don't regret anything [ft. Reece]

Je m'installe confortablement sur lui, son ventre me servant maintenant de coussin avant qu'on ne discute rapidement de ce que nous allons bouffer ce soir. J'me marre, ce rire franc et contagieux en entendant sa réaction. "Boh tu sais, le monde n'est pas tendre de nos jours." J'souris, amusée par la situation avant de laisser échapper un soupir. "Alors ça sera quoi? T'es pas végétarien, vegan ou je ne sais quoi au moins? D'ailleurs, tu as des allergies toi?" Histoire d'en savoir un peu plus sur ses goûts, que je ne l'emmène au pas Buffalo Grill pour qu'il ne bouffe que des onions rings, ce serait dommage et légèrement déplacé je crois. Mais comme si tout ne pouvait être parfait, sans aucun problème, j'me sens dans l'obligation de ramener ma fraise à notre sujet. Qu'est-ce que nous sommes? Il me répond, je me mets de côté pour mieux apercevoir son visage lorsqu'il me parle, essayant de capter par la même occasion chaque détail qui pourrait -ou pas- trahir ses intentions et ses paroles. Il n'a pas tort en soi. On fait ce que'on a envie, quand on en a envie. N'est-ce pas l'important au final? J'sais même pas comment ça pourrait se passer à l'avenir. Je lui parle et agis avec lui comme s'il était mien mais je sais bien que si une autre personne venait lui faire le même effet, je ne pourrais rien contrôler, lui étant totalement libre comme je pourrais l'être. Un ange passe, Reece se met à jouer avec ma chevelure, je pose mon regard sur le sable avant de me remettre bien et de placer une main derrière ma joue pour un peu plus de confort. "Et tu aimerais que ça évolue comment, toi?" lui demandais-je, ayant peut-être un peu peur de la réponse surtout si ce dernier cherche à dissimuler ce qu'il pourrait -ou non- ressentir. J'pousse un soupir. Deux fois qu'on se fréquente réellement, je doute que je puisse dire des choses insensées, il me prendrait vraiment cette fois pour une tarée ou une simple personne désespérée alors que ce n'est pas le cas. J'sais juste que je veux avoir quelque chose avec lui, que ça dure le plus de temps possible sauf si au final on ne s'entend pas si bien que ça ou que l'un des deux partis décident de faire du mal à l'autre, autant physiquement que par un simple adultère -bien que ce ne soit pas vraiment mon genre. Déjà qu'il me faut un bon moment avant de réaliser que j'ai une certaine attraction envers quelqu'un -pour preuve, ces mois passés à aller à la bibliothèque tous les mardis juste pour le voir et lui parler en laissant en général les bouquins ramenés s’amasser sur ma table de chevet donc partir d'un extrême à l'autre, je ne pourrais l'imaginer. J'me repasse dans la tête cette conversation de quelques minutes en réalisant un point, j'étais tellement concentrée sur ce que je voulais lui causer que je n'ai même pas relevé sa question. "Et au fait non, j'pense pas vouloir faire un bowling ce soir, peut-être plus se poser quelque part. Chez toi qui sait? Ou peut-être chez moi mais je suis encore dans la maison familiale donc tu risquerais de croiser et mon frère et deux de mes soeurs, ce qui serait moyen en soi." Deux sur trois, sachant qu'on n'est pas grand chose se serait déjà un poil trop tôt pour le présenter à toute ma famille. "Désolée, j'étais ailleurs." ajoutais-je bien que la conversation de base soit celle qui m'intéresse le plus. Ce ne sont que des détails qu'on verra en temps et en heure le "après-repas". S'il faut on sera juste crevés et on aura pas la force de s'occuper après.

hrp:

