Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: no, there's nothing that i wouldn't do to make you feel my love (brookcha) Lun 4 Mai 2020 - 14:36
no, there's nothing that i wouldn't do to make you feel my love
Trop de noms qui sortent d'un coup, j'en ai la migraine. T'es en train de me reprocher de fréquenter le monde entier. Sahara, Effy, Juliet aussi, même si tu l'as jamais connu t'as jamais aimé que j'ai son nom sur mon bras. Jacks, et tous les mecs que t'as fréquenté. Trop de nom, trop de visages qui me reviennent et qui me rendent fous encore plus que je ne le suis déjà. Ouais, sur instagram j'avais sûrement déconné, plus que 'aurais dû. Je voulais que tu sois jalouse, je voulais que tu me montres que tu pensais encore à moi. J'voulais que tu me montres que y'aura personne pour nous séparer, et je nous ai séparés moi-même. Tu savais que c'était ma meilleure amie, je te l'avais déjà dit, je pensais pas que t'aurais pété un câble pour une nana sur mon compte insta. Maintenant, je le sais et j'éviterai de faire l'erreur deux fois. Mais c'est fait de toute façon et ça a révélé tout ce qu'on savait déjà sur nous : qu'on a merdé tellement de fois qu'on arrive même plus à faire en sorte que ça marche. J'suis vert, j'sais plus quoi faire pour qu'on s'en sorte. On est là à se gueuler dessus, parce que de toute façon je crois que c'est la seule chose qu'on fera toujours, de se gueuler dessus. C'est comme ça qu'on s'aime, on a besoin de laisser le feu nous dévorer parce que c'est qu'après des moments comme ça qu'on s'aime comme personne. C'est comme si en fait, on se déchirait juste parce qu'on a besoin de voir à quel point on tient l'un à l'autre. On se ferait chier si on avait pas de feu. On se ferait chier si on se prenait pas le chou. J'ai envie de croire qu'on est un couple qui s'engueule parce qu'on 'aime trop pour faire autrement. Les étincelles, c'est nous tout entiers. « J'ai pas envie d'elle. Pas comme toi. » Même si je te balance tous les arguments du monde et que j'essaie de te convaincre que ce que je dis c'est pas de la merde, j'ai l'impression que tu m'écouteras pas. T'as une idée en tête et dans ton crâne je peux sentir toute la tempête. Tu changeras pas d'avis. T'es comme ça. Tu peux penser qu'être têtue c'est avoir un caractère de merde, moi je sais que c'est le caractère qui me plait. Je voudrais pas que tu sois autrement, sinon c'est une autre que j'aurais été voir. Je veux que tu sois celle qui me hurle dessus, qui me dit non quand elle veut pas et qui hésite pas à hausser la voix si je vais trop loin. J'veux pas que tu te laisses faire. Mais j'veux pas non plus que t'aille voir ailleurs. Et ça me fait putain de mal de t'entendre dire ce que Jackson il représente pour toi. Je peux pas supporter l'idée que toi et lui, y'aura toujours quelque chose, et encore moins que t'auras toujours envie de coucher avec lui. Quand je t'entends dire ça je suis jaloux parce que j'ai l'impression que tu retourneras toujours vers lui quand on se prendra la tête. Que tu coucheras avec lui à chaque fois que tu le verras parce que merde, ça a toujours été comme ça et que tu l'aimes trop. Non, je veux pas de ce couple libre parce que j'ai la trouille. J'ai peur de te perdre, j'ai peur que tu tombes amoureuse de lui, que tu m'oublies moi, et que la seule famille que tu veuilles construire, c'est avec lui. T'as l'air trop heureuse quand t'es avec lui et pas assez quand t'es avec moi. « J'accepte pas que tu me remplaces par lui. Je veux pas non plus. A chaque fois que tu retournes le baiser, j'te vois t'éloigner de moi. » Je serre les dents, je regarde autour de nous parce que j'ai l'impression qu'on nous regarde, vu tout le bordel qu'on fout