| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| so what? [ft. Ariel] | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: so what? [ft. Ariel] Sam 18 Avr 2020 - 8:14 | |
| Une soirée comme une autre, chez un inconnu. Du moins, je crois. Un énième ami de Charlie, Ariel y a été convient, j'ai suivi la foule. Un peu d'air me fait du bien parfois. Mais la fête bat de l'aile, les gens rentrant petit à petit chez eux. Je pars du côté de la terrasse, retrouvé le bro de ma soeur, comme à notre habitude histoire de discuter de tout et de rien. "Te voilà enfin, je me sentais perdue sans toi dans les parages." lui dis-je en venant m'asseoir à ses côtés, bouteille de bière en main, une cigarette aromatisée de l'autre. Ce n'est qu'occasionnel, ne vous m'éprenez pas. "J'ai cru que ça n'allait jamais finir! C'est toujours la même chose. J'crois qu'ça m'saoule un peu." Je tire une taffe, fais tourner le joint s'il en veut un peu. "Elle est où Charlie? Elle est rentrée déjà?" lui demandais-je, juste pour me rassurer. Il y a des fous partout, j'voudrais pas la savoir égorgée dans une ruelle sombre. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Sam 18 Avr 2020 - 11:38 | |
| L'alcool me fait tourner la tête. Il est tard. La soirée a été rudement bonne. C'est ce genre de moment que j'aime, la musique trop forte, l'alcool qui embrume l'esprit et l'air qui devient chaud et irrespirable. Il est tard. Trop tard. Mais j'ai encore une bière dans la main. J'suis sorti prendre l'air, la soirée s'éteint doucement. J'entends du bruit derrière moi, c'est Billie qui arrive. J'souris en la voyant. Ca fait déjà plusieurs fois qu'on a ce petit rituel. En fin de soirée on se retrouve et on refait le monde. J'souris à ses mots. "J'suis jamais bien loin tu sais." Elle me fait part de ses impressions sur la soirée. Elle semble saoulée, son air blasée, ça lui ressemble bien. J'affectionne vraiment beaucoup cette fille. "Toi, t'as passé une mauvaise soirée ? T'es jalouse parce que j'ai dansé avec une nana c'est ça ?" J'rigole comme un idiot à ma réflexion, ma passion avec Billie, c'est de la charrier sur un soit-disant crush qu'elle a eu sur moi il y a de ça très longtemps. Elle sait que j'm'amuse à l'embêter. J'prends le joint que Billie me tend et j'le porte à mes lèvres. "Charlie est bien rentrée, j'ai eu un sms taleur. Elle semblait crevée." Moi sans Charlie, c'était pas souvent. Mais j'étais content d'passer du temps avec Billie. J'retire encore une fois sur le joint et je lui redonne. Puis j'porte mon regard au loin, vers la nuit sombre et lourde. J'prends une gorgée de bière. J'suis bien. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Sam 18 Avr 2020 - 11:56 | |
| J'le regarde, sourire en coin. Jamais il n'arrêtera je crois d'me rappeler qu'il fut l'homme que j'pensais idéal à une période de ma vie. Mais j'crois maintenant que je m'en moque au plus haut point. Il est à ce jour l'un des hommes en qui j'ai le plus confiance et que je ne crains pas. C'qui est déjà un bon point, n'est-ce pas? "Y'avait rien à faire et tout le monde était en train de baiser dans chaque chambre de la maison. C'était comme voir un porno." Dégoûtant autrement dit. A gerber même. "Mais oui, ce qui m'a le plus chagriné c'est de ne pas avoir pu danser un slow avec toi. Que dis-je! J'voulais danser du shuffle avec toi, bien plus sexy pour un jour te choper dans mes filets, chéri." lui répondis-je, bouche en cœur avant que mes lèvres ne s'étirent et laissent apparaître mes dents blanches. Je tourne la tête, regardant dans sa direction à lui avant de récupérer le joint et d'en reprendre un coup. "Bon j'espère alors, merci." Une gorgée, j'hésite à poser ma tête sur son épaule, doucement, revenant en arrière avant de me ravancer et me laisse finalement guider. "Imagine un jour tu aurais eu ce même crush pour moi, on aurait été un couple comment? J'crois qu'on aurait passé notre temps devant la télé, manette en main avec un porte bière et cigarette intégré. J'crois peut-être que connaissant mon tempérament de mauvaise joueuse, j'aurais tout fait pour te tuer histoire que même mort, tu puisses penser que j'ai toujours eu le dessus sur toi. Muha.ha.ha." J'lui lâche mon meilleur rire maléfique saccadé avant de me marrer franchement. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Lun 20 Avr 2020 - 11:05 | |