"Bon tant mieux alors, on verra si on veut se la jouer classy en bouffant de la cuisine française, romantique avec des spaghettis comme dans la Belle et le Clochard ou si on se la joue gros tas en allant au McDo." J'lui adresse un sourire, avant qu'il ne s'efface durant quelques instants, sachant mettre la connerie de côté lorsqu'il s'agit de conversations plus sérieuses et plus stressantes en soi. "J't'avoue ne pas avoir vraiment capté, j'suis pas douée pour ces choses-là." J'rigole aussi aussi, une simple remarque avant qu'il ne continue à prendre la parole. Mon coeur s'agite dans tous les sens en comprenant que c'est réciproque et je ne sais même pas si ça me fait plaisir. La seule chose qui est sûre c'est que ça me fait flipper. J'l'écoute, lui adresse un énième sourire avant de baisser le regard. "Tu égayais chacune de mes semaines à chaque fois que j'passais dans ton endroit. C'est comme si d'un mardi à un autre, je n'attendais que ça. D'ailleurs un jour je te rendrais les livres et j'avoue aussi que j'ai dû en lire peut-être un ou deux sur les piles que je te prenais." Un sourire pincé, je reporte mon regard sur lui avant de lui dévoiler mes dents, cachant par la même occasion mes yeux à l'aide de ma main comme si j'avais honte de ça. J'suis une mauvaise lectrice, ce genre qui s'emballe avant d'avoir la flemme et de préférer voir les adaptations cinématographiques. Ca a souvent été comme ça d'ailleurs au lycée. J'arrivais à avoir des bonnes notes sur les rapports de livres qu'on devait rendre car je préférais voir la version en live, histoire de me donner une idée et de broder derrière. J'reviens à sa question oubliée afin de lui donner une réponse mais ce dernier reprend de plus bel. Qu'est-ce que je veux moi? "Euh je... Je... J'sais pas c'est juste que..." Vous sentez le moment de malaise n'est-ce pas? Bordel. Pourquoi je m'aventure dans ces choses-là? Et comment va-t-il me croire si je commence déjà à bégayer, comme si j'hésitais au point qu'il pourrait penser que ce que je lui dis n'est là que pour lui faire plaisir. Putain. Oui j'suis vulgaire et alors? Fais chier ouais, c'est l'expression. Je tente de libérer ma main pour attraper la sienne, ne répondant pas à sa question histoire de me donner du temps. Autant j'entends et je sens son coeur battre, autant je ne suis pas sûr qu'il en soit de même pour lui alors que j'ai juste l'impression que mon organe va juste se barrer de ma cage thoracique. Je me redresse, gardant sa main dans la mienne, je fuis du regard avant de prendre une grande respiration et de tout relâcher comme pour me donner du courage. Et je m'avance vers lui, à toute vitesse pour y déposer mes lèvres sur les siennes, répétant le mouvement tout doucement avant de me retirer. J'garde sa main, je ne la lâche plus, me remets une mèche derrière l'oreille sans daigner poser mon regard sur lui. "Est-ce que ça a pu répondre à ta question?" lui demandais-je timidement. "J'veux vraiment pas qu'on aille trop vite de peur de me casser la gueule sur ce terrain qui peut être glissant donc dis toi juste que ce baiser était juste pour répondre présent à tes pensées, te faire comprendre que je les partage en soi mais..." J'pousse un soupir. "Mais doucement je t'en prie. Je sais d'avance -me connaissant- que je ne te couvrirais pas de baisers dans un premier temps, laisse moi juste faire sauf si tu considères qu'à un moment, tu te sens obligé de répondre de cette même manière mais..." Je me mords l'intérieur des joues. "Mais oui j'veux la même chose en soi et j'suis là à te dire que je veux y aller doucement alors que je prends à chaque fois les grandes décisions si on peut dire ça comme ça. J'sais que je me contredis entre mes mots et mes actions mais n'y prête pas vraiment attention, ok?" J'le regarde toujours pas, ma tête étant baissée, ma main jouant nerveusement avec la sienne. Est-ce que j'aurais dû faire ça moi qui prône le fait que c'est encore trop tôt? Bordel, mais qu'est-ce que tu fais Billie? T'es vraiment trop conne je crois et tu ne te rends même pas compte du mal que ça peut faire. Une idiote oui voilà, c'est qui je suis. Non pas Billy Idol ou même Billy Elliot. Juste Billie Idiot. Enchantée.

