(hot) i wear a halo when you look at me (nevaeh)

Elle se permettait de froncer les sourcils à la réplique de Juliann. Quels défauts pourrait-elle lui découvrir qui viendrait entacher son opinion de lui ? Après lui avoir embrassé la joue furtivement, elle le regardait l'air de ne pas réellement le croire. « Tout le monde a des défauts, moi la première », souffla-t-elle, étirant un léger sourire. Elle était loin de la perfection, Nevaeh, avec ses décisions qui résultaient trop souvent de ses émotions et son manque de confiance en elle trop flagrant. Ces deux traits de caractères étaient suffisants pour faire fuir les hommes, et ce même si elle les couvrait de douces attentions. Depuis que la brune avait laissé entré Juliann dans sa vie, il ne lui avait pas laissé paraitre un défaut qui lui donnerait envie d'en rester là, au stade embryonnaire de leur relation naissante. Le visage du pompier devenait plus sérieux, à mesure que la conversation sur les défauts avançait. Qu'est-ce qu'il avait en tête ? Quoi qu'il en soit, s'il avait envie d'en parler, il le ferait. Au contraire, il adressa ses muscles répondant au commentaire de la brune et de la force qu'elle sous-estimait. « Peut-être bien ! », se moqua-t-elle ouvertement alors qu'il se dirigeait vers l'océan. Déjà, elle tentait de le dissuader de l'inévitable, trempette tout habillée dans l'eau, alors que Juliann se fichait bien qu'ils n'aient pas pris leurs maillots de bain. « On s'en fiche, on s'en fiche.. », répéta la brune, faussement offusquée, le sourire trop large sur son visage. Sourire qu'il ne perçut que quelques instants, puisque la minute suivant il libéra sa prise laissant Nevaeh tomber dans l'eau. Les rires de Juliann et de la brune se mêlaient l'un à l'autre alors qu'il plongeait à son tour, l'accompagnant dans sa baignade habillée. « Tu vas voir, ce que je vais te faire.. », laissait-elle planer. Et en vrai, elle n'avait aucun plan de vengeance. « Il y avait bien d'autres façons de se rafraîchir... Genre, prendre un verre de vin assis sur le sable ou rentrer à la maison pour prendre une glace... Une douche froide, même, à la limite », répliquait la brune avec sarcasme. Ce genre de choses ne lui dérangeait pas du tout, elle était même hilare, sourire qui ne quittait plus ses lèvres, impossible de tout façon quand Juliann était dans les parages. « Avoue que ce n'était qu'une tactique pour que je retire mes vêtements », lui adressa-t-elle en plissant les yeux en sa direction, l'arrosant légèrement au visage. « C'est mauvais d'être impatient comme ça.. », souffla-t-elle en nageant vers lui. « Il fallait me le demander, Juliann, j'aurais peut-être accepté ! » Ses yeux passaient de ceux de Juliann à ses lèvres qu'elle fixait plus qu'elle ne le voudrait. Il l'attirait dangereusement. Peut-être même trop.

Tout le monde a des défauts mais certains sont plus marqués que d'autres, certains amènent avec eux leur lot de problèmes, malheureusement. Et tu fais partie de cette catégorie de personnes qui a quelques noirceurs dont tu te passerais bien mais qui font partie de ta vie et de ta personne. Et dont tu ne pourras jamais te détacher totalement. Mais Nevaeh n'a pas besoin d'entendre à quel point tu peux être pathétique quand la drogue prend le dessus sur ton esprit et sur ton corps. Pas encore, pas maintenant. Pas alors que vous êtes dans la découverte, dans les étincelles et les papillons dans le ventre. Alors tu décides de laisser ce sujet de côté au moment où tu te diriges vers la mer pour emporter l'Australienne avec toi, à travers les vagues. A son rire, à ce sourire au coin des lèvres et au ton de sa voix, tu vois bien que Nevaeh aime autant que toi ce petit côté inattendu, cette folie. Alors, quand elle tombe dans l'eau et menace de se venger, tu ne peux pas prendre ses mots au sérieux. Au contraire même, ils t'arrachent un rire. « Oui mais ça aurait été bien moins drôle... quoi que, je ne dis pas non à prendre une douche avec toi. » Rétorques-tu avec un sourire malicieux au coin des lèvres. Prendre une douche, embrasser son corps nu sur ton lit, lui faire l'amour sur le plan de travail de la cuisine, tant d'images qui hantent ton esprit depuis un moment maintenant. Depuis que ton désir pour Nevaeh n'a cessé de grandir. Et c'est si bon de désirer quelqu'un à ce point et tellement grisant. « Oh nooon je suis démasqué. » Feignes-tu avec un mauvais jeu d'acteur quand la jeune femme souligne que tu as agi de la sorte pour la voir se déshabiller. « Mais je crois que je préférerais te les retirer moi-même. » Un par un en faisant durer le plaisir, en inspectant chaque parcelle de sa peau comme si c'était la dernière fois que tu la voyais nue. Pour savourer chaque instant au maximum. « Je n'ai jamais été très patient... et toi ? » Demandes-tu en souriant, voyant Nevaeh s'approcher dangereusement, réduisant considérablement la distance entre vous. « Peut-être ? » Murmures-tu en haussant les sourcils, feignant l'étonnement. Puis, en rapprochant davantage encore vos lèvres, tu demandes : « Et si je t'embrassais, tu accepterais ? »

Elle ne connaissait pas les côtés sombres de Juliann, elle ne s'en doutait même pas. Ce n'était pas le genre de choses que Pippa lui avait racontées, ni même le genre de chose qu'il laissait paraître. Et peut-être qu'au fond, il devrait faire confiance en la vie, croire que ce n'était pas tout le monde sur cette terre qui pourrait prendre la poudre d'escampette s'il découvrait les secrets bien gardés du pompier. Peut-être même que de les confier à Nevaeh les rapprocherait, les ferait devenir plus intimes, plus soudés. Néanmoins, elle ne serait pas le genre de personne à lui forcer la main et si l'envie lui prenait de se confier, elle l'accueillerait avec douceur, avec cette attention particulière qu'elle portait aux gens et cette grande écoute dont elle faisait preuve. Pour la brune, cependant, elle n'avait aucun secret, mis à part ses sentiments qui semblaient vouloir grandir au fur et à mesure qu'elle passait du temps avec Juliann, ce qu'elle considérait pas totalement comme un secret, mais plutôt comme une façon d'éviter de se précipiter sans savoir si le tout était réciproque. Pour le reste, il savait tout. Ou presque. Il ne connaissait peut-être pas les détails de l'adultère de son ex-fiancé, elle le lui épargnait, mais il connaissait son passif amoureux, ses histoires déchues, ces hommes qui lui avaient brisé le coeur et qui lui avaient miné toute la confiance qu'elle avait en elle, toutes ces tromperies qui lui faisaient croire que jamais on ne s'intéresserait à elle réellement, amoureusement parlant, ce qui lui faisait croire que l'amour n'existait donc plus pour elle, même si elle voulait y croire.

Près de la mer, beaucoup trop près de la mer, Nevaeh sentait le danger à des milles à la ronde. Elle aurait pu prévoir la douche froide qu'elle venait de se prendre alors que le pompier la laissait tomber dans l'eau, rires qui se mêlaient, décrétant qu'il avait tellement d'autres façons de se rafraîchir que de la faire se baigner toute habillée. Évidemment, Juliann répliqua sur la seule affirmation qui suggérait de se retrouver, elle et lui, l'un contre l'autre. La brune esquissa un sourire en coin. « C'est plus la peine maintenant, on est déjà trempé », rétorqua-t-elle avant de lui faire un clin d'oeil complice. Les images de cette douche à deux, de l'eau qui coulait contre leurs corps, de leur peau qui se frôlerait d'abord tout doucement, de la chair de poule qu'il déclencherait sur sa chair alors que ses caresses, elles, s'intensifieraient, de leurs baisers avides, passionnels, langoureux, lui passait par la tête, tout son corps était déjà en alerte, le suppliant presque du regard pour la ramener à la maison et lui faire vivre ses rêves éveillés. Presque, c'était le mot-clé, parce qu'elle choisit plutôt de poursuivre la conversation sur un ton léger, dissimulant le plus qu'elle le pouvait, c'est à dire difficilement, son désir qui grandissait pour lui. Mais il répliquait à nouveau et cette fois l'envie était difficilement contrôlable, nageant vers lui pour briser cette distance imposée qui, au fond, ne servait en rien à calmer ses envies, le corps qui tremblait à s'imaginer Juliann lui retirer un à un ses vêtements, frôlant sa peau, l'embrassant au passage. Et quand il lui demanda si elle, elle était patiente, elle sourit malicieusement. « Plus que toi, il faut croire », gloussa-t-elle. Fallait-il lui rappeler cette nuit, cette première nuit, qu'ils avaient passée ensemble? Elle avait été précédée d'un échange de sms brûlants qui avaient allumé le feu dans le bas ventre de l'Australienne et s'il n'avait pas mis un frein, elle lui aurait fait l'amour ce soir-là. Mais il le leur avait interdit. La patience, c'était lui qu'il l'avait. « Ça dépend de plusieurs facteurs... », souffla Nevaeh. « Comme tes intentions envers moi, je ne suis pas une fille facile monsieur Rosebury », fit-elle avec un sourire aux lèvres. Il savait qu'elle savait qu'il ne la voyait pas du tout comme ça, c'était bien pourquoi elle se permettait de le dire. Quand il lui proposa un baiser, elle haussa les épaules. « Peut-être », murmura-t-elle, les yeux rivés sur les lèvres du brun. Son corps s'approchait encore peu à peu du sien, le nez de la journaliste vint caresser les lèvres de Juliann avant de savourer un baiser d'abord empli de tendresse, mais rapidement intensifié par la brune qui enroulait ses jambes autour du corps de l'homme, entremêlant sa langue à la sienne dans une danse qu'ils partageaient pour la première fois, baiser qui n'avait rien de ceux qu'ils avaient déjà échangés.

