Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: Only if for a night + Liv Mar 7 Avr 2020 - 15:07
And she was there all pink and gold and glittering And the only solution was to stand and fight
Il était tout endimanché, Sam, dans ce genre de costume qu'il ne portait pas souvent et qu'il n'avait pas revêtu depuis son arrivée en Australie. Il avait d'ailleurs dû en acheter un parce que ça ne faisait pas partie des vêtements qu'il avait jeté dans sa petite valise au moment de quitter Londres. Fut un temps où il avait aimé se voir avec ce genre d'allure dans la glace, lui, grand blond un peu carré, avec ses cheveux envoyés en arrière presque négligemment, dans une élégante chemise qui soulignait sa musculature sans non plus se sentir engoncé, ce soir il avait choisi un chino bleu foncé élégant pour ne pas tomber dans l'excès avec un pantalon de smoking. Et puis il faisait chaud dans ce pays alors il s'adaptait. Malgré tout il se trouva élégant, il pensait pouvoir donner le change dans le lot d'invités prestigieux présents à cette soirée, lui le prolo qui n'y avait pourtant pas sa place. Quoiqu'il se demandait encore qui allait être présent, il avait reçu un carton en bristol chic quelques jours plus tôt, Rachel Blossom l'invitait à fêter son emménagement à Bowen. Première nouvelle, l'aristocrate avait élu domicile ici, en signature on retrouvait également son frère, évidemment, l'un n'allait pas sans l'autre. Bowen était donc devenu un lieu de villégiature prisé de la bourgeoisie Britannique, il se demandait bien pourquoi, à moins que les enfants Blossom aient simplement eu l'envie de faire comme les enfants Carteret, ennemis mais toujours fourrés les uns avec les autres, décidément Pohl ne comprendrait jamais ce monde d'apparence et de bienséance hypocrite. Ainsi il était curieux de savoir qui ils avaient invité à leur petite sauterie, ils ne devaient pas connaître grand monde, pourtant venant d'eux rien ne le surprendrait. Mais s'il ne comprenait toujours pas comment Rachel savait qu'il était ici également ni comment elle avait eu accès à son adresse, il fallait avouer que par moments il s'ennuyait royalement dans cette petite bourgade. Alors ça ne lui ferait pas de mal de renouer un peu avec le monde, avec des têtes connues et puis profiter d'une soirée à grands frais ça ne se refusait pas. Il avait donc débarqué dans cette propriété impressionnante, presque aussi belle que celle de Liv, il avait pris une coupe de champagne et constaté que les Blossom savaient encore comment recevoir et qu'ils semblaient s'être fait des amis puisque le grand jardin était plein de convives. Il s'était fait accoster par Rachel qui n'avait pas manqué de complimenter son charme, elle avait toujours eu un faible pour lui, il n'était pas aveugle. Il fallait avouer qu'elle était belle, Rachel, elle avait ce raffinement naturel que lui confinait son rang mais une sorte de délicatesse aussi, au premier abord elle paraissait douce, presque candide, avec son grand sourire, c'était séduisant, ce serait mentir que de dire le contraire. Elle était tout l'opposé d'Olivia en somme. En parlant de la brune, Samuel s'était demandé plusieurs fois s'il aurait le plaisir de la croiser ce soir, elle, sa belle évanescente avec qui il ne savait toujours pas comment qualifier ce qui les liait depuis le temps qu'ils se cherchaient, se retrouvaient, pour mieux s'éloigner. En se retournant distraitement, sa coupe toujours à la main, se demandant comment il pourrait échapper à la conversation ennuyeuse de la maîtresse de maison, il la vit descendre le grand escalier à l'intérieur. Il n'aperçut son visage que quelques secondes, il aurait pu se tromper, mais plus que ses traits il avait reconnu son allure, sa prestance, reconnaissables entre mille. Puis il remarqua qu'elle était accompagnée d'un homme, Henry, évidemment. Piqué sans même savoir pourquoi, Pohl reporta son attention sur Rachel comme si soudainement sa conversation l'intéressait vraiment. Jouant même avec le feu à tenter de remonter la bride fine de sa robe que la brise légère faisait glisser sur son épaule. Elle gloussa presque rougissante, il lui sourit, charmeur hypocrite.
