Invité | Sujet: Re: can't stop these feet from sinking and it's starting to show on me (nevaeh) Dim 5 Avr 2020 - 23:12 | |
| Il allait finir par tous les perdre, toutes ces personnes à qui il disait tenir. À force de les repousser, de les blesser, d'agir que pour lui, il allait tous les perdre. Nevaeh aurait été sans doute la dernière à le lâcher, à l'abandonner, celle qui aurait déplacer des monts pour le sauver même s'il passait sa vie à chercher qu'elle le déteste, qu'elle lui redonne le paix. Elle aurait été la dernière à commettre ce geste, de pas son amour fraternel, son sang, qui était plus fort que tout. Mais même elle perdait cette force. Elle était fatiguée, épuisée, tellement lessivée des reproches, des attaques, de se battre toute seule, dans le vide, contre tout le reste du monde, mais sans lui, sans le principal acteur de la pièce, ça n'était plus possible. Il avait jouait toutes ses armes, aujourd'hui, pour qu'elle lui en veuille, qu'elle soit blessée au point d'être cruelle avec lui, comme elle ne l'avait jamais été. Elle le connaissait, elle connaissait ses mécanismes, mais cette fois, il y avait bien plus que ça, il y avait une méchanceté qu'il trainait qu'elle n'avait pas à subir, et il fallait qu'il le comprenne. Et il fallait qu'il se reprenne en main, merde. Sans quoi, oui, il allait finir par mourir, comme il le désirait tant. Mais seul. Complètement seul. Sans Freja, sans Alex, sans leurs parents, sans Adelaïde et sans elle. Tout seul, comme il le voulait tant, à force de repousser les gens qui ne voulaient que son bien. Et quand il lui parla de Freja, qu'elle en aimait un autre, Nevaeh ne savait plus quoi lui dire, elle n'avait plus la force non plus d'essuyer sa négativité. Elle savait bien ce qu'il allait répondre, trouver des excuses pour justifier son malêtre, réfuter toutes les paroles moindrement encourageantes de sa soeur. Et tant qu'à vivre à nouveau ces refus, elle préféra couper ça court et lui dire, pour une fois, ce que tout le monde pensait tout bas. À force de ce comporter comme un connard, ouais, il avait tout perdu. Et ça ne plut pas à l'ainé de la famille, qui sauta sur l'occasion pour s'asséner sa soeur des ignobles paroles dont il en maitrisait l'art. Il lui ordonna de partir, lui soufflant qu'elle ne prenne pas la peine de lui envoyer un message quand elle partira, que ça ne ferait pas différent à l'habitude, ne manquant pas l'occasion de lui faire encore plus de mal qu'il l'avait déjà fait. Il se leva, prenant déjà le pas vers la chambre à coucher, n'adressant même plus un regard à Nevaeh. À son tour, la seconde de la famille se leva, un long soupire qui accompagna son geste. « J'ai plus rien à faire ici de toute façon », lâcha-t-elle froidement en se dirigeant vers la porte. « Peut-être qu'un jour tu seras assez mature pour réaliser tout le mal que tu fais autour de toi et tout ce que t'as perdu à force de jouer aux cons. Ce jour-là, Woody, il sera trop tard pour nous ravoir. Tous. Profite de ta solitude », cracha la brune avant de claquer la porte derrière elle. Et seulement lorsqu'elle fut loin de la maison de son frère, elle fondit en sanglot. Elle ne lui avait jamais parlé de cette façon, toute la douleur ressortait en même temps, en plus de la culpabilité. Mais, il fallait dire, que ça avait été aussi réellement libérateur.
FIN
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