dans la rue en plein milieu de la nuit, ça m'étonnerait même pas. Allumé comme je suis, je me retiens pas. « Je suis jaloux de Jackson autant que t'es jalouse d'Effy. » Si c'est ce que tu voulais entendre, c'est cadeau. Ma voix résonne autour de nous et j'me sens con, mais au moins, c'est dit. Pourquoi on arrive pas à comprendre ça alors qu'on ressent finalement la même chose ? « Putain Brooke, oui, évidemment que j'ai envie de me remettre avec toi. Mais quoi ? Si j'te dis oui pour que t'ailles voir ailleurs alors qu'on est ensemble, tu vas courir voir Jackson c'est ça ? Parce que si on fait ça, ça marchera que dans ton sens. J'reverrai pas Effy si c'est ce que tu veux. Mais je veux que tu saches une chose, c'est qu'à chaque fois que t'iras coucher avec un autre, moi, j'irais jamais voir personne d'autre. Parce qu'il a que toi dans ma vie, y'a que toi dans ma tête, dans mon cœur, sur ma peau. Y'aura toujours que toi et je m'en fous des autres nanas de cette Terre. » Pourquoi j'aurais ton nom tatoué sur ma poitrine, ton visage tatoué sur mon avant-bras et ton alliance autour du cou si je voudrais pas de tout ça ? Mais là, je comprends que ça va plus loin que ce que je pensais. J'écarquille les yeux, je commence à faire les cent pas au milieu de la nuit avant de revenir vers toi. « Qu'est-ce qu'il a fait ? Qu'est-ce que Vassili t'a fait ? » Soudainement, elle est plus dirigée vers toi mais vers mon cousin. J'ai envie de le tuer quand tu me dis ça. Je savais pas qu'il s'en était pris à toi personnellement, et j'espère que c'est pas à cause de tout ça que t'as envie qu'on arrête tout. J'plonge mon regard noir dans le tien, parce que putain, je pourrais le tuer s'il t'a fait du mal.
Sujet: Re: no, there's nothing that i wouldn't do to make you feel my love (brookcha) Mer 6 Mai 2020 - 6:37
Qu'il ne vienne pas te dire que si t'avais le nom d'un autre mec sur le corps, il ne serait pas jaloux. Tu le connais, Sacha, il fulmine au simple fait de penser à un autre, il aurait pris les lames de ses couteaux pour retirer toutes les traces d'encres sur ta peau qui auraient pu avoir un nom autre que le sien. Il t'aurait sans doute attaché à la roue de l'horreur, des pieds et des mains, marteler le corps jusqu"à ne plus avoir une seule goutte d'un autre sur ta peau, jusqu'à ce que tu lui reviennes qu'à lui. Alors, ta crise concernant Juliet, était-elle si exagérée ? Il dira que oui, pour te faire chier, pour éviter d'assumer qu'il est aussi paumé que toi quand il est question des autres qui ont formés ton passé. Tu passes donc pour la folle de service, seulement parce que toi, t'as eu la décence de retenir tes pulsions de te marquer à l'aiguille d'un autre que lui, parce que toi t'as assez de self-control pour pas flancher pour le premier sur ton passage. Juliet, il sait même pas qui c'est. À moins que ça aussi ce soit un autre de ses mensonges pour te préserver. T'as pas envie d'entrer dans son jeu, tu le laisses parler. Il dit qu'il a pas envie d'elle comme il a envie de toi. Et donc, il a envie d'elle. Tu roules les yeux, craches au sol parce que tu pourrais vomir devant ce qu'il vient de dire. « T'es vraiment le plus nul pour rassurer une femme, toi, tu le sais ça ? » Ta voix est froide parce que ce qu'il dit, ça te blesse plus que ce que tu veux l'admettre. T'aurais préféré qu'il te mente, limite, qu'il te dise que t'es la seule qui lui fait envie, même si c'est faux, au moins pour ce soir, pour avoir la satisfaction d'être unique et pas qu'une fille parmi d'autres. Un mensonge, juste pour ce soir, merde, c'est pas si compliqué, non ? Il est capable de le faire, merde, il t'a menti souvent. Mais quand il devrait le faire, il te crache des vérités qui ne