Pardonnez-moi mon père, car j'ai péché. ft. Cillian

J’arborais aujourd'hui l'une de mes perruques préférée, les cheveux étaient bouclés et descendait à la moitié de mon dos, un dégradé de bleu marine à bleu ciel cascadait des racines jusqu'aux pointes. Je me sentais plus confiante que jamais, une vraie girl boss. J'étais au volant de ma voiture, direction l'église. On m'a toujours crue très catholique, si seulement les gens savaient que ma visite hebdomadaire à l'église était en fait pour aller chercher de la dope, ils se chierait dessus. Je me stationne derrière la bâtisse, près de la porte qui mène au sous-sol, puis me dirige vers l'avant pour passer par la porte principale. Plusieurs personnes sont en train de quitter les lieux, le pasteur McCarthy vient de finir son sermont.

Pardonnez-moi mon père, car j'ai péché. J'éclate d'un rire qui résonne dans l'église désormais vide, mis à part moi et le pasteur. Je n'arrive pas à me prendre au sérieux quand je dis cette phrase, mais Cillian connait mon humour, il sait que je ne dis pas ça pour être irrespectueuse. Je reprend mon sérieux tout en m'approchant de lui, une fois arrivée à ses côtés, je soupire. J'ai fumé un joint dans ma voiture sur le chemin jusqu'ici. Voilà, vous savez tout. Je lui offre un sourire malicieux avant de lui faire la bise.

HJ: J'ai fais plus long pour la première réponse, mais les autres seront certainement plus courtes c:

"Amen!" Je signe ma messe d'un signe de croix, incitant les gens à se retirer de l'Eglise après cette cérémonie réussie, une fois de plus. Qu'on se le dise, c'est juste trouver le bon ton en lisant un bouquin. Pas d'quoi en faire tout un drame. J'me balade dans l'allée principale, rencontrant par la même occasion Roxy qui ne peut s'empêcher de faire la même vanne et qui m'fait r'trousser les lèvres. "Pardonnez-moi, ma sœur, j'ai péché. Des poissons qui valent que dalle sur Animal Crossing. Autant vous dire que j'ai les glandes." rétorquais-je aussitôt avant de lui taper la bise. Un joint qu'elle me dit. Pourquoi est-ce si courant chez les dealers? C'est portant quelque chose qui m'turlupine un peu. Qu'est-ce qu'ils feront le jour où ils se feront embarqués dans l'camion des poulets? J'demande juste un peu de professionnalisme bordel. "Que me vaut ta venue?" lui demandais-je avant de l'inciter à emboîter le pas jusqu'au sous-sol. "T'as déjà tout liquidé? Je crois que t'es ma meilleure vendeuse; j'en attendais pas de moins de mon associée de toute façon." Un regard derrière nous, je la laisse passer avant de refermer la lourde derrière nous. "Quel genre veux-tu pour cette fois? Un peu de tout ou une variété en particulier?" Je lui adresse un sourire.

Je ris à la réplique de Cillian, je ne savais même pas que c'était son genre de jeu, maintenant je pourrai l'agacer avec ça. Je lui fais la bise. Il pourrait bien me sermonner sur la weed s'il le voulait, ça ne changerais absolument rien, elle et moi c'est pour la vie baby. Il me demande pourquoi je suis venu le voir. Je prend le pas vers le sous-sol. Je hausse les épaules. Que veux-tu, c'est naturel chez moi. C'est vrai que j'arrive à vendre tout mon stock assez rapidement, le bouche à oreille ça paie. J'ai une réputation à Bowen, tout le monde sait qu'ils peuvent se fier sur moi pour leur trouver tous ce qu'ils recherchent. Cillian m'ouvre la porte et la referme derrière nous. Je me retrouve de nouveau dans le sous-sol que j'ai déjà visité un million de fois. Un peu de tout, comme d'habitude, mais un peu plus d'ecsta. Je sais pas ce qui se passe, mais j'en vend plus que d'habitude. J'croyais que cette mode était passée, apparemment non. J'attends patiemment qu'il me prépare ce dont j'ai besoin pour pouvoir tout mettre dans le coffre de ma voiture. Je croise les bras et pose mon épaule au mur. Comment ça se passe avec les filles? Je sais que certaines ne sont pas spécialement enchantées de faire ce job. Parfois elle n'ont pas tellement le choix, c'est un moyen rapide et plutôt facile de se faire de l'argent, surtout quand tu as un mentor qui s'occupe de tout te fournir.

