Perversion [ft. Morgan]

2016. Une nouvelle forme d'herbe commence à se balader en ville. En soi, rien de bien différent de celle qui circule déjà mais c'est un nouveau mélange et on y jette un coup d’œil un peu plus persistant. Et ça, j'en suis bien conscient. Des types que j'envoie d'un côté et de l'autre de Bowen, chacun ayant de quoi revendre avant de me ramener l'oseille. Tout devrait bien se passer comme à son habitude mais ce soir, c'est différent. Pourquoi ai-je l'impression de ressentir un regard pesant en notre direction? Un poil méfiant, j'attrape le jeune par la nuque avant de le faire entrer de nouveau dans l'Eglise, à l'abri des regards. "Personne ne t'a suivi?" lui demandais-je d'un ton ferme. Une réponse négative de sa part. Comment en être persuadé? Il me temps le sac, j'attrape les biffetons et commence à les compter tout en rejoignant mon bureau. "Tu peux y aller, y'a l'compte." Un hochement de tête, un sourire en coin, je lui fais signe d'décarrer d'un coup de menton et me retourne pour foutre le pactole bien au chaud. Si seulement ç'avait été si facile. Un silence de mort, des pas qui résonnent, je me retourne en direction d'un mec armé, un feu sur la tempe de mon lascar qui est en train de baliser. Mes mirettes se posent cependant sur la ganache du mec. "Lâchez-le. Si c'est le blé que vous voulez, prenez-le. Mais laissez-le partir." lui dis-je d'un air nonchalant.

Cela faisait deux ans que tu étais à Bowen. Deux ans déjà que tu avais tout oublié de ta vie à Sydney. Tu sais toujours pas pourquoi t'es pas parti plus loin. À l'autre bout du monde. Aux états Unis ou en Europe. Tu sais pas trop. Peut être parce que t'aimes bien l'île. Elle se trouve à l'autre bout du monde. Pas trop de problèmes avec les autres pays du monde. T'aurais pu aller en Nouvelle Zélande se trouvant encore plus loin mais étant quand même proche de l'Australie. Peut être que lorsque tu seras en retraite t’ira vivre là bas. Tu connaissais quelques personnes y habitant. Ouais t'y pensais pour ton futur. Pas trop loin de l'Australie et tu pourrais prendre l'avion ou le bateau pour revoir d'anciens amis. C'était pas comme si t’allait aux états Unis ou en Europe. Tu resteras quand même assez proche de tes anciens amis. Pour le moment tu pensais pas trop à ta future retraite à tes justes quarante ans. T'étais encore jeune. Enfin t'étais pas parmi les flics les plus jeunes, yavai Tahlia qui était beaucoup plus jeune que toi. C'est une de tes coéquipière. Elle ne se laissait jamais marcher sur les pieds. De toute façon quand on tombait chez les flics fallait vraiment pas se faire marcher dessus. Sinon on devenait le"bizu" de service. Toi dès ton arrivée tu t'es pas laissé faire. T'a jamais été quelqu'un qui se laissait faire. T'en avais eu des emmerdes au lycée. Des heures de colles, des renvoies de quelques jours et des réunions avec tes profs. Ça t'as pas trop servi.


Au début à ton arrivée on t’interdisais d'aller sur le terrain. Tu restais alors au commissariat à faire de la paperasse. Tu te faisais vraiment chier. Tu savais vraiment pas pourquoi on réagissait comme ça avec toi alors que tu avais déjà été flic auparavant. Tu voulais vraiment pas refaire ce que tu faisais avant lorsque tu étais stagiaire. On t'as dit que c'était comme ça pour tout le monde pour chaque personne qui arrivaient au commissariat peu importe l'âge de la personne. C'est ta deuxième année au commissariat de Bowen. On t'as enfin autorisé à sortir sur le terrain. T'étais sur une enquête de trafic de drogue. On voulait voir comment tu allais te débrouiller tout seul. Un trafic de drogue vraiment ? C'était rien comparé à ce que tu avais vu à Sydney. C'était de la rigolade pour toi. On t'avais demandé d'arrêter les dealers qui vendaient leur nouvelle drogue depuis quelques semaines déjà. Ça serait vraiment vite fait,la ville n'était pas très grande. Beaucoup moins grande que Sydney.

