if i could man i probably would flirt with all of you (ariel)

Quelques jours à peine qu'il était installé dans son logis australien. La journée était chaude, les volants étaient ouverts pour laisser une brise entrer et aérer les pièces. Ça n'avait rien à voir avec l'Espagne et sa chaleur suffocante, ça en était même plus agréable. Dans le salon, Liam était agenouillé, les muscles bien flex, forçant sur un meuble Ikea qui ne voulait pas s'assembler aussi facilement que l'image lui donnait. Bon, il aurait peut-être dû suivre le manuel d'instructions, plutôt que d'écrire sa liste d'épicerie à l'endos et déchiqueter les autres pages, sans doute que sa tâche aurait été plus simple de cette façon. Mais, les mecs, c'était connu, ça n'avait pas besoin de manuel d'instructions, non ? Il mettait la dernière vis, du moins c'est ce qu'il croyait, à l'endroit où c'était le plus logique de la mettre, quand la sonnette raisonna, le désamorçant dans son processus. Il posa le tourne-vis sur le sol pour aller ouvrir, le facteur lui tendit un paquet et des lettres en lui souhaitant une bonne journée. Il regarda rapidement les différents éléments avant de s'arrêter sur une pub de lingerie, style Victoria's secret Australie, qui n'était vraisemblablement pas destinée pour lui. Ariel y était inscrit suivi d'une adresse similaire à la sienne. Pauvre Ariel qui n'avait pas reçu sa pub pour les soldes qui approchaient, il fallait résoudre le problème. Liam enfila donc son débardeur, lui qui était le plus clair de son temps torse nu, avant de se diriger chez ladite voisine pour lui rapporter ses pubs et, pourquoi pas, faire connaissance. Il toqua à la porte, mais perdit son sourire quand on lui ouvrit. Merde, elle a sans doute un petit ami. Possibilité à laquelle il n'avait pas pensé en voulant faire connaissance. Il tendit la pub. « Hey, mec, j'crois que le facteur s'est embrouillé. C'est pour ta copine », dit-il en lui passant le pamphlet. « Désolé! »

@ariel keynes

J'ai chaud bordel. J'me souvenais qu'il faisait chaud à Bowen mais de là à être au bord de la mort, bizarrement, le souvenir s'était effacé. Ou alors, j'y étais habitué. Très clairement, on était loin de la petite brise fraîche française avec laquelle je composais avant d'atterrir ici. . J'étais arrivé à la pire époque. Je suffoquais donc dans mon appartement. J'avais fermé les volets histoire de chercher un peu d'ombre et de fraîcheur. J'étais tranquillement en train de lire un article dans une revue scientifique .. nan j'déconne, je jouais pénard à la PS4 les fesses vautrées dans mon canapé quand quelqu'un frappait à ma porte. Je n'attendais personne, ça ne pouvait pas être Charlie, sinon elle serait rentrée en furie comme elle le faisait à chaque fois. J'mettais ma partie sur pause et me levais. Tout en m'étirant, je prenais la direction de la porte. Je l'ouvrais et mes yeux se posèrent sur un type, environ mon âge, plus grand que moi, probablement un voisin. Il tenait dans la main des prospectus. Bizarrement, le gars avait un sourire quand j'ouvrais la porte et dès qu'il m'avait vu, il l'avait directement perdu. Ca m'avait fait froncer les sourcils. Mais bon, très vite il me tendait la pub et me disait que c'était pour ma copine. J'prenais ce qu'il me donnait et mes yeux regardèrent quelque chose de .. ma foi .. plutôt agréable. Des nanas en sous-vêtements. Une pub pour gonzesse. Et aussitôt, un sourire illumina mon visage. "Merci mais c'est pas adressé à ma copine en fait, c'est pour moi. Enfin, j'm'appelle Ariel tu vois.. et puis en plus j'ai pas de copine." Wahou que ta vie est passionnante mon cher Ariel. Je souris encore, exposée comme ça, mon existence avait l'air bien pourrie. Un peu amusé de la situation, j'tentais une trait d'humour "tu peux remballer tes muscles mec, Ariel n'est pas ta nouvelle voisine trop bonne, c'est juste moi." Je ris, je voyais très clair dans le jeu du mec, il espérait pouvoir tomber nez à nez avec une nana sexy qui mets de la lingerie de luxe. Je haussais les épaules , déchirais en deux la pub et lui tendit l'une des moitiés : "on partage si tu veux, au moins, tu seras pas venu pour rien!" Je rigolais à ma propre connerie. Il y a pas à dire, en tout circonstance, je restais idiot. Mais idiot sympa, vous voyez ?