| Billie, elle est marrante,elle est différente des autres. En fait, j'crois qu'au fils des soirées on s'était beaucoup rapproché. Elle avait longtemps été, à mes yeux, juste la petite sœur de ma meilleure amie, mais à chaque conversation au fin fond de la nuit, je l'avais découverte, j'la retrouvais intéressante et drôle. Mais naan, arrêtez de dire que je suis amoureux. T'façon, à chaque fois que j'trouve sympa une fille, vous êtes là à piapiater comme si j'étais amoureux de la terre entière. Stop. J'l'a trouve chouette c'est tout. J'rigole en écoutant ces mots. "Moi ça m'choque pas tu sais, j'trouve ça normal que les jeunes s'découvrent et couchent ensemble en soirée." J'disais ça aussi parce que je l'avais déjà fait, c'était pas une honte ni si terrible que ça. Mais visiblement, Billie était de cet avis. Après tout, chacun avait le droit d'envisager les relations comme il le souhaitait. Peut-être allait-elle réagir. J'la regarde les yeux pétillants, sourire aux lèvres "toi danser le shuffle ? ok la prochaine soirée on s'fait ça." En vrai, je savais pas trop danser ce truc là, mais je m'imaginais déjà dans mon appart en train de m'entraîner. On est là, la nuit nous enveloppe de son silence rassurant, on entend juste nos voix résonner. Elle pose sa tête sur mon épaule et je l'écoute. Je rigole à la fin de son petite monologue. Finalement, on est très similaire, des homologues. "T'aurais pu me tuer? T'es terrible Billie!" Je rigole. Elle est dingue cette fille, elle a ce genre de grin de folie que j'aime bien. C'est le genre de nana que j'ai envie de protéger, d'accompagner dans la vie, de développer un vrai relation amicale, fondée sur la confiance mais avec une belle couche de folie. Voyez le genre? "D'autant plus que je t'aurais éclaté à absolument tous les jeux auxquels on aurait joué." Je rigole. J'étais une bête en jeux vidéos. Mais cela dit, je n'avais jamais défié Billie. L'alcool me fait tourner la fête. La fatigue pouvait me faucher à chaque instant, mais jusqu'à présent, je tenais bon. J'regardais dans le vide et ma tête se posa sur celle de Billie. J'pensais au futur. "Tu crois qu'on sera comment dans dix ans?" L'angoisse quand j'y pense. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Lun 20 Avr 2020 - 17:19 | |
| "Oui, oui je comprends tout à fait leurs envies mais tout de même, chez les autres... Comment même arrivent-ils à ressentir du plaisir et à l'avoir en l'air avec tout l'alcool qu'ils ont dans le sang? Enfin j'sais pas, une personne ivre morte, j'trouve pas qu'ça soit la chose la plus excitante du monde." J'hausse les épaules, tentant d'argumenter et de poser des mots sur ces envies que les gens ressentent par rapport au sexe, n'étant pas du genre à apprécier la chose. C'est une chose naturelle je sais bien mais je m'en suis toujours plus ou moins passé donc... Mais il me balance une vanne, j'rétorque comme à mon habitude, souriant en coin en l'entendant me dire qu'il est chaud. "Je serais ta prof si tu veux bien être mon élève docile et sage comme je les aime. Grrrr." J'me marre. Il est comme mon mec mais sans être mon mec, j'sais pas si vous comprenez ce que je veux dire. J'lui sors tout ce qui me passe par la tête comme si c'était la seule personne à qui j'avais envie de le dire. Nuance, ce n'est pas mon meilleur pote, il a Charlie pour ça et j'ai Edd de mon côté. C'est juste une amitié à un autre niveau. Je ne saurais même pas comment l'expliquer. Mais j'lui demande quand même qu'est-ce que ça aurait donné nous deux. Je ne suis pas sûre qu'on aurait formé le plus beau couple de Bowen mais on aurait sûrement été le moins à problèmes. "Tstststs. Tu ne connais pas mon niveau. Tu as beau être plus vieux que moi, j'ai quand même bien eu le temps de try hard. J'ai même songé un moment à faire de l'e-sport, c'est pour te dire. Non, je crois que tu aurais juste ragé que je te batte." J'me redresse et le regarde en coin tout en lui adressant un sourire provocateur avant de fixer l'horizon comme il est en train de le faire. Un ange passe, j'entends sa question. J'hausse les épaules. "Ensemble. Mariés." Je reste silencieuse avant de me marrer. "J'blague. Sauf si dans 15 ou 20 ans j'ai encore personne, j'viendrais te demander ta main si tu es encore libre." Toujours ce sourire taquin aux lèvres. J'me penche en arrière légèrement avant de soupirer. Je secoue la tête de gauche à droite. "Mais en toute honnêteté, je ne sais pas vraiment. J'espère de mon côté que j'aurais chassé ce qui me hante, que j'aurais enfin accompli ma vengeance même si c'est presque peine perdue, que j'aurais enfin une petite place dans le monde du cinéma. Je ne me projette avec personne pour le moment." J'hausse les épaules, tourne ma tête en sa direction. "Pour toi par contre, je ne sais pas pourquoi mais je t'imagine bien aventurier. J'sais pas vraiment c'que tu fais dans ta vie actuellement mais si tu ne fais rien, je te verrais bien en ce genre de personne qui passerait son temps à voyager. Tu te serais loué un bateau et tu aurais fait le tour du monde. Tu nous enverrais des cartes postales pour nous dire que tout est beau. Parfois tu t'arrêterais et tu te ferais un petit boulot, une petite expérience à droite à gauche mais qui sera bien plus enrichissante que 10 foutues années dans la même boîte." Je baisse la tête, fixe le sol, je souris. "Toi, tu l'imaginerais comment l'avenir?" J'tire sur le pétard que j'avais complètement oublié. J'suis pas du genre moulin à paroles mais dès lors où j'ai une idée, je me sens obligée de décrire tout en sa profondeur. J'lui tends le reste. "Tu peux finir." lui dis-je en prenant une gorgée de la bière qui m'est restée en main.
- Spoiler:
Pardon j'me suis emballée pour rien en plus.