Cela faisait bien une heure que tu es en train d'observer un jeune homme, la vingtaine. Tu le suivait de près sans te faire voir. Tu le voyais vendre cette nouvelle drogue à des jeunes de son âge voir plus jeune encore. Il traînait toujours dans le même quartier. Peut être son endroit de prédilection. Il vendait la drogue dans des endroits très peu fréquentés. En même temps un dealer n'allait pas faire son travail près d'une école par exemple ou d'une rue bien fréquentée. Il cachait son identité en cachant son visage à l'aide d'une capuche. Un moyen simple qu'utilisaient pratiquement tous les dealers pour pas qu'on les reconnaissent. Un pauvre gars perdu. Tu continuais à le suivre. Il était en train de se diriger quelque part. Il devait avoir terminé de faire sa tournée du jour. Peut être que t’allait découvrir sa planque. Savoir qui l'embauchait. Toujours caché, tu le vis entrer dans une église. Une église ? Une putain d'église ? Alors c'était un ecclésiastique qui était derrière tout ça. T'avais jamais apprécié les prêtres. On disait souvent d'eux qu'ils étaient un peu trop proches des enfants. T'as entendu des cas qui s'étaient passés un peu partout dans le monde et fallait dire que le reste des prêtres étaient pas trop pressés d'arrêter les fautifs. Ils racontaient qu'ils n'en savaient rien, qu'ils n'auraient jamais cru cela possible. Tu savais très bien qu'ils cachaient les mauvais méfaits des prêtres. De toute façon t'avais jamais été à l'église t'as jamais été croyant. Tu crois pas du tout qu'il y a quelque chose plus important que tous les humain sur terre qui aurait créer le monde. Si cette chose existait réellement yaurai plus toutes ces conneries dans le monde depuis bien longtemps. Ou alors elle en a rien à foutre de ce qu'il se passe sur terre. T’allait rentrer ou pas ? Tu pouvais t'arrêter la et rentrer au commissariat leur dire ce que t'avais appris. Mais t'étais prêt du but tu pouvais pas t'arrêter là. Tu t'approches doucement, sortant ton pistolet de sa cachette, une main sur la porte de l'église. Qu'est ce que t’allait voir derrière. Tu ouvris lentement la porte et entra à l'intérieur. La porte grinça. Tu la referma rapidement. T’espérai que personne ne rentre tout de suite après toi. Tu observas autour de toi. Pas l'ombre du dealer. Ou pouvait-il bien être ? Tu avanças lentement dans le lieu de culte. Bien que tu ne sois pas du tout croyant tu avouas apprécier les vitraux présents dans les églises. Tu te demandais bien en combien de temps ils auraient pu produire cela. T'étais pas trop statues des saints par contre. Tu avanças de plus en plus vers le fond de l'église. Tu remarquas une porte au fond de l’église. Qu’est ce qui pouvait bien y avoir derrière. Tu poses ta main sur la poignée et l'ouvre doucement. Tu aperçois le dealer que tu as suivis aujourd'hui. Il est en train de parler à quelqu'un, se trouvant de dos. Ils ont pas sentis ta présence. Le pistolet toujours sorti, tu avances doucement vers le dealer et au moment où l'homme se retourne vers toi, tu pointes l'objectif de ton arme sur la tempe du dealer. L'homme te dit de le lâcher. Si c'était le blé qui t'intéressai. Tu fronces les sourcils. "J'en ai rien à foutre de ton blé. J'suis là pour faire mon boulot." tu rangées ton armes. Elle était pas chargée de toute façon. T'as jamais eu besoin de l'utiliser. C'était surtout pour faire flipper les gens. Tu sors tes menottes que tu accroches aux mains du dealers. "J'suis là pour lui. Tu les caches ou les autres ? Après les gosses vous vous intéressez au trafic de drogue maintenant ?"