Spoiler:

Reece Smith   Billie Meers

Don’t regret anything

C

'est drôle comment vous avez réagis chacun de votre côté lors de votre premier regard. Elle revenait tous les mardis exprès pour te voir, prenant juste des livres comme prétexte. Cela te fait rire, tu as les yeux rieurs. «Ouais, ça serait bien que tu me rende les bouquins, sinon je vais avoir des problèmes. La date limite du prêt arrive à grand pas.» Tu te sens un peu stressé par cette conversation, elle est intéressante car tu peux enfin avoir le point de vue de la belle sur ta propre personne. Est-ce que, comme toi, elle en veut plus ? Elle attrape ta main, mécaniquement tu la serres dans la tienne. T'as peur qu'elle te foute un gros vent, mais au lieu de ça, ses lèvres se posent sur les tiennes, à plusieurs reprises. T'as même pas le temps de les goûter qu'elles se sont déjà éloignées. «Euh... Oui.» T'es tout chamboulé, le ressenti est bel est bien partagé, mais tout de même, elle ne veut pas aller trop vite. C'est un peu contradictoire comme elle le dit, c'est vrai, mais si elle fonctionne ainsi, alors soit. Tu sais être patient, c'est l'une de tes qualité, mais arrivera un moment où tu ne pourras réprimer l'envie de l'embrasser à ton tour. Et tu espère qu'elle ne t'en voudras pas. «D'accord...» Tu lui souris doucement et passes le reste de votre temps à profiter de la plage jusqu'à ce qu'il soit l'heure de partir. Toutes les bonnes choses ont une fin.

Ellipse. Vous voilà de retour à Bowen et comme convenue, et après une heure de moto, vous vous arrêtez chez toi. Coupant le moteur, tu l'aides à descendre ne lui attrapant la main. Tu passes ensuite ta jambe par-dessus la selle afin de mettre pieds à terre. Retirant ton casque, tu l'invites à te suivre dans l'immeuble jusqu'à l'étage de ton appartement. A peine entend t-il le bruit de la clef, que Loki se met à aboyer, ravi de te revoir enfin. Un sourire illumine ta trogne alors que tu tends les bras vers le canidés pour lui faire la fête. Ton chat, comme à l'accoutumé, préfère rester sur son arbre... C'est un chat en même temps. Riant de bon cœur, tu te retournes vers ton invité et la laisse faire ses premiers pas dans ton lieu de vie. «Bienvenue chez moi.. Tu veux boire quelque chose ?» Tu déposes ton sac dans l'entrée et accroche ta veste sur le porte-manteau, puis retires tes chaussures. Ta guitare est posé dans le salon, reposant sur son étrier, ton bureau où repose ton ordinateur fait aussi office de studio, un micro pour les enregistrement y étant branché. Vu ta paye, tu as économisé pas mal pour avoir un bon matériel pour pouvoir enregistrer tes chansons. «Fais comme chez toi surtout.» Ce n'est pas le grand luxe, mais tu y vis très bien. Tu t'avances dans le salon où trône une large bibliothèque, un brin maniaque, tout est classé par thème. Une façon en soit de bien s'y retrouver lorsque tu cherches quelque chose en particulier. Fouillant dans les étagères, tu arrives au thème des animaux et sors un livres assez épais et imagé de toutes les espèces de poissons qui peuple notre chère planète. «Tiens, voilà le livre dont je te parlais ! Si tu veux me l'emprunter tu peux, pas besoin de carte pour celui-là.»Tu souffles un rire avant de prendre place sur le canapé, le livre posé sur tes genoux.

GleekOut!

Spoiler:

