Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Hell is empty and all the devils are here. || Aeddan
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Sujet: Hell is empty and all the devils are here. || Aeddan Mar 18 Fév 2020 - 16:19
Tempête
Feat. Aeddan
Temps d’orage. Cela fait bien longtemps qu’Hermia n’a pas connu les hivers australiens, avec leurs fortes chaleurs. Le vent souffle, fait claquer ses longs cheveux sombres dans l’air. Obéron est parti se réfugier sous le lit, visiblement, il croit encore que les éclairs sont la preuve d’une colère divine. Est ce qu’il y a un dieu colérique pouvant maîtriser la foudre chez les chats. Peut être. C’est à imaginer. Hershel lui est allé se reposer. C’est que se faire réveiller à cinq heure trente quand on s’est couché à deux, c’est difficilement tenable sur le long terme sans sieste. Plus aucune surveillance, si on compte sur le fait que l’aide à domicile n’est pas là. Conditions idéales réunies pour aller faire des courses. Elle appelle ça “faire des courses”. Elle adore ça. Hershel appelle ça “fuguer”. Il a horreur de ça. Il n’aime pas la voir disparaître de son champs de vision. En attendant, Hermia se voit mal le trimballer dans ses virées shoppings infernales lui qui n’y entends cure aussi bien en travaux d’aiguilles qu’en informatique. Même en mettant une virée au magasin de musique , elle n’est pas sûre que le jeu en vaille la chandelle à ses yeux. Et puis, elle en a besoin, c’est un temps pour elle où elle est elle. Elle a des choses à faire. Pour elle. Pour eux. Et ces choses nécessitent quelques menues préparations. Doucement, Hermia ferme la fenêtre. Elle fouille un moment dans l’armoire, sort une jolie robe chemise blanche rayée de ligne fine multicolore. Elle l’enfile, la serre à la taille, passe une paire de ballerine absolument pas adaptée pour le temps mais peu importe. Elle passe par dessus un espèce de ciré turquoise , lui pour le coup complètement adapté à la météo. Ses jambes l’emmènent vers l’entrée, son regard croise la veste d’Hershel. La dernière fois qu’elle est sortie faire des courses sans argent, elle a fini au poste et son mari s’est plus ou moins fait remonter les bretelles pour l’officier en charge de la faire. Elle grimace, fait les poches de la veste, trouve le portefeuille et en sort ce qu’il contient en liquide et transvase tout dans un petit porte monnaie en tissus posé en évidences à côté de l’entrée, les messages subliminaux n’ont jamais été le truc du pianiste.
La voilà partie, à pied, seule. Il lui faut un peu de temps pour rejoindre le centre ville à pied. Temps suffisant pour que le ciel finisse par relâcher toute son eau, en trombe. Cela fait fuir piéton et voiture mais Hermia, elle, est toujours là. Mieux , elle est au milieu de la rue piétonne, tourne sur elle même, laisse l’eau dégouliner sur ses longs cheveux presques hirsutes, non peignés. Elle a toujours aimé la pluie et l’orage, ce temps lui plait décidément beaucoup et il était très rare qu’elle ait le même en Grande Bretagne et aux Etats Unis. Les gens l’observent, qu’importe. Elle a du temps devant elle. Elle ne rentrera pas ce soir. Peut être demain. Elle a des choses à acheter , beaucoup de choses. L’idée du sac est passée furtivement dans son esprit mais s’est échappée toute aussi vite. Pour l’instant, elle fait des allers retours au milieu de la route, comme une funambule sur la route, les bras écartées, peu importe le monde, l’eau ou une voiture que la pluie torrentielle n’aurait pas mangé .