Spoiler:

Une situation ma foi! gênante. Si je ne réagissais pas au plus vite, il en était fini pour moi. J'étais cuit, condamné à aller au bagne avec ces gosses qui n'avaient rien demandé malgré les risques qu'ils savaient qu'ils courraient en acceptant ce turbin. Mais il faut croire que je m'en branlais de cette situation, posant mes mirettes sur le jeune. "Vous pouvez le garder si tel est votre souhait." Le lascar me zyeute avec mépris. "Mais vous vous doutez bien que je ne cafterai jamais pour les autres." Je lâche un soupir, continuant à mater le jeune. Je sais très bien ce que je fais, j'ai quelques brèmes à la pogne pour qu'il en sorte indemne. "Mais ne me comparez pas avec ces connards qui profitent de ces jeunes sexuellement parlant. Il n'a jamais été question de ça. Je suis pasteur après tout. Si je veux me vider j'ai juste à attraper une greluche dans un bar ou une gonzesse qui va aux asperges." Je ne supporte pas qu'on est des a priori à la con sur les gens de mon rang. "On peut voir pour un arrangement cependant. Accrochez le jeune en dehors de la pièce je vous prie, qu'on en parle d'homme à homme." Corrompre un flic. En voilà une première. Vu l'allure qu'il a, je ne dirais pas que ce sera facile, je suppose juste qu'il y a moyen d'en finir sur une bonne entente. Gamin de l'autre côté de la lourde, j'attends que le gadjo revienne. Je m'assois sur le bord de mon bureau. "Parlons peu, parlons bien. Qu'est-ce qu'il vous faudrait pour que vous fermiez les yeux sur mes affaires tout en laissant mes gamins tranquilles? Vous ne voulez pas d'artiche apparemment, même si ce serait suffisamment assez pour vous faire un complément. Quel est donc votre vice? La drogue? L'herbe? Vous pourriez en avoir autant que vous voulez sans dépenser un rond. Quelque chose de plus fort peut-être?" Trouver quelque chose qui puisse l'attirer, mais quoi? D'autres concurrents ont-ils déjà essayé ce genre de business avec lui? Pourquoi est-ce que ça marcherait finalement?

L'homme d'église te dit que tu pouvais garder le jeune homme. Il continua en disant qu'il n'allait pas dénoncer les autres. Ah parce que y'en avaient d'autre en plus ! Combien ? Où se trouvaient-ils. De toute façon t'allais pas laisser le jeune tranquille. C'était pas toi qui allait l'interroger. Tu pouvais participer aux interrogatoires pour l'instant. Peut être dans un ou deux ans. L'homme d'église allait pas dénoncer les autres. Bon au moins t'avais réussi à en attraper un. Tu savais pas trop sur combien. Il continua en te disant de ne pas le comparer avec ces connards. Il était pas prêtre ? Pasteur ? Prêtre ou pasteur t'avais jamais fais la différence de toute façon t'avais été que très rarement dans une église quand t'étais gosse. Tes parents étaient croyants mais pas pratiquants. T'avais été dans une église que pour des baptêmes ou des mariages. Toute façon tu t'en foutais un peu de son boulot. Pourquoi il t'parle de sa vie sexuelle t'en a rien a foutre. Les hommes d'églises normalement ils devaient pas être chastes ? Ou c'était juste les prêtres ? T'avais toujours pensé que les hommes d'églises ne devaient pas avoir de relations sexuelles. Du moins c'était ce qu'on t'avais toujours dit. L'homme devant toi n'était pas un homme d'église comme les autres. Il te parle alors d'arrangement. Qu'est ce qu'il racontait comme conneries ? Il souhaitait parler avec toi d'homme à homme comme il disait. Si il voulait. Mais t'allais pas partir tout seul. Tu hochas la tête pour montrer que tu étais d'accord avec lui. Tu sortis quelques instants de la pièce, attachant le jeune au pied d'un banc. Tu fronças les sourcils. "Toi tu restes ici j'en ai pas pour longtemps". Une fois ceci fait tu retournas dans le bureau où se trouvait le pasteur. Il s'mettait bien l'autre à s’asseoir sur son bureau. Tu restais debout, les bras croisés. De quoi