Je souris à la jeune femme avant de l'embarquer au sous-sol pour lui montrer la marchandise. Des plans de weed, il en fuse, c'est d'ailleurs tout ce que je vends en soi. Il y en a de différentes cependant. De la beuh qui excite, une autre variété qui force à la concentration, d'autres qui servent d'aphrodisiaque ou même encore de calmant, quelque chose qui endort. Mais par exception, j'lui refourgue de l'ecsta, elle voulait que je lui en déniche, je lui en trouve donc comme je récupère de la cocaïne pour Morgan, un deal vieux de mes débuts étant le seul compromis qu'on ait trouvé pour qu'il soit de mon côté. "C'est vrai que j'ai pu en avoir plus que d'habitude donc je te passe le tout comme d'hab, préférant m'occuper de mes plantes." que j'lui dis. "Peut-être une sorte de dépression saisonnière même si ce n'est pas pire qu'ailleurs. Besoin d'évacuer aussi avec les cours, va savoir." J'hausse les épaules, emballant ce qu'il faut dans des petits sachant, coupant avec précision mes têtes joliment fleuries que je distingue en les ajoutant une sorte d'étiquette sur chaque sachet. "Tout se passe très bien avec tout le monde. J'ai un de mes p'tits gars qui est parti, il va se marier et on a arrêté le contrat. Il ne recommencera pas de ce qu'il m'a dit et même si ça m'fait chier de dire ça, s'il traîne encore là-dedans, ce n'est plus de mon ressort. L'argent que je garde pour elles s'accumulent très rapidement, peut-être que je pourrais contacter même Noa rapidement pour qu'elle puisse poursuivre son chemin en arrêtant tout ça. C'est celle qui est le moins enthousiaste et je peux comprendre. Elle fait ça par défaut et il était convenu que tout se finisse rapidement." J'lui adresse un sourire avant de continuer. "Mais j'en ai une qui me pose problème. Amaranth, tu sais la p'tite blonde avec un visage assez innocent. Je crois que c'est la pire. J'fais tout pour qu'elle suive les règles mais elle les enfreint à chaque fois. Elle arrive même à inventer des règles en tentant de me faire croire que c'est ce que j'ai dit ou elle joue sur les mots. Je sais qu'elle parvient à revendre la marchandise à merveille mais dès que je fais les comptes, plus rien ne va. Le montant qu'elle doit atteindre en vendant ce qu'elle me prend est précis pour chaque kilo mais j'ai toujours plus que prévu. Je ne sais pas si elle les revend plus cher alors que j'ai fixé les prix, je ne sais pas si elle achète ailleurs et me donne la thune en arnaquant du coup les concurrents, je sais juste qu'elle fricote avec un autre dealer, je ne sais pas dans quel camp il est par contre. Elle veut juste l'entuber de ce que j'ai compris mais ce genre de situation est faite pour qu'elle se fasse baiser à la fin." J'marque une pause, j'ai déjà un peu la haine en lui en parlant. "Du coup on passe notre temps à s'engueuler. J'lui ai même proposer un joint, on a fumé ensemble et je ne serais même pas étonné qu'elle tape dans la marchandise mais par faute de preuve, j'peux rien faire. J'hésite encore à la mettre sur le banc de touche durant un temps mais j'suis persuadé que ce sera encore pire." J'me confie à elle. En soi, on est associés, on joue ensemble sur le même terrain, faut bien qu'elle soit au parfum de certaines affaires.