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Sujet: Re: Only if for a night + Liv Dim 17 Mai 2020 - 21:04
Henry n'avait guère eu grand besoin d'insister. Aussi sincères que furent les nouvelles résolutions de la Carteret, il restait toujours en elle ces déterminismes écrasants, faits de toute une vie de mondanité. L'aristocrate ne savait pas encore opposer un « non » ferme aux invitations de ce genre - assez ironique, quand on connaissait sa facilité à refuser bien des choses, d'ordinaire. Invitation qui avait en premier lieu pris la forme d'un beau carton épais souligné d'enluminures dorées. Puis, sa réponse tardant un peu trop au goût de l'homme d'affaires, il ne s'était pas gêné pour débarquer chez elle un soir. Pour le coup, lui, sans y être invité. Il avait bien fallu Eustache pour lui ouvrir la porte et laisser imaginer quelques commérages, car s'il n'avait tenu qu'à Olivia, il serait resté sur le perron. Finalement, le Blossom était reparti au bout d'une bonne heure, sourire en coin triomphant aux lèvres. Il avait gagné. Pour la fête, en tout cas. Le reste, il devrait encore ramer un long moment s'il souhaitait obtenir autre chose de la part de la jeune femme qu'un vague regard.
Chuck travaillait ce soir-là. Aussi antonymiques que soient ces deux mots dans une même phrase et bien que sa sœur apprécia peu que son frère aille s'encanailler comme « barman », le fait était qu'il ne pourrait pas l'accompagner. Elle ignorait si elle en était soulagée ou, au contraire, agacée. Son cadet était ce qu'il était, cependant, il restait son meilleur allié dans ce genre de circonstances. Pour peu, qu'en sus, il eut pu faire quelques vagues ... Disons que la petite sauterie n'aurait pu être que plus agréable. La bourgeoisie, même australienne, adorait les scandales et les trouble-fêtes. Ce fut sur cette pensée qu'elle se présenta à l'entrée, surprenant les convives déjà massés devant l'entrée en ... Sortant d'une voiture qu'elle conduisait elle-même ! Ses oreilles affutées captèrent les murmures choqués de la petite assemblée. Et un sourire frémit sur ses pommettes tandis qu'elle s'avançait, rejointe en hâte par le majordome des Blossom, puis, presque aussitôt malgré une apparente nonchalance, par Henry lui-même. « On a perdu son chauffeur, Carteret ? » La brune lui renvoya une œillade acérée et mutine. « Et toi, les convenances ? Donne-moi ton bras, Blossom. Après tout, je suis ta cavalière. » L'accusation pointait presque dans son ton. L'ignorant, il lui tendit son bras enchemisé et elle le saisit. « Tu es superbe. Comme toujours. » Elle balaya sa remarque d'un geste, faisant tout de même mine de l'apprécier. Parce que c'était ainsi que l'on devait réagir, dans leurs caste. Apprécier les compliments qui n'en étaient pas vraiment, de personnes que l'on appréciait encore moins. « Je sais. » La réponse, elle, était moins typique, tout d'un coup. Elle vit les mâchoires du jeune homme se contracter légèrement, savourant sa réaction nerveuse. Henry n'était pas habitué à ce que les femmes le dédaignent. Mais puisqu'il s'était montré si pressant, autant qu'il en ait pour son argent, non ? Une fois dans l'entrée, elle jeta un oeil à sa tenue. Elle l'avait soigné, malgré l'apparence décontraction qu'elle avait voulu y donner. Contrairement aux autres invitées, elle avait laissé tomber les jolies robes pour une combinaison fluide, d'un bleu nuit pourtant lumineux, sans manches, les bretelles couvrant simplement ses épaules. Un léger décolleté soulignait son buste, alors qu'il s'étendait vertigineusement dans son dos. Ses longues jambes se terminaient par des escarpins argentés à la semelle rouge bien reconnaissable. Le tout était rehaussé par des bijoux discrets : une ceinture dorée soulignant sa taille fine, un délicat collier de perles de culture dont la chaîne descendait dans son dos et leurs boucles d'oreilles assorties. Ses cheveux étaient coiffés en un chignon lâche, laissant tout loisir d'admirer sa nuque. Aucun doute, on ne s'attardait pas seulement sur le « couple » pour ce qu'ils étaient, mais aussi parce qu'il fallait bien le dire, ils étaient plutôt bien assortis. Pour l'importance qu'elle y accordait.