voulait-il dire par trouver un arrangement. Il te demanda ce que tu voulais pour que tu fermes les yeux sur cette affaire. Quoi. Le fait qu'il cachait des dealers dans son église, un lieu de culte ? Tu pourrais très bien refuser, appeler tes collègues pour qu'ils se ramènent rapidement et arrêtent tout le monde. Mais tu sais pas pourquoi tu l'as pas fais. Tu te dis que peut être il faisait ça pour le bien des gosses. Mais a quoi tu pensais bordel. Non t'en voulais pas de l'argent, tu t'en foutais après tout. Et tu voulais pas de l'argent sale. Il te demanda quel était ton vice. Tu voulais vraiment pas te confier à un pasteur. Après tout t'avais jamais été proche de la religion en générale tout comme les personnes travaillant dans les lieux de cultes. T'avais jamais parlé avec une personne travaillant dans une église, c'était surtout ta mère qui parlaient avec eux. Qu'est ce que ça pouvait lui apporter de savoir c'que tu prenais. Mais il t'as dit que tu pouvais tout avoir sans dépenser un rond. Tu payais bien assez un dealer une fois par mois, même si t'en prenais assez rarement. La qualité était pas terrible et c'était assez cher pour ce que c'était. Tu poussas un soupir en secouant la tête. "Vous savez normalement je devais vous arrêter pour ce que vous faites. C'est pas très bien vu pour un homme d'église. Mais je sais que vous n'êtes pas un mauvais bougre et que vous faites ces choses pour le bien de ces gosses. Est ce qu'un de vos gosses vendraient de la coke ?". T'aimerais bien en savoir plus. Savoir pourquoi il faisait tout ça. Qu'est ce que ça apportait à un homme d'église de cacher des dealers.

Le gadjo se ramène rapidement et semble apprécier ma proposition. Une trogne sérieuse, jamais je ne mettrais réellement la vie de ces gosses en danger bien que les affaires auxquelles ils touchent peuvent leur coûter gros. Le flic, malgré qu'il soit assez perplexe face à mes propos comprend tout de même où je veux en venir. Il ne veut pas d'artiche, bien. De la came, peu importe laquelle, il acceptera s'il consommait vraiment et il semblerait que j'ai bel et bien touché en plein dans le mille. J'hoche la tête à sa tirade. "Homme d'Eglise. Vous vous doutez bien que ce n'est qu'une couverture pour mes affaires. Je connais ma leçon sur le bout des doigts mais je ne comprends pas comment les gens peuvent y croire." lui confiais-je. J'hausse les épaules avant de laisser échapper un soupir. "Mais vous avez raison sur un point, je fais ça pour ces gamins. Le fait que certains dealent pour moi, ce n'est que leur seule et unique décision. Je ne les ai jamais forcé. Jamais je n'oserais." Je fronce légèrement les sourcils. "Mais non, ils ne vendent pas de la coke comme vous dites. Je refuserais même qu'ils y touchent." Je prends une pause. Peut-être qu'il pourrait se dire que je tente de le mener en bateau vu que je n'ai absolument rien de ce qu'il recherche. "Mais j'ai des contacts. Je pourrais leur en acheter personnellement et vous la refilerez dès que vous en voudrez; tout serait à mes frais." Je me redresse de mon burelingue, m'avance vers l'poulet. "Apparemment, c'est de la bonne. Je ne touche pas à ce genre de drogue mais il se pourrait qu'elle vous plaise. Elle est plutôt bien réputée." Je lui tends ma paluche, prêt à conclure ce marché. "Vous n'avez donc rien vu, ni rien entendu. Nous sommes bien d'accord?" Un signe de la tête, espérant qu'il me serre la poigne comme un honnête citoyen. Un raclement de gorge, une petite moue sur ma face. "Est-il possible de laisser partir le gosse ou est-ce trop demandé? Il voulait faire une dernière course histoire de ressentir une dernière fois ce genre d'adrénaline. Il veut arrêter et se ranger. Je ne supporterais pas, je crois, qu'il ne soit pas blanc à cause d'un malentendu." Je ne peux pas être plus franc avec lui qu'à cet instant présent.