Liam s'était attendu à tomber sur une belle meuf, les cheveux de feu, les lèvres pulpeuses recouvertes d'un rouge écarlate, des grands yeux bleus, totalement le cliché de la petite sirène, mais c'était ce que le nom lui inspirait. Nom qui roulait dans sa bouche avec son accent hispanique, qu'il imaginait déjà lui murmurer au creux de son oreille alors qu'il la ferait monter au septième ciel. Seulement, ces pensées, il devait vite les oublier, parce que la personne qui lui ouvrit la porte n'était pas celle qu'il avait imaginé Et si Liam aimait les femmes, il avait assez de valeurs pour ne pas toucher à celles des autres. Bros code, même s'ils n'étaient pas bros. Il était débarqué chez la voisine avec une surconfiance, les muscles gonflés, sans même pécho qui que ce soit. Il se trouva alors vite ridicule, mais montra sa bonne foi au mec de cette Ariel, lui tendant la brochure sans ajouter qu'il s'était imaginé pouvoir se taper sa meuf. Seulement, lorsqu'il jeta un oeil à la brochure, le voisin lui sourit avant d'ajouter que cette pub n'était en réalité pas adressée à sa copine. Liam fronça les sourcils. Mais à quel barjo avait-il à faire ? Se commandait-il des brochures de lingeries fines pour les mater ou était-il plutôt du genre à acheter des dessous de nana pour lui ? Chacun son truc, vous me direz, Liam, lui, c'était de danser pour des femmes en échange d'argent. Les sourcils froncés de l'homme se transformèrent en un haussement quand le voisin ajouta que Ariel, c'était lui. Et que par-dessus tout, une copine, il n'en avait pas. Liam pouffa de rire. « Attends, t'es en train de me dire que t'es parents t'on délibérément appelé Ariel ? », dit-il comme un idiot. « Ils t'on conçu devant la petite sirène ou quoi ? » Ça aurait pu être déplacé, ce l'était surement en fait, mais Liam le disait avec aucune malice. « Mec, désolé, tu dois te faire dire souvent ce genre de truc », conclut-il alors que Ariel déchirait la brochure en deux. « Ça ne vaut pas une belle voisine, mais c'est mieux que rien », gloussa-t-il en prenant la sa moitié de publicité et en la fourrant dans les poches de son sweatpant.

C'était l'histoire de ma vie. Sans déconner, je ne comptais plus le nombre de fois où on m'avait pris pour une nana, où on s'était foutu d'moi en faisant référence à la petite sirène, les fois aussi où on m'avait comparé à la marque de lessive. Très clairement, j'étais blindé de ce côté. Mais j'crois que mon voisin m'avait fait un coup vraiment drôle. Il pensait carrément pouvoir venir draguer OKLM sa nouvelle voisine trop sexy. Je crois que j'aurais vraiment adoré pouvoir capturer le changement d'expression sur son visage, c'était furtif certes, mais moi ça m'avait fait marrer. J'me rendais compte que mon voisin allait très probablement me prendre pour un taré qui porte des sous-vêtements de nana. Il allait falloir que je rectifie ça. Il me demanda si mes parents m'avaient appelé Ariel en toute connaissance de cause. Je hochais la tête en rigolant. "Ouais, mais j'crois qu'pour leur défense, le film disney est sorti un peu après. C'est juste pas d'bol quoi. Du coup, les marques pensent que j'suis une fille alors ils m'envoient des pubs féminines. Les pubs de make-up, de sous-vêtements, de régimes minceurs .. j'suis calé sur le sujet !" En vrai, j'faisais même plus attention, les pubs allaient directement à la poubelle. Je rigolais à la suite de sa phrase. "Mec, t'es en train d'parler mes parents en train de niquer là, un peu respect bordel !" J'crois que lui et moi on était sur la même longueur d'onde. Je rigolais. La situation était quand même assez cocasse. J'avais déchiré la pub en deux et il ne tarda pas à fourrer le papier dans sa poche. Je haussais les épaules. "Moi j'trouve que tu t'en sors pas trop mal! En plus, t'aurais pu tomber sur une voisine super moche aussi ! " J'marquais une pause et décidais de rajouter d'un air un peu malicieux "et donc toi,ça t'arrive souvent d'aller draguer d'la voisine avec d'la pub coquine ?" J'avais posé mon épaule contre l'encadrement d'la porte, très clairement je discutais avec un type qui avait voulu me draguer croyant que j'étais une fille. Tout va bien dans cet immeuble de tarés.