Elle eut droit à le visite entière de la splendide nouvelle demeure des Blossom. Henry et elle continuaient d'alterner entre piques passives-agressives - leur jeu préféré - et remarques plus ou moins sérieuses sur la décoration. Cette dernière avait été faite par Rachel, elle le savait. Elle reconnaissait la pâte élégante de son « amie d'enfance ». Très subtile. Pour ce sujet, tout du moins. Alors qu'ils se trouvaient en haut de l'escalier, elle surprit la jeune femme en grande conversation avec un beau blond. Et quel blond !. Elle aurait reconnu Samuel entre mille autres silhouettes. L'avait-il aperçu lui aussi ? Son instinct lui soufflait que tel était le cas, étant donné le soin qu'il mettait à s'intéresser à la conversation de sa vis-à-vis. Rachel était bien des choses, mais certainement pas passionnante. Les sourcils de la Carteret se froncèrent légèrement, avant que sa mine impassible ne reprenne le dessus. « Mais qui vois-je ... » ricana Henry, un peu trop près d'elle, à sa gauche. Elle ne prit même pas la peine de le regarder. « Aurais-je oublié de mentionner que Rachel avait invité ton cher ami ? Quel idiot je fais ! » Un soupir amusé lui répondit. « La sénilité te guette, Blossom. Et la roue de la génétique ne tourne pas en ta faveur à ce sujet, n'est-ce pas ? » attaqua-t-elle, évoquant les petits ... Troubles mentaux dont certaines personnes de sa famille étaient affublés. Un tabou qui ne manqua pas de contracter de nouveau notre petit plaisantin. On ne parle pas de ces choses-là. « Olivia ... » Elle pivota légèrement afin qu'ils se retrouvent face à face. « Henry ? » Ses lèvres carmines s'étirèrent davantage alors qu'elle levait sa main tenant une flute de champagne. L'autre était appuyée à la balustrade. Ainsi, tout le monde pouvait les voir. Elle fit mine de se rapprocher, comme s'ils étaient complices. Exactement ce qu'elle voulait qu'on croit. Ou plutôt, que Sam croit.
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Sujet: Re: Only if for a night + Liv Dim 7 Juin 2020 - 23:37
Il s’avérait que Bowen était, comme bien des villes dans ce genre de pays, construites sur des années d’histoire coloniales, de bourgeoisie blanche qui avait écrasé les autochtones de cette île autrefois bien plus colorée, avec le temps la population s’était métissée mais l’australien, dans l’imaginaire mondial restait le surfeur blond, cliché par excellence, aux très anciennes origines européennes. On gardait donc une poignée d’aristocratie bien guindée, un brin élitiste et traditionaliste, qui se disait maîtresse de la ville, se mêlant aux nouveaux riches qui avaient réussi dans divers domaines tels que la finance, les affaires en général ou encore dans l’art et ses multiples débouchés. En gros tout un beau monde qui se massait ce soir à la porte des Blossom comme des mouches attirées par du miel et des ragots. Pohl aurait pu faire tâche dans ce décor, mais il avait appris avec sa notoriété d’écrivain comment se comporter dans pareille circonstances et il s’avérait qu’il était plutôt à l’aise, lui, l’éternel pitre qui aimait amuser la galerie lorsqu’il passait une soirée dans un bar avec ses potes, il se montrait bien plus élégant en société. Il avait grandit dans cet univers même s’il venait des coulisses, il connaissait les codes depuis l’enfance, les avait retenu et copié lorsqu’il avait commencé à se faire un nom et à force il s’était forgé sa propre personnalité, ne reniant en rien ses origines, il était l’homme charmante et charmeur, souriant et prévenant avec ces dames, cultivé et pertinent avec ces messieurs, il fumait le cigare avec classe et savait comparer bourbons et scotchs même s’il préférait largement se siffler une bière sur un comptoir collant et animé. Alors ce soir ça ne l’effrayait pas, au contraire, il était même excité de renouer avec ce genre de soirée qu’il n’avait pas fréquenté depuis longtemps. La belle Rachel lui avait fait faire un rapide tour du propriétaire avant qu’ils ne terminent dans le jardin, bras dessus bras dessous, comme s’il était son cavalier pour la soirée, cependant elle devait le savoir, depuis le temps, il n’appartenait à personne, Samuel, pas même pour un soir. Pourtant étrangement, après que le blond eut aperçu la silhouette renversante de miss Carteret en bien trop bonne compagnie, il sembla soudainement prêt à tout lui passer, à la cadette Blossom, prêt à la charmer même, si tant est qu’il en ait eu besoin, pas tellement pour elle, mais bien plus pour faire enrager une autre britannique, bien qu’il doute qu’elle ne fasse un scandale en public. La réaction d’Olivia serait certainement subtile voir même anecdotique, sur son visage qui ne laissait rien passer pour bon nombre de personnes, seulement lui