Burn Alive - Swann

Il y avait ces âmes et ces corps dansant à tout va. Il y avait ces lumières qui flottaient sur notre chaire , douce couleur digne d'une simple illusion sur un état trop blanc. J'étais cet ange sur la piste , cette pauvre créature ailée que les mains touchaient sans retour. Je n'étais pas égaré et je ne cherchais rien au fond de moi-même et pourtant cet endroit ne devrait pas être sous mes pieds , il ne devrait pas percher ce toit au dessus de ma tête dorée. Mes prunelles voguaient dans leur regards comme elles partaient dans un voyage lointain sous mes paupières. Il y avait ce visage familier qui se dessinait , puis qui se voilait dans l'ombre. Doux sourire au coin de mes lèvres , comme une nouvelle fleur qui venait de fleurir , je le regardais sans dire un mot , pas même un souffle à ses tympans. Laisse moi écrire cette histoire inachevée.

Le courant me ramenait rapidement vers lui. La distance n'était plus qu'une poussière partie au vent et il se tenait à deux pouce de mon visage. Des souffles qui se mêlaient déjà et mon regard toujours trop grand perdu sur son visage. Encore une rencontre , il n'y avait rien de surprenant , car au fond je le savais que j'allais le croiser , comme si je lisais l'avenir.  Mes doigts frôlaient doucement la peau que je pouvais atteindre , comme si je voulais le dessiner à nouveau. Beaucoup trop douce , beaucoup trop fragile , j'étais la plus grande énigme. Fait moi danser et protège moi ce soir pendant que mon regard restera fasciné par toi. Je cachais doucement mon visage contre ton cou avant de te regarder à nouveau . Comme si nous étions les deux seules lumières sur la piste je ne me détachais plus de ses yeux qui était d'une douce lueur dans le coin sombre. Puis je t'emmenais doucement dans la danse. J'étais silencieuse , trop silencieuse et pourtant j'avais jamais autant poser des mots.

C'était sans doute trop stupide pour être écrit , trop stupide pour en faire une histoire , mais moi j'écrivais sur chacun de ses passages. S'il savait toute ces pages que j'avais remplie à chacune de nos rencontres. Les souvenirs revenaient dans mon esprit me rappelant ses doigts dans mes cheveux , cette façon pudique de me toucher et trop douce à mon goût. Mais de lui , de ce cher Swann j'espérais un peu de violence pour me faire vivre. Des frissons me picotaient la peau au rythme de ses doigts sur ma chaire bouillante. Une peau parfaite sans le moindre défaut. Il s'accrochait à moi et j'en faisais autant. Je me sentais bien sur ce doux nuage. Puis je le fuis doucement en regardant derrière moi mes pas déjà tout tracés. Mon rire trop enfantin , mon innocence trop vivante qui revenait et je me dirigeais vers le bar. Viens. Viens on va perdre nos pensées. Je pourrais partir facilement contre le vent. Je partais trop souvent entre leur main pour un peu d'amour , pour un peu d'attention , mais Swann lui ne le faisait pas.

Deux aimants , deux âmes trop souffrantes pour se séparer ne serait-ce qu'une l'ombre d'une seconde. Il ne pouvait pas survivre sans sentir mon souffle près de son visage. Il me reprenait rapidement dans ses bras et mon visage s'éblouissait dans la noirceur. Comme une douce étoile dans la voûte. Son regard accrocheur et qui ne manquait pas un détail . Touche moi Swann embrasse moi je t'en prie. Le verre à la main je le buvais doucement comme si c'était un nectar pour la fée que j'étais. Je passais mes doigts sur sa joue avec intérêt puis longeant sur son cou et sur ses lèvres. Il n'était pas un simple personnage , non il était une source d'inspiration qui ne cessait de s'incruster sous ma plume. Un visage parfait et un regard qui me retournait de l'intérieur , j'aurais voulu être la sienne juste un instant , juste une nuit. Je passe ma main contre ma lèvre qui sont humide par le liquide et je me rapproche de lui toujours et encore plus. J'ai trop peur de poser des mots , mais elles sont là mes prunelles ne voit tu pas leur mot qui t'appelle ? Une main dans ses cheveux . Ne m'abandonne pas et reste avec moi.

