Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Dim 10 Mai 2020 - 11:21
Samedi 16 Mai. Une putain de réunion de famille organisée par mes soins. Certes, il y a aussi les amis, l'une des personnes que je considère maintenant et Ariel. Ne vous m'éprenez pas, si je le mets de côté ce n'est pas parce que c'est un parasite mais tout simplement car c'est mon assistant pour cette journée. Au programme : révélation choc de ce qui s'est passé il va y avoir presque deux ans jours pour jours. J'trouvais que c'était une bonne occasion de fêter cet anniversaire de merde en expliquant clairement -en leur faisant deviner quoi car j'voudrais pas que ces mots sortent d'abord de ma bouche- ce qu'il s'est passé, restant toujours très brève sur le sujet et sachant que depuis, j'peux être parfois légèrement plus difficile à vivre à cause de mes réactions. Des chaises sont disposées comme une cérémonie pour un mariage dans la salle de réception, face à ce tableau blanc qui me servira pour mon diaporama. J'ai même pris le soin de déposer un petit catalogue de trois pages sur chaque chaise pour que ces derniers puissent le feuilleter en même temps, leur montrant des photos que j'avais prise en Italie histoire de se mettre dans l'ambiance.
18H. J'attends que tout le monde s'installe, bâton en main tout en portant un regard tendre sur Ariel qui est là depuis un peu plus longtemps pour les préparatifs, étant un peu stressée de faire cet déclaration même si tout ça s'est passé il y a bien un moment maintenant. Peut-être qu'ils hausseront juste les épaules comme si c'était normal, une réaction en mode "ouais ok très bien". On ne sait pas, peut-être que le monde peut nous surprendre ou peut-être est-ce simplement la réaction que j'aimerais avoir comme si je leur avais raconté que j'avais pris quater pitch ce matin au lieu de trois. Je me racle la gorge, un petit signal pour qu'ils gardent le silence. "Ok. Ariel, lumière s'il te plait." Un projecteur étant fixé sur mon tableau blanc, je prends une grande respiration avant de prendre la parole, attendant qu'Ariel se ramène de l'autre côté du tableau. "Si nous sommes réunis aujourd'hui en ce jour, c'est pour une bonne raison. J'ai à vous parler." Mes phrases à rallonge bourrées de pléonasme histoire de faire genre que mon discours est super intéressant. J'crois que je devrais arrêter ma course dans le cinéma et faire animatrice radio ou présentatrice télé. "Première raison, j'avais la flemme de vous parler un à un du coup j'ai préféré tous vous ramener ici. Deuxième raison, ça me tient à coeur et je pense qu'à un moment donné je vais devoir en parler et ainsi me libérer, pouvant ensuite avancer librement et mettre tout ça de côté." J'marque une pause, me mords l'intérieur des joues, la pression commençant à monter. Il est temps. "Alors voilà. Je... Je préfère Burger King à McDonald's. J'espère que vous êtes contents de le sav..." J'sens le regard d'Ariel se poser sur moi. Je me retourne vers lui, lui faisant des gros yeux en essayant de dialoguer avec les mains comme si le public n'étant pas présents mais me remets face à eux. "Pardonnez-moi. On a eu un souci dans le script." J'attrape une télécommande afin de changer les images que je ferais défiler sur le tableau. Première image, un simple texte noir sur fond blanc disant "Ne réagissez pas de suite, je vous aime et surtout les questions à la fin, ok la plèbe ?". Une phrase d'accroche bien affective évidemment. J'passe à la photo suivante. Il y a quatre hommes avec de sales gueules, des violeurs en série plus ou moins connus avec une pancarte pour chacun, signe qu'ils ont été attrapés pour aller en taule. "Alors, première question, est-ce que vous les reconnaissez? Si non, qu'est-ce qu'ils auraient bien pu faire?" J'marque une pause, le moment venant à grand pas. "Deuxième question, qu'est-ce qu'ils ont en commun. Imaginez ça comme un jeu des 7 différences mais à l'inverse." J'fronce légèrement les sourcils, réalisant la phrase que je viens de faire. "Ouais bon, un jeu des 7 pareils alors sauf qu'il y a surtout 2 choses qu'ils ont en commun en plus d'être moches. A vous." J'attends que quelques réponses fusent pour poursuivre. Bien entendu, c'est ma connerie de présenter les choses de cette manière et Ariel est libre d'intervenir à n'importe quel moment pour y rajouter son grain de sel. J'passe ma tête derrière le tableau pour pouvoir lui parler. "Tu pourras aussi participer à ce jeu si tu sens qu'ils galèrent un peu trop hein." lui confiais-je avant de me redresser face à cette grande famille.
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Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Dim 10 Mai 2020 - 13:30
Rendez-vous 18h avec les Meers. Ariel est partie avant moi, ce qui me semble bizarre. C'est genre, quoi, cette réunion? Une fête, une soirée tranquille, une intervention? Quoi qu'il en soit, lorsque j'arrive, je reste stupéfaite et lance un regard interrogateur vers mon frère. Je n'ai aucune idée de ce que prépare Billie.