n’était pas n’importe qui et si elle devait être troublée il le verrait, c’était après tout son jeu favori. Il en oubliait presque qu’elle était tout aussi joueuse que lui et qu’elle jouait dans sa cour à elle, en terrain conquis. Au bout d’un court instant il entendit quelques murmures auprès de lui, certains commentais plus ou moins subtilement l’apparition du maître de maison et de sa délicieuse cavalière, on disait ailleurs qu’ils étaient parfaitement assortis, une femme affirmait même que c’était la future madame Blossom, on n’attentait plus que le carton d’invitation pour le mariage en juin prochain. A cette dernière réflexion Pohl manqua de s’étouffer avec ses bulles de champagne. Que les gens étaient cons et qu’il enrageait intérieurement contre elle de le rendre si facilement jaloux alors qu’il savait que ce n’était qu’un jeu. Rachel sourit à son intention. Samuel, mon cher, j’ai toujours dit qu’Olivia était bien trop bien pour mon frère, je ne vois pas ce qu’elle lui trouve. Et puis les mariages arrangés elle connait déjà trop bien, le premier ne fut pas une réussite. Puis elle se rapprocha presque subtilement de lui, Sam fulminait mais ne montrait rien. Moi en tout cas je n’ai jamais été contre les unions bien moins conventionnelles. Haussement de sourcil entendu, sourire froid de l’écrivain à son encontre. Je ne suis pas un lot à gagner Rachel. Elle est loin celle qui me passera la corde au cou. Il se retourna pour zieuter le couple dont tout le monde parlait et son regard ne put qu’admirer celle qui prenait toute la lumière, il avait beau avoir envie de la haïr à ce moment-là, il était incapable de la trouver autrement que divine, même si tellement mal assortie à son playboy de cavalier. Son bras trouva la taille de Blossom et la rapprocha doucement de lui, il pencha la tête pour chuchoter à son oreille. Si par contre tu trouves ton lit trop vide cette nuit je peux être ton homme. Légère approche bien moins subtile que le reste de leur conversation, qui lui ressemblait plus pour être honnête, une once de provocation pour marquer les esprits. Puis il l’embrassa furtivement sur la joue avant de se rapprocher de l’escalier alors qu’Olivia et Henry terminaient leur descente. L’homme fut happé par des amis qui lui proposaient de s’en griller une dans le jardin. Sam accrocha le regard de Liv en même temps qu’il s’emparait d’une coupe de champagne qu’il lui tendit nonchalamment. Tu t’es assurée que ton futur époux ne possédait pas une salle de bdsm cette fois-ci ? Il ne faudrait pas que ça fasse tache une nouvelle fois. Il lui sourit, narquois.
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Sujet: Re: Only if for a night + Liv Dim 20 Sep 2020 - 22:42
Vus de l'extérieur, Olivia et Henry paraissaient absolument happés l'un par l'autre. Leurs regards ancrés l'un à l'autre donnait une illusion de complicité, voire de tension peu biblique entre eux. En réalité, l'héritier Blossom, tout en muscles bandés, n'était pas loin de faire passer l'autre anglaise par-dessus la balustrade. Il avait besoin de l'union prestigieuse et du nom qu'elle représentait. Mais la personne en elle-même, cette petite cul-serrée aux mauvaises manières et à la langue trop pendue, le hérissait jusqu'au plus profond de lui-même. Notre homme n'appréciait guère qu'on le défie, a fortiori une femme dont le seul prestige connu jusqu'à présent était d'avoir un patronyme respecté. Patronyme qu'elle avait d'ailleurs sali avec son premier mariage. « Peut-être devrions-nous éviter les sujets fâcheux ce soir, qu'en penses-tu ? » reprit-il, en même temps que sa contenance. « Il me déplairait d'évoquer les raisons qui t'ont poussées à t'exiler dans ce patelin de crasseux. » Loin de se démonter, la brune lui répondit par un sourire éblouissant. « Qui sont, à peu de choses près, les mêmes que les tiennes, me semble-t-il. Comment se porte Melissa ? » Elle avait osé parler de son ex-femme. Cette dernière, une roturière qu'il avait épousé par amour, au mépris des convenances. Elle n'ignorait pas que son cavalier s'était fort mal remis de leur divorce. Il était même fort probable que ce ne soit pas le cas, à en juger par l’œillade furibonde qu'il ne put retenir. « Descendons. Les autres invités nous ont vu. A présent, ils nous attendent. » Il l'attrapa par le coude avec une brusquerie dissimulée et l'entraîna vers les marches de l'escalier qu'ils avaient emprunté quelques instants auparavant. Olivia dut se faire violence pour ne pas lui rendre la sienne. Le simple fait qu'il se permette un geste aussi nerveux était à lui seul un motif suffisant. Cependant, la jeune femme avait encore quelques préceptes bien ancrés. Et les scandales en pleine réception n'en faisaient pas partie.