Le pasteur t'expliquas qu'il s'agissait d'une couverture, le fait qu'il travaillait en tant qu'homme d'église dans un lieu de culte. Tout cela pour cacher son véritable boulot. Pour éviter de se faire prendre. Depuis combien de temps faisait-il cela ? C'était bien la première fois que tu voyais un homme d'église mentir sur ses véritables fonctions. Il parlait de leçon. Tu ne compris pas vraiment ce qu'il entendait par là. Il devait peut être parler de leçon religieuses qu'il baragouinait aux enfants. Ou peut être que tu te trompai complètement. Il continua en te disant qu'il faisait tout cela pour les gamins. Gamins même s'ils pouvaient avoir dix huit ans, proche de l'âge adulte. Après tout ils étaient vraiment jeunes comparé à vous. Et naïfs. Des gosses paumés dans leur vie. Qui ne savaient pas quoi faire. Peut-être fuyaient-ils des parents violents. Ils pouvaient aussi être déscolarisés, ne plus avoir aucun contact avec leur famille ou leur amis. Il t'expliqua que c'était le choix des dealers de vendre de la drogue pour lui. Que c'était eux qui avaient choisis. Qu'il ne les avaient jamais forcés. Encore heureux. Qu'est ce qu'il faisait de cet argent que les dealers lui donnaient ? Il habitait dans une grande maison avec piscine ? Ou peut être qu'il restaurait simplement l'église. Le pasteur te dit qu'ils ne vendaient pas de la coke. Pourquoi il t'avais proposé de choisir ce que tu voulais alors ! Ils devaient vendre simplement de l'herbe. C'était pas assez fort pour toi. Ils devaient être de jeunes dealers, pas vraiment expérimentés. Débutants. T'en avaient vu des dealers qui faisaient leur boulot depuis pas mal de temps. Ils étaient pas très net et ne devaient pas avoir beaucoup d'amis. Tu les voyais simplement pour acheter ta coke. Même si ça te faisait mal de donner autant d'argent pour une faible qualité du produit. La plupart avaient de la merde. Ils devaient surement l'acheter sur le dark web. "Ouais qu'ils restent à l'herbe, faut pas qu'ils rentrent dans des drogues plus dangereuses, comme l'héroîne par exemple". T'en avais déjà vu des drogués accro à l'héroîne. Et c'était vraiment pas beau à voir. Des bras noirs à force d'avoir piqués. Ils n'arrivaient plus à trouver de veine. La plupart crevaient seul dans une ruelle sombre sans personne pour les sortir de là. Heureusement qu'il y en avaient peu des accro à l'héro à Bowen. Ils étaient surtout présents dans les grandes villes comme à Bowen, ou surtout aux Etats Unis. Le pasteur te dit qu'il pouvait avoir des contacts et qu'il pourrait te donner ce que tu voulais. Que tout serai à ses frais. "Faut vraiment que ce soit des bons contacts alors, qu'ils me refilent pas de la merde, j'en ai déjà vu des drogués, ils ressemblent pas à vos gamins et leur qualité est pas terrible pour un prix beaucoup trop élevé.". L'homme d'église descendit ensuite de son bureau et s'avança vers toi. Il parlait de la cocaine, te disant qu'apparemment c'était de la bonne. Il n'en prenait pas. Tu te demandai s'il se droguait, en prenant par exemple des drogues douces. "Ouais faut dire que ça aide pas mal pour lutter contre la fatigue. J'suis pas fan du café donc je trouve autre chose. Et j'veux pas toucher aux somnifères. Mais j'prend que ça, j'veux pas tomber dans un autre truc plus dangereux encore.". De toute façon