(haran) love me, say that you love me

Il était temps de mettre ta rancoeur de côté et d’avouer que tu avais besoin de lui. Oui, t’avais besoin de Ciàran dans ta vie, comme si c’était devenu vital. Vous vous étiez vu une fois, depuis votre séparation, et ça t’avait fait un bien fou. Alors ce soir, tu avais décidé de prendre ton courage à demain pour aller toquer chez lui et lui faire la surprise. Sur le chemin, tu t’étais arrêté au caviste en bas de ta rue pour prendre une bonne bouteille de vin. Et puis tu avais pris route vers sa maison. Devant chez lui, tu restais bien 10 minutes dans la voiture avant de te demander si c’était une bonne idée de rentrer et de le voir. Peut-être qu’il avait pas envie de te voir ? Des milliards de question te passaient par la tête alors que tu tapais ton volant avec tes doigts. Oh et puis, tu voulais le voir alors tu allais prendre ton courage à deux mains pour aller frapper à cette putin de porte. Tu sortais alors du véhicule, et tu t’avançais vers la porte d’entrée. Nerveusement, tu portais trois coups à la porte. L’italien vint t’ouvrir quelques secondes plus tard. « Salut » dis-tu simplement en portant ton regard vers lui. « Je… j’suis désolé si je te dérange mais… mais j’ai amené une bonne bouteille de vin » dis-tu en lui montrant la bouteille. Ok, c’était nul comme phrase d’approche, Samaras, tu pouvais trouver bien mieux quand même.

Gabriel étant à la sieste, tu profites de ce moment de calme pour travailler et plus particulièrement t’occuper de la paperasse que tu as accumulée ces dernières semaines. Si elle traine autant c’est parce que tu détestes ça mais tu ne fais pas assez confiance aux autres pour engager un comptable. Alors malheureusement, il faut bien que t’y colles de temps en temps. Cela fait environ une heure que tu es dessus, arrivant à saturation, quand quelqu’un frappe à la porte. Quelle ne fut pas ta surprise en découvrant Harmonie, plantée devant chez toi. Mais c’est une bonne surprise et surtout, ce dont tu avais besoin à cet instant précis. « Salut. » Répètes-tu en souriant faiblement. « Tu ne me déranges pas du tout. A vrai dire, tu me sauves d’un pétage de plomb. » Plaisantes-tu en ouvrant la porte en grand pour que la brune puisse entrer. Puis, alors qu’elle s’approche, tu te places devant elle, caressant sa joue du bout des doigts et déposant un baiser sur le haut de son front. C’est toujours gratifiant et plaisant d’être en compagnie d’Harmonie. Avec elle c’est tellement simple, tellement revigorant. « Merci pour la bouteille. » Dis-tu en la prenant dans tes mains pour débarrasser la jeune femme. Après quelques secondes à l’observer, perdu dans tes pensées, tu te diriges finalement vers le salon, suivi de la jeune Samaras. « Comment tu vas ? » Demandes-tu en déposant la bouteille de vin sur la table basse du salon et en commençant à ranger toute la paperasse qui traine. Après avoir fait rapidement un tas, tu vas le déposer plus loin et reviens vers le canapé sur lequel tu t’assieds, invitant Harmonie à faire de même.

T'étais perdue. Tu ne savais plus quoi faire, ni de quoi tu avais besoin. Mais une chose était sure, Ciàran te manquait énormément et ça c'était indéniable. Il y avait eu cette histoire avec Tahlia, qui t'avait mise hors de toi, mais qu'importe, tu avais besoin de lui. Enfin c'est ce que tu pensais. Alors aujourd'hui, tu avais débarqué comme une fleur chez lui, une bouteille de vin à la main. Nerveuse, tu ne savais pas vraiment s'il voudrait te voir après cette histoire, après que tu l'es renvoyé de chez toi. « Ravie de te sauver la vie » dis-tu en riant doucement. Lorsqu'il vint caresser ta joue et embrasser ton front, un frisson vint parcourir tout ton corps, un frisson doux et agréable. Ca t'avait manqué cette proximité. Mais si tu étais venu aujourd'hui, c'était pour un but précis. Tu voulais savoir s'il y avait toujours une chance entre vous deux, s'il pensait toujours à toi en ce moment ou bien s'il t'avait remplacé. « Je voulais pas arriver les mains vides, et j'avais soif » dis-tu en riant encore une fois. Tu entrais dans la maison et tu te dirigeais vers le salon de l'italien. Il était entrain de faire ses comptes, étant donné tous les papiers qui se trouvait sur la table basse. Tu t'assis sur le canapé, et tu levais les yeux vers lui. « Je... ça va » mentais-tu, pour faire croire que tout allait bien dans ta vie. « Et toi alors ? Et Gabriel ? » demandas-tu en souriant timidement.

Tout ce qui se passe dans ta tête, en ce moment, c’est un gros bordel incontrôlable. Tu as du mal à jongler entre ce que tu aimerais faire et ce que tu devrais faire. Et au milieu de tout ça, il y a tes sentiments pour Harmonie qui ne s’effacent pas malgré le temps et la distance. Tu as décidé de lui laisser du temps et de l’espace mais tu ne sais pas si ça a été bénéfique ou non. En tout cas, si la jeune femme est devant toi aujourd’hui, sans colère dans la voix et dans les yeux, c’est probablement bon signe. Après t’être installé à ses côtés dans le canapé, tu lui demandes comment elle va mais sa réponse ne te satisfait pas. Tu plisses légèrement les yeux en la détaillant du regard, peu convaincu par ses mots. « C’est un petit ça va… » Soulignes-tu en espérant que la brune s’ouvre davantage à toi. « Gabriel se porte bien, comme toujours. Il grandit à une vitesse… On le comprend de mieux en mieux, j’ai encore du mal à croire qu’il est en âge de parler. » Le temps est passé si vite depuis le jour de sa naissance. Et ton fils a rendu chaque moment de ta vie bien plus beau. Tu omets volontairement de parler de toi, parce qu’à tes yeux, ce n’est pas important de savoir comment tu vas. Tout ce qui t’importe, là, c’est Harmonie et l’état actuel de votre relation.