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| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Jeu 23 Avr 2020 - 8:09 | |
| Son franc parlé, c'est un truc que j'aimais bien chez elle. Et même en désaccord, la discussion restait possible. "C'est pas foncièrement la chose la plus excitante du monde c'est sûr, mais dis toi Billie, qu'il y a certaines nanas moches qui baiseraient jamais si les mecs étaient pas un minimum déchiré. Et l'inverse est vrai aussi!" La vérité était pas toujours toute rose, mais il faut dire qu'une fois bourré, bien souvent, le monde nous paraissait beaucoup plus beau et beaucoup plus envisageable. J'la regarde faussement de travers. "Moi docile et sage ? Je suis à l'exact opposé de ces deux mots!". C'que j'aime bien avec Billie, c'est qu'à nous entendre on pourrait croire qu'on se cherche, qu'on se drague, mais en fait, il n'y avait rien du tout de tout ça. C'était juste un jeu, en fait, tous les deux, on aiguisait notre répartie, notre drague et en plus de ça, on s'disait tout. J'disais tout aussi à Charlie, mais peut-être d'une manière différente. J'écoutais ce que me disait Billie, c'est vrai qu'elle avait presque failli être une joueuse de e-sport, donc je m'étais peut-être avancé. "Rappelle moi donc de ne jamais jouer contre toi!" Je disais ça en rigolant mais en vrai, c'est toujours cool de jouer contre plus fort que soit. J'éclate de rire quand elle me dit qu'elle viendrait me demander en mariage si on est tous les deux célibataires. J'rétorque "J'suis chaud, si à tes 40 ans t'es pas casé et que moi non plus, on s'marie et au moins on mourra pas seul!" Bizarrement, ça m'étonnerait pas que j'sois encore un vieux rat célibataire à 46 ans, le genre le vieux tonton un peu chelou qu'on évite et qu'on invite que à Noël parce qu'il est malaisant. J'écoute attentivement ce que Billie me dit,elle parle de vengeance, de choses qui la hante , ça pique un peu ma curiosité mais j'veux pas trop mettre les pieds dans les plats, j'hésite à lui poser des questions sur ce qui la hante, mais j'trouve ça un peu trop intrusif. Alors je rebondi sur le positif "Ouais, ça serait classe d'avoir quelqu'un dans le cinéma dans la famille, genre tu pourrais nous avoir des places au festival de Cannes!" Ariel, toujours le profiteur. N'empêche que, je m'étais clairement imposé dans la famille comme ça, OKLM. Abby m'aurait tué si elle avait entendu ça. Un aventurier ? Putain, ça a de la gueule ouais. Tout à coup je passais de tonton chelou à tonton grave cool. Ces mots me faisait rêver. "Putain Billie, c'est génial d'être aventurier, seul soucis, à part faire une petite virée en optimiste, j'y connais rien à la voile!" J'me marrais. C'était ça l'histoire de ma vie, un gars qui trouve plein de trucs trop cool mais qui se donne aucun moyen pour faire quoi que ce soit. Je haussais les épaules et soupirais à sa question. En même temps que je réfléchissais, je prenais le joint entre mon majeur et mon pouce, tirais dessus et relâchais doucement la fumée. "Dans dix ans .. Charlie ta soeur, Charlie la mienne, et toi, vous aurez sûrement des belles vies, avec des chics types, des enfants formidables, moi dans tout ça, j'en sais rien. J'ai déjà 30 ans, et j'me sens incapable de fonder quoi que ce soit de solide. Ni professionnellement, ni personnellement. Tu vois, comme si j'avais pas l'option "projet constructif" dans ma vie. C'est ultra négatif je sais , mais j'me sens pas les épaules de faire quoi que ce soit." J'souriais tristement à cette réalité. Alors que je venais de finir la dernière taffe du joint, je l'écrasais par terre, devant mes pieds. Puis me retournant vers Billie, je pivotais mes épaules pour atteindre le cendrier derrière moi. Dans mes gestes, ma main ainsi que mon avant-bras se posèrent sur sa taille et sur son ventre. Juste une seconde, sans intention. Mais c'était indéniable, il y avait contact. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Jeu 23 Avr 2020 - 21:06 | |
| Je penche la tête, un coup à gauche, un coup à droite. "Oui, oui vu de cette manière mais bon." J'hausse les épaules. On finit toujours par trouver une clef à sa serrure de toute façon, c'est l'important. Pour eux du moins. Mais j'continue, j'le nargue, j'le titille, il reprend mes mots, j'esquisse un sourire avant de tenter de le remettre à sa place. "Je t'entraînerai Keynes, ne t'en fais pas. Tu seras ma relève." Un sourire amusé, il m'pose une question qui pourrait vite nous faire tomber en dépression mais j'y réponds d'une manière légère pour détendre un peu la chose. "Marché conclu. Faudra pas me le dire deux fois." J'lui tends mon auriculaire pour qu'il en fasse de même en guise de promesse. "Encore faudrait-il que j'y arrive. J'ai les idées mais parfois je bloque mais j'ai tout de même confiance en l'avenir et j'ose espérer détenir une bonne étoile." répondis-je. J'hausse les épaules. "On verra et si les affaires marchent j'vous emmènerais avec moi aux States pour me voir récupérer des prix. Ah que ça sera bien!" J'rêve, j'me fais mon cinéma comme on dit avant qu'il ne trouve ma vision de lui intéressante. "Il n'est pas trop tard pour apprendre. Dès demain tu t'y mets t'inquiète. Tuto Youtube et compagnie. De vrais profs." Je charrie avant d'écouter le portrait que lui se fait sur l'avenir. Sourire pincé au début de son tableau, j'garde quand même mon attention. Je sais très bien que je pourrais trouver quelqu'un bien que sera compliqué. Je ne veux pas être touchée autant physiquement -hors la limite du raisonnable, que sexuellement parlant donc m'imaginer avec des mioches. Pour nos Charlie, j'en suis persuadée cependant mais ce n'est pas sur ça que je rebondis finalement. "Peut-être que tu as le syndrome de Peter Pan. Peut-être que tu veux rester jeune