Un petit sourire en coin, j'hoche la tête pour lui ramener ses livres très prochainement, probablement à l'aide d'une petite valise mais là n'est pas le plus intéressant, cette conversation un poil effrayante qui peut aussi servir de baume au cœur. C'était réciproque, c'est déjà un bon point. J'lui pose quelques conditions directement après ce baiser histoire de lui faire comprendre que les choses se feront à ma façon et pas autrement dans un premier temps. Je ne suis pas du genre à être autoritaire mais c'est juste histoire de m'habituer à la situation, rien de bien méchant en soi. Ellipse. On revient à Bowen comme nous sommes venus, mes bras autour de sa taille pour plus de tenue. Il descend, je descends, le suivant ainsi jusqu'à son appartement qui à première vue semble assez cosy. Rien d'exceptionnel mais où il semble faire bon d'y vivre. J'souris, me reculant légèrement lorsque son chien vient à nous. Je n'ai pas peur des chiens, je ne les déteste pas non plus mais je préfère l'indépendance et le je m'en-foutisme des chats aux sauts de folie et à la bave des canins. "Ils sont tout aussi mignons en vrai faut dire." J'enlève mes chaussures comme lui le ferait, peut-être une habitude qu'il a que je ne connais pas mais je préfère juste l'imiter sur le moment. "Un verre d'eau s'il te plait." lui répondis-je avant de faire quelques pas dans sa place pour mieux l'observer. J'le suis du regard, ce dernier me montrant le livre dont il était question, je lui adresse un sourire à sa remarque et viens le rejoindre sur le canapé, assez proche de lui pour qu'on puisse juste voir à deux les espèces qu'on a croisé. J'me lève aussitôt après réflexion pour récupérer ma caméra et revisionner les images capturées, cherchant en tournant les pages ce qui pourrait le plus y ressemblait. J'lui récupère finalement le livre, presque égoïstement en me mettant à l'opposé de lui pour être plus submergée par la chose, le laissant ainsi faire ce qu'il a envie sans se sentir bloqué par cette chose peut-être inintéressante pour lui. Après un bon quart d'heure, j'referme le livre et me dirige vers sa bibliothèque pour le remettre à sa place, souriant à la façon dont il les a rangé ayant juste l'impression d'être sur son lieu de travail. J'm'approche petit à petit de lui, les mains derrière le dos. "Tu vis seul du coup? Aucun colocataire ? Une épouse que tu désires cacher pour mieux succomber à une chair peut-être plus fraîche?" Je blague mais ne sait-on jamais bien qu'il ne semble pas avoir une autre présence en dehors de la sienne. "Tu permets que je prenne une douche pour me débarrasser du sable restant?" lui demandais-je en tentant de deviner quelle porte mène à la salle de bain. J'me dirige vers mon sac, ayant pris un change un peu plus adéquate pour une suite -et surtout propre- ainsi qu'un peu de maquillage, autrement dit, juste un crayon khôl, ce qui est largement suffisant. Du parfum aussi, un déo mais est-ce que vous voulez vraiment que je vous fasse une liste complète? J'crois pas non.

J'souris en coin en faisant ma vie, sachant bien qu'il n'y avait personne de plus dans l'appartement. Une simple question, le jeune homme me montre et je l'en remercie. Une douche, j'm'habille d'un simple haut blanc ainsi que d'un pantalon noir, avant de me maquiller légèrement et de me parfumer. J'profite de l'occasion pour aller chercher mes chaussures et mieux les rincer courant finalement dans l'appartement pour les amener le plus rapidement possible vers la fenêtre pour les étendre. Une éponge, je refais le chemin inverse pour essayer les goûtes que j'ai laissé tomber à terre pis récupère mes affaires que je ramène vers l'entrée. Une main dans les cheveux pour les débroussailler, je me ramène à petit pas vers le canapé tout en ne restant pas insensible aux notes jouées. "La place est libre si tu peux y aller." lui dis-je en venant finalement m'installer. Il ne faut pas bien longtemps avant qu'il prenne le relais, je prends quelques minutes avant de me décider de lui piquer sa gratte acoustique pour y venir y poser mes doigts à mon tour, n'étant pas du genre à jouant devant les gens malgré les quelques années passées au conservatoire à jouer pour les autres. Ca doit bien faire quelques semaines que j'y ai pas vraiment touché, ayant préféré la basse récemment mais c'est naturellement que je viens interpréter l'un des openings que j'apprécie le plus, une mélodie très mélancolique à avoir le cœur déchiré malgré l'animosité de l'anime. Une mauvaise tonalité, je me dirige vers son bureau pour y dénicher un capo et me remettre à mon activité en l'attendant. Bien évidemment que j'arrêterais d'y toucher dès lors où j'entendrais la porte de la salle de bain grincer mais j'en profite durant quelques instants avant d'enchaîner sur un autre opening tout aussi relaxant à faire mais m'arrête finalement, n'ayant pas le coeur à continuer, remettant l'instrument sur son pied pour me poser tranquillement à la fenêtre. La porte s'ouvre finalement, m'accoudant au rebord afin d'apercevoir le minois de l'homme surgir dans la pièce. "Tu veux faire quoi du coup en attendant?" lui demandais-je simplement.