En effet, vous êtes tous les deux bien trempés depuis que tu as laissé tes instincts taquins prendre le dessus et amener Nevaeh plus profondément dans l'eau. Tout habillés en plus. « Oui mais on aura bien besoin d'une douche une fois rentrés à la maison pour retirer tout ce sable... » Réponds-tu avec un regard emprunt de sous-entendus. Sous cette douche, tu comptes bien effleurer chaque parcelle de sa peau, t'attardant davantage sur certaines zones pour découvrir la brune sous une autre facette et ouvrir un nouveau chapitre de votre relation. Jusqu'ici, vous n'avez fait que vous titiller, vous chercher et faire grimper votre désir réciproque. Mais aujourd'hui, alors que vous n'êtes que tous les deux et que vous passez ce week-end en dehors de Bowen, tu sais que votre envie de l'autre prendra le dessus. Votre patience a des limites et te concernant, elle est arrivée au bout aujourd'hui. Néanmoins, tu vois bien que Nevaeh tente de se montrer plus patiente que toi même si son regard ne trompe pas et qu'il brûle de désir pour toi. Sûrement le reflet du tien, d'ailleurs. Car rien que cette proximité dans l'eau te donne envie de déshabiller l'australienne sur le champ. Peut-être que si vous étiez seuls, sur cette plage et dans la mer, tu l'aurais ramenée sur le sable pour lui faire l'amour jusqu'à ce que votre désir soit endormi. Juste le temps de rentrer à la maison et de lui faire l'amour à nouveau avec toute la tendresse que tu connais en prenant le temps de découvrir chaque recoin de sa peau. Mais pour l'heure, il y a trop de monde qui vous entoure et tu te dois de faire taire ce désir qui sommeille dans ton bas ventre. « C'est vrai qu'aujourd'hui je suis assez impatient. Sûrement parce que tu es dans les parages... » Rétorques-tu en riant à ton tour. Avoir Nevaeh devant toi sans pouvoir réellement la toucher, ou du moins pas comme tu l'aimerais, c'est plutôt frustrant. Et pourtant, c'est toi qui as voulu attendre. Toi qui as voulu faire grimper votre désir en flèches. Et ça a marché puisqu'aujourd'hui, tu es complètement fiévreux et ivre de Nevaeh. « Mes intentions ? » Demandes-tu en arquant un sourcil, intrigué. « Je sais pertinemment que vous êtes une femme tout à fait respectable Mademoiselle Rutkowski. » Elle sait que tu ne penses pas cela d'elle et puis, qu'est-ce qu'une "fille facile" finalement ? Une fille qui couche le premier soir ? Alors on pourrait te considérer comme un homme facile, toi aussi, puisqu'il t'arrive de laisser parler tes pulsions même avec un parfait inconnu. Mais aujourd'hui, c'est avec Nevaeh que tu as envie de laisser parler ton corps et ses pulsions endormies depuis trop longtemps. Cela ne sera pas très compliqué de les réveiller vu le désir que tu éprouves pour la brune. Et alors qu'elle s'approche de toi, vos visages n'étant plus qu'à quelques millimètres l'un de l'autre, tu la supplies intérieurement de mettre fin à cette trop grosse attente. Comme si elle lisait dans tes pensées, Nevaeh vient capturer tes lèvres d'abord avec douceur et tendresse et puis, avec bien plus d'ardeur et d'envie qu'auparavant. Répondant à son baiser, tes mains viennent naturellement se loger au creux de ses reins comme pour rapprocher davantage encore son corps du tien. Vos langues partagent une danse endiablée et passionnée comme ça n'a jamais été le cas auparavant. Et au moment où vos lèvres se décrochent parce que vous êtes à bout de souffle, tu sens que ce contact te manque déjà. « Je pourrais faire ça pendant des heures. » Murmures-tu contre ses lèvres et après quelques secondes, quand tu as récupéré le strict minimum de souffle, ta bouche vient capturer la sienne à nouveau. Encore et encore, comme si vous ne pouviez pas vous arrêter. C'est trop bon et tu as l'impression que tu ne seras jamais rassasié de ses baisers. « Cela va être drôlement compliqué d'attendre ce soir. » Dis-tu en te rendant compte de ton érection déjà bien trop pressante dans ton short. « Est-ce qu'on remet la randonnée à plus tard ? » Demandes-tu le regard brillant, incapable de patienter plus longtemps avant d'unir ton corps au sien.

« Retirer tout le sable, bien sûr, rien que pour ça », fit-elle en hochant la tête, avant de rire. « Et si quelqu'un ne nous avait pas envoyé dans la mer, nous n'aurions sans doute pas eu besoin d'une douche pour nous débarrasser de tout ce sable. » Elle le piquait gentiment, mais son regard était aussi embrassé que le sien, aussi teinté de son envie qu'ils avaient mise à rude épreuve en testant leur patience et ses limites. Si Nevaeh tentait de résister au maximum, de faire durer la tension, de savourer le moment, alors qu'ils se trouvaient beaucoup trop près l'un de l'autre, résister était ardu. Bien plus que ce qu'elle ne l'aurait cru. Et heureusement, oui, qu'autour d'eux d'autres habitants avaient décidé de se balader sur la plage, de profiter du soleil de la journée pour prendre un bol d'air frais, parce que s'ils avaient été seuls au monde sur une page privée, résister, elle n'en aurait pas été capable. Était-ce réellement ce qu'elle voulait pour leur première fois? De se sauter l'un sur l'autre, sans retenue, sur une plage occupée? Elle ne serait alors pas en mesure de découvrir le corps de son amant, centimètre par centimètre, de dessiner sur sa peau le contour de ses tatouages, de laisser courir ses mains, ses doigts, sur les zones plus sensibles de son corps. Leur désir serait bien vite assouvi, oui, mais est-ce que la privation aurait été à la hauteur de ce qu'ils s'étaient attendus? Il manquerait sans doute de bien de tendresse et d'intimité dans un partage d'envie à la va-vite sur le sable de la plage, priant pour que personne ne les trouve à consommer leur désir.