Je suis là, la dévisageant, assise entre deux Meers. Un regard à ma droite, puis à ma gauche, je vois que personne ne connait la raison de cette réunion. Ouais, ça ressemble à une réunion. Bille porte un bâton et un projecteur est allumé. Elle prend la parole et annonce qu'elle a à nous parler. Je m'adosse au fond de ma chaise. La nervosité se lit sur son visage. Elle tente une blague mais je peine à sourire. Son attitude est vraiment étrange.
Première diapo. Un texte nous ait adressé. C'est le ne réagissez pas tout de suite, je vous aime, qui me questionne. Qu'est-ce qu'elle veut dire par là? Elle est enceinte? Si c'est le cas je pense que toutes les personnes ici présentes seraient contentes pour elle.
Deuxième diapo, et là je sais tout de suite que ma théorie d'une potentielle grossesse tombe à l'eau. 4 visages, 4 sales types. Sachez que je suis une mordue de faits divers. Allez savoir pourquoi, car ça me répugne. Sûrement parce qu'une part de moi triomphe quand ces tueurs en série se font arrêter. Affaire Dutroux, Natascha Kampusch, Ottis Toole, et j'en passe. Voilà pourquoi je reconnais ces 4 têtes de psychopathes. Je ne me souviens pas exactement de leurs actes. Pour l'un d'entre eux il me semble qu'il a violé d'innombrables femmes. Des gros porcs pervers dis-je en fronçant les sourcils. Je croise mes bras, intriguée par ce qu'elle va nous dire. Au fond, j'avoue, j'appréhende un peu. Je pige pas où elle veut en venir.
STATUT : when life gives you lemons... grab tequila & salt.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : elle a un humour de merde mais le vit franchement très bien ☾ elle a un tatouage, un triangle inversé dans la nuque qui ne se voit que lorsqu'elle attache ses cheveux, et un coeur floral minimaliste sur l'avant-bras ☾ elle ne crie pas sur les toits qu'elle a un QI élevé, elle ne veut pas qu'on la catégorise comme telle ou qu'on ne la voit qu'à travers ça, mais elle en veut tout de même à son frère de ne jamais l'avoir laissée exploiter cette chance ☾ sa famille, ce sont ses frères et sœurs. elle ne pardonnera jamais ses parents de ne pas être là et une certaine haine endormie stagne au fond d'elle à ce sujet ☾ elle se questionne beaucoup sur sa sexualité et, contrairement aux apparences, a très peu confiance en elle à ce niveau ☾ la photographie est devenue une passion et elle adore jouer avec son appareil photo ☾ elle est sévèrement allergique aux piqûres de guêpe et a toujours son auto-injecteur d'adrénaline sur elle ☾ elle pratique la danse classique et contemporaine ☾ elle ADORE manger. gras ou sucré, tout convient, mais son pêché mignon, c'est les macarons ☾ elle ne sait pas si elle voudrait des enfants un jour. d'un côté, elle les adore, mais de l'autre elle pense qu'elle aurait trop peur de les perdre, avec tout ce qu'elle voit à l'hôpital ☾ bouder c'est sa passion ☾ son rêve est de partir soigner des enfants à l'étranger, dans des pays où il y a un réel besoin de chirurgiens qualifiés, mais elle ne sait pas si elle parviendrait à quitter l'Australie et sa famille, ça l'angoisserait sûrement trop
Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Dim 10 Mai 2020 - 15:27
Depuis que Billie leur avait proposé de tous se retrouver - ou plutôt, les avait convoqué - pour une sorte de réunion de famille, l'aînée des Meers se posait quelques questions. Elle avait envoyé un message à Ariel, demandant s'il comprenait quelque chose à cet obscur rassemblement. Et franchement, elle avait été un peu piquée par le fait qu'il en savait plus qu'elle. Ni Abby ni Ophélie ne semblaient en savoir plus qu'elle. Assise à côté de celle dont elle partageait le nom, la sœur d'Ariel, Charlie était affalée sur sa chaise, bras croisés sur sa poitrine et regard intrigué. « T'as une idée de ce qu'on fout ici, toi ? » souffla-t-elle à mi-voix à sa voisine. Billie entama ce qui ressemblait plus à une présentation de projet qu'à une annonce familiale - et encore, familiale, la brunette ne comprenait toujours pas ce que certains individus faisaient ici, mais soit - et la jeune interne se redressa, attentive, tentant de comprendre où elle voulait en venir. « Tu t'es enfin débarrassée de cet horrible chemisier qui est une insulte à la mode ?! » lança-t-elle à travers leur petite assemblée comme s'il s'agissait d'un quiz. Garde tes vannes pourries Charlie, c'est peut-être pas le moment. Quoi que. Elle éclata de rire quand sa sœur se mit à parler de ses préférences en matière de fast-food. Bon, si elle se permettait de l'ironie, c'est que y avait rien de grave, si ? Note, ça aurait été mal connaître Billie. La jeune femme arqua un sourcil, décontenancée, en lisant le texte qui s'affichait à l'écran. Puis quatre photos de mecs avec une sale tronche, style photo prise avant l'incarcération. Toujours pas la moindre idée d'où elle venait en venir. « Tu comptes devenir profiler ? » suggéra ensuite Charlie, toujours dans l'idée de deviner à quoi rimait cette réunion on ne peut plus étrange. Elle ne connaissait aucun des visages apparaissant à l'écran et gardait les sourcils froncés, affichant une moue réprobatrice quand Billie s'adressa à son meilleur ami. D'où il avait quelque chose à voir là-dedans et pourquoi elle, elle était pas au courant ? Franchement, ça la foutait en rogne de se dire que sa cadette et son meilleur pote la gardaient en-dehors de quelque chose. « Ils sont tous les quatre sur cet écran dont j'pige toujours pas le but. » marmonna Charlie, plus pour elle-même que pour réellement répondre, boudeuse. Autant l'idée de ce petit quiz qui pour le moment n'avait ni queue ni tête l'aurait d'habitude enthousiasmée, autant elle avait envie de savoir ce qui se tramait sans se faire balader pendant une heure.