font que creuser des faussés entre vous plutôt que de vous rapprocher. T'as pas envie qu'il te touche après ça, tu recules, regarde ailleurs quand il se met à comparer tes mots concernant Effy à Jackson. Tu soupires, fort, trop fort, t'en as marre qu'il ne comprenne rien. « Chaque fois que je retourne le baiser !? » Ses mots t'agressent parce qu'il a tout faux, il a tort sur toute la ligne. « J'l'ai rebaisé qu'une fois », dis-tu avec une honnêteté foudroyante. « À la caravane. Et la voisine n'a pas du tout apprécié le spectacle », continues-tu. « Contrairement à ce que tu penses, on a baisé qu'une seule fois. Alors arrête avec tes chaque fois, parce que tu sais rien de ce qui c'est passé entre Jackson et moi. » Toutes les autres fois que tu l'as vu, il a su être le meilleur ami que t'aurais pu espérer, sans baise. T'irais quand même pas jusqu'à dire sans ambigüité, parce que ça, entre vous, il y en aura toujours, mais des parties de jambes en l'air, non. « J'te remplace pas par lui », poursuis-tu. Tu t'en fiches que ça puisse lui faire mal, il a besoin de tout entendre pour comprendre. « J'suis pas allée me noyer dans ses bras après notre dispute, Sacha. Il était là, quand j'en avais besoin. Mais j'ai pas couru vers lui. Alors que toi, t'as pas hésité à courir vers Effy, baise ou pas. Et ça, c'est aussi m'avoir trompé. » T'es sèche, mais t'en peux plus. Il compare des pommes avec des oranges, pense qu'il a raison en plus de le faire, alors qu'il a tout faux. « Et quand tu vas enfin comprendre que Jackson et moi, c'est impossible !? » Parce qu'à l'écouter, il n'a pas compris un seul mot de ce que tu lui as dit. « Tu peux pas être jaloux de Jackson, merde, tu peux juste pas ! Il aime les putains d'hommes, dans quelle langue j'dois te le dire pour que ça te rentre dans le crâne ? Parce que j'vais apprendre toutes les langues de la planète, s'il faut. Merde, t'es bordé Sacha... » Et si normalement ça te charme chez lui, là, ce soir, ça a le don de t'agacer. Sans ça, vous seriez sans doute déjà en train de vous réconcilier sur l'oreiller. « Tu peux pas m'empêcher de voir Jackson. Il est ma vie, mon sang, il est ma famille, j'veux qu'il fasse partie de notre vie à nous deux... J'veux qu'il me conduise à toi à l'autel le jour de notre mariage, j'veux qu'il soit le parrain de nos enfants, j'veux qu'il fasse partie de ma vie, tu peux le comprendre ça ? J'ai trop vécu avec lui pour l'oublier. Et si c'est ce que tu veux, Sacha, nous deux ça ne pourra pas fonctionner.. Alors, non, je ne te demanderai pas de rayer Effy de ta vie, mais j'veux juste plus qu'elle se mette entre toi et moi, entre nos disputes, j'veux que tu sois un homme, merde, j'veux que tu affrontes nos problèmes. J'veux que tu te casses de la maison, que tu fasses le tour du quartier trois fois pour te calmer et que tu reviennes m'affronter, pas que tu la retrouves quand nous deux ça clash. » Tu veux juste sentir, au fond, que vous êtes unis, une équipe. Et pas deux adversaires qui tentent de savoir qui donnera le coup de grâce le premier. Tu voulais pas reparler de ça, quand tu lui as demandé un dernier truc... Mais il l'a insinué comme ça et t'as débordé, encore. Parce que t'as promis à Jacks que plus jamais il ne te perdrait et que tu défends tes promesses. C'est de Vass que tu voulais parler, c'est lui le noeud de cette partie de conversation. Et Sacha est pas content, il fulmine devant le peu que tu lui offres. « Il m'a demandé de me barrer de ta vie », lâches-tu en le regardant dans les yeux. « Mais j'en suis pas capable. » C'est lui que tu barres de ta vie, famille ou pas. Parce que personne ne tente de vous séparer, Sacha et toi, sans subir les foudres de vos colères communes.