toute ta vie sans avoir à te faire du soucis pour des choses inutiles. Tu veux au fond de toi réellement construire quelque chose ou ce n'est pas dans tes plans? On dit que si on le veut, on peut donc pourquoi pas..." J'arrête mon monologue en plein milieu, sentant un frisson rapidement traverser mon corps. Le froid probablement, pourquoi commencerais-je alors à avoir les larmes aux yeux? Je prends une grande respiration, restant droit comme un poteau au simple contact de son membre frôlant ma peau, sa main sur la taille commençant à être trop intrusive quant à ma personne. Je continue de regarder devant moi, tentant de bouger pour ne plus avoir aucun contact physique avec lui mais je n'y parviens pas, il ne bouge pas et c'est d'un coup que j'attrape son bras pour le jeter sur le côté faisant tomber le cendrier qu'il avait en main. "Arrête ça!" J'm'énerve pour rien et me relève aussitôt, me mettant à même pas un mètre pour garder mes distances et me concentrer. Une main sur le cœur, j'attends que ce dernier se calme. Je ferme les yeux, essayant d'effacer ces images qui me restent en tête, peut-être même que je parviendrais à penser à autre chose, quelque chose de plus doux, de plus rassurant. "Je..." soufflais-je avant d'ouvrir peu à peu les yeux et me retourner en sa direction. "Pardon. Ne fais pas gaffe, parfois j'ai des moments comme ça. Peut-être le joint qui commence à faire effet, vas savoir." lui expliquais-je en tentant d'esquisser un sourire mais il s'efface aussi rapidement. Un pas hésitant, puis un autre, je reviens peu à peu à l'endroit où nous sommes, prenant soin de m'écarter à quelques centimètres de plus de lui pour venir m'y asseoir. "Je ne sais plus ce que je disais avant. On parlait de quoi déjà?" J'fronce les sourcils, essayant de me rappeler mais je n'ai que ce geste futile en tête. Je sais bien au fond que c'était innocent mais je crois que parfois, c'est plus fort que moi. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Lun 27 Avr 2020 - 10:16 | |
| On discute dans l'immensité de la nuit. On parle de tout, de rien, de l'avenir, de nos envies, de tant de choses. C'est agréable de parler avec Billie, c'est calme, serein et le joint apporte le petite douceur dont on a besoin en fin de nuit. Nos auriculaires se mêlent le temps d'une seconde, d'une promesse. Au lieu de finir seul, finissons ensemble. Ca me fait rire. Je sais qu'elle trouvera quelqu'un. Mais avoir un filet de sécurité, c'est pas déplaisant. J'écoute sa voix qui se perd dans l'obscurité, elle se met à rêver des states, de prix, j'entends les étoiles dans sa voix. J'aimerais moi aussi avoir des rêves, des objectifs. "Tu sais, si t'as confiance, si tu mets les chances de ton côté, alors ça marchera. Faut juste avoir envie." Ca serait bien que je m'applique ce conseil à moi même. Mais j'ai pas d'envie. Pour rien. J'me conforte dans un présent qui me lasse et qui m'agace. Mais jamais je n'essayerais de faire en sorte que ça change. J'soupir, rien qu'à penser à des tutos sur youtube, ça me décourage. "J'ai une gueule à suivre des putains de vidéos sur youtube ? Salut tout le monde, on s'retrouve dans cette vidéo pour apprendre à hisser une voile blababla" J'avais pris une voix de niais, comme j'imaginais tout ceux qui faisait des vidéos. En plus d'être flemmard, j'étais bourré de clichés. Tandis que Billie s'était lancée dans un monologue m'expliquant que j'avais peut être un problème et que je voulais rester jeune toute ma vie, ce qui en soit n'était pas faux, elle s'arrêta de parler. La scène se déroula alors à une vitesse incroyable. Je m'étais retourné le temps d'attraper le cendrier, mon bras s'était posé accidentellement sur son ventre, comme pour essayer de trouver un appui pour allonger mon geste. J'écoutais toujours les mots de Billie, mais elle s'arrêta d'un coup, quelques secondes de silence, le temps que j'arrive enfin à prendre le cendrier dans ma main. Ensuite, elle repoussa violemment mon bras, les cendres voltigèrent, elle s'était levée et écartée de moi, comme si je lui avais fais terriblement mal. Sa voix avait claquée dans le silence. J'restais con. Les cendres plein sur mon jean. Le cendrier vide entre mes doigts. Ma bouche et ma mâchoire fermée et les yeux écarquillés. J'dis plus rien, j'bouge plus. J'essaye juste de comprendre. Elle a les yeux fermés, elle semble essayer de reprendre le contrôle sur quelque chose. J'suis abasourdi. Après quelques dizaines de seconde, elle revient à mes côtés, et reprend la conversation comme si de rien. S'excuse rapidement et essaye de parler d'autre chose. Je la sens nerveuse, jamais je n'ai vu Billie ainsi. "Billie, est ce que ça va ? J'ai fais quelque chose qui ne fallait pas?" J'essaye de comprendre. Très clairement, c'est mon bras qui l'a gêné. "Tu sais, j'ai pas fais exprès de prendre appui sur toi, je t'ai fais mal?" J'me sentais vraiment con, et en même temps inquiet. Ce genre de réaction n'était pas normal, et je voulais comprendre. A la vue de mon regard, Billie, elle avait du comprendre que je ne lâcherais pas le morceau aussi facilement. Ca me paraissait trop bizarre pour être anecdotique.Comme quoi, j'étais pas si con qu'ça finalement. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Mer 29 Avr 2020 - 11:01 | |