En parallèle, elle n'avait malheureusement rien raté non plus du petit jeu de Samuel avec la cadette des Blossom. Sa vision périphérique avait très bien accroché la façon dont il l'avait enlacé et embrassé, ses lèvres bien trop près de l'oreille de la jolie blonde à son goût. Autant dire qu'à peine arrivée, elle fulminait déjà sous ses traits comme d'ordinaire, à savoir impassibles. Elle en venait presque à regretter l'absence de Chuck. Son frère aurait eu le mérite de lui donner une bonne raison de passer ses nerfs. Cependant, en son absence, elle ne pouvait que prendre sur elle. Après tout, n'était-ce pas ce qu'elle faisait en toutes circonstances ? Il ne s'agissait jamais là qu'une représentation de plus dans le monde de l'anglaise. Parvenue au bas de l'escalier, elle accepta la défection faussement polie du Blossom. Elle n'était pas fâchée de se débarrasser de ce dernier. Encore moins de récupérer un interlocuteur ô combien plus intéressant. « Je n'ai pas encore pu visiter toutes les chambres de sa demeure. Mais je ne manquerais pas de te faire part de mes conclusions. » rétorqua-t-elle d'un ton amusé, s'emparant à son tour d'une coupe de champagne, la sienne étant vide. « Cela dit ... » Elle laissa volontairement sa phrase en suspens tandis que ses prunelles embrassaient d'un air désintéressé ce qui les entourait. « ... De mémoire, les goûts d'Henry sont tout ce qu'il y a de plus communs. » Insinuait-elle que, malgré les commérages, elle ait pu partager la couche de l'homme d'affaires ? Avec la Carteret, tout était possible. Finalement, son regard en revint au blond. Là encore, elle dut se maîtriser pour ne pas admirer la coupe de ses vêtements, épousant ses formes musculeuses avec autant d'élégance que de naturel. Comme si ses paroles n'étaient pas suffisamment agaçantes, il fallait que sa silhouette le soit également ! « Qu'en est-il de ceux de ta cavalière ? T'a-t-elle déjà proposé une partie à trois avec son fossile de mari ou attend-elle de t'avoir arraché ta chemise pour t'annoncer le plat de résistance ? » Malgré le temps écoulé. Malgré ce qu'ils avaient partagé depuis qu'ils étaient arrivés en Australie ... Toujours ce petit jeu. Un simple échauffement, sans doute.
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Sujet: Re: Only if for a night + Liv Sam 21 Nov 2020 - 16:17
En vérité ce petit jeu de jalousie mal placée n’amusait plus tellement Samuel. Il fallait être honnête, à force c’était du réchauffer et il n’était même plus sûr que ça fonctionne si bien que ça sur la brune inaccessible. Elle s’était tellement verrouillée que même les approches les moins subtiles du romancier ne semblaient l’atteindre. Il le lui avait dit, le soir où ils avaient envoyé valser toute l’argenterie de sa grande maison, il lui avait bien fait comprendre qu’il en avait assez de jouer, il avait mis cartes sur table et elle avait flanché. Dieu que cette nuit-là ils s’étaient aimés, de la plus violente à la plus tendre des façons, physiquement et il avait bien cru qu’il y avait plus que cette attirance charnelle, il y avait cru, oui, qu’elle acceptait de baisser la garde pour de bon. Mais c’était si mal connaître Liv qu’il s’était maudit d’être à nouveau tombé dans le piège, parce que tout recommençait, comme avant, ni plus ni moins. Et ils stagnaient dans leur guéguerre incessante. A quoi bon, pour qui, pourquoi ? Quel en était vraiment le but s’ils faisaient un pas en avant et deux en arrière aussitôt. Comme si l’arrivée de la fratrie Blossom avait réduit tous leurs efforts à néant. Et pourtant il était là, il avait joué à séduire cette femme qui ne l’intéressait pas juste pour se donner l’impression d’exister aux yeux de celle qu’il voulait vraiment. Juste avant de s’avancer face à la Carteret descendu de son escalier telle la vraie maitresse des lieux et et à présent il n’attendait qu’un signe, qu’un geste ou un mot qui lui prouve que tout ça n’était pas vain. Ce fut pourtant lui qui attaqua en premier, parce qu’il ne savait rien faire d’autre que jouer, que la provoquer comme pour éveiller un semblant d’humanité chez elle. La réponse ne se fit pas attendre, amusée, plus que piquante. Enfin sa première partie, celle qui fit s’étirer les lèvres de l’écrivain pour lui offrir un sourire presque tout autant amusé, avant qu’il ne se crispe, à l’écoute de la seconde partie. Parce qu’elle ne pouvait pas s’en empêcher, Olivia, de le provoquer, avec cet air détaché qui le rendait ivre de rage, tandis qu’elle insinuait sans y toucher qu’elle connût personnellement les goûts de ce freluquet d’Henry. Evidemment qu’à ces mots il aurait eu envie de jeter son verre de champagne hors de prix sur le sol, mais il se contenta d’en avaler une longue gorgée qui passait tout de même de travers. A vrai dire je ne saurais plus tellement dire ce qui t’excite ma chère Olivia. Insinuant qu’à force d’attendre de pouvoir la toucher il y perdait son latin. Ils se toisèrent un instant avant qu’elle ne semble le détailler d’un peu plus près, oui ce soir il avait fait un effort, il ne portait pas l’un de ses éternels shorts et jeans auxquels il s’était habitué depuis qu’il vivait sur le sol australien. Il avait fait un effort pour correspondre aux standards de ce genre de soirée, non sans penser à son éternelle muse, évidemment, dans cet espoir idiot de la revoir, de la séduire, de lui plaire, il se déguisait pour faire comme s’il appartenait à son monde, pour mieux se fondre dans le décor. Pour faire croire et se donner l’impression qu’il pouvait faire partie de ces gens-là, bien que ce soit une idée grotesque. Pas de moue boudeuse de la part de l’aristocrate, pas de regard désapprobateur, il lui plaisait dans cette tenue et rien que pour ça, le pauvre fou qu’il était ne regrettait pas son choix. Le mari pourra regarder si ça peut lui plaire, me jalouser de toucher sa femme alors que lui n’arrive plus à la satisfaire. De toute façon ils savaient tous les deux qu’il ne terminerait pas dans le lit de Rachel cette nuit, il ne s’abaisserait pas à ça. Il lui sourit finalement. Tu es très en beauté ce soir, il faut quand même que je te le dise. Il aurait aimé qu’elle eut pensé à lui enfilant cette tenue, à comment lui plaire, mais il ne s’accordait pas ce crédit, ce serait bien trop espérer de la part de son insaisissable anglaise.