Invité
Sujet: Re: no, there's nothing that i wouldn't do to make you feel my love (brookcha) Mer 6 Mai 2020 - 15:44
no, there's nothing that i wouldn't do to make you feel my love
Aïe, ça fait mal, ça. J'vois pas ce que j'ai dit qui t'a vexé à ce point, mais j'ose plus répliquer. J'crois que si je le faisais tu m'en mettrais une et ce serait fini pour nous. Nous, est-ce que ce "nous" est encore pour nous ? Je m'embrouille. J'pensais que c'étaient les bons mots, mais je crois que c'est pas le cas, j'ai pas appris à rassurer qui que ce soit, c'est pas nouveau, j'ai toujours fait les choses que pour ma pomme. J'crois que j'ai un peu voulu changer quand j't'ai rencontré toi. Pas tout de suite, mais bien plus vite que ce que j'aurais pensé. Même si j'pense encore à moi, j'essaie de penser à toi. Il parait que c'est ça aussi l'amour, on essaie de penser à l'autre, non, on pense à l'autre constamment, moi je pense à toi tous les jours, et putain, j'me rends compte que j'ai p't'être abusé de la boisson pour penser à ces choses-là en temps de crise. Puis ces pensées de toute façon elles restent pas, parce que quoi que tu dises ce soir, j'aime pas, j'veux pas l'entendre. J'crois que j'aurais préféré que tu me dises que tu retourneras plus jamais le voir, plutôt que de me laisser croire tout ça. Mais c'est pas de ta faute. J'crois que c'est de la mienne, sinon, pourquoi j'aurais réagi comme ça ? Merde. Tu m'as déjà dit que j'étais un pauvre con, j'crois que t'avais raison. J'abuse, je crie toujours plus, j'pique ma crise, mais j'crois que ça va pas durer longtemps. Je suis fatigué de gueuler, on se comprend pas quand on gueule, la preuve, tu répliques encore parce que quoi que je dise, non, tu peux pas accepter. Là je te retrouve bien quand t'es comme ça. Même si tes fringues sont pas toi, toi, tu es toi. T'es là, avec ta tempête et tu me hurles à la gueule ce que tu penses. T'es la seule à avoir jamais osé ça. Les autres, si elles me gueulent dessus, je hausse le ton, je lève le poing, et j'me débrouille pour régler les choses à coup de baise. C'est ce que je faisais avant. Putain, ma vie, elle a changé du tout au tout en plus d'un an. J'suis plus le même. Même ma mère me le dit, mais personne veut me dire si j'suis mieux qu'avant. J'suis moins drogué, moins saoul, j'ai moins de cachet, mais j'ai mille fois plus de sentiments dans le corps. Les tiens. Qui me ravagent mais putain que j'aime ça. Ravage moi, hurle encore, t'imagine pas combien ça créé un feu dans ma tête, et j'voudrais qu'on règle les choses autrement. Pendant que tu me balances tout ça, j'ai limite envie de te supplier à quatre pattes pour que t'arrêtes. Pour que de tes mains tu prennes mon visage et qu'entre quatre yeux tu me dises que c'est fini, qu'on arrête de se prendre la tête. J'veux que tu me dises que tu m'aimes comme avant. Mais l'instant d'après, j'veux plus rien de tout ça, quand tu me dis que t'as laissé Jackson te prendre dans ton lit. Notre lit, dans ta caravane, qui était la notre. Donc t'es bien retourné le voir, et même si on était plus ensemble à ce moment-là, tu m'as aussi trompé avec lui. J'ai pas envie de regretter tous les jours d'avoir été voir Effy. J'regrette parce que ça t'a foutu dans cet état. Parce qu'à cause de ça j'crois que j'ai foutu en l'air notre histoire. J'avais envie de ce mariage. Quand j'te l'ai demandé, j'étais sincère, et si je te le demandais encore aujourd'hui, j'le serais toujours autant, peut-être même plus. « J'peux pas arrêter d'être jaloux du jour au lendemain. » Et j'savais pas qu'il aimait les hommes. J'sais pas ce qui est le pire, dans cet histoire. Que je sois jaloux ou que je m'acharne sur votre histoire alors que j'le connais même pas, ce Jackson. Pas une seule fois j't'ai demandé à le rencontrer. Pourtant, y'a