| J'souris à sa remarque, sachant pertinemment que si j'y crois à fond, j'y arriverais. C'est ce que je me dis à chaque fois que je commence à désespérer, à bloquer sur mes idées de scénarios. J'lui propose tout de même de l'aide pour son histoire de voile et me marre franchement en l'entendant imiter ces youtubeurs qui se montrent sans cesse sur la toile. "J'suis persuadée qu'il y a des jeux sur les voiliers. Tu pourras te sentir comme les joueurs de GTA, pro thug life qui marche comme un robot." J'continue de rigoler avant que les choses ne se passent bien trop vite. Un contact un peu trop prononcé à mon goût. Je sais bien qu'il ne me fera jamais de mal, je l'espère du moins vu que les principales personnes qui agressent sont des personnes de l'entourage mais il a toujours été correct avec moi et je ne pense pas qu'il agirait de sorte à ce qu'il perde tout la famille Meers à cause des actes qu'il pourrait faire. Mais j'préfère y mettre fin. Pourquoi avoir réagi d'une manière si exagérée? Probablement que j'avais l'impression d'être emprisonnée, comme bloqué par les bras de l'homme qui est parvenu à m'humilier, comme si je ne pouvais sortir de ses griffes, comme s'il me contrôlait une fois de plus et que je ne voulais plus que ça arrive. Il me faut du temps avant de m'en remettre, reprenant ma respiration pour calmer cette angoisse qui me hante depuis deux ans. Deux putains d'années où justice n'a jamais été faite car j'aurais bien trop peur de finir en taule pour le même motif; dénonciation calomnieuse. Des tocards ces Italiens. Heureusement qu'il y avait cette fille que je n'ai jamais recontacté et qui a été là pour moi durant toute cette année. Alix. J'me demande bien ce qu'elle peut devenir, me matant parfois ses vidéos histoire de la suivre. Je reviens peu à peu vers l'endroit où nous nous trouvions, tente de passer à autre chose mais je sais qu'il ne lâchera pas l'affaire. Il ne m'a pas fait mal non, il m'a juste fait penser à autre chose. J'ai beau lui dire que ce n'est rien, mes yeux me trahissent, les larmes coulant le long de mes joues sans même parvenir à les stopper, ce moment où l'on regarde en l'air, qu'on tente de rentrer en contact avec la lumière mais qu'elles continuent à déferler ces garces. Il ne me faut pas longtemps avant de partir dans un sanglot, tête dans mes mains. Cela va faire bientôt deux ans que je n'avais pas chialé comme ça, les dernières fois étant devant des films mais jamais à chaudes larmes. "Désolée." Un simple mot avant de m'essuyer les joues et de renifler vulgairement. J'm'en fous, j'veux juste arrêter et potentiellement lui expliquer. "Putain j'vais finir enrhumer maintenant." râlais-je plus pour moi que pour lui. Je prends mon temps, décidant finalement de me mettre dos à lui si ça peut être plus facile pour moi. J'aurais l'impression de me confier à cet ami imaginaire avec qui j'aime discuter et débattre quand j'ai rien d'autre à faire. Une conversation avec moi-même. Ca peut peut-être paraître bizarre. Mes jambes en tailleur, je soupire. "Bon déjà avant toute chose, peu importe ce que tu entendras, à mes soeurs tu n'en parleras pas." J'renifle, j'me prends pour Yoda. J'parle pas de suite, tentant de poser des mots dans le bon ordre de cette histoire. "Pour faire gros... Tu sais que je suis partie en Italie. J'y ai étudié mais qu'une petite partie de cette année-là. Le mec de la famille où j'étais m'a comment dire..." J'prends une pause. Le mot est dur, j'en suis bien consciente mais à part faire une métaphore de trois mètres de long, je ne sais pas comment l'abrégé. Faut bien appeler un chat, un chat je suppose. J'attrape l'un des fils qui dépasse de ma veste et m'occupe à l'enrouler autour de me doigt, une manière pour tenter de calmer cette anxiété. "Il m'a violé. J'suis partie porter plainte. On ne m'a pas cru. Je n'avais aucune preuve, aucune marque donc les flics se sont juste foutus de ma gueule au point d'en faire venir le coupable qui s'est plutôt bien défendu. De toute façon, de ce que j'ai compris, il avait une bonne réputation et apparemment jamais il n'aurait été capable de ça. Fin bref. T'as pas un mouchoir s'il te plait?" J'm'essuie avec ma manche. A la guerre comme à la guerre. "Il a donc porté plainte contre moi, quelle ironie n'est-ce pas? Dénonciation calomnieuse. C'est puni par la loi, six mois de taule pour ça. Je crois que c'est l'année la plus merdique que j'ai vécu de ma vie et à part cette fille qui me soutenait à Naples, je n'en ai parlé à personne. Ni à mes soeurs, ni à Charlie, ni à Edd. J'crois bien qu'après deux ans t'es le premier, pour je ne sais quelle raison mais de toute façon tu aurais tout fait pour que je parle donc j'me suis pas vraiment désirer." J'hausse les épaules, soupire, continue à torturer mon morceau de fil jusqu'à ce qu'il se pète entre mes doigts. J'me relève, n'ayant plus rien pour m'occuper. "Fin voilà, ça n'explique peut-être ma pas réaction mais déjà j'suis pas fan des contact physique, cette épreuve ne m'a pas aidé et un rien peu me refaire venir à ce jour. J'suis désolée Ariel." J'prends une pause, avance de quelques pas. "J'reviens. J'vais me chercher quelque chose d'un peu fort. Tu veux aussi?" lui demandais-je de ce ton blasé parfois même monotone que j'ai l'habitude d'utiliser, me tournant vers lui les yeux complètement défoncés par la beuh et les larmes. J'ressens comme une envie de vomir au fond de ma gorge. Peut-être que je ferais mieux de m'éclipser quelques instants de plus. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Ven 1 Mai 2020 - 11:17 | |