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Dernière édition par Samuel Pohl le Mar 26 Jan 2021 - 10:29, édité 1 fois
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Sujet: Re: Only if for a night + Liv Dim 29 Nov 2020 - 0:03
A vrai dire je ne saurais plus tellement dire ce qui t’excite ma chère Olivia. D'une mauvaise foi consommée, selon elle. Il le savait parfaitement, le beau Sam, ce qu'aimait sa terrible anglaise. Il savait comment la toucher, au sens propre comme au figuré. Il l'avait tenue entre ses bras, contre lui, leurs silhouettes fusionnées pour ne plus en faire qu'une seule à plusieurs reprises. Cette nuit-là, la Carteret était revenue des années plus tôt, quand, adolescente, les doigts de ses jeunes amants découvraient et parcouraient son corps. La plupart avaient été brusques et gauches, comme souvent à cet âge. Mais le fils de la gouvernante, lui ... Déjà, à cette époque, chacun de leurs tendres et tumultueux échanges était emprunt de naturel. D'une passion à nulle autre pareil. Elle avait retrouvé ces sensations, lâchant totalement prise durant leurs étreintes. Pour la première fois depuis bien longtemps, son esprit n'avait souffert d'aucun calcul, ni de la moindre interprétation et surtout, elle s'était souvenue quels plaisirs son corps pouvait encore recevoir. Et offrir. Alors si, il savait, son merveilleux amant, son premier amour. Seulement, ils s'étaient engrainés l'un l'autre dans le seul jeu dont Olivia connaissait parfaitement les règles. Un jeu de dupes au goût aigre de la jalousie que l'on s'amusait à attiser pour le plaisir de faire souffrir l'autre. Un jeu dont elle ne voulait plus mais dont elle ignorait la manière de se débarrasser. Il fallait dire qu'elle le pratiquait depuis tellement d'années, pour ne pas dire depuis toujours. Sans compter qu'elle y avait embarqué l'écrivain malgré lui et qu'il s'avérait doué en la matière. Aussi à cette réplique ne lui offrit-elle qu'un léger sourire un brin condescendant. Néanmoins, à la suivante, elle s'autorisa un petit rire moqueur. « Tu te fais poète, Sam. Des rimes pour notre Blossom, quel honneur. » rétorqua-t-elle, faisant passer l'amertume avec une gorgée de champagne. La seule idée de l'imaginer glisser ses doigts sur les courbes gracieuses de la blonde ou ses lèvres dans son cou, l'emplissait d'une ire peu commune. Elle pourtant si peu possessive d'ordinaire, se découvrait encline à le devenir s'agissant de Pohl. Un sentiment absolument désagréable, s'il en était. Heureusement, le sujet dériva presque aussitôt ailleurs. Plus précisément, sur l'image qu'elle offrait aux convives. A Sam en particulier. Pourtant, au lieu de le remercier ou d'y aller d'une question cinglante qui l'aurait comparé à la cavalière du jeune homme, elle eu un début de sourire franc. « J'ai fourni bien trop d'efforts pour cette soirée. J'ai l'air déguisé. Tout comme toi, d'ailleurs. Même si tu es superbe également, ne te méprend pas. » Un honnêteté désarmante de la part de la reine du faux-semblant. Naturellement, elle avait la langue venimeuse facile. Mais jamais alors que des oreilles serties d'or et autres pierres précieuses auraient pu l'entendre. D'ordinaire, elle dégageait le portrait de la parfaite femme de la bonne société. Et voilà qu'elle se laissait aller à une critique assassine alors que tout un chacun pouvait l'entendre, à haute et intelligible voix. D'ailleurs, elle sentit que quelques regards convergeaient dans leur direction. Ses joues se creusèrent davantage. « Regarde-les, ces têtes creuses au porte-monnaie trop garni. La promesse d'un cocktail de crevettes importées des confins d'un monde auquel ils ont accès en jet privé. Ils n'ont rien de mieux à faire que de se précipiter à la réception organisée par un type qu'il ne connaisse que de nom et à qui ils rêvent de vendre l'une de leurs entreprises moribondes. Comme si leurs vêtements griffés pouvaient faire oublier la vanité de leurs toutes petites, minuscules existences. » Des exclamations et autres murmures outrés accueillirent son petit discours. Elle vit même des visages rougir, se congestionner. On détourna le menton. Ce qui ne fit qu'ajouter à son