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Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Dim 10 Mai 2020 - 17:40
Billie t’avait donne rendez-vous dans la maison familiale des Meers à une certaine heure. Tu ne savais pas vraiment le pourquoi tu comment tu devais te retrouver là-bas, mais soit. Sans plus poser de questions, tu te rends sur les lieux à dix-huit heures comme demandé. Tu entres timidement dans la demeure et t’avances jusqu’à la grande salle ou à été préparé une tout aussi grande table. Chaque chaise est soigneusement placée, un tableau blanc de trouvé en face. Tu prends place au milieu de tout ce beau monde, te faisant assez petit dans ce monde que tu ne connais pas... à l’exception d’une personne. Charlie se trouve ici, se serre un peu les dents et reporte ton attention sur Billie. La brune prend la parole mais ne semble pas à son aise. Puis la lumière s’éteint et une première diapo apparaît. Qu’est ce que veut dire ce texte ? Tu fronces doucement les sourcils, alors qu’une deuxième diapo apparaît. Quatre types supers louches y apparaissent. Sans deconner, ils ont des têtes d’agresseurs sexuels comme on peut le voir dans les feuilletons policiers. Tu secoues doucement la tête, ne connaissant pas du tout ces hommes. Par contre, leurs actes, tu peux peut-être le deviner. « Des agressions ? Ils ont la tête de l’emploi. » Tu ne comprends pas ce que tout cela veut dire. Pourquoi vous montre t-elle des types aux airs de tueurs en série ? Ton cœur s’emballe doucement, appréhendant une peu la suite.
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Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Jeu 14 Mai 2020 - 11:19
Tu ne comprends pas ce que tu fou ici, réunis avec la moitié des personnes que tu ne peux pas supporter. En même temps, tu ne supportes pas grand monde, mais toujours bien plus que tes sœurs ne pourraient le penser. C'était encore une idée loufoque de Billie, vous étiez tous réunis dans le salon devant un diaporama avec des mecs un peu chelou affichés. Tu lèves un sourcil. Tu veux pas accoucher au lieu de tourner autour du pot ? demandas-tu en soupirant. Tu n'aimais pas quand les gens passait par quatre chemin pour parler de quelque chose. Toi, tu étais quelqu'un qui allait toujours droit au but avec les gens en général. Ta sœur, elle, était visiblement plus penché sur le drame et tout ce qui va avec. Tu regardes Charlie en haussant les épaules, elle ne comprend pas plus la situation que toi visiblement. Qu'est ce que t'en as à foutre de qui sont ses mecs toi ? Tu as un livre à finir et tu n'as aucune envie de faire une activité avec eux. Visiblement, on est tous d'accord pour dire qu'ils sont pas net, maintenant tu vas nous dire ce que c'est tout ce bordel ? demandas-tu, soupirant de nouveau. Toi et ton enthousiasme légendaire.