| Alors qu'on discute de tout et de rien, de l'avenir, de nous, de nos envies, nos espérances, alors qu'on se perd dans la nuit, l'esprit embrumé par l'alcool, nos rires qui déchirent le silence de la nuit, alors qu'on continuait de boire, sans se soucier du lendemain, alors qu'on était bien.. tout bascula. Tout se déroula très vite, et à ce moment là que Billie avait perdu le contrôle. Je ne m'étais jamais vraiment rendu compte qu'elle pouvait maintenir ce curieux contrôle justement. Mais de toute évidence, elle ne supportait pas le contact. Je l'avais instauré, sans le vouloir, simplement dans l'instant, dans le mouvement, pour prendre appui pour ne pas vaciller. Je l'aurais fais avec n'importe qui, ce n'était pas un contact volontaire, délibéré. Mais ça lui avait suffit pour perdre le contrôle et dévoiler une faille dont je n'avais pour l'instant aucune idée de sa profondeur, de sa gravité. Alors qu'elle s'était écartée violemment de moi, me sommant d'arrêter ça, sur un air de menace réelle, elle s'était radoucit aussitôt, reprenant alors ce fichu contrôle, celui qui lui avait échappé quelques secondes et qui m'avait permis, à cette instant, d'entrapercevoir cette blessure. J'aurais pu faire preuve de compréhension, laisser couler, ne pas relever, mais je tenais bien trop à Billie pour ne pas l'interroger. Je n'aurais peut être pas du, des larmes coulaient sur ses joues, elle s'excusa, puis les balaya d'un revers de manche. Elle avait l'air grave, elle se tourna dos à moi. Comme si elle ne voulait pas affronter mon regard. Je ne me rendais pas compte, mais elle s'apprêtait à me faire une révélation très enfouie. Elle s'assura d'abord de ma discrétion. Même Charlie ou même Abby n'étaient pas au courant. "Tu as ma parole, je ne dirais rien à personne." Je me doute que Billie savait parfaitement que je n'aurais rien dit, mais de le formuler, cela me donnait une légitimité. Et finalement, c'était parfois plus facile de se confier à quelqu'un de moins proches qu'un membre de sa famille. Billie débuta alors un récit. Glaçant. Poignant. J'avalais ses mots, tentant de les comprendre, d'en ressentir toute l'intensité, le malaise qu'elle avait pu vivre, et celui qu'elle ressentait encore. Ses mots sont précis, fort, violents. Elle débite son histoire, avec émotion. Je ne sais pas si ça lui fait du bien d'en parler. Mais je comprends bien évidemment beaucoup mieux sa réaction. Ce qu'elle a vécu en Italie, cette année là, est terrifiant. D'abord la violence du viol, puis l'injustice et l'isolement. Je m'en veux terriblement de lui avoir forcé la main pour qu'elle parle. Peut-être était-elle prête à se confier. Elle finit de parler. Explique sa réaction suite à mon contact physique. Elle s'était levé durant son récit. Mon visage est levé vers elle. J'reste silencieux. Cette histoire m'a glacé. Elle me propose quelque chose à boire. Je hoche la tête. "Je prendrais la même chose que toi". Moi aussi j'ai besoin d'un putain de remontant. J'sais pas comment réagir, j'sais pas si j'dois reparler de ça, ou si elle a juste vidé son sac et qu'on doit passer à autre chose. Mais au fond, j'me sens incapable de passer à un autre sujet. On ne peut pas ignorer un récit de cette ampleur. Son visage est décomposé par l'alcool, la drogue et la tristesse. Je soupire, prend mon souffle et tente une réponse, maladroite sûrement mais très sincère. "Tu sais Billie, déjà, je suis profondément désolé. Pour ce qui t'ait arrivé cette année là, pour t'avoir touché aussi ce soir et pour avoir insisté pour que tu me racontes. Ce que tu as vécu là, cette injustice , c'est vraiment badant. Et peut importe si tu veux continuer d'en parler, arrêter, passer à autres choses, quoi qu'il arrive, tu sais que tu peux compter sur moi" Aucun mot, aucune réaction ne peut réellement soulager ce qu'elle ressent à cet instant, et ce qu'elle vit depuis maintenant deux ans. L'alcool et la drogue ne m'aident pas à avoir des propres très censés et j'me sens vraiment triste et en colère pour ce qui est arrivé à Billie. Je ne sais pas si elle veut rester seule, je ne sais pas comment me positionner. C'est déstabilisant. Mais va falloir que j'me montre à la hauteur maintenant. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Dim 3 Mai 2020 - 6:46 | |
| Un simple hochement de tête en guise de réponse, c'est ma manière de le remercier pour ses mots. Je t'attends rien de lui, juste un minimum de compréhension qu'il semble avoir acquis. Je fais donc mes bails, allant à l'intérieur pour nous chercher des verres, me prenant de l'eau pour enlever cette impression de vomir à tout instant. Un passage aux toilettes, je reviens à lui, lui tendant un verre de vodka pomme bien corsé. Je reste silencieuse quelques instant avant de briser la glace. "Disons que je ne vois pas vraiment l'intérêt d'en parler je crois vu qu'il n'y a absolument aucune solution pour qu'il paie pour ce qu'il a fait." J'hausse les épaules, je soupire, faisant tourner l'alcool dans mon verre pour en boire ensuite quelques gorgées. "Mais je suis encore désolée. En général les gens me touchent mais ça va, c'est supportable mais je ne saurais l'expliquer, si ça dure trop longtemps ça me met mal à l'aise, d'autant plus quand c'est des hommes." J'avale difficilement ma salive. "Même si je sais que tu ne me feras rien dans le fond." J'murmure ces mots, j'ai presque honte de lui dire ça, comme si je doutais de lui alors que je ne le devrais pas. "Ca m'a changé, aussi dans mon comportement. J'étais plus joyeuse avant, j'en ai conscience. Maintenant j'ai juste l'impression que tout mon monde s'est effondré et qu'il est fade. Je ne sais même pas si je dois en parler aux Meers. Peut-être que ça viendra mais je ne me vois pas leur confier ça en plein milieu du petit dej', ce serait ridicule. J'crois que j'ai jamais trouvé le moment idéal pour leur en faire part." Je bois encore, comme si je n'étais pas déjà assez défoncée mais ça m'fait un peu de bien. Peut-être qu'avec un peu de chance, j'oublierais même si je sais que c'est impossible. "Enfin bref, laissons." concluais-je tout en finissant ce qu'il me reste. "On parlait de quoi avant, vraiment? D'avenir il me semble." Je fronce les sourcils, tentant de voir pour poser les bonnes questions. "Qu'est-ce que tu as envie de faire toi, dans la vie au final? Tu ne m'as pas répondu je crois." Je ne sais même plus si je lui avais posé la question même. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Lun 4 Mai 2020 - 11:32 | |