hilarité. Elle leva sa coupe, comme si elle trinquait avec l'assemblée. Du moins, celle dont elle avait attiré l'attention. Et le courroux. « A la vôtre ! » poussa-t-elle le vice, élevant la théâtralité à un paroxysme que seul Chuck avait pu lui enseigner. Soudain, elle vit une silhouette jouer des coudes à la périphérie de sa vision. Henry les rejoignait, visiblement contrarié. Elle jeta une œillade en coin à Sam. « Oh. Je crois que je vais me faire disputer. » Perspective que ne paraissait guère la perturber. Au contraire, elle semblait tout à fait détendue. En cet instant, la jeune fille qu'elle avait été refaisait surface. Celle qui se riait de l'hypocrisie de ces sphères dans lesquelles elle était née. Toutefois, désormais, ce n'était pas qu'une façade, une vague rébellion destinée à attirer l'attention de ses géniteurs. Elle se moquait sincèrement du qu'en-dira-t-on et de toutes ces gens si étriqués. Elle ne voulait plus être l'un d'entre eux. « Olivia, très chère, peux-tu venir avec moi un instant, s'il te plaît ? » gronda Henry sous un sourire factice. « Non. » Sourire qui vacilla à la réponse sèche qu'elle lui offrit. Il attrapa son bras, prêt à la traîner de force. Elle tenta de se dégager mais il la retenait fermement. « S'il te plaît. » insista-t-il néanmoins, sa prise se resserrant de plus belle. Les prunelles de la brune se firent plus dures. Elle ne cèderait rien : ni sa prise de position, et encore moins son bras à ce merdeux !
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GOT NOTHING IN MY BRAIN. ▬ but I keep cruisin'. can't stop, won't stop movin', it's like I got this music in my mind, sayin' it's gonna be alright.
I NEVER MISS A BEAT.
Marcus O'Brian
MESSAGE : 2518 ICI DEPUIS : 12/01/2016 COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara CRÉDITS : @soeurs d'armes
STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme
Sujet: Re: Only if for a night + Liv Mar 26 Jan 2021 - 11:14
C’était petit, sournois, en effet, de la part du bellâtre que d’insinuer qu’il ne connaissait plus les goûts de sa terrible maîtresse. En vérité il les avait satisfaits seulement quelques temps avant, se souvenant parfaitement de comment la toucher, dans les différents sens du terme. C’était un peu comme un réflexe, quelque chose qu’il n’était pas capable d’oublier, comme s’il avait appris par cœur la carte de son corps et celle de son âme, bien qu’il semblât s’y perdre. Elle était probablement la seule pour laquelle son inconscient voulait bien se souvenir des gestes tendres, la seul qui en vaille la peine. Les autres, celles-là n’étaient que de passage, seulement bonnes à passer d’agréables moments, à satisfaire des pulsions totalement humaines, parce qu’il n’avait pas pour vocation à mener une vie monacale en attendant que sa promise s’adoucisse. Ils s’étaient gangrenés, certes, ils laissaient leurs sentiments pourrir depuis bien trop longtemps, à tel point que le seul langage qu’ils connaissaient était celui de la provocation, toujours plus mesquine, toujours plus loin, entretenant cette tension malsaine qui les empêchait de construire quoi que ce soit, ou même simplement d’y penser. Parce que se jeter dans le grand bain faisait trop peur, parce qu’à quoi bon écrire une histoire avec quelqu’un sur qui on passe son temps à râler… Et pourtant ce n’était pas faute de l’aimer, la belle Olivia, Samuel nageait entre deux eaux avec elle, entre le ressentiment toujours présent et cette tendresse dont il n’arrivait pas à se détacher. Elle mérite mon plus beau verbe, la belle Rachel. Belle, il aurait pu le lui épargner, mais ce serait mal connaître notre Samuel, quand il s’agissait d’égratigner un peu Carteret il n’hésitait pas. Mais comme il n’était pas si vache. Et comme il était surtout un peu amoureux et que ça apaisait tous les conflits, il complimenta sa belle anglaise, parce c’était ça, la vérité, il n’était venu que dans l’espoir de la voir et elle l’avait ébloui, au premier regard, par sa grâce, par son élégance, par cette froideur qui dissimulait tellement plus pour celui qui voulait bien voir au-delà des apparences. Moi j’ai juste repassé une chemise et enfilé des