Ce fut un frissons contre ma colonne vertébrale , contre mon échine , un peu trop de violence pour mon corps qui adorait. On ne me touchait à peine , de peur de me blesser , de peur de m'abîmer , mais au fond j'en avais marre d'être ce petit ange et pourtant j'adorais être l'enfant. Ses lèvres quia avaient frôlées les miennes je les aurais déposées , mais dans un souffle je fus retenu et il s'éloignait au même moment. Je devrais avoir peur , mais mes sens ne semble pas connaître ce genre de choses et adepte aux aventures je partais rapidement sans chercher la destination. On se retrouvait dans ces nuages , de la grande fumée autours de nos âmes . Comme une personne déjà affectée je l'observais cette vapeur grisâtre à la recherche de jolies formes. J'élançais mes mains vers le haut pour la toucher , pour la dissiper doucement. Un joint à ses lèvres je lui pris d'une main timide pour m'en prendre un peu aussi et le remis à sa place en baissant le yeux. Lui il était confiant et sans limite et moi j'étais une simple suiveuse fasciné par sa froideur. Fasciné par ses grands yeux et ses caresses indomptables. Je me recollais contre lui l'attirant contre mur pendant que je me reculais contre le mur. Il me surplombait dans sa grandeur moi cette pauvre gamine. Le problème c'est qu'en plein jour je ne serais même pas capable de le regarder.

Je n'avais sans doute pas conscience de l'effet que je pouvais faire , mais pour moi en fait je n'étais qu'une petite créature au mauvais endroit. Cela ne se collait pas à ma peau que je puisse m'évader. La petit boulangère et celle qui a la tête prise dans ses gâteaux devenait tout autre chose dans la nuit étoilée. Il en avait profité comme je le voulais dans ce doux baiser qui n'avait pas durer assez longtemps. Mes yeux voilées sous mes paupières je souriais bêtement à ce contact qui me semblait parfait. À cette chaire qui me rendait folle et que j'avais envie de goûter à nouveau. À ce contact beaucoup trop fous pour être réel , bien trop intense pour garder les pieds sur terre. Il était un tison qui se brûlait contre ma peau. J'avais envie de l'agripper et de le pousser , mais je n'étais pas dominante et beaucoup trop timide pour bouger. Je l'approchais donc de moi de nouveau par son menton et l'embrassait encore une fois en essayant de le retenir contre moi. Mes membres s'écrasaient contre le mur et j'en retirais un soupire de plaisir. Ce n'était pas le joint , car la fumée ne m'avait pas assez enivrée. Non c'était lui qui me faisait perdre la tête.

Enfin je sentais sa passion contre ma peau. Mes hanches frêles saillantes sous ma peau entre ses mains , puis ce mur froid sous lequel j'étais prisonnière. Je ne pouvais m'empêcher de frissonner et de capter ses lèvres encore un plus long moment , mais lui il relâcha l'emprise quand nos souffles n'étaient plus qu'un souvenir. Une mine triste se dessinait presque sur mon visage , triste de le voir partir de nouveau. Triste qu'il éloigne ce baiser tant attendu. J'en étais encore chaviré pourtant , je flottais dans ce long océan. Je nageais pas dans cet étendu bleu , non j'étais perdu et je voguais lentement comme un bateau sans voile. Mes pieds découvraient de nouveau le sol et je le regardai se consumer avec son joint. Il n'en avait plus pour moi. Je le regardais perdu dans mon admiration. Ensuite je revenais me loger dans ses bras comme une simple oiseau à l'aile cassé. Je laissais balader mes mains sur lui cherchant ce que je ne pouvais pas toucher contre ce tissus. «Swann...» Je déposais son nom dans ce silence si pure. Puis je m'éloignais de nouveau. J'adorais quand il me suivait , quand il me rattrapait .

Nous étions presque que de simples adolescents à la découverte.  Jeune et insouciant qui vivait une passion pour la première fois. Ils se fuyaient doucement de peur de plonger , de sauter la tête première. Même si je partais loin , même si je lui échappais je les sentais si rapidement ses bras ferment qui m'enlaçait.Je le sentais sa voix silencieuse qui me disait au fond de son être ne part pas , non reste avec moi. Mon nom flotta dans l'atmosphère et moi rire partait de plus belle comme un doux cristal contre les parois. Il repartait me laissant seule que pendant un moment mon estomac se tordait . Je pensais qu'il m'abandonnait pour de vrais , mais son sourire qui apparaissait dans la lumière fut comme une douce caresse sur mon être. Je me faufilais entre les personnes à sa poursuite dans mes doux pas de fée. Je m'éclipsais entre les corps , entre les prunelles et je revenais vite à lui. J'attrapais sa main le tirant vers moi et déposant mes lèvres dans son cou. Ne fait plus jamais ça. C'est beaucoup trop douloureux quand tu n'es pas là.Je le tirais vers l'extérieur , vers une bouffée d'air frais.