| La soirée a pris vraiment un virement inattendu. J'suis plutôt estomaqué par tout ce que je viens d'apprendre. J'essaye de prendre du recul mais c'est pas évident. J'ai eu une telle vue sur les blessures de Billie que la seule chose dont j'ai envie à présent c'est de la protéger. Elle me laisse dehors le temps d'aller chercher des verres. J'repense à ce qu'elle m'a dit, aux épreuves qu'elle a traversé, elle est tellement forte. Jamais je n'aurais soupçonné quoi que ce soit. Elle revient et me tend un verre de vodka pomme. Je n'ai même pas besoin de le sentir de prêt, les vapeurs de l'alcool agresse aussitôt mes narines. A mon avis, elle n'a pas versé à côté. Je l'écoute me dire qu'elle ne voit pas l'intérêt d'en parler vu qu'elle ne voit pas de manière de se venger. J'y songe, et elle s'excuse ensuite de ce qui s'est passé juste avant. "T'as jamais pensé à essayer de retrouver d'autres femmes qui auraient pu être victime de ce type?" la vengeance est quelque chose de dur à mettre en place mais tellement satisfaisant quand elle arrive à terme. C'est un sentiment négatif certes, mais parfois, il est nécessaire. "Ne t'excuse pas, je comprends. Et je ne ferais plus jamais quoi que ce soit qui peut te mettre mal à l'aise." Je suis quelqu'un d'assez tactile en temps normal mais il était certain qu'avec Billie, je prendrais toutes mes précautions. C'est vrai qu'en parler aux personnes les plus proches n'est pas évident. Billie n'a jamais trouvé de moments opportuns. Finalement, ce soir, ce n'était pas prévu non plus. "J'pense que pour en parler à tes sœurs, il faudrait trouver le bon moment et beaucoup de courage aussi. Mais connaissant très bien l'une de tes sœurs, j'suis sûre qu'elle pourrait t'apporter beaucoup de force et peut-être que de partager ça avec tes proches t'aiderait à remonter la pente?" J'm'entends. On dirait un putain de psy. Finalement, on parle d'autres choses, Bille doit avoir aussi besoin de changer de discussions. Je souris à sa question. "Alalala, la question que mes parents m'ont posée des tonnes de fois! J'crois en fait que je n'ai jamais véritablement trouvé de passions, rien pour me raccrocher à un projet tu vois ? Alors j'sais pas, va bien falloir que j'devienne quelqu'un, mais j'sais pas .." J'suis assez paumé dans ma vie, même si j'en donne pas l'illusion. Il m'arrive parfois de songer à l'avenir et d'avoir le vertige. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Mar 5 Mai 2020 - 6:03 | |
| J'décide d'en parler un peu plus en revenant, juste histoire d'ajouter peut-être certains détails pour la compréhension de mon comportement. "Je dois avouer que non. J'ai fait quelques recherches mais soit il est vraiment clean et j'suis tombée là au mauvais endroit, au mauvais moment, soit il s'est arrangé pour qu'il n'y ait absolument rien sur lui, quitte à payer ses victimes pour qu'elles se la ferment." J'hausse les épaules. Faudrait que je fasse une sorte d'appel, savoir si on me répondrait. Peut-être anonymement? Peut-être sur les réseaux au risque de me faire choper par le même type. Au moins peut-être que ça en aiderait plus d'une à se libérer de cette agression. Allez savoir. J'pourrais même recontacter la famille, sa femme pour savoir si ça s'est déjà produit avant mais elle serait probablement capable de mentir pour protéger son mari et ses enfants. J'leur ai déjà fait assez de mal comme ça bien que ce ne soit rien comparé à ce que j'ai pu vivre je crois. "Ne t'en fais pas. Après une main sur l'épaule ça ne va pas me tuer ou quoi mais c'est gentil." L'intouchable de la famille et j'suis même pas handicapée. Bordel. Est-ce que finalement je parviendrais à me remettre et redevenir comme avant? Cette personne plus joyeuse et moins mal à l'aise avec le contact physique? J'crois que je suis arrivée à un stade où je ne me supporte plus. Quel enfer. J'lui explique cependant que je n'en ai pas parlé aux Meers, que je ne trouve pas le moment idéal pour le moment. Je sais qu'il a raison en soi. Je sais que Charlie fera tout pour m'aider, Abby aussi en soi mais est-ce que leur point de vue changera en fonction de cet événement? "J'sais bien mais j'veux pas qu'on me regarde de travers ou même avec pitié et ce genre de chose. Tu sais le genre de regard qu'on pose sur toi après la mort d'un proche. Ca sera exactement la même chose et j'en suis déjà fatiguée d'avance de devoir expliquer qu'ils peuvent vivre leur vie comme ils le faisaient avant." Peut-être que je suis un peu méchante dans mes propos. Je sais juste que je n'ai pas envie de revivre ce genre de situation. La mort de ma mère ainsi que le départ de mon père, ça m'a amplement suffi je crois. Mais j'laisse traîner, tentant même de changer de sujet, parler de lui, parler de ses petits soucis pour oublier les miens. C'est plus facile à gérer comme ça. "Hum... Tu aimes les jeux vidéos, tu aimes faire des soirées, t'es là pour les personnes qui en ont besoin et que tu apprécies surtout..." J'le regarde, mes lèvres s'infléchissent. "Tu n'as jamais pensé à ouvrir un bar ou quelque chose du genre? Pourquoi pas un bar geek ou un thème plus hors du comment? Y'a pleins de lui plus ou moins laissé qui peuvent être racheté donc pourquoi ne pas tenter l'expérience?" J'fais une petite moue, j'tente de trouver des solutions. "De toute façon se trouver, c'est la chose la plus compliquée du monde mais... Est-ce que tu as des loisirs on va dire? Pas forcément des passions, juste des choses que tu apprécies au quotidien? Le dessin? Les livres? Les sortes d'escape game, laser quest etc... Tu aimes le suspens? Les histoires? Le divertissement?" Le tout pour le tout. En creusant, doit bien y avoir quelque chose. "Tu voulais être quoi enfant?" que j'lui demande finalement. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Mer 6 Mai 2020 - 11:27 | |