tu n'en prenais qu'une fois par semaine. Pas tous les jours et heureusement. "Je vous en demanderai pas trop souvent de toute façon, je n'en prend qu'une fois par semaine, un sachet me tiens bien pour le mois voir un peu plus de temps.". Le prêtre tendit sa main vers toi. Un accord. Tu attendis quelques secondes et lui serra la main. "C'est d'accord. Je ne dirai rien à mes collègues.". C'était pas bien du tout ce que tu faisais. Tu commençais à devenir un flic corrompu. Et t'avais jamais apprécié ce genre de flics. Il te demanda ensuite si c'était possible de faire partir le jeune dealer que tu avais attaché à un banc a quelques pas de là. Il souhaitait complètement arrêter ce qu'il faisait. Changer de vie. Tu hochas la tête. "Ouais de toute façon je comptai pas le ramener.". Une fois ces mots dit, tu sortis de la pièce et enleva les menottes au jeune homme. Il écarquilla les yeux. Après tout les flics normalement ça arrêtait les dealers normalement non ? "Vas y tu peux partir. Bon courage dans ta nouvelle vie." Tu te tournas ensuite vers le pasteur. "Vous en faites quoi de l'argent que vous ramènent les dealers ? Des p'tits folies de votre côté ? Des voyages ?"

J'lécoute jacter sans ne rien dire. De toute façon, à moins d'affirmer ses paroles, je ne serais pas d'une grande utilité. Un marché est donc convenu. "Comme vous le sentez. Dans tous les cas je serais à votre disposition jour et nuit." lui répondis-je avant qu'on ne se serre la poigne. Une autre demande, qu'il lâche le gosse. Il accepte sans trop rechigner. J'entends les pas s'effaçaient au fur et à mesure qu'il s'éloigne. J'attends donc qu'il revienne lorsque personne ne sera présent. Une chose à lui donner, une chose qui l'aiderait probablement sans problème vu le temps qu'il a donné pour revendre ma merde. Ce blé donc? Qu'est-ce que j'en fais? Je repars me rasseoir à mon burelingue, l'incitant à en faire de même si l'envie lui vient. "Le fric que je leur demande me sert à faire des économies à leur place. Je garde la moitié des gains que je fous dans une enveloppe à leur nom et leur donne au moment de leur départ." J'hausse les épaules. Rien de bien grave finalement. Je n'ai pas besoin de cet argent pour mon usage personnel. J'en gagne déjà bien assez en brassant celui que j'ai de base. "Au moins comme ça s'ils veulent faire des folies avec ce qui leur reste, en sortant ils ne seront pas dans la merde. Tout dépend de combien ils vendent. Lui par exemple, était assez bon dans son domaine. L'enveloppe que je lui réserve atteint facilement les 20k." Un énième haussement d'épaules. J'attrape une roulée que je viens glisser entre mes lèvres. "Vous avez d'autres questions par rapport à ce trafic? Je crois que j'ai rapidement fait le tour non?" Mes carreaux sur sa ganache, je soupire. "Pour certains jeunes c'est à contre-coeur parfois que je les accepte dans les affaires mais en général, s'ils se tournent vers ça c'est que personne ne veut les prendre pour je-ne-sais quelle raison. Puis ils savent que c'est se faire de l'argent facile." Je détourne le regard, parfois j'ai honte de faire ça mais ce n'est que de l'altruisme au final, bien qu'il y ait d'autres manières de le faire. Ouvrir un restaurant sinon, s'ils ont seulement besoin d'un taf. Allez savoir, il faudrait que j'y réfléchisse d'avantage.