my life's okay just when you're not around me (morgan)

T’as toujours eu le regard intense. Ta mère t’ordonnait de ne pas dévisager les gens, mais si t’avais pu baver à cet instant précis, tu aurais très certainement été dans cet état de transe. Tu la regardais, qu’est-ce qu’elle était belle, elle semblait en excellente santé, dans un état qui frôlait la perfection. Elle te rappelle ta belle d’autrefois, celle que t’as fait cramer dans un faussé pour faire disparaitre des tas de preuves. Tu t’approches de la moto alors que t’es à talons hauts, tu frôles le siège du bout des doigts. L’odeur te rappelle ta défunte. Tu fermes les yeux un moment pour mieux te souvenir... Évidemment, ce moment parfait ne l’est plus. Tu sursautes alors que tu ouvres les yeux. Un type est devant toi, probablement son propriétaire. « Elle est belle. » Que tu souffles doucement, comme si ça t’excusait d’être en train de la frôler comme une chatte en chaleur. « J’ai eu un accident avec la mienne. » Mentais-tu. Tu mentais très bien, trop bien. T’avais pas le fric pour t’en payer une nouvelle... Pas pour le moment, putain que ça te manque. Tu tressailles. « Désolée du dérangement. » Dis-tu finalement avec une pointe de tristesse dans la voix.

Aujourd'hui tu ne travaillais pas. Tu avais réussi à demander ton week end il y a ça quelques semaines. Ça te faisait un bien fou de ne pas travailler du week end. Tu pouvais faire pas mal de choses de tes journées comme cuisiner des plats simples pour commencer. Qui prenaient moins d'une heure à faire. Tu sais très bien que tu n'allais pas les réussir du premier coup mais fallait bien un début à tout non ? C'est en se trompant que l'on s'amélioriaient. On apprenait de ses erreurs. Bon t'aimerai éviter de mettre le feu à ton appart quand même. Tu ferais du basique pour ensuite avancer petit à petit dans la difficulté. Peut être même qu'un jour tu arriveras à cuisiner des plats de grands chefs. Non fallait pas rêver. Admettons un plat qui demandait bien deux à trois heures de préparations. Ouais c'était ton maximum. Un repas du soir peut être. Tu t'y prendras quelques heures à l'avance. Comme tous les samedi tu allais à la salle de sport. Est ce que tu allais revoir Zelda ? Tu savais pas trop elle était peut être occupée avec sa fille. C'était pas grave pour une fois que t'allais être seul a la salle de sport, la solitude ne te dérangeai pas t'allais être même plus concentré que quand tu étais en compagnie de quelqu'un. Tu avais pris ta moto pour aller en direction de la salle. Tu la sortais assez rarement. Tu mettais une bonne dizaine de minutes à pieds voir vingt minutes lorsque tu prenais ton temps mais cela ne te dérangeai pas. Tu garrais ta voiture et te dirigea vers la salle de sport.


Tu y restas bien quatre heures. De toute façon t'avais vraiment rien à faire aujourd'hui. Tu te dirigeas vers ta moto lorsque tu vis une jeune femme s'intéresser à ta moto. T'esperai vraiment pas que ce soit une voleuse. Elle te vis et fit un commentaire sur la moto. Belle ? Heu OK..."Heu merci..." c'était quoi son délire ? Une fanatique des motos ? Elle t'expliqua qu'elle avait eu un accident avec la sienne. Avec sa moto ? "Mince c'est balot. Tout va bien ?" ouais elle allait bien là pourquoi tu posais la question. Elle te dit ensuite qu'elle s'excusai pour le dérangement. Vraiment étrange comme jeune femme. "Heu non ya pas d'probleme. Vous semblez bien aimer les motos. C'est assez rare de voir des femmes possédant ce genre de véhicule. Cela fait longtemps que vous avez cette passion ?"

Tu travaillais constamment toi aussi. T’étais toujours dans le sex shop, tu profitais de tes pauses pour faire tes mille et unes emplettes. Tu sautillais partout et t’avais eu trop de démissions. T’avais pas pu te refaire un personnel digne de ce nom trop rapidement. L’homme te remerciait alors qu’il te voyait traîner auprès de sa belle. « Oui, ça fait quelques temps... Mais la peine est encore bien là. » Que tu confies en haussant les épaules. Quelque part, ça te faisait mal d’y repenser parce que c’était toi qui l’avait crashée en dissimulant un décès au passage. T’avais l’air d’un ange, mais c’que t’étais terrible. Tu regardes l’homme et tu lui dis la vérité; « J’suis pas près de pouvoir m’en racheter une, mais crois-moi qu’il m’arrive de loucher occasionnellement dans le contexte. » Tu esquisses un petit sourire. Ton regard se dévie sur les courbes des femmes ainsi que sur les muscles des hommes. Il te tire de ta rêverie en te disant que tu sembles bien aimer les motos et tu hoches la tête positivement. Tu esquisses un petit rire. « J’suis pas n’importe quelle femme. » Avoues-tu alors le plus simplement du monde. « C’est la sensation de liberté qui nous habite que j’aime. » L’homme te questionne sur ta passion et tu te questionnes toi-même. « Je l’ai depuis que j’ai un besoin de liberté, j’dirais que j’avais environ 17 ans? » Demandes-tu en réalisant qu’il ne saurait pas te donner la réponse que tu attendais. « Toi, c’est plus un projet ou une liberté? » Que tu questionnes.