en Italie.

J’avais proposé ça sans réfléchir, instinctivement. Je voulais protéger Enzo, essayé d’aider comme je le pouvais. Mes pinceaux, c’était les seuls armes que j’avais en ma possession. Je levai les yeux quand Fede pointa son doigt moralisateur vers moi.
— J’le ferai pas, t’inquiète…j’en sais quoi, moi, qu’ils veulent pas d’argent ?  
Je croisai les bras, vexée. Personne ne m’avait jamais rien dit sur les mafieux Luciano, on m’avait toujours tenu à l’écart. Comme pour tout. Ca m’agaçait au plus haut point. Je quittai, néanmoins, très rapidement cette humeur lorsqu’Enzo expliqua qu’il avait suffisamment gagné la confiance des mafieux de notre famille pour qu’il lui confie les basses besognes. Je ne pouvais pas le croire…je regardai Enzo expliquer tout ça et je n’imprimais plus. J’avais l’impression d’être dans un rêve. Un cauchemar. Ca ne pouvait pas être la réalité, c’était impossible. Machinalement, je me levai pour faire les cent pas, pendant que mes frères s’expliquaient. Je n’entendais plus rien. J’avais chaud et puis froid tout d’un coup. Merde. Je me sentais mal. Il me fallait de l’air. Ressasis-toi Aura. Je m’approchai de la fenêtre puis l’ouvris pour respirer un grand coup. Après un moment, je serrai les poings et revins me planter devant Enzo.
— Tu comptais faire quoi ? Repartir là-bas et « régler leurs comptes » ? Hein ?! T’as un pois-chiche à la place du cerveau, c’est pas possible. Y’a un truc que t’as pas compris Lorenzo ! Si jamais tu meurs, moi je meurs…dix minutes juste après toi ! Comme on est venu, on repart. T’imprimes ?
Ok, je jouais peut-être un peu les drama-queen mais c’était pour lui faire comprendre que ma vie était impossible sans lui dans le même monde que moi. Je ne pouvais simplement pas respirer si lui n’était plus là.

Fede me dit qu'il appellera notre père, bien que cette idée ne m'enchante pas, je sais qu'il arrivera à avoir des informations sans pour autant qu'il se doute de quoi que ce soit, je ne répond donc rien. Aura s'énerve, je sais qu'elle veut seulement aider, mais vaut mieux qu'elle se tienne en dehors de tout ça, je m'en voudrait pour le reste de ma vie si quelque chose devait lui arriver. Tout ce que j'essayais de faire c'était de les protéger tous les deux, mais je venait de les mêler à toute l'affaire. Je me tourne vers Fede. Tu m'prend pour qui? Si tu crois que je suis capable d'assassiner quelqu'un, tu me connais mal. Il me fait la morale, comme quoi il m'avait prévenu, sauf que j'ai toujours tout fait à ma tête. Aura tourne en rond, je vois bien qu'elle se sent impuissante. Elle se plante devant moi, j'ai l'impression qu'elle va enfin exploser et je ne me trompe pas. Tu crois quand même pas que je vais rester les bras croisés à attendre qu'ils débarquent ici? J'préfère crever que de les voir vous faire du mal. Tu crois qu'ils vont se contenter de me tirer une balle dans le crâne? C'est pas comme ça qu'ils fonctionnent, ils vont s'en prendre à vous en premier. Je sais, c'est exactement ce qu'ils m'ont demandés de faire avant que je ne mette les voiles, c'est pas pour rien que je panique en ce moment. Je jette un bref coup d'oeil à Fede, je sais qu'il comprendra ce que je veux dire.

Non, il était incapable de tuer quelqu'un, tu le savais très bien et Aura le savait aussi. C'est juste les nerfs qui parlaient, l'énervement et l'incompréhension. C'est pour ça qu'elle avait toujours été mise de côté sur ces histoires là, pour la protéger. Mais peut-être que vous auriez du en parler pour qu'elle s'attende au pire. « Tu pouvais pas le savoir, Aura... » dis-tu brièvement avant de te lever à ton tour. Tu pris une cigarette dans ton paquet, que tu n'avais pas ouvert depuis un moment et tu te mis à la fenêtre pour l'allumer. Tu savais que ça ne plairait pas à la cadette mais tant pis. « Tu le feras pas, on le sait, Enzo » dis-tu pour canaliser ton frère et ta soeur. Recrachant la fumée par la fenêtre, tu observais le paysage comme si ça t'apaisait. « Pas que nous deux. Tes amis, les filles avec qui tu couches, ta copine enfin si t'as réussi à en avoir une qui te supporte. Ils s'arrêteront pas à nous » dis-tu dans un souffle, toujours le regard niché vers l'horizon. T'osais pas les regarder en face parce que tu savais aussi bien qu'Enzo ce qu'il allait se passer par la suite. « Ils nous trouveront pas » dis-tu, comme pour toi même et pour te rassurer aussi. Il en était hors de question de toute façon.