Il y a bien longtemps que l'envie avait emporté la brune. Dès leur premier baiser, il avait déclenché quelque chose en elle, provoqué une tornade dans son ventre qui n'avait su se taire. Attendre, attendre, c'était ce qu'elle avait fait, ce qu'elle faisait toujours, alors qu'il lui avait mis un frein, lui rappelant qu'ils méritaient sans doute bien plus que de faire l'amour ivre de leurs envies, impatients, un soir où ils n'avaient pas même prévu de se voir. Il avait souhaité que ce moment soit spécial, le leur, et pour le coup, l'amener ici, dans ce havre de paix, avait été la meilleure des idées. Et malgré tout, pourquoi l'avait-il choisi elle pour partager ce moment? Quelles étaient ses intentions? « Vos intentions, oui », souleva la brune. « Est-ce que vous aurez disparu dès que nous serons de retour à Bowen? » Nevaeh cachait ses craintes derrière un sourire et un jeu qui lui permettait d'être plus en confiance pour aborder ce qui l'effrayait. Elle n'avait pas envie d'être moins intéressante aux yeux de Juliann, une fois qu'ils auraient satisfait leurs désirs, une fois qu'il l'aurait vu dans son plus simple habit. Elle n'avait pas envie d'être le genre de fille de passade, celle qu'on appelait quand on avait besoin de se sentir bien accompagné, mais que l'on mettait de côté le reste du temps. Elle n'attendit pas la réponse de Juliann pour s'approcher de lui, au risque de réparer son coeur brisé plus tard. Il avait ce pouvoir d'attraction sur elle, contrôlant toute sa personne, elle qui s'approchait de son visage pour briser l'infime distance qui leur restait, caressant d'abord ses lèvres, faisant monter le désir encore plus, comme s'il en était possible, avant de finalement sceller leurs lèvres d'un baiser qui n'avait rien de ceux déjà échangés, où l,on pouvait lire toute son impatience qu'elle tentait de contrôler. Ce fut le manque de souffle qui mit un terme à leur baiser, tout de même incapable de s'éloigner plus l'un de l'autre. Juliann lui confiait avoir envie de l'embrasser durant des heures, elle souriait elle aussi contre ses lèvres. « Je voudrais te faire l'amour durant des heures », confia-t-elle le souffle coupé à son tour, avant qu'il ne s'empare à nouveau de ses lèvres. Attendre à ce soir serait drôlement compliqué, en effet. Ils avaient joué à un jeu dangereux, tous les deux, à se chercher de la sorte. Le baiser de Nevaeh ne se voulait pas aussi sensuel, aussi empreint de son désir grandissant, il avait été incontrôlable, laissant son corps parler pour elle, alors que les mots, parfois, ne lui venaient pas. Juliann proposa de remettre la randonnée à plus tard, dans ses yeux brillants, elle pouvait y lire les sous-entendus auxquels elle répondit. « Je ne suis pas certaine que tu aies assez d'énergie, plus tard... », souffla-t-elle en l'attirant par la main hors de l'eau aussi impatiente que lui d'unir leurs corps.

Par chance, ils ne s'étaient pas encore trop éloignés de la maison. Retrouvant le sentier menant à l'entrée, elle le laissa la guider, ouvrir la porte et la refermer derrière eux, se retrouvant maintenant seuls, sans personne autour pour freiner leurs envies. Il n'y avait plus rien autour d'eux, même les vêtements mouillés qui collaient à leur peau n'étaient plus inconfortables. Nevaeh s'approcha lentement de Juliann, les yeux rivés sur le vert des siens, parfois dirigeant son regard vers ses lèvres dont l'envie pressait à nouveau. Et quand elle les retrouva, nouveau baiser enflammé, elle laissa également ses mains se frayer un chemin sous le t-shirt du pompier, effleurant du bout des doigts chacun de ses abdominaux, ses doigts qui s'agrippèrent au pantalon de l'homme pour mieux l'attirer vers elle. Du bout des doigts, elle caressait sa peau, rompant leur baiser. « T'avais pas envie d'une douche? »

Le sable n'est qu'un prétexte et Nevaeh le sait parfaitement. L'idée, derrière tout ça, c'est de mettre enfin un terme à cette trop grande attente et de découvrir la jeune femme dans son plus simple appareil. Même si ton imagination a déjà fait le travail plus d'une fois, ça n'a rien de comparable. « Bien sûr, le sable ce n'est pas très agréable, je ne voudrais pas que ça t'empêche de passer une bonne soirée... » Réponds-tu alors que son rire chatouille tes oreilles. « Je trouvais qu'il faisait un peu chaud, j'ai voulu nous rafraichir, tout simplement. » Ajoutes-tu feignant un air innocent et ayant réponse à tout. La vraie vérité est tout autre, disons que tu t'es laissé porter par ton âme d'enfant et par l'envie de taquiner Nevaeh. En sa présence, tout te parait plus simple, plus naturel. Comme si vous étiez destinés à avoir cette relation, tous les deux. Alors quand la journaliste aborde un sujet un peu plus sérieux, mettant sur le tapis tes intentions, la réponse te semble plutôt évidente. Tu lui as toujours fait comprendre qu'elle n'était pas comme les autres, que tu ne voulais pas d'un plan d'un soir avec elle. Mais tu sais que l'Australienne a ce besoin d'être rassurée à cause de ses histoires passées et d'hommes qui ont abusé de sa confiance. « Disparu ? Pour qui me prenez-vous ? » Demandes-tu en tentant de garder ce ton léger même si votre discussion sous-entend bien plus. « Je compte bien continuer à t'ennuyer, te taquiner, te faire rire une fois de retour à Bowen. Et te faire l'amour aussi, beaucoup, énormément, si tu me le permets. » Dis-tu cette fois-ci avec bien plus de sérieux. Tu ne sais pas vraiment ce que tout ça veut dire, ni où cette histoire vous mène mais tu te laisses porter. Et tu aimerais que Nevaeh fasse de même pour garder cette simplicité dans votre relation. Cette douceur. Mais pour l'heure, la douceur laisse place à la passion. Quand la jeune femme fond sur tes lèvres et t'embrasse avec fougue et sensualité, tu ne réponds plus de toi. Tu laisses ton désir prendre le contrôle de ton corps, tu laisses ta langue jouer avec la sienne jusqu'à ce que ce soit vos souffles qui vous ramènent à la raison. Tous les deux essoufflés, vous vous laissez le temps de retrouver votre respiration sans pour autant cesser de vous regarder. Au contraire même, tu te noies dans son regard à la fois pur et empli de désir. « Alors une fois qu'on sera rentrés, je compte sur toi pour tenir parole... » Murmures-tu en sentant ton sourire grandir. Et parce que son contact te manque déjà, tu t'empares à nouveau de ses lèvres, reprenant votre baiser où vous l'aviez laissé quelques secondes plus tôt. C'est comme si vous essayiez de vous dire tout ce que vous n'êtes pas encore prêts à vous dire à haute voix. Ou comme si vous n'étiez pas capables de mettre des mots sur ce que vous ressentez. Résigné, tu décides de proposer à Nevaeh d'écourter votre programme et de retourner à la maison de tes grands-parents pour enfin satisfaire vos désirs réciproques. L'envie est trop grande à présent et tu ne peux plus la contenir. « Demain, alors ? » Demandes-tu avec un sourire malicieux aux lèvres. Il est vrai que tu comptes lui faire l'amour encore et encore alors la fatigue risque de prendre le dessus à un moment ou un autre. Et tu sais également qu'il faudra un peu de temps avant que tu sois rassasié de Nevaeh - au moins pour quelques heures - alors autant lui réserver toute cette journée et même toute la nuit s'il le faut. Tu la suis lorsqu'elle t'attire hors de l'eau, lui montrant le chemin jusqu'à cette petite maison de famille dont elle est tombée sous le charme. Heureusement, vous êtes rapidement à l'intérieur, prêts à laisser cette frustration de côté. Tu gémis contre ses lèvres quand elle caresse ta peau du bout des doigts puis t'attire, déterminée, un peu plus contre elle. La voir prendre le dessus, comme ça, c'est tellement grisant et excitant. « Si... il va falloir qu'on enlève ces vêtements qui sont en train de tremper tout le sol de la maison. » Dis-tu en riant. Prenant sa main dans la tienne, tu l'attires vers l'étage pour rejoindre la salle-de-bains adjacente à votre chambre. Une fois à l'intérieur, tu t'avances vers Nevaeh sans la quitter du regard, tes yeux témoignant sans aucun doute de ton désir bien trop pressant. Tes lèvres viennent rapidement embrasser les siennes avant de descendre vers sa poitrine où tu déposes quelques baisers à travers le tissu de son tee-shirt blanc trempé qui laisse apparaître la lingerie qui se cache juste en dessous. Alors que tes mains font remonter son tee-shirt, tu le fais glisser par dessus sa chevelure brune puis viens déposer de doux baisers sur son ventre. Finalement, tes lèvres capturent enfin les siennes, ta langue se glissant dans sa bouche pour y trouver la sienne. Pendant ce temps-là, tes mains descendent dangereusement vers son short, l'une d'entre elles se glissant à l'intérieur pour caresser son intimité à travers le tissu de sa culotte.