mocassins qui me font mal aux pieds, rien de bien méchant. Toi tu es … éblouissante, je crois que c’est le bon mot. Et même s’il n’y a que moi qui suis ébloui -si seulement-, ce serait déjà bien. Le reste ils s’en foutaient, non ? Si seulement ce pouvait être si simple, si seulement il ne pouvait y avoir qu’eux et pas le reste du monde, un monde qu’il fallait impressionner, dans lequel il fallait se montrer pour être bien vu, paraître, toujours, que du paraître finalement. Et Liv en fit l’exacte description, acerbe, piquante, comme elle savait si bien le faire, assez pour que quiconque l’entende, elle s’en foutait pas mal, elle n’avait plus rien à perdre depuis bien longtemps. Pohl observa la scène, c’était hilarant, il fallait l’avouer, mais il n’offrit qu’un sourire poli aux quelques invités qui les regardaient, lui il restait celui qui n’était pas de ce monde-là, le parvenu qui n’avait rien à dire. Et autant il pouvait avoir la crique facile autant parfois il savait se faire discret. Il avala une gorgée de sa coupe et vit à son tour arriver le Blossom du coin de l’œil. Tu es incorrigible Liv ! Il assista ensuite à une toute autre scène, discrète, plein d’aigreur étouffée, de celles qui le mettaient d’ordinaire en colère, d’une femme qui se faisait remettre à sa place par un homme, sauf qu’à son sens il n’y avait pas de place qui tienne et qu’un homme n’avait pas à agir comme ça envers qui que ce soit. Ce soir ça ne le mettait pas en colère, non, ça le rendait fou de rage, parce qu’il ne s’agissait pas de n’importe quelle femme et qu’en plus Henry se permettait de poser ses paluches sur elle comme si Olivia était sa propriété. Il aurait dû la laisser se débrouiller seule, parce qu’après tout Carteret était tout à fait capable de se débrouiller seule mais son sang ne fit qu’un tour et à ce moment précis au diable la bienséance et le contrôle de rigueur. Il posa à son tour sa main sur le poignet de Blossom et comme il l’avait appris dans un cours d’arts martiaux il appliqua une pression suffisante sur l’articulation, une clé, pour lui faire lâcher sa prise, sans plus de violence que ça, mais avec le regard bien planté dans celui qui lui faisait face. La dame a dit non, je pense que c’était déjà assez clair mon ami. Alors maintenant tu retournes à tes invités ou bien on règle ça tous les deux. Et crois bien que je n’en ai rien à foutre d’abîmer ton beau visage devant toute l’assistance. Ta fierté, elle par contre, en prendrait un certain coup. Henry eut un petit tic de visage, la rage qui passait, puis un rictus mauvais et Sam eut vraiment l’impression que son poing allait venir s’écraser sur son nez. Mais c’était sous-estimer la rigueur des bourgeois. L’autre secoua furtivement la tête pour reprendre une contenance. Qu’est-ce que tu fous là toi ? Ma sœur a encore eu pitié je vois. Je ne veux pas d’esclandre. Sors de chez moi avant que je n’appelle la sécurité, je trouverais bien un prétexte à la con pour te faire passer la nuit au poste Pohl, crois bien que tes origines de bâtard ne joueront jamais en ta faveur, pas sur mon terrain. Il se dégagea de l’emprise du blond puis il passa son regard agressif sur Olivia. Quant à toi, Olivia, ne t’avise pas de le suivre. Il faudra un jour que tu comprennes que ce genre de coup de cœur n’est qu’une passade. C’est un homme comme moi qu’il te faut. Ton père n’a eu de cesse de te le répéter, ça devient vexant cette pseudo rébellion. Tu n’as plus vingt ans très chère, il va falloir entrer dans le rang. Samuel ne voulait pas d’esclandre, non. Et il n’avait aucun doute sur les contactes de son rival. Il attrapa alors doucement la main d’Olivia. Je n’ai plus rien à faire ici. Tu viens avec moi ? Ou tu choisis de rentrer dans le rang ? Parce qu’à un moment je n’appartiendrai jamais à ce monde, il a raison, mais tu n’as pas à y appartenir non plus. Et là c’était l’heure du choix pour la belle, un choix que les deux hommes lui imposaient, celui de la raison ou celui du cœur, qu’elle repoussait toujours depuis tellement d’années.
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smile like you mean it
Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time