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Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Jeu 14 Mai 2020 - 13:23
important (ou pas):
Bon, j'ai mis un lien dans le post, j'vais ai donné toutes les indications pour suivre en même temps soyez pas vaches j'ai fait ça bien vitesse : 1.25
Des réactions ma foi! assez normale en soi. Comment peut-on simplement comprendre en une image où je veux en venir? En soi, ils sont sur la bonne voie, des agressions oui, des pervers mais il n'y a pas que ça. Je soupire, Abby commençant déjà à perdre patience. J'abandonne, passe à la suivante, cette dernière montrer une Billie avec un avocat et une croix rouge dessus. J'fais ce que je peux. De base dans mes plans ils avaient compris où je voulais en venir avec mes violeurs en série. J'attends encore un peu, un blanc dans la salle, l'image pouvant interpréter le fait que je n'avais pas d'avocats les fruits, d'avocats les types louches là ou alors que je n'aimais pas les avocats et que cela me répugnait. Ouais tout ça en une image, vous comprenez? Je soupire, je souffle même je dirais avant de secouer négativement la tête. "Bon Ariel, j'abandonne cette façon, j'vais improviser je crois, on n'a pas fini sinon." lui dis-je avant de me diriger vers le piano à queue que je connais tant, ayant passé des heures à marteler les touches à la vitesse de la lumière. Façon de parler, j'veux bien être bonne j'suis pas Mozart non plus. Quoi que? Non, ce n'est pas le moment de penser à autre chose. Restons concentrés. "Bon, on va faire comme ça alors vu que vous ne me rendez pas la tâche facile. Ambiancez-vous surtout on est là pour ça. Allez c'est parti!" leur dis-je dans une voix de forain avant de jouer le début de Dragostea Din Tei tranquillement, juste avec un tempo plus rapide histoire que ça soit légèrement plus gai, un cran de plus que la vitesse normale. Il fallait improviser pour faire comprendre clairement aux gens ce que j'ai actuellement en tête. J'avais dit à Ariel que j'étais sûre qu'ils allaient vite faire le lien avec mes images mais bon, il faut croire que je me suis un peu trop avancée sur la question. Mes doigts commencent à marteler les touches, j'me mets à pousser la chansonnette dès lors où le premier couplet arrive, m'autorisant même à danser, faisant en sorte que chacune de mes paroles improvisées collent au rythme. "♬ D'abord, un voyage, en Italie en 2018. J'étais partie, pour étudier la langue, écoutez bien. Succhiacazzi, e stupro, e denuncia, poliziotti di merda, et ouais et ouais, nessun avvocato, mi ero perso e ero in prigione. ♬ OUAIS ALLEZ TOUS ENSEMBLE. ♬ Ouais l'Italie que c'était génial, on s'est bien marrés, si s'l'ment j'm'étais pas faite serrée, j'aurais peut-être pu en profiter, si j'm'étais pas faite enchrister. ♬ ALLEZ ENCORE UNE FOIS ! ♬ Ouais l'Italie que c'était génial, on s'est bien marrés, si s'l'ment j'm'étais pas faite serrée, j'aurais peut-être pu en profiter, si on m'avait pas embarqué." Allez hop, couplet. " ♬ Cela, ne va, pas être, très drôle. Accro, chez vous car ça va complètement, vous décoiffer. Alors, pour faire simple, le ma, ri m'a violé et il a, oui porté plainte, pour dénonciation calomnieuse. ♬ OUAIS !" Et refrain youhou, quelle ambiance! " ♬ Cet enfoiré était ma famille, et il a osé, de sa main oui me toucher, sa femme n'était pas là pour témoigner, j'ai porté plainte il a nié-é. Les poulets non, ils ne m'ont pas cru, le type est venu, et c'est lui qui a gagné, la seule piaule que j'ai visité, était en taule et m'était réservée." Je joue l'interlude au piano sans y rajouter de mots en plus, sans même prêter d'attention aux possibles réactions avant que le même passage s'accélère, reprenant mes mots. "♬Voilà l'histoire, est terminée, non j'n'osais pas, avant vous en parler, de peur de vos, regards de pitié, et oui je suis, encore désolée-é. ♬ " Le refrain reprenant, fallait bien une autre explication."♬ Oui Ariel il m'a assisté, car c'est le premier, à qui je l'ai révélé, un contact qu'il m'a adressé, m'a juste fait paniquer. Ces réactions parfois exagérées, je ne les gère pas, et ma foi j'en suis navrée, si vous avez des questions, c'est le moment, après clos sera le sujet. ♬ YEAH BABY J'L'AI FAIT MEC. LET'S GO! GO SE BOURRER LA GUEULE MAINTENANT YOUHOU." m'exclamais-je en guise de conclusion en levant un poing en l'air comme dans Breakfast Club, un grand sourire aux lèvres en direction de la sirène, fière d'avoir finalement lâché le morceau, libérée soudainement même si ça ne changera rien de plus à ma vie sachant que justice, comme lui ayant déjà dit ne sera jamais faite.