Le sable partout sur le corps, ce n’était effectivement pas très confortable. Mais tous deux savaient bien que derrière cette bienveillance se cachait un désir qui n’était plus du tout dissimulé. Entre Juliann et Nevaeh, les intentions derrière cette douche étaient claires, nul n’avait besoin de les expliquer. « Merci de penser à mon confort », gloussa la brune avant de lui rappeler que s’il ne l’avait pas jeté à la mer, ils n’auraient pas eu besoin de cette dite douche. Le geste était bon enfant, Nevaeh n’avait eu de cesse de lui sourire et, finalement, il était bien chanceux qu’entre eux il y avait cette simplicité, que leurs deux cœurs d’enfants n’étaient pas bien loin, parce qu’une autre aurait pu mal le prendre, être en colère de se retrouver dans un si piteux état. Nevaeh n’avait rien de superficiel, elle pouvait passer des jours à découvrir les ruines d’un temple d’Asie sans une once de maquillage, pouvait camper dans la jungle sans accès à l’eau courante ou même escalader une montagne d’Islande alors que le mercure était sous zéro, ce n’était pas un petit tour en mer tout habillée qui l’arrêterait. Il y avait toutefois en elle quelque chose qui l’effrayait à cet instant, bien plus que les endroits inédits qu’elle avait déjà visité par le passé ou les activités qu’elle avait fait qui lui avait demandé de prendre son courage à deux mains. De par son passif houleux, déjà, elle s’imaginait le pire, alors qu’elle savait pourtant bien que Juliann ne disparaîtrait pas sans lui donner des explications, si un terme devait se mettre à leur relation. Et pourtant la peur parlait, les craintes et les appréhensions qu’en retrouvant leur vie après ce week-end, il disparaisse en emportant avec lui les souvenirs de ce moment. Elle voulait y croire, qu’elle était différente des autres filles, qu’elle serait peut-être toujours un peu là, dans un coin de sa tête, elle voulait le croire. Et bien que le ton était léger, l’enjeu, lui, était plus sérieux qu’elle ne le laissait croire. Pourtant, à peine Juliann avait répondu à ses questionnements, à peine elle lui laissait le temps d’assimiler sa réaction qu’elle venait sceller leurs lèvres dans un baiser empli de son désir, presque incontrôlable tant ils se retenaient mutuellement depuis beaucoup trop longtemps, se faisait la promesse intérieure d’y croire, de croire qu’un homme pouvait lui dire la vérité alors qu’elle en avait perdu espoir. Au fond, elle ne demandait pas la lune, Nevaeh cherchait simplement à se protéger, à établir entre eux une honnêteté qui leur permettrait de mieux profiter de leur relation, peu importe ce qu’elle serait.

Le désir prend alors le contrôle de la situation, leurs lèvres finissent par se retrouver, leurs langues dansent ensemble dans une valse dont ils sont témoins pour la première fois. Il y avait dans ce baiser toute l’envie refoulée, oui, mais encore bien plus que cela, une tendresse et une fougue que jamais elle n’avait ressenti avant, impossible de la comprendre encore à ce jour, une passion que lui seul avait réussi à déclencher. Était-ce la sensation de sa peau contre la sienne, était-ce le fait qu’un homme ne l’ait pas brassé de le sorte depuis bien trop longtemps ou c’était d’avoir attendu plus d’une dizaine d’années pour qu’enfin elle puisse lui toucher de cette façon là... La réponse ne lui venait pas, à vrai dire elle ne l’a cherchait plus, tout ce qui parlait était ses intentions pour le moment de ne faire qu’un avec lui. « Évidemment que je tiendrai parole... » Son sourire était large, mais ses iris brillaient pour lui alors qu’un nouveau baiser empli de passion s’échangeait, comme si parler était devenu trop compliqué, comme si les gestes communiquaient plus que les mots. Pour une journaliste dont les mots faisaient parti de son quotidien, c’était bien le comble. Et, pourtant, Nevaeh ne s’en plaignait pas. Il pouvait lui faire perdre son anglais, tous les jours, s’il le voulait. À présent qu’elle goûtait à peine à cette tentation, elle savait qu’elle serait sous l’emprise de son attraction. « Demain.. », lâchait elle alors que leurs corps s’extirpaient de l’eau et qu’ils prenaient déjà la route vers la maison familiale.

À l’intérieur, pas un bruit. Sauf peut-être le gémissement de Juliann qui feutre la pièce alors que leurs lèvres se sont retrouvées et que les doigts de la brune caressaient déjà sa peau sous son t-shirt. A présent, il n’y avait plus de sous-entendu derrière ses intention, plus la peine d’y aller doucement, subtilement, leurs envies étaient bien évidentes. Juliann l’excitait, tout son corps était en ébullition malgré l’eau de mer qui l’avait refroidi, elle brûlait de désir pour lui. Rapidement, elle lui rappela la douche qu’il leur avait promise, le laissant les guider vers la salle de bain des maîtres où, alors, c’est lui qui reprenait les rennes de la situation. Ses lèvres retrouvaient d’abord celle de Rutkowski, embrassant la brune avec une passion qui la clouait sur place, qui l’a liquéfiait, son cœur s’était mis à accélérer, sa beau devenait brûlante, il avait cet effet sur elle. Et quand il se laissa glisser contre sa poitrine, Nevaeh ferma les yeux, bouche légèrement entre ouverte, chair hérissée sur sa peau, le tissu qui se faisait de trop entre eux. Elle voulait qu’il l’arrache, qu’il l’en débarrasse, et comme si Juliann avait entendu ses demandes, il fit passer le vêtement mouillé au dessus de sa tête, atterrissant quelque part au sol. Sa course continuait sur le ventre de la jeune femme qui mordillait ses lèvres, caressant les cheveux de Juliann au passage. Plus bas, suppliait-elle silencieusement, mais le pompier remontait déjà retrouver ses lèvres du haut, alors que celles du bas s’enflammaient déjà. Mains dans les cheveux de l’homme, elle répondait à son baiser, faisait à nouveau danser leurs langues, jusqu’à ce qu’il ne glisse une main dans son short, là où la chaleur radiait. Là, juste là, là où les caresses prenaient forme au travers du tissu déjà humide dont l’excitation de la brune n’arrangeait rien. Un gémissement se laissait entendre, alors que la brune lui mordait la lèvre inférieure, se montrant taquine à son tour. Sa main passait de la joue de Juliann qu’elle caresse, à sa nuque qu’elle parcourt pour descendre à la hauteur de son pantalon dont un seul geste suffit pour le déboutonner. Elle titillait d’abord la peau au dessus de son pubis, du bout des doigts, réveillant chacun de ses sens, avant d’arrêter ses caresses pour le regarder, espiègle. Lentement, elle posa sa main sur celle de Julainn occupée à lui procurer du plaisir, la guidant entre sa propre peau et le tissu de son sous-vêtement, brisant alors la barrière que la dentelle avait créée. Il lui tardait que Juliann insère ses doigts en elle. Toujours le regard aussi espiègle, elle lâchait la main qu’elle avait guidé vers le plaisir qu’elle désirait pour venir se loger contre l’intimité de l’homme, s’insérant dans son sous-vêtement à son tour, s’emparant de son érection déjà bien présente pour la caresser.

« Votre confort est ma priorité Mademoiselle Rutkowski. » Plaisantes-tu en prenant un air et une voix tout à fait sérieux. Bien trop sérieux pour la situation car vous savez tous les deux que vos intentions sont tout autres. Aujourd'hui, vous ne cachez et ne retenez plus ce désir qui vous habite depuis si longtemps maintenant. Si au début vous essayiez d'enfuir ce que vous ressentiez et cette attirance réciproque, aujourd'hui, vous avez bien compris que ce n'était plus possible. Que quoi que vous fassiez, l'envie de l'autre serait toujours là. Mais aujourd'hui, à l'envie s'est mêlé quelque chose d'autres que tu ne peux pas encore expliquer. Ou plutôt, que tu n'es pas prêt à expliquer. Néanmoins, tu ne veux pas que l'Australienne pense que tout ça n'est qu'un jeu, à tes yeux. Tu veux qu'elle comprenne qu'elle importe plus qu'elle ne l'imagine même si tu n'es pas encore prêt à mettre des mots sur votre relation. Tu n'as jamais aimé les étiquettes et te mettre dans des cases, ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. Quoi qu'il en soit, pour l'heure, vous laissez les discussions sérieuses de côté, votre désir prenant totalement le dessus. Vos lèvres se retrouvent, encore et encore, sans pouvoir s'arrêter. Et alors que tu sens ton désir grandir dans ton pantalon, tu proposes à la brune de rentrer à la maison familiale, remettant à demain votre randonnée. Ce qu'elle accepte, heureusement, sinon tu n'aurais peut-être pas été en mesure de faire taire ton excitation. De l'éteindre. Après l'avoir ramenée jusqu'à l'intérieur de la maison, tu l'emmènes vers la salle-de-bains pour cette douche promise quelques minutes plus tôt. Là-bas, tu commences à la débarrasser de ses vêtements avec une lenteur exquise. Tu veux profiter de chaque baiser, de chaque caresse. Et tu veux que Nevaeh se souvienne de la sensation de tes lèvres contre sa peau. Tu comptes bien déposer tes lèvres un peu partout sur son corps mais pour l'instant, ce sont ses lèvres qui attirent irrémédiablement les tiennes. Alors que vos langues jouent de manière sensuelle ensemble, tu glisses une main dans son short en jeans, au-dessus du tissu en dentelle histoire de lui donner un avant-goût de ce que pourraient être tes doigts à l'intérieur de son sexe. Mais alors que tu t'affaires à la titiller, à la caresser, Nevaeh vient glisser sa main au niveau de ton short qu'elle déboutonne rapidement pour effleurer ta peau, juste au-dessus de ton sexe. Tu plonges dans son regard, la bouche entrouverte, déjà excité à l'idée de sentir sa main sur ton membre mais elle s'arrête et te regarde avec ce regard espiègle que tu aimes tant. Tu souris du coin des lèvres et arques un sourcil, amusé. Lorsqu'elle saisit ta main, tu la laisses faire, te glissant sous le tissu de sa culotte, effleurant du bout des doigts son clitoris. Et au moment où elle s'empare de ton sexe, tu glisses un doigt en elle avec douceur. Voyant qu'elle est déjà trempée, tu en glisses un deuxième, gémissant au passage en sentant ses doigts s'agiter autour de ton érection. Tes lèvres effleurant les siennes, elles glissent jusqu'à son cou que tu embrasses avec tendresse pendant que vous vous caressez mutuellement. « Viens... » Murmures-tu finalement, la tête remplie d'idées et d'envies. Après avoir retiré le short de la journaliste, tu t'occupes de ses sous-vêtements, la débarrassant du moindre tissu. Puis, tu t'écartes pour faire couler l'eau pour qu'elle ait le temps de chauffer un peu, le temps que tu te déshabilles. Tu te défais rapidement de tes vêtements et une fois nu, tu attires la brune sous la douche. Doucement, tu la pousses contre le mur du fond, embrassant sa bouche avec fougue, descendant vers son cou puis vers sa poitrine. Tes lèvres s'emparent de ses seins, suçant doucement le bout de ceux-ci pour les faire durcir. Et après avoir jeté un regard à la brune, tu descends encore, tombant à genoux devant elle pour embrasser son intimité. Ta langue se joignant à la partie, tu commences à titiller son clitoris dans le seul et unique but de la faire jouir contre tes lèvres.

