Just a burn out (Pv Circé)

Tu venais de terminer ta journée. Il n'y avait pas beaucoup de clients qui sont venus dans ta boutique. Alors tu te focalisai sur une commande de couteaux pour un grand restaurant. Tu avais beaucoup de demande de la part de restaurants étoilés ainsi que d'hôtels de luxe. Ce genre de commande de payai bien mais tu avoues que tu préfères les commandes plus individuelles pour des personnes moins connues, des inconnus même. Cela fait quelques temps que tu n'as pas vu le lanceur de couteau. Tu te demandes s'il continue son travail ou s'il a complètement changé. Tu te pose des questions sur lui même si tu ne le connais pas du tout. Il n'est qu'un simple client vous ne vous parlez pas en dehors de ta boutique. Tu ne savais pas grand chose sur lui a part qu'il était lanceur de couteau un travail assez rare comme le tien. Qu'il faisait des spectacles à Bowen. Tu n'y as jamais fais un tour il faut dire que tu ne t'intéresses pas spécialement à ce genre de spectacles. Il faudrait peut être un moment que tu sortes plus souvent. La sortie avec Circé t'a fais du bien même si vous n'êtes pas resté longtemps. Cela fait bien une semaine que tu n'es pas sorti de chez toi à part pour le travail et faire quelques courses. Pas mal de temps que tu n'as pas fais un tour dans un restaurant ou dans un bar. Ou même un tout autre lieu même à la plage. Pourtant même ta sœur voulait te proposer des sorties avec elle. Mais tu refusai à chaque fois. Tu voulais rendre à temps ta commande, tu n'avais pas non plus beaucoup de temps. Tu te demandes de plus en plus à prendre un ou une assistance rien que pour t'aider au niveau de l'accueil. Ce n'est pas grave si la personne ne s'y connais rien en couteaux du moment qu'elle a déjà travaillé dans le social ou dans un commerce. Tu n'as jamais passé d'entretien vu que tu es seul dans ta boutique. Mais tu ne seras pas le gars chiant. Pas trop regardant sur le cv, le plus important sera l'entretien à l'oral. Il est 19h passé. Tu as fermé la boutique pour les clients mais tu es toujours à l'intérieur. Tes yeux se ferment. Faudrait peut être que tu rentres chez toi. 20h. Tu te décides enfin à rentrer. Tu n'as pas mangé grand chose aujourd'hui. Tu te lève de ta chaise, range la boutique et ferme à clef la porte d'entrée en ayant fermé les lumières à l'intérieur. Une fois ceci fait tu te dirige vers les transports en communs. Tu ne met pas longtemps pour rentrer chez toi. À peine le métro venait-il de partir que tu tombais dans les pommes...


On te parle. Tu as les yeux fermés. Tu ouvres les yeux. Tu n'es plus à l'extérieur. Tout est blanc autour de toi. Une voix féminine te parle. Tu es assis. "Monsieur Dimère ? Quelqu'un vous a trouvé dans le métro inconscient et à appelé une ambulance. Vous vous sentez bien ?". Tu penses oui. Mais tu ne dis rien. "Peut être manquez vous simplement de quelque chose je vais vous donner une barre chocolaté mais avant nous devons faire quelques prises de sang pour voir si tout va bien". Mais oui tout va bien. Ta juste envie de rentrer et de dormir. Ta envie de fumer aussi. Faut pas trop que tu traînes ta décidé de pas te coucher trop tard ce soir pour te réveiller aux aurores et ouvrir plus tôt la boutique. "Nous avons appelé votre sœur pour la prévenir mais elle ne répond pas nous avons donc laissé un message. Nous avons appelé aussi une dénommée Circé une amie a vous ?" tu hoches la tête. Qu'on te fasse pas chier et qu'on te sorte rapidement d'ici.