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Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Dim 17 Mai 2020 - 15:55
L’ambiance était de plus en plus loufoque, malaisante même, au fur et à mesure que Billie donnait des explications que personne ne comprenait. Charlie haussa un sourcil interloqué lorsqu’un type qu’elle ne connaissait pas intervint, elle se demandait de plus en plus ce qu’ils faisaient tous ici, et pourquoi sa sœur leur envoyait des indices sibyllins. D’autant plus qu’Ariel, sont supposé meilleur ami, n’avait rien voulu lui dire non plus, alors qu’il en savait visiblement plus que tous les autres présents ici. Ça l’avait foutue en rogne et elle acquiesça à la remarque pertinente d’Abby, partageant pour une fois son exaspération. Si l’étudiante en médecine était d’ordinaire la joie de vivre incarnée, elle savait tout aussi bien bouder fermement, et c’était le cas en ce moment, alors que Billie s’adressait au garçon de la famille Keynes. Elle en avait marre de ces devinettes et se sentait exclue. Suivant sa sœur du regard avec une expression perplexe quand elle décida de changer de technique, visiblement désespérée par leur incapacité à voir où elle voulait en venir, se dirigeant vers le piano. Cette dernière entama alors une chanson au tempo joyeux, qui contrastait fortement avec les paroles, même si Charlie n’avait rien compris à la partie en italien. Son visage se décomposa à mesure que Billie avançait dans la musique, sans perdre un gramme d’entrain malgré les mots qui sortaient de sa bouche. Mais bordel de merde qu’est-ce qu’elle foutait ? Elle était sérieuse ? À la fin de sa performance, l’aînée resta interdite. Son visage boudeur avait disparu pour laisser place à une expression mi-horrifiée, mi-atterrée. « Tu… Attends, t’as été en prison en Italie ? Et tu nous as rien dit ? » articula difficilement l’étudiante, toujours pas certaine d’avoir bien compris le message. Parce que c’était trop énorme, trop dérangeant, trop horrible que pour que son cerveau n’analyse correctement ces informations.
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Invité
Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Lun 18 Mai 2020 - 15:30
Ce rassemblement reste un mystère. Je m'attendais plutôt à une fête, ou du moins une réunion familiale. Hormis les Meers et nous les Keynes, il s'avère que Billie ait aussi invité Reece. Je lui adresse un bref signe de la tête, un peu mal à l'aise. Faudrait qu'on ait une petite discussion lui et moi, histoire qu'on brise la glace. Il semble compter énormément pour elle et je ne voudrais surtout pas qu'il garde de la rancune contre moi.
Peu importe, l'importance, c'est que Billie ait quelque chose à nous dire à tous. On a dû mal à rassembler toutes les pièces du puzzle. Le coup du diaporama c'était super bizarre. Mais j'étais loin de m'imaginer ce qui allait venir. Abasourdie, les yeux écarquillés tel un hibou, j'écoute cette chanson que Billie semble avoir composé elle-même.
Stop. Temps mort. C'est quoi ce bordel? Je n'arrive pas à suivre mais certains propos retiennent mon attention. Charlie M. est la première à réagir. Elle est aussi horrifiée que moi. T'es sérieuse, là? Je regarde successivement Billie puis Ariel. On t'a violée?! Est-ce que c'est bien vrai, parce que nous l'annoncer comme ça, en nous le chantant... So weird! Je m'abstiens de le préciser. Si c'est une blague, elle est vraiment de mauvais goût. Je préfère attendre de vrais explications. Parce que là franchement, je comprends pas.
Invité
Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Lun 18 Mai 2020 - 22:10
T'as du mal à comprendre, enfin non, t'as peur de comprendre ce qui se passait. Même les autres personnes présentent ont l'air de ne pas saisir le message qu'elle tente de faire passer. D'ailleurs, Billie abandonne finalement l'idée du diaporama après quelques mécontentements dans la salle. A la place, la brune se met à chanter, ses doigts dansant sur les touches de son piano. Tu fronces les sourcils, puis les hausses avant de faire les yeux ronds. Sérieusement ? Elle annonce ça en chanson ? C'est un peu... Malsain. Un air si gaie dont les paroles sonnent tout le contraire. Ton cerveau assimile les divers informations. Tu ne serais pas assit sur la chaise, ton cul aurait certainement touché le sol. La chanson se termine, tes iris parcours la salle et le reste des participants à la soirée. Tu ne sais pas quoi dire, ta bouche s'entrouvre à plusieurs reprises mais rien n'en sort. Finalement, tu préfère ne rien ajouter de plus, les autres ont déjà placés leurs commentaires, inutile d'en rajouter. Elle a été en prison et on l'a violé. C'est terrible, tu doutais un peu d'une partie de son histoire vu les réactions qu'elle eut avec toi. Ton attention se reporte sur la brunette, tout de même un peu choqué par ses révélations. Tu ne veux pas prendre Billie en pitié, mais tu ne peux t'en empêcher. Cela a dû être horrible pour elle de vivre tout ça là-bas, toute seule. Se bourrer la gueule ? T'en as pas vraiment envie pour le coup, il faut d'abord que tu digères ses paroles. Quoi que, l'alcool peut peut-être y aider.