Leur relation, telle qu'elle l'était actuellement, était simple. Elle s'irisait comme un vent de fraîcheur dans leur vie intime qui, toutes les deux, avait été chamboulée et maltraitée. Ils se mettaient mutuellement un baume sur le coeur, apaisaient les fragments toujours douloureux de leurs derniers échecs. Mais tout ça, la simplicité, le baume sur le coeur, les morceaux fragmentés qui étaient moins douloureux, n'importe qui aurait pu le faire. Ce qu'il y avait de spécial, entre eux, c'était le bien qu'ils se faisaient, mutuellement, sans avoir à se le dire. Et bien que la brune cherchait parfois à comprendre ce qu'elle ressentait exactement pour lui et à s'assurer qu'ils avaient la même vision de leur relation actuelle, elle ne cherchait pas pour autant à le coller dans une étiquette, à lui imposer un cadre à suivre. Tout ce qu'elle voulait, c'était de s'assurer qu'il ne serait pas de passage dans sa vie, qu'il ne fuirait pas après avoir consumé son intimité. Pour le reste, il était encore trop tôt pour en parler. Et, de toute façon, l'envie de lui se faisait trop pressante dans le bas ventre de la brune pour y réfléchir, pour en discuter, pour l'aborder. Et dès qu'ils en eurent l'occasion, ils s'envolèrent vers la maison des grands-parents du pompier.

Dans la salle de bain, alors que l'eau de la douche n'avait même pas encore été ouverte, l'ambiance était fiévreuse. Lentement, Juliann départie sa partenaire de son haut mouillée, libérant sa poitrine sous ses yeux. Nue du haut du corps, sous les yeux de Juliann, Nevaeh se sentait belle. Il la regardait avec envie, posant ses lèvres contre sa chair, venant la faire frissonner jusqu'à son antre intime alors qu'il ne l'avait pas encore touché. Ça aussi, c'était l'effet Juliann. Ses lèvres couvraient le corps de la brune de baisers avides jusqu'à retrouver à nouveau ses lèvres, là où leurs langues s'étaient mises à danser un tango dont elles seules connaissaient les pas. Les doigts agiles de l'homme effleuraient au travers de la dentelle de la barrière de son sous-vêtement l'intimité de la brune, titillant son désir, la frustrant au passage de ne pouvoir profiter pleinement de la douceur de ses gestes habiles. Impatiente, en écho à l'impatience précédente de l'homme, ce fut Nevaeh qui initia le premier contact avec sa peau, forçant les doigts de Juliann à entrer en contact avec sa chair intime, à venir caresser ses lèvres inférieures, à trouver le chemin vers la fleur de son plaisir alors qu'à son tour elle s'aventurait vers le sexe de son partenaire. Caresses partagées, chacun d'eux tentait de procurer à l'autre un maximum de plaisir dans les barrières de leurs pantalons respectifs, avant goût des agréables sensations qu'ils se procureraient mutuellement une fois dépouillés de leurs vêtements. Les doigts de Juliann se glissèrent un à un, au nombre de deux, en elle, cherchant à stimuler son clitoris, arrachant au passage des soupirs de plaisir de la part de la journaliste dont les mots étaient absents. Contre les lèvres de Juliann, ses soupirs se faisaient plus fréquents alors qu'il maniait son doigté avec habileté jusqu'à diminuer la cadence de ses caresses pour ainsi s'arrêter. L'attente se fit alors encore plus longue, alors que le pompier entreprenait de les défaire du reste des vêtements qui limitaient leurs actions. Il répétait ses gestes sur son corps et une fois tous les deux nus, eau qui coulait sous la douche, il l'attira contre lui, la plaquant doucement contre le mur de céramique, retrouvant avec envie ses lèvres. Le baiser ne dura que quelques minutes, le temps de mieux embrasser son cou, ses seins, son ventre et de terminer sa course contre son intimité, lèvres contre lèvres, langue contre le clitoris de Nevaeh qui lui arracha un gémissement plus fort. « Ju... », soupira-t-elle, yeux clos, tête relâchée contre la paroi de la douche. L'excitation était à son comble, le bas ventre de Nevaeh menaçait d'exploser à tout moment. Sa respiration se faisait forte, saccadée, trop évidente. Ses mains passaient des cheveux de Juliann à ses seins, à ses propres cheveux aux joints de céramique de la douche qu'elle tentait d'agripper parce que ses jambes flanchaient. Tremblante, elle sentait l'orgasme qui se présageait, alors que les coups de langue de Juliann se décuplaient. Instinctivement, elle colla son bassin plus près de lui, cherchant à sentir son effet plus loin, plus fort, jusqu'à gémir bruyamment, tremblante, au plaisir qu'il lui provoquait. Haletante, yeux fermés, il lui fallut deux minutes pour reprendre son souffle et chercher à l'attirer contre elle dans une douce étreinte. « Wow... » Elle avait rarement ressentir ce genre de sensation, aussi rapidement. Elle caressait doucement le dos de l'homme, reprenant ses esprits, jusqu'à chercher le chemin de ses lèvres où elle y posa un doux baiser, mêlant le goût de sa langue à celui de sa propre intimité, désir qui revenait à la charge, qui l'animait, qui la dominait, elle n'avait été complètement rassasiée, ils s'étaient bien trop privé pour qu'elle se contente de l'amour oral, alors qu'il était là, nu devant elle. Alors que ses lèvres étaient toujours plaquées contre celles de Juliann, Nevaeh le fit pivoter pour le plaquer à son tour contre le mur du fond, attrapant ses poignets en emprise. Il était bien plus fort qu'elle, un seul geste de sa part et il la dominerait de nouveau, mais elle se plaisait à croire qu'il lui laisserait le plaisir de lui faire du bien à son tour. Poignets emprisonnés de chaque côté de son visage, Juliann était immobile alors que la brune retrouvait ses lèvres, passait à son tour dans son cou, venait embrasser le haut de son torse et transformer ses baisers en coup de langue, elle léchait ses abdominaux, remontant sur son torse juste au moment où elle effleura son pénis, le titillant au passage. À nouveau dans son cou, elle migrait vers sa joue, puis son lobe d'oreille où elle y murmura : « Si tu savais comment j'ai envie de toi, encore... »