— Tu peux y aller, Jasmine, je fermerai !
Je savais que j’avais encore deux trois trucs à régler au niveau de l’administratif et je préférai congédier mon employée pour qu’elle rentre plus tôt chez elle. J’allais m’éterniser un peu au bureau, de toute façon. Inutile que nous soyons deux à perdre notre temps. La boutique était vide de clients ce soir, cela ne servait à rien qu’elle reste en plus de moi. Jasmine me remercia, alla chercher ses affaires et me souhaita une bonne soirée en partant. Hormi la paperasse qu’il me fallait traité, ma soirée s’annonçait douce, comme très souvent. Après le boulot, je m’accordai souvent un moment de décompression, accompagnée ou non d’ailleurs, cela pouvait être un verre avec un ami, une intermède charnelle avec Thomas, un bain avec une bonne lecture, une soirée film, une méditation ou bien un simple thé au jasmin. Ce soir en revanche, ma soirée fut perturbée par un coup de fil que je n’attendais pas. En voyant un numéro inconnu apparaître sur l’écran de mon téléphone portable, je fronçai les sourcils puis décrochai.
— Madame Dewitt ?
— C’est elle, confirmai-je à l’homme que j’avais au bout du fil.
— Je suis le Dr Patterson, de l’hôpital de Bown. Nous vous appelons car votre nom figure dans la liste des personnes à prévenir en cas d’urgence de Monsieur Aeddan Dimère.
Mon sang se glassa d’un seul coup, et je m’y un moment avant de reprendre mes esprits.
— Madame Dewitt ? s’inquièta l’homme.
— Qu’est-ce qu’il a ? C’est…c’est grave ?
L’inquiétude gagnait ma voix et je ne pouvais la contenir. Aeddan était mon ami depuis des années, une des personnes les plus importante de ma vie. Je redoutais qu’il lui soit arrivé du mal. Le médecin me rassura, m’expliqua qu’Aeddan avait été retrouvé inconscient dans le métro et qu’on l’avait amené à l’hôpital. A priori rien de grave, j’insistai toutefois pour lui rendre visite. Moins de trente minutes plus tard, je débarquai dans la chambre où Aeddan venait se de réveillé.
— Aeddan ?
Je m’approchai de lui avec prudence et vins m’asseoir près de lui.
— Tout va bien ? m’enquis-je en lui caressant les cheveux, on m’a appelé pour me dire que tu étais là…tu te souviens de ce qui s’est passé ?

Après qu'une infirmière t'ai dit qu'elle avait appelé Circé, on t'emmenas dans une chambre, au deuxième étage. Pourquoi on ne te faisait pas sortir d'ici, t'avais rien de grave. Ils pouvaient juste te donner quelque chose de sucré puis ensuite te faire sortir. T'avais rien du tout tu t'étais juste évanoui dans le métro et quelqu'un avait appelé les secours. Tu pouvais très bien ressortir de l'hôpital. Mais ils ne voulaient rien savoir. Tu allais devoir rester cette nuit à l'hôpital et ressortir peut être le lendemain si tout allait bien. De plus on t'avais obligé de prendre quelques jours de repos avant de reprendre le travail. Des jours de repos mais tu savais pas trop ce que tu allais faire de ces jours de repos. Rester chez toi à rien faire à part regarder la télé. Peut être sortir un peu. Rencontrer des gens. Sûrement oui, à part Circé et ta sœur, tu ne connaissais pas grand monde à Bowen, depuis le temps que tu y habitais. Tu n'avais plus de nouvelles d'anciens camarades du lycée, ils étaient tous partis soit à Sydney soit à l'autre bout du monde refaire leur vie.  Tu avais fait une petite sieste d'une dizaine de minute. Tu entendis la porte s'ouvrir. Tu n'étais pas très bien réveillé encore. Une voix familière prononça ton nom. Circé. Elle avait fait vite, t'avais même pas vu le temps passer. Tu t'assis sur ton lit, un peu difficilement. Ton amie s'assit sur la chaise à côté de ton lit. Elle te demanda si tout allait bien. Bien sur que tout allait bien. T'étais en pleine forme. Main passant dans tes cheveux. Cela faisait longtemps que quelqu'un n'avait pas fait ce geste. Tu rougis légèrement. Circé te demanda si tu te rappelai ce qui s'était passé. "Oui tout va bien. Un peu fatigué c'est tout. J'étais en train de rentrer chez moi et je me suis endormi dans le métro. Y'a rien de grave je peux très bien rentrer là maintenant. On m'a dit de prendre quelques jours pour me reposer mais j'ai pas trop envie..."

Je connaissais Aeddan depuis longtemps maintenant, et je savais quelle relation il entretenait avec son travail. Oui je personnifiais la chose et parlais effectivement de relation, comme s’il s’agissait d’une vraie personne car cela s’apparentait à une véritable liaison amoureuse. Aeddan n’était pas seulement passionné par la coutellerie, il lui consacrait sa vie et son temps. Ici, en l’occurrence, il lui sacrifiait même sa santé. Je restai silencieuse le temps qu’il m’explique sa version de ce qui s’était passé ce soir, qui différait un peu de ce que m’avait exposé le médecin. Quand Aeddan affirma qu’il ne souhaitait pas prendre le repos que lui avait conseillé le corps médical, je ne fus pas étonnée.
— Aeddan, c’est plus sérieux que tu ne le dis. Tu ne t’es pas endormi, tu as fais un malaise. Ton corps te lance une alerte. Que tu le veuilles ou non, tu as besoin de prendre ce repos. Dès ce soir, tu vas dormir à la maison, je vais prendre soin de toi, et te remettre d’aplomb. Ok ? On…on pourrait partir tous les deux en voyage, loin. Venise, ça te plairait ?