Invité
Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Lun 18 Mai 2020 - 23:11
J'n'attends pas plus de remarques, les deux questions majeures auxquelles je pouvais m'attendre ayant été posées. Je soupire, ma bonne humeur disparaissant sur le coup entre l'une qui ne retient que la taule et l'autre qui juge ma façon d'amener la chose. Mon coeur commence à s'emballer dans ma cage thoracique, hochant la tête à plusieurs reprises comme pour confirmer mes propos face à leurs interrogations. "Je... Oui. Oui j'ai été violé par l'homme chez qui je faisais du au pair, ses gosses n'étaient pas là, sa femme était en voyage d'affaires. Il m'a violé malgré mes refus, vous vous en doutez, sinon ça n'aurait qu'un plan cul mais oui. Il m'a violenté, m'a amené jusqu'à la salle de bain en m'attrapant par les cheveux pour être sûr que je le suive et il m'a forcé à me rincer en gardant mes deux poignets dans sa main pour ne pas que je me défasse, une jambe pour bloquer les miennes et il m'a juste lavé pour enlever toutes les traces possibles, autant sur moi que sur lui. J'ai tenté de me défendre, j'ai réussi à le couper avec un goulot de bouteille mais ça n'a absolument rien donné, il a juste continué après m'avoir mis une baigne. J'suis partie voir les flics, ils m'ont ri au nez en me disant que jamais ce mec ne ferait ça, qu'il n'allait pas risquer sa carrière et sa réputation à cause d'une fille comme moi, que je ne faisais que ça que pour toucher de l'argent, ce genre de conneries." Je marque une pause, prenant une grande respiration puis relâche tout, en espérant que mes larmes qui me montent aux yeux ne viendront pas gâcher mon récit bien plus détaillé. Je me recule doucement pour me planter à côté d'Ariel. J'ai juste l'impression que c'est le seul qui a réagi d'une manière moins énervée et où je n'ai pas eu l'impression d'être jugée. Peut-être car je ne suis pas aussi proche de lui que je peux l'être avec les autres. Pourtant il m'est tout aussi cher, allez savoir. Ma respiration est légèrement saccadée, je me sens tendue. Je tourne ma tête en la direction de la sirène, mon sourcil froncé par l'inquiétude et la honte ressentie. J'ai juste l'impression que je vais exploser. Epaule contre épaule, j'ai juste besoin de soutien. Discrètement, je viens attraper l'a main d'Ariel du bout des doigts, comme pour avoir une sorte de contact rassurant. "Je... Ils ont appelé l'italien pour lui demander sa version. "Une femme dérangée qui lui faisait des avances qu'il a toutes refusées et qui par l'énervement a tenté de le tuer mais qui a raté son coup." C'est à peu près ce qu'il leur a dit. Il a même dit que je m'étais fait du mal exprès pour avoir des preuves d'un acte complètement imaginé. Les flics lui ont probablement proposé de porter plainte et il n'a pas dû se faire prier. J'avais pas assez de blé pour me payer un bon avocat, j'ai eu celui par défaut alors qu'il a pu se prendre le meilleur. J'ai perdu le procès, l'affaire a été réglée et j'ai pris six mois. J'pouvais pas vous appeler, j'connaissais pas vos numéros par cœur, j'ai toujours du mal avec ça et je n'avais pas de portable a disposition pour essayé de prendre contact avec vous. J'ai juste subi et je suis rentrée." Ma voix se serre, retenant plus que jamais les larmes qui sont prêtes à se déverser à n'importe quel moment, et je le sens. Ariel doit probablement le sentir aussi vu que ma main vient serrer de plus en plus la sienne, espérant ne pas la broyer par la même occasion. "Donc oui, ce n'était peut-être pas la meilleure façon de vous l'annoncer mais j'ai juste paniqué. J'voulais un peu de bonne humeur pour casser le choc que ça allait faire. J'pensais que vous me connaissiez un minimum aussi et que vous comprendriez que je n'aime pas faire comme les autres pour aborder les sujets les plus sensibles." Un larme tombe, je me retourne rapidement, passant une main sur ma joue pour l'effacer avant de serrer d'avantage la main d'Ariel. Ma tête vient tomber sur son épaule, ma main quant à elle essayant de cacher mon visage. "J'suis désolée mec." Désolée de chialer comme une merde, désolée de l'avoir amené dans ce plan foireux, désolée de ma réaction récente avec lui, désolée de tout, désolée d'avoir décidé d'en parler maintenant. Ce n'était clairement pas le bon moment et de toute façon, ça ne l'aurait jamais été. Ma main vient descendre sur ma bouche pour essayer de cacher quelques sons qui sortent légèrement d'entre mes lèvres. Un poids en moins sur le moment mais le revers fait encore bien plus mal. Ca ne m'a absolument pas aidé de leur en parler et je regrette je crois de l'avoir fait. Mais c'est déjà trop tard pour reculer de toute façon. J'aurais dû m'en tenir à ma dissertation sur Burger King qui est meilleur que McDonald's. Je prends une grande respiration avant de me décoller de la sirène et m'essuie avec ma manche, reniflant bruyamment jusqu'à me diriger vers l'écran pour récupérer la télécommande, avançant les pages une à une, jusqu'à m'arrêter à celle où j'ai ma pancarte, bien typique des personnes ayant été en taule. "Au cas où que vous douteriez encore de mes paroles, n'est-ce pas Charlie Keynes? J'ai beau avoir beaucoup d'imagination, j'm'éclaterais jamais à m'inventer une telle vie. Je ne le souhaiterai à personne. Et non je ne vous ai rien dit car vous avez exactement les réactions que je redoutais le plus, comme une pointe de jugement dans chaque mot que vous employez." que je leur lance sur un ton mauvais, secouant légèrement la tête comme déçue pour je ne sais quelle raison. La télécommande tombe de ma main, je me tourne pour partir en direction de la cuisine et ramener des bouteilles. "Bon. C'était la première animation de la soirée, le tic tac boom qu'on dit dans le jargon. J'ai lancé la bombe nucléaire, à vous maintenant histoire qu'on se marre un peu plus." J'essaie de rester dans un semblant de bonne humeur mais de toute façon ma tronche me trahit même si les bouteilles sont levées en l'air comme si j'arrivais en plein milieu d'une soirée. J'les pose au sol, attrapant la vodka pour en prendre une gorgée et la tends à Ariel. "Cheers my dear." J'fais clairement la gueule ouais, j'sais même pas si c'est compréhensible.