Après un bref passage et quelques baisers échangés au rez-de-chaussée, vous vous dirigez naturellement vers la salle-de-bains et vers cette douche qui s'annonce brûlante. Vous prétextez devoir enlever tout le sable présent sur votre corps mais c'est en réalité pour vous découvrir dans votre plus simple appareil que vous désirez vous glisser sous l'eau. La douche n'est qu'un avant-goût de ce qui attend Nevaeh une fois que tu l'auras posée sur le lit, déterminé à la faire jouir encore et encore alors qu'elle murmurera ton prénom. Tu veux être celui qui hantera ses pensées lorsqu'elle désirera se masturber ou si elle décide de coucher avec un autre, tu veux rester dans un coin de sa tête et qu'elle pense "ça n'a rien de comparable avec Juliann". Tu veux lui laisser un souvenir indélébile, tout simplement. Alors une fois sous la douche, tu la pousses contre le mur pour venir découvrir sa peau de tes lèvres. Tu commences par sa bouche que tu commences à connaitre par coeur mais dont tu ne te lasses pas puis te diriges vers son cou, ses seins sur lesquels tu t'attardes quelques secondes et enfin sur son sexe. Tu viens d'abord embrasser ses lèvres intimes puis laisses ta langue titiller son clitoris doucement puis un peu plus fermement, pour qu'elle sente bien tes coups de langue au creux de son intimité. Et alors qu'elle murmure ton prénom et que tu sens son corps se raidir, tu glisses un doigt à l'intérieur de son sexe, pour mélanger les sensations. Tu sens ton sexe durcir en la voyant toucher sa poitrine puis ses cheveux, ne sachant pas quoi faire de ses mains et de son excitation qui grimpe à une vitesse folle. Accentuant tes coups de langue pour la faire flancher, tu souris en la sentant trembler contre tes lèvres, signe que l'orgasme la prend de plein fouet. Tu continues à l'embrasser au creux de son intimité jusqu'à ce que son esprit reprenne le contrôle sur son corps et qu'elle t'attire à elle. Tu l'attires un peu plus contre toi, déposant ta tête sur le haut de son crâne. « Comme tu dis... » Rétorques-tu en souriant en entendant son wow. Même si c'est elle qui vient de jouir, tu as ressenti, toi aussi, que ce désir qui vous consume est différent de d'habitude. Que ce que vous partagez est plus fort qu'une simple histoire de sexe. C'est puissant et indescriptible. Après avoir retrouvé ses esprits, la brune vient capturer tes lèvres avec fougue, te plaquant contre le mur sans ménagements. Tu souris contre ses lèvres en la voyant prendre le contrôle, appréciant son petit côté dominateur alors qu'elle place tes mains au-dessus de ta tête pour t'empêcher de bouger. Respectant ses "conditions", tu laisses tes poignets en l'air alors que ses lèvres s'emparent à nouveau des tiennes et continuent leur course vers ton cou. Tu gémis en sentant sa langue venir lécher tes abdominaux puis ton sexe sur lequel elle s'attarde trop peu à ton goût. Nevaeh cherche à te faire languir, tu le sais, tu le sens et ça ne te déplait pas. « Et comme j'ai envie de toi... » Murmures-tu en pressant ton sexe contre le sien pour lui faire sentir à quel point tu la désires. « Mais pour l'instant je dois encore te débarrasser de tout ce sable. » Ajoutes-tu en reprenant le contrôle de tes mains et en saisissant le gel douche. Tu laisses s'écouler le produit dans la paume de ta main pour venir le faire mousser, quelques secondes plus tard, sur le corps de la brune. Tu commences par ses épaules que tu masses avec douceur, puis tu descends vers le haut de ses seins et après quelques secondes, sans détacher ton regard du sien, tu viens masser sa poitrine, faisant mousser le produit contre sa peau. Tu caresses ses seins au même rythme, titillant de temps en temps ses mamelons pour les faire durcir et pointer dans ta direction.

Toutes ses histoires de sexe d'avant n'avaient déjà rien de comparable à Juliann. Ses attentions sont particulières, ses gestes sont axés sur le plaisir de sa partenaire et non pas sur le sien. Et, au fond, alors qu'il sent que Nevaeh prend son pied, c'est lui aussi qui se satisfait de la sentir frémir contre lui et éventuellement jouir. Et c'est bien ce qui différencie Juliann des autres hommes. Les baisers intimes de Juliann se décuplent, mélangés à ses doigts qui imitent les va-et-vient que son membre pourrait faire, jusqu'à faire atteindre l'orgasme à sa partenaire dont tout le corps est en transe. La chaleur de la pièce se faire ressentir alors que Nevaeh jouit, s'offre à Juliann, de délecte de ses attentions jusqu'à reporter l'attention sur lui. À son tour, elle l'embrasse, le caresse de sa langue et de ses lèvres, vient lécher les zones érogènes de sa peau, frôle son membre durci et dirigé vers elle, verge qu'elle prend le temps de regarder, de titiller, avant de remonter vers ses lèvres, son cou et ses oreilles. Un murmure à son égard, une confidence et il réplique que le tout est partagé, collant son sexe contre celui de Nevaeh qui sourit, vient mordiller les lèvres de son partenaire, frôlant son intimité à la sienne pour mieux le faire languir. C'était cruel, elle qui n'avait pas manqué de le guider vers son antre de plaisir pour qu'il lui fasse du bien, mais elle prenait un malin plaisir à le voir se frustrer, bouche entreouverte, haletant de désir.

« Oui, c'est vrai, le sable... », se rappela Nevaeh, l'ayant presque oublié dans le brouhaha de leurs premiers ébats. Et comme s'il avait besoin de retrouver le contrôle de la situation, il attrapa le gel douche puis le fit mousser entre ses paumes. Nevaeh se recula sous le jet d'eau, la laissant recouvrir son corps entier, de ses cheveux à ses orteils jusqu'à ce que Juliann soit prêt à poser ses mains sur elle. D'abord, il massa doucement ses épaules, douce sensation qui la fit sourire, alors qu'il migrait vers le haut de sa poitrine pour finalement s'attarder au galbe de ses seins, à la pointe de ses mamelons qui se pointaient sous ses doigts, témoignant de son plaisir. Nevaeh récupéra à son tour une quantité de gel douche dans le creux de sa paume, frottant les hanches de Juliann, puis ses fesses. Elle remontait contre le bas de son dos, puis fit passer ses mains contre son ventre, descendant lentement vers son pénis en érection dont ses mains prirent finalement possession.

Elle n'était sans doute pas le meilleur coup qu'il aurait, ni la plus belle femme nue qu'il ait vue, Nevaeh le savait bien, et pourtant elle ne se sentait pas intimidée par ces vérités. Mais de ses gestes tendres, de ses attentions dont il en était le seul receveur, elle souhaitait être à son tour inoubliable. Elle ne voulait pas être la meilleure, la plus belle, la plus sensuelle, la plus sexy, la plus séduisante, elle ne voulait pas être la plus douée, celle qui l'aurait fait jouir le plus rapidement, tout ce qu'elle souhaitait c'était que dans leurs ébats, dans leurs échanges, dans le plaisir qu'ils partageraient, il la trouverait différente, pas comme toutes les autres, et qu'il ne l'oublie pas, même si la vie les poussait à s'éloigner.

Mains sur son membre, elle le caressait. Le savon aidait à faire glisser ses doigts contre la verge du pompier. Ses mouvements étaient lents, puis rapides. Elle vacillait entre différents rythmes, cherchant à décupler son plaisir, cherchant à sentir son sexe se gonfler davantage contre ses mains, cherchant à sentir son pouls au travers, jusqu'à ce qu'il ne la supplie d'en finir avec son impatience. L'une de ses mains poursuivit sa course le long de la verge de l'homme, puis contre ses testicules qu'elle malaxa avec précaution. Son autre main, elle, masturbait Juliann avec lenteur. Les mains de l'homme poursuivaient leur trajet sur son corps, se donnant mutuellement envie d'éteindre l'eau et de regagner la chambre. « Et maintenant ? », souffla la brune en cessant ses caresses intimes, reposant son attention sur les jeux du pompier. Elle ne savait pas si c'était à la hauteur de l'attente pour lui, mais pour elle, c'était bien mieux que ce qu'elle s'était imaginé. Et il lui tardait de le sentir en elle, ici, sous l'eau, mais aussi dans le lit, sur le plan de travail, sur le parquet, sur le canapé et de terminer complètement vidée, contre le corps de Juliann, mais tellement comblée.