L'homme se rapproche à petits pas, j'hausse les sourcils à sa proposition avant de rire. "J'croyais que c'était pas sympa de penser à bouffer des poissons, faudrait savoir !" Mais bien évidemment, j'accepte, roulant des yeux lorsqu'il me dit qu'il veut m'inviter. "Si ça te fait plaisir." Je secoue légèrement la tête avant de le retenir quelques instants. "Tu n'aurais pas une veste qui irait un minimum avec ma tenue, dis?" Légèrement perfectionniste oui, ne voulant pas gâcher la manière de porter mes vêtements. J'le suis en bas de l'immeuble, me remettant à cheval derrière lui jusqu'à arriver au Eastern District pour son lieu de prédilection. On descend, continuant à le suivre tout en le laissant parler pour finalement s'installer. Les cartes sont données, j'lis rapidement ne sachant pas réellement quoi choisir entre le peu de produits proposés. Un restaurant au service cinq étoiles, faisant un tour durant deux bonnes heures. Je n'y suis tellement jamais allée dans cet endroit que j'avais même oublié ce détail. Premier choix, du saumon fumé avec un sorbet au citron en entrée, de la sole au plat principal et le seul dessert de la carte, une île flottante. Bien, qu'il en soit ainsi alors, ça a juste intérêt d'être bon. Je souris, reposant la carte à ma droite avant de le regarder, l'homme étant habillé simplement mais n'en reste pas moins élégant. Mes mains entre elles, je viens poser ma tête au creux de ces dernières, restant ainsi durant quelques secondes avant de briser le silence. "Du coup, je ne t'ai même pas demandé ce matin mais tu as passé une bonne semaine ou toujours quelque chose de bien tranquille? Aucune anecdote qui change à la routine de la vie?" lui demandais-je simplement. J'le laisse me répondre, l'écoutant attentivement avant que je ne passe à un autre sujet de conversation. "Dear, énumère-moi tous les pays ou villes où tu aimerais aller histoire que je m'organise." Comme un ordre en soi, d'autant plus que je vais devoir m'arranger avec mon boss pour qu'il laisse Zayne prendre ma place le temps de mon absence.

Je rigole en l'écoutant de me parler de ces vieux, cachant mon sourire à l'aide de ma main histoire d'essayer de ne pas être trop bruyante. "Du coup la pire chose que tu as retrouvé entre deux rayons c'est une capote remplie de sperme c'est ça?" J'imagine très bien la scène, ce genre de supplice que les responsables doivent se farcir. A croire que je suis bien tombée dans mon entreprise. Les entrées arrivent, je me régale en goûtant mon plat, prenant soin d'en coupé un morceau pour le faire goûter à Reece histoire qu'il goûte à cet orgasme culinaire. "C'est pas un souci ça, il y a pleins de pet sitter en ville pis ce sera toujours le temps d'un weekend complet, pas deux mois d'affilé." lui répondis-je en continuant à déguster mon plat. Mais l'un de ces trois pays, très bien ça m'parle. "Les capitales je suppose ou vraiment faire le tour de chaque en allant se perdre à droite à gauche?" Les couverts dans mon assiette, j'attends patiemment le reste du repas, répondant à sa question. "Yes dear. Le canada au niveau de Vancouver, Londres et l'Italie." La lueur de mes yeux s'effaçant en annonçant ce dernier pays mais ça reste un fait, j'l'ai visité, un peu trop à mon goût. "Toujours le même ennui. J'ai discuté avec mon collègue, si longtemps, une bonne dizaine de minutes. C'était fou." lui dis-je sur un ton sarcastique avant de sourire. On n'avait pas grand chose à se dire en soi, on était là, on subissait et on râlait plus qu'on ne conversait. Une bonne entente à base de rien du tout. Tout ce que je sais à son sujet c'est qu'il faisait du patins à glace avant, le mec s'est complètement perdu. Les plats principaux arrivent, je plonge ma fourchette dans la sol et lui donne une fois de plus un bout pour qu'il sente à quel point cette dernière est si fondante puis reprends mon plat. "Mais tu as des jours à poser au moins ou pas encore ou alors tu préfères les garder pour des choses peut-être plus importantes?" lui demandais-je, poursuivant le repas avant de remettre les couverts dans l'assiette, le poisson n'ayant pas eu le temps de vivre bien longtemps dans mon plat.