hrp:
navrée de m'être emballée
Invité
Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Mar 19 Mai 2020 - 0:05
Biloubilou:
Moi j'adore les dramas
Mais après j'étais là genre.....
Mon incompréhension fait place à l'empathie. J'écoute le récit terrifiant de Billie. Elle nous donne les détails avec plus de hargne, tristesse et colère. Je pense que tout le monde ici présent aurait aimé connaitre cette sombre affaire dans l'intimité. J'en prends pour ma poire. Elle me vise et ça me vexe un peu. Comment aurait-elle réagit si l'une d'entre nous aurait chanter une chanson pour raconter son viol?
Pourtant je n'ai pas le coeur à me disputer avec elle. Surtout en voyant ses larmes couler. Hey tu sais qu'on te soutient tous. Désolé... Juste tu peux comprendre que c'était un peu bizarre, non? Même venant de toi. J'essaie de parler avec douceur pour apaiser la tension pesante. Je lui caresse le bras, n'osant pas l'enlacer par peur qu'elle me rejette. Instinctivement mon regard se tourne vers mon frère en quête d'argument. J'espère qu'il plaidera ma cause. J'ai dû mal à imaginer Ariel, qui valide ce projet d'une annonce tout en chanson. Peu importe. Nous aurons cette discussion en privé plus tard. Puis mes yeux se lèvent vers Charlie. Personne ici ne te juge. J'attends qu'elle, je l'espère, confirme.
L'ambiance est carrément plombée. Je n'ai pas du tout envie de boire. L'attitude de Billie me surprend. Elle a vécut une terrible épreuve, seule. J'ai dû mal à concevoir qu'une victime de viol puisse tenter d'alléger son agression. Ce qu'a fait ce mec est impardonnable, il mériterait la décapitation de ses testicules. Billie doit être dans le déni, ou je sais pas. J'aurais tellement aimé qu'elle m'en parle avant et seule. Là je ne sais pas quel comportement adopter, quel comportement elle veut que j'adopte. Faire la fête me semble inenvisageable parce que je ressens énormément de peine pour elle. C'était inévitable.
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Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Mar 19 Mai 2020 - 17:00
Tu ne comprends pas grand chose, à vrai dire tu ne comprends peut être même absolument rien. Comment ta sœur pouvait vous sortir d'une telle légèreté qu'elle c'était faite violée ? Comment elle pouvait en rire ? C'était affreux et pourtant une part de toi lui en voulais de ne pas vous l'avoir dit. Même si, quelque part, tu n'étais pas réellement mieux, toi tu leur cachais presque la totalité de ta vie. Mais quand même, peut être que vous auriez pu l'aider. Pourquoi n'en parler qu'à cette abruti d'Ariel ? On a peut être ses réactions, justement parce que tu ne nous l'a pas dit, mais à lui oui ? dis-tu en haussant un sourcil. Tu secoues la tête. Personne ne te juge non, on aurais juste aimé être au courant, tu n'aurais pas était toute seule. C'était blessant, qu'elle n'est pas voulu faire confiance à ses sœurs au fond. Même si c'était probablement l'égoïsme qui parlait, tu aurais aimé te sentir plus proche d'elle, qu'elle puisse t'en parler. En même temps ce n'était pas étonnant qu'à toi elle ne l'ai pas fait mais Charlie en revanche, c'était beaucoup plus bizarre. Elle lâchait ça comme ça et voulait simplement se bourée la gueule ? Mais qu'est ce qu'il ne tournait pas rond chez elle ? Tu ne comprenais vraiment rien. Tu espérais que cette soirée ne soit qu'une vaste blague.