En sentant ses lèvres si proches de ton sexe, tu t'attendais à ce qu'elles s'en emparent, à ce qu'elles y goûtent. Mais Nevaeh n'en fait rien, elle ne fait que l'effleurer, remontant rapidement sur ton torse, dans ton cou, sur tes lèvres. Tu vois bien qu'elle prend plaisir à te faire attendre, à semer la frustration chez toi. Et ça ne te déplait pas, surtout que tu comptes bien prendre tout le temps qu'il faudra par la suite, jusqu'à ce qu'elle te supplie de la faire jouir à nouveau. Mais pour l'instant, c'est le sable qui capte à nouveau toute ton attention et qui te pousse à attraper le gel douche pour le faire mousser entre tes paumes. Avec tendresse, tu commences à masser les épaules de la journaliste, descendant progressivement sur ses seins sur lesquels tu t'attardes pendant de longues secondes. C'est ce moment-là que choisit Nevaeh pour te rendre la pareille, commençant à laver tes fesses puis le bas de ton dos. Rapidement, ses doigts se dirigent vers ton membre en érection qu'elle caresse d'abord doucement puis un peu plus vite, enchainant les rythmes différents. Difficile de te concentrer sur son corps alors qu'elle te masturbe de cette façon. Toutes les femmes ne parviennent pas à trouver le bon tempo, à ne pas aller trop vite au risque de faire mal, mais la journaliste, visiblement, sait très bien comment s'y prendre. Tu fermes les yeux l'espace de quelques secondes, juste au moment où elle vient malaxer tes testicules en continuant à caresser ton sexe. C'est divin et si tu ne te contrôlais pas suffisamment, tu serais capable de jouir entre ses doigts. Rouvrant les yeux pour poser un regard brûlant sur Nevaeh, tu agrippes ses fesses pour l'attirer vers toi et l'embrasser avec ardeur. Pour répondre à sa question, tu coupes l'eau sans détacher tes lèvres des siennes, la soulève du sol pour qu'elle entoure tes hanches de ses jambes et sors de la douche. Connaissant la maison par coeur, tu trouves rapidement la porte de la salle-de-bains pour l'emmener jusqu'à la chambre. Là-bas, tu la déposes sur le lit avec douceur, la laissant s'allonger pour surplomber son corps. Tu détailles du regard sa peau et son corps nu qui s'offre à toi. « Tu es encore plus belle que dans mon imagination. » Parce que tu l'as imaginée plus d'une fois complètement nue sur ton lit, dans la douche, sur le plan de travail de la cuisine, dans le jacuzzi. Partout. Mais ça n'a rien de comparable avec aujourd'hui. Après avoir effleuré ses lèvres des tiennes, tu déposes quelques baisers dans son cou, sur sa poitrine, sur le bas de son ventre et une dernière fois sur son sexe, effleurant de la langue son clitoris. Tu te relèves du lit pour marcher jusqu'à ta valise et prendre cette boite de préservatifs que tu as achetée pour le week-end. Tu en choisis un au hasard, déchirant l'emballage avec précaution. Tu laisses le papier reposer au sol avant d'enfiler le préservatif sur ton sexe bien dressé. Puis, sans attendre une seconde de plus, tu écartes les jambes de Nevaeh pour venir la pénétrer sans détacher ton regard du sien. Au moment où tu te retrouves au fond, bien au fond, tu gémis de plaisir, profitant de cette sensation que vous attendiez tous les deux depuis bien trop longtemps. Doucement, tu commences des mouvements de va-et-vient qui se veulent lents, très lents. Tu veux prendre ton temps et profiter de cette sensation au maximum. Et alors que tes lèvres retrouvent les siennes, l'une de tes mains s'empare de l'un de ses seins pour le malaxer prudemment, tendrement. Ta langue retrouve enfin la sienne pour un baiser excitant, érotique, brûlant. Maintenant tu peux le dire, l'attente en valait la peine. Finalement, tu commences à intensifier tes coups de reins qui deviennent de plus en plus rapides, de plus en plus forts. « Nev... c'est trop bon. » Murmures-tu à son oreille avant de retrouver encore une fois ses lèvres, mordillant au passage celle du bas.

Le sable, excuse qu'il avait sortie pour pouvoir rentrer à la maison, déshabiller le corps de Nevaeh et le découvrir parcelle par parcelle, lentement, trop lentement pour le feu qui montait et grondait dans le bas ventre de l'Australienne. Elle avait envie de lui, bien trop, envie de sentir son corps se contracter sous les caresses de Juliann, envie de gémir dans ses bras, de mordre sa peau alors que l'excitation serait à son comble. Elle avait envie de le sentir en elle, la posséder, la combler, faire stimuler son intimité comme elle l'avait imaginé. Parce que son imagination, c'était tout ce qu'elle avait eu, jusqu'à présent, pour combler cette attente qu'aujourd'hui, c'était elle qui faisait perdurer. Toute seule dans son lit, elle s'était imaginée cette première fois, loin de penser qu'elle serait dans la maison familiale au bord de la mer des Rosebury, loin de penser qu'il serait aussi beau, aussi imposant, aussi charismatique, aussi... Aussi lui. Ce moment, il était bien mieux que ceux dont elle avait été l'auteur des scénarios dans ses pensées et le toucher de l'homme, lui, bien mieux que celui qu'elle s'était autoprocurer.

Tout à coup, tout va plus vite. Le savon n'était qu'une excuse pour mieux se toucher, pour s'approcher l'un de l'autre, alors que l'envie est à son comble. Il commença par masser Nevaeh qui n'attend pas pour se joindre à ses douceurs, s'attaquant au membre de Juliann, le masturbant avec un rythme qu'elle faisait suivre de leur respiration entrecoupée. Les gémissements du pompier encourageaient la brune dans ses mouvements, satisfaite de lui faire du bien. Sourire aux lèvres, elle attendait la suite qui vint se dessiner, d'abord, par l'agrippement de ses fesses et un baiser enflammé dont Juliann était le chorégraphe. Il avait décidé de la cadence, elle en était son esclave, pendue à ses lèvres, liant sa langue à celle de l'homme, cherchant à le sentir encore plus près, toujours plus près. Son corps ondulait contre celui de Juliann, son intimité était près de son membre dressé qu'elle continuait de caresser, mais bien moins rapidement qu'au départ, déstabilisé, déconcentré par l'effet qu'il avait sur elle. Respiration coupée, ils prirent une pause, Nevaeh lui lançant un regard complice et sa question, maintenant quoi, qui alluma à nouveau la braise de leurs désirs. Eau coupée, il retrouva le chemin des lèvres de son amante, la guidant hors de la douche, mouillant tout sur leur chemin, jusqu'à la pousser sur le grand lit de la chambre principale. Ils devraient changer les draps une fois l'amour consommé en raison de leurs corps trempés, mais c'était le moindre de leurs soucis à présent, tout ce à quoi ils pensaient c'était le bien mutuel qu'ils pouvaient s'apporter.

Les lèvres de Juliann se détachaient de celles de Nevaeh. Son regard la contemplait. Elle aurait pu être intimidée, c'était la première fois qu'il la regardait ainsi, dans son plus simple appareil, nue, s'offrant à lui. Et pourtant, il n'y avait aucune gêne. Elle lui souriait, mordillant sa lèvre inférieure, non pas fâchée de la vue qu'il lui offrait, son torse au-dessus du corps de la journaliste, ses muscles contractés, son érection bien dressée. « Merci », souffla la brune, fermant les yeux lorsqu'il s'approchait d'elle, pensait qu'il reprenait d'assaut sa bouche alors qu'il ne faisait que la titiller, l'effleurer, pour mieux embrasser son cou, ses seins, le bas de son ventre. Et dès qu'il toucha à nouveau son intimité, Nevaeh lâcha un soupire de plaisir. « Oh oui.. », gémissait-elle avant de poser un regard brulant sur lui qui voulait tout dire. Et comme s'il avait compris, Juliann disparu l'instant de récupérer de quoi les protéger, revenant vers elle avec instance. Il écarta ses jambes, plongea le vert de ses yeux dans ceux de la brune, la pénétrant d'abord avec une telle douceur qu'elle lui sourit avant d'agripper son dos, ses jambes qui se refermaient autour de la taille de Juliann pour mieux le sentir en elle. Les premiers coups de reins étaient lents, Nevaeh cambrait le dos, sensation de chatouillement dans son intimité qui témoignait de son plaisir à celui qui l'habitait, soupirs qu'elle étouffait grâce aux baisers qu'il lui livrait jusqu'à ce qu'il aille plus vite, plus sec, caressant de ses grandes mains le corps de sa belle.

« Oui! », eut-elle à peine le temps d'acquiescer à la remarque de Juliann alors qu'il retrouvait à nouveau ses lèvres, les embrassant, les mordillant. Elle lui sourit, fiévreuse, l'envie de lui faire perdre la tête encore plus fort qu'avant qu'il la pénètre. « Retourne-toi », murmura-t-elle en déroulant ses jambes de la taille de l'homme. « Mets-toi sur le dos », indiqua-t-elle, large sourire sur les lèvres. Et une fois qu'il s'exécuta, elle le chevaucha, maniant son pénis pour le guider jusqu'à son intimité. Mais elle ne le fit pas entrer tout de suite, elle le titillait à l'entrée de son vagin, venant déposer un court baiser sur ses lèvres, priant pour qu'il enfonce ses doigts dans ses cuisses. Et ainsi, elle laisserait le membre dur de Juliann retrouver la place qui lui appartenait, bien au chaud en elle. Sur lui, elle le dominait, le surplombait de son corps nu, sa poitrine offerte pour lui, qui rebondissait à chaque coup de reins, à chaque coup de bassin.