Circé ne t’interrompis pas lorsque tu lui expliquas que tu t'étais juste endormi dans le métro alors que tu étais en train de rentrer chez toi. Et que le médecin t'avais demandé de prendre quelques jours le temps de te reposer. Tu lui dis que tu n'étais pas vraiment d'accord avec cette proposition. Tu avais bien ton dimanche pour te reposer. C'était pas grave si tu travaillai six jours sur sept, t'avais un jour pour te reposer.Et même le soir quand tu rentrais chez toi. Tu ne te couchais jamais trop tard. Huit heures de sommeils c'était suffisant pour toi. Circé te dit que c'était plus sérieux que ce que tu venais de lui expliquer. Elle te dit que tu avais fais un malaise dans les transports. T'étais pas le premier et tu seras pas le dernier à en faire. C'était pas quelque chose de rare apparemment tu comptais pas le nombre de fois où le métro a pu être en retard à cause d'un malaise voyageur. Tu avais besoin de repos. Mais tu pouvais très bien en prendre du repos en dormant chez toi en rentrant de ton travail après avoir manger. La jeune femme souhaitait t'inviter chez elle pour passer la nuit afin de te reposer. Tu pouvais très bien te reposer chez toi. Elle te proposa même de partir en voyage. A venise, une ville très prisée des touristes en italie. Tu préférais vraiment rester en Australie. Mais bon fallait dire que l'idée était tentant, t'avais encore jamais visité l'Europe. Bon t'allais accepter pour lui faire plaisir. "C'est d'accord...tu connais un peu la ville ou pas du tout ? Tu penses qu'ils vont me laisser sortir ce soir ? J'ai entendu un médecin me dire qu'ils souhaitaient me garder ce soir."

— C’es d’accord ? m’étonnai-je.
J’étais heureuse qu’il accepte, évidemment, mais surprise qu’il le fasse sans rechigner d’abord, comme il avait coutume de faire. Je n’étais pas en train de dire qu’il refusait tout en bloc, mais en général, son travail passait au premier plan et il écartait toute forme de distraction. Il tiquait à l’idée de fermer sa boutique une heure durant, alors plusieurs jours ? Cela me faisait plaisir évidemment. Il avait vraiment besoin de déconnecté et il n’y avait rien de tel qu’un voyage pour cela.
— Je suis déjà allée en Italie, mais je ne connais pas Venise. La ville n’est pas très grande, mais vraiment jolie à ce qu’il paraît. Tu as besoin de dépaysement.
L’Europe, pour un australien, ça n’était clairement pas la porte à côté. Le voyage allait duré presque une journée, si ce n’était une journée entière. Il nous faudrait donc compter au minimum 48h, seulement pour le voyage, et si nous voulions profiter un peu, nous détendre, prendre du temps pour nous, cela signifiait que nous devrions resté au minimum une semaine sur place. Mais nous aurions le temps de régler les détails plus tard.
— Ils comptaient te garder pour être sur que tu te reposes, ils ont du comprendre que tu ne voudrais pas t’y forcer tout seul…
Je lui fis un clin d’œil puis lui souris amicalement. Il connaissait son tempérament opiniâtre mieux que moi.
— Tu n’as rien de grave, tu as juste fait un malaise, je crois qu’ils seront heureux de libérer un lit. Allez, je te laisse te rhabiller et prendre tes affaires, je vais parler au médecin.
Moins de vingt minutes plus tard, autorisation de sortie signée du médecin en poche, nous étions dans ma voiture. Une toute nouvelle, toute neuve et toute moderne. L’ancienne avait rendu l’âme quelques semaines plus tôt. J’étais encore un peu déstabilisée par celle-ci et peinait à prendre mes marques.
— En plus tu as le privilèges de monter dans mon nouveau bolide, si c’est pas de la chance, je ne sais pas ce que c’est !
je ris avant de lancer le moteur qui ne fit pas un bruit de casserole, contrairement à mon ancien tacot.