une part de moi qui me dit que ça aurait été pas mal, parce que visiblement, il compte pour toi, et j'devrais faire un peu plus attention à ce qui compte pour toi. Pourquoi j'arrive pas à te le dire ça ? J'sais pas. J'suis borné, j'suis con, j'suis le pire fiancé de la Terre, p't'être bien. J'dis rien, j'préfère encore une fois me taire, mais cette fois, c'est parce que j'ai l'impression que j'ai la tête qui va exploser. J'ai envie de vomir et de mourir à la fois. Parce que j'ai l'impression que j'ai encore tout merdé. J'pensais vraiment quand je t'ai présenté à ma mère que ça pouvait marcher. Y'aura pas de deuxième chance avec elle. Maintenant que mon père est sorti de taule, elle est en Russie, elle le tient loin de nous. J'sais pas si je pourrais la revoir un jour. T'en sais rien de tout ça, parce que je l'ai pas dit, et j'crois pas que ce soit le sujet ce soir. De toute façon, ma mère, je la remets en arrière-plan dans mon crâne quand tu te remets à parler. C'est bizarre mais à chaque mot je me sens plus calme, même si j'tremble encore. Les médocs et l'alcool, ça a jamais fait bon ménage. Je bugue quand tu parles de famille. C'est vrai que tu m'as déjà fait comprendre que t'en avais pas une, pas biologique, pas comme moi. Et s'il est ta famille, ça veut dire que si je te veux toi, j'pourrais pas le repousser lui. Mais c'pas ça qui accroche mes oreilles. J'pourrais tout aussi bien avoir l'air d'un poisson mort quand tu reparles du mariage, des enfants, et tout ce que le nous il a toujours impliqué. Tout ce dont on avait parlé, rêvé. J'pensais qu'il y en avait plus, mais je comprends que maintenant que t'as envie que le nous il revienne. Tu nous parles de maison, de disputes, de vie de couple. P't'être pas celle à laquelle on pensait quand tu m'as dit oui, mais une vie de couple quand même, une vie de famille. Je passe ma main dans mes cheveux, je déglutis. Quel con. Me faut quelques secondes pour redescendre, pour que les branchements entre mes neurones se remettent à fonctionner normalement. Enfin, aussi normaux qu'ils le puissent. « Je te demande pas de l'oublier. » C'est comme si c'était pas ma voix qui sortait de ma propre gorge. J'me reconnais pas, mais je crois, non, j'suis persuadé que ce que je dis je le pense. « C'est ce que tu veux, tout ça ? » T'as ce pouvoir-là sur moi, ce pouvoir de créer en moi le plus pire des ouragans pour que la minute d'après ce soit le calme plat. Pas le calme comme la mort, mais le calme comme la paix. La vie. Tu m'insuffles un truc sur lequel j'arrive même pas à poser de nom. Mais il est là, j'peux pas le nier et ça me rend dingue. J'voudrais sentir ce truc tous les jours de ma vie jusqu'à ma mort. Sauf que mes nerfs, ils craquent encore quand tu parles de Vassili. Moi qui pensait qu'il n'en avait rien à foutre de notre relation, je comprends pas. J'comprends pas pourquoi il a osé s'en prendre à toi en pensant que j'lui tomberai pas dessus après. J'me rapproche de toi d'un ou deux pas, parce que j'ai le sentiment que j'dois te protéger de la merde qu'il a foutu. « Il a pas le droit de demander ça. » Je fronce les sourcils, j'avoue, je panique au fond de moi. J'voudrais lui en foutre une tout de suite. Mais t'approuverai pas que j'en tire encore une fois avec les poings. « Et de toute façon il y arrivera jamais. J'le laisserais jamais faire. J'laisserai personne le faire. » Je m'approche encore un peu, j'sais pas ce qu'il me prend mais l'idée qu'il ait pu songer à ça, ça me rend fou de rage. J'ai besoin de sentir que t'es là et qu'il y arrivera pas. Si je me rapproche de toi c'est parce que j'ai besoin de glisser mes bras autour de toi. J'ai besoin que tu laisses ton parfum sur mes vêtements et sur ma peau. J'ai besoin de toi, laisse-moi te serrer dans mes bras.