Peu importe l'eau qui coule sur le sol, peu importe que les draps soient trempés par vos deux corps fiévreux, désireux de se retrouver. Ce ne sont que des détails tout comme l'eau dans l'entrée, après votre petite baignade express dans la mer. Pour l'instant, tu concentres toute ton attention sur Nevaeh et sur le plaisir que tu lui procures. Tu veux qu'elle se souvienne de chaque instant, de chaque caresse, de chaque baiser, pendant un moment encore. Tu veux que les images de cette journée restent gravées dans son esprit comme ce sera le cas dans le tien. L'attente était difficile mais elle valait clairement la peine. Aujourd'hui, votre désir est prêt à exploser, anéantissant tout sur son passage. Et pour être sûr d'ancrer chaque détail de sa peau dans ton esprit, tu prends le temps de l'observer, la complimentant sur ce corps qui ferait tourner la tête de n'importe quel homme. Déposant à nouveaux quelques baisers sur son corps, tu décides que l'attente a assez duré et enfiles rapidement un préservatif pour enfin unir ton corps au sien. Ton sourire fait écho au sien au moment où tu entres en elle avec douceur, prenant bien le temps de sentir son sexe entourer ton membre. Tu t'enfonces un peu plus encore quand Nevaeh agrippe ton dos, enserrant ta taille de ses jambes. Tes lèvres retrouvent les siennes avec fougue, déjà en manque de leur douceur et de sa langue qui danse mieux que personne avec la tienne. Quand tu y penses, c'est complètement fou de voir à quel point vos corps bougent parfaitement bien ensemble alors que c'est la première fois qu'ils se retrouvent de cette façon-là. C'est la première fois que tes lèvres partent à l'assaut de son corps et pourtant, elles trouvent naturellement le chemin à emprunter, sachant exactement où s'arrêter pour rendre dingue la brune. Tes mains, elles, savent exactement quelle partie de son corps titiller et quelles zones procurent le plus de plaisir à Nevaeh. C'est la première fois que vous faites l'amour ensemble et pourtant, tu as l'impression de déjà maitriser à la perfection son corps et les signes qui prouvent qu'elle ressent du plaisir. Sans doute est-ce parce que vous avez appris à vous connaitre, que vous avez discuté de ce que vous aimez ou n'aimez pas. Tout ça à la fois. Mais aujourd'hui, tu te sens en parfaite osmose avec Nevaeh et c'est totalement enivrant. Et encore, le mot semble trop faible à tes yeux. Lorsque la journaliste t'ordonne de te retourner, pour te mettre sur le dos, tu t'exécutes, un sourire amusé aux lèvres. « Tu peux pas savoir à quel point tu m'excites quand tu me donnes des ordres. » Dis-tu en prenant place sur le lit, attendant que son corps vienne surplomber le tien. Voyant son air coquin, tu comprends bien vite qu'elle va encore se jouer de toi et te faire languir comme elle sait si bien le faire. L'Australienne guide ton sexe de la main mais s'arrête une fois à hauteur de celui-ci. Comme tu t'y attendais, elle patiente avant de s'empaler dessus. Joueur, toi aussi, tu viens glisser ta main entre vos deux sexes pour titiller son clitoris juste avant d'entrer deux doigts en elle. Doucement, tu exécutes quelques mouvements de haut en bas avec tes doigts, ton regard ne perdant pas une miette de son visage complètement à la merci de tes caresses. Puis, sans perdre ton sourire, tu ramènes tes doigts à ta bouche, goûtant à sa semence. Et après ces quelques minutes d'interruption, tu agrippes ses hanches des mains, enfonçant tes doigts sans peau pour qu'elle entoure à nouveau ton sexe du sien. Tu gémis plus fort encore en entrant à nouveau en elle, incapable de contenir ce plaisir qui te remplit, qui te submerge. Ensemble, vous recommencez ces coups de rein dont vous avez le secret, sans jamais rompre le contact visuel. Tu es complètement obsédé par ses yeux qui témoignent de son désir et de tout le plaisir que tu lui procures. Une main vient caresser l'un de ses seins qui rebondit à présent à l'intérieur pendant que son autre sein est captif de tes lèvres. Celles-ci entoure la peau de son sein, ta langue se mêlant à la partie de temps en temps pour faire durcir son mamelon. « T'es si belle, putain Nev, comment c'est possible ? » Dis-tu en prenant conscience que tu la désires d'une force que tu ne pensais même pas possible. « Ne ferme pas les yeux, je veux te voir jouir... » Ajoutes-tu en déposant quelques baisers dans son cou et en retrouvant ses lèvres pour quelques secondes. Puis, le souffle entrecoupé par l'effort, tu te couches à nouveau, dos contre le lit, pour reprendre tes coups de rein avec encore plus d'intensité qu'auparavant. Ses yeux, sa poitrine, son sexe autour du tien, tout te pousse progressivement vers l'orgasme. Tu sens que tu vas bientôt flancher mais tu veux l'emmener avec toi alors tu redoubles d'effort pour la faire jouir comme elle n'a jamais joui auparavant.

À cet instant, plus rien n’existe. Ni le temps, ni l’espace, ni le lieu. Il n’y avait que Nevaeh et Juliann, pris dans cette zone temporelle à laquelle ils avaient mis stop, le temps d’un week-end. Il n’y avait nul doute, nulle hésitation, dans la douceur des gestes de l’homme, Nevaeh ne voyait qu’elle. Elle et seulement elle. Elle n’était peut-être pas la seule à partager ces moments avec lui, mais elle était la seule qu’il touchait de la sorte. Et ça, la brune en était convaincue.

Le sexe de Juliann comblait son intimité alors qu’il s’insérait en elle d’abord lentement, avant de poursuivre avec plus d’insistance. Déjà, la brune soupirait, incapable de passer sous silence l’effet qu’il avait sur elle. Et la danse s’enchaînait comme s’ils l’avaient chorégraphiée depuis des lunes, comme s’ils l’avaient dansée toute leur vie alors qu’en réalité ils se découvraient à peine. C’était sans doute à force de s’imaginer ce moment qu’ils étaient parvenu à savoir enchaîner les mouvements dans un naturel transcendant. La peau de Juliann était chaude, brûlante, elle irradiait le corps de Nevaeh qui caressait ses bras, passant sur chacun de ses tatouages avant de lui demander, joueuse, de se retourner pour lui permettre de le dominer.

De sa petite stature, qui habillée n’ébranlait personne, elle surplombait Juliann, lui offrant ainsi une meilleure vue sur son corps nu. « Et toi, le sens-tu comme tu m’excites ? », souffla-t-elle alors qu’il insérait en elle deux doigts baladeurs, décrochant à la brune un gémissement plus fort que les précédents. Son excitation était à son comble, il la rendait folle et alors qu’il venait lécher ses doigts pour mieux la faire réagir, elle permettait à leurs corps de s’unir à nouveau, menant d’abord la danse en guidant les va-et-vient qu’elle lui infligeait, les mains de Juliann sur les hanches de Nevaeh qui, rapidement, prirent le contrôle des mouvements, guidant leur rythme en harmonie aux soupirs des deux amants. « J’aime quand tu me caresses », murmurais la journaliste, Juliann qui caressait l’un de ses seins et embrassait l’autre. « Et quand tu m’embrasses comme ça, aussi », ajouta-t-elle, haletante.

Juliann augmenta davantage la cadence et dans ses plaintes de désir il complimenta sa maîtresse. « Je sais pas », répondit-Elle dans l’action, tête envoyée vers l’arrière, yeux fermés pour profiter pleinement des sensations qu’il lui procurait. « C’est de y’a faute », arrivait-elle à justifier malgré l’excitation qui montait. Il lui imposait de le regarder, elle s’exécuta, l’œil brillant, la bouche entre ouverte, près, trop près du point culminant de leur échange, lutant contre l’envie pressante de fermer les yeux pour mieux profiter de l’orgasme qui arrivait. Nevaeh luttait, mais n’y parvenait qu’à moitié, mordant sa lèvre. Ses gémissements plus rapprochés feutraient la chambre jusqu’à ce qu’elle lui fasse entendre sa délivrance, jouissant en enfonçant ses doigts dans les épaules de Juliann, cherchant son regard jusqu’à ne plus être en mesure de le soutenir, jusqu’à poser son front contre celui brûlant de Juliann et jusqu’à retomber sur son torse, cherchant sa respiration. « Wow... » Jamais elle n’aurait pu imaginer qu’il lui ferait cet effet. Jamais elle n’aurait pu imaginer qu’elle pourrait un jour le sentir contre elle. Nevaeh embrassa le torse de Juliann. « Si tu savais depuis combien de temps j’attends ce moment. » Bien plus longtemps qu’il se l’imaginait.