"Ça doit être très sexy de voir un Reece énervé." J'rigole de plus bel tout en m'imaginant le voir péter une durite comme dans les animes, quelque chose de bien théâtrale avec des écritures d'énervements imaginaires de toutes les couleurs digne d'un bon Jojo. J'lui fais ma petite liste, il m'agresse de question. Je m'essuie rapidement les babines avant de prendre le temps de lui répondre, hochant d'abord la tête. "J'y suis restée bien trois semaines quand j'avais quoi... 17 ans je crois. J'ai eu le temps de tout faire ou presque, les établissements principaux. La ville m'a marqué, les Anglais sont si..." J'pose ma tête au creux d'une de mes mains, rêveuse. Bien bavant oui, on ne peut pas se le cacher, n'étant absolument pas insensibles à leur charme naturel. Comme celui de l'homme en face de moi en soi. "Oui si charmants, si galants, so gentleman. Un vrai plaisir. Bon la nourriture laisse à désirer mais il y avait de bonnes choses. Parfois." soulignais-je en plongeant mon regard dans le sien. Il ajoute d'ailleurs la capitale à la liste, me redressant en voyant s'effacer son sourire, ne relevant pas pour le moment. "On mettra Londres en priorité alors." lui dis-je avant que l'île flottante ne débarque rapidement. Je déguste, ce plat au milieu de nous où nous pouvons piocher comme bon nous semble. J'relève la tête lorsqu'il recommence à parler, fronçant légèrement les sourcils. Et bien décidément ces derniers temps j'suis la première personne à qui on pense pour demander des conseils sur les parents, chose qui me fait rire sachant que mon frère a dû nous élever toutes les quatre quand j'avais quatorze ou quinze ans car l'un s'était barré avec une femme, l'autre étant décédée dans un accident de voiture. Mais bien, si je peux toujours aider même si la décision finale ne me revient pas de droit. J'prends une gorgée d'eau avant d'entamer ma petite tirade. Si je n'avais plus contact avec mes parents à cause de ma sexualité, qu'est-ce que je ferais? En soi, j'crois que j'aurais fait la gueule en les envoyant se faire foutre mais je doute qu'il attend une telle réponse bien que ce soit une solution envisageable. "J't'ai dit. Tu devrais aller les voir, forcer un peu la chose pour que les choses changent. Il faudrait que tu parviennes à leur faire comprendre que tu es toujours le même, leur petit garçon qu'ils ont vu grandir et qu'ils ont élevé, leur faire comprendre par a+b que ce n'est pas une maladie ou ce genre de conneries. Donc soit tu vas les voir vu que les appels ne servent à rien, soit tu peux tenter une différente approche via les réseaux, probablement que l'un des deux cherchent une fois de temps en temps ton nom dans la barre google pour garder un oeil sur toi même de loin, soit tu laisses tomber et tu vis avec comme tu l'as presque toujours fait depuis maintenant quoi..." Je regarde son visage, ne connaissant pas son âge exact mais lui donnant 29 ou 30 ans. "15 ans de ce que j'ai bien compris?" J'tente ce que je peux pour lui répondre. Nous avons des réactions différentes, lui étant plus calme et diplomate, de mon côté étant plus cash et agressive, me foutant que mes paroles plaisent ou non. "Après tu peux être dans l'extrême, te faire passer pour mort à l'hôpital, du moins entre la vie et la mort, le faisant croire à tout ton entourage en jouant le jeu pour voir s'ils viennent et s'ils décident de te pardonner, enfin, façon de parler vu que ce n'est pas vraiment une chose à pardonner. Ce serait plutôt l'inverse mais bon." J'hausse les épaules avant de baisser légèrement la tête, sachant que ma façon de voir les choses peut-être assez étrange comme dit précédemment. J'veux bien me mettre à la place des gens, les comprendre mais parfois je ne peux juste pas inventer ce que je n'ai jamais connu. "Qu'est-ce que tu as envie de faire toi? Tu as déjà posé la question à d'autres personnes pour savoir?" lui demandais-je.