| Billie, en plus d'avoir vécu l'une des pires choses qu'une personne peut vivre, elle n'a pas obtenu justice. Il est impossible pour moi de me mettre à sa place, mais en tant que simple ami, la première chose à laquelle je pense c'est la vengeance. Cet homme a commis un crime et n'a jamais été puni. Autant j'suis pas le mec le plus clean de l'univers, j'ai déjà pris de la drogue, j'suis pas tout blanc (bouuuh Ariel) autant ce genre de type mérite la prison à vie. J'pense que ça doit être ça le plus dur à encaisser. Comme je l'avais pensé en premier, je parle de vengeance à Billie. J'imagine qu'elle a déjà ressasser le problème des milliards de fois dans son esprit. Sa réponse me semble cohérente. Ce genre de mec, c'est vraiment des chiens, jusqu'au bout. Je fronce des sourcils tout en l'écoutant. J'serais prêt à l'aider mais il ne faudrait pas aggraver son cas. Elle a déjà payé les frais de ce type alors peut-être que la meilleure des solutions c'est l'ignorance. Mais à ce moment là de la soirée, avec l'alcool et la surprise de cette nouvelle, j'crois que j'pourrais le tuer. Je souris à sa remarque. "J'crois qu'il faut surtout que tu arrives à refaire confiance aux gens qui t'entourent .. et ça viendra petit à petit." Bien évidemment, toucher son épaule ne va pas la tuer, mais elle doit avant tout réussir à se reconstruire. J'comprends son point de vue, attirer la pitié n'est vraiment pas une chose agréable. Et malheureusement, quand on a vécu ce genre de chose, le regard des proches peut changer. Je hausse les épaules. "J'crois que si un jour tu veux en parler, tu en parleras. Si ça peut te faire du bien, alors fait le, t'es totalement libre de ce côté là. Maintenant, tu sais qu'tu peux m'en parler à moi, ca t'aidera peut-être." J'veux pas non plus m'imposer en confident officiel, mais de partager un fardeau avec quelqu'un peut faire du bien. Billie se sent investie d'une mission, me trouver une voie. Toute l'énergie qu'elle déploie me faire rire. "Nan mais ouais, grave cool le bar-geek, mais qui c'est qui va s'taper tout le côté administratif, les comptes, et tout ? C'est Bibi! Sur le papier c'est cool, dans les faits, ça va m'souler au bout de trois semaines!" J'me connais. Toujours une raison, toujours une excuse pour me défiler. Faudrait peut-être que j'songe à m'acheter un peu de volonté. Je réfléchis en même temps qu'elle parle. "J'aime plein d'trucs c'est sûr, j'aime bien manger, j'aime bien jouer aux jeux vidéos, j'aime bien faire la fête, mais j'crois pas que mangeur-joueur-fêtard ça soit une profession." Je souris et ensuite je réfléchis une nouvelle fois a sa question. "J'en ai plus aucun fucking souvenir Billie .. tu crois que j'ai pas eu d'enfance?!" Je rigole, mais au fond, c'est triste. J'devais sûrement aimer les dinosaures comme tous les gamins, mais j'm'en souviens pas. |
| | | Invité | Sujet: Re: so what? [ft. Ariel] Mer 6 Mai 2020 - 12:29 | |
| Et je crois surtout qu'il avait résumé la situation en une phrase. C'est juste une question de confiance que je dois réapprendre à confier aux autres bien que ce soit plus facile à dire qu'à faire. "Je verrais en temps et en heure oui, merci encore Ariel mais je pense que le sujet est clos." J'hausse les épaules, lui adressant par la même occasion un sourire. J'vois pas pourquoi j'en reparlerais. Il ne suffit que d'une fois et je suppose que c'est terminé. Peut-être seulement si j'ai des avancées sur ce que je compte faire mais j'en doute fort. Je change de conversation, m'aventurant sur l'avenir de la sirène en ayant pour but de lui en trouver un. Et Dieu sait ou peut-être c'qu'il y a en haut sait que ça va être compliqué. Pour preuve, il se marre. J'suppose qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer ouais, une façon comme une autre de digérer la chose. Je lui propose une alternative mais roule rapidement des yeux lorsqu'il me parle du côté administratif. "Ben tu engageras quelqu'un et au pire le temps que tu te fasses je te ferais la paperasse gratuitement bien entendu et pour mon plus grand bonheur." rétorquais-je d'une manière ironique. Ce n'est pas un plaisir et j'en suis bien conscient mais si ça peut lui faire un poids en moins pour qu'il se lance, j'crois j'suis prête à prendre sur moi. Je creuse un peu plus, prenant la chose encore comme une blague. Bon, j'me marre aussi un peu, en soi il n'a pas tort, ça ne fait pas tout un métier d'être un bouffeur, fêtard et joueur mais ça peut rapidement revenir à cette idée de bar en soi, quitte à rajouter un coin restauration par la même occasion. "J'continue à penser que ça peut être une bonne idée hum." J'lui fais les gros yeux avant de demander quelque chose où il est obligé de remonter dans le temps. "Tu en as une je pense mais peut-être préfères-tu l'oublier qui sait?" Une simple remarque. "Puis l'enfance ne détermine pas forcément ce que tu seras après. Tu dois être bien différent de ce que tu es maintenant, non?" Je le regarde, lui souris une fois de plus. "Mais en vrai, bon, tu ne dois pas vraiment chercher à trouver un truc vu que tu me trouves des excuses n'est-ce pas ? Mais est-ce que le bar ne te tenterait pas au fond de toi ou ce ne serait pas ton truc et même sans l'administratif ça te gaverait rapidement?" Histoire d'être vraiment sûre si je perds mon temps. "Après, si tu es bien comme tu es pourquoi changer mais ça pourrait t'occuper ET te trouver un centre d'intérêt qui pourrait être sympa pour se redécouvrir d'une autre manière." Je décide de me mettre finalement en tailleur face à lui, ce sera plus facile pour cette petite conversation plutôt que de me donner un torticolis. |
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