Invité
Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Jeu 21 Mai 2020 - 11:42
Cette journée était vraiment particulière pour moi. J'étais le complice d'un drama. Je n'avais pas choisi cette place, les choses s'étaient faites ainsi. Billie m'avait raconté son histoire, un soir ou plutôt une nuit. Elle m'avait tout dévoilé, avec un naturel déconcertant, comme à chaque fois. Et puis, ça avait été le déclic. Elle avait eu envie de se libérer de ça, de le dire une bonne fois pour toute à tout le monde. Billie est une jeune femme très originale, qui ne fait rien comme les autres, jamais. Alors elle avait organisé une sorte de réunion de famille, elle avait préparé un diapo. Je l'avais aidé, épaulé, mais elle avait une idée très précise de ce qu'elle voulait. Elle dédramatisait vraiment ce qui lui était arrivé, elle vivait avec depuis de longs mois et je crois qu'elle voulait vraiment passer cette case "dévoiler son secret à ses proches" le plus vite possible. Il y en avait du monde ici. Je connaissais quasiment tout le monde. Ma sœur, ma meilleure amie, l'autre rabat-joie qui m'insupportait déjà et un inconnu Reece. Billie était restée très évasive sur sa relation avec lui mais je soupçonnais quelque chose de sentimental. Je n'avais pas creusé trop loin,Billy étant occupé à préparer la cérémonie (devrais-je appeler ça comme ça?). Et puis ça avait commencé, Charlie, ma meilleure amie, avait essayer d'en savoir plus par message et je la sentais assez en colère qu'elle me voit complice de sa sœur. Très sincèrement, ce genre de drama viendra plus tard et connaissant la demoiselle, je savais que j'allais avoir le droit à une réflexion. Il y avait plus important: la révélation de Billie. L'ambiance était très clairement lourde et tendue. Personne ne voyait où Billie voulait en venir et moi je n'osais pas trop faire le malin puisque je connaissais l'issu de tout ça. J'aurais pu faire le pitre, mais je n'y arrivais pas. J'avais une boule dans le ventre.Oui même moi je peux ressentir ce genre de chose, je suis humain merde! Bref, Billie improvise et décide de chanter son histoire. Et là, visiblement, ça fait l'effet d'une bombe nucléaire, ses proches sont soufflés. J'suis moi même un peu sonné par son choix. Mais après tout, on connait tous Billie, et on sait qu'elle met beaucoup d'humour, de second degrés pour cacher ses blessures et sa douleur. Les réactions ne tardent pas à venir. Elles sont assez froides, je me mets à leur place, j'aurais moi aussi été abasourdie. Et finalement, elle leur raconte tout, de vive voix, son récit est poignant. Je sens sa main qui prend la mienne, et j'essaye de lui donner du courage, je sens ses doigts qui me serrent plus fort, à mesure que sa voix se remplie de larme. Billie me fait vraiment mal au cœur. Charlie la rassure, lui explique et me cherche du regard. J'acquiesce et regarde Billie qui tente à présent de sécher ses larmes. "Charlie à raison Billie, c'est une sacrée révélation, tu voulais rendre la chose plus légère et c'est tout à ton honneur et je te soutiens, mais parfois, j'crois qu'il y a des sujets impossibles à relativiser." Je pouvais comprendre le choc et puis le simple fait de découvrir cette vérité sur un proche, le rend automatiquement plus vulnérable. On peut ressentir et partager instinctivement la douleur de l'autre. Et toute cette assemblée doit à la fois ingérer la façon très originale de l'annoncer et l'annonce elle même. Puis Abby prend la parole. Je fronce automatiquement des sourcils. "Putain Abby, ta sœur te dévoile un truc hyper fort, hyper intime, elle a besoin de toi à cet instant, et la seule chose que tu trouves à dire c'est que tu comprends pas que j'ai été au courant avant. T'es vraiment une saleté." Je ne supportais pas cette injustice. Je prenais la défense de Billie. "Tu crois que c'est si simple de balancer ça à ses proches ? A sa propre famille? C'est la chose la plus dure à faire et peut importe quand tombe l'annonce, et je pense que d'être passé par moi, qui suis un peu moins proche, ça lui a permis de trouver le courage d'le dire à des personnes qui comptent plus que tout. Mais, ça , t'es incapable de le concevoir." Comme à chaque fois, je ne supportais pas la présence de cette Meers. Autant toutes les autres étaient des petites pépites, autant Abby était vraiment terrible. La colère s'était emparé de moi. Billie en colère aussi prenait une gorgée de vodka à même la bouteille et je fis de même lorsqu'elle me tendit l'alcool. Je pris une immense gorgée pour faire passer l'amertume. Je tendais la bouteille devant moi "Un candidat ? ça fait du bien vraiment."
Dernière édition par Ariel Keynes le Ven 22 Mai 2020 - 8:58, édité 1 fois
STATUT : when life gives you lemons... grab tequila & salt.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : elle a un humour de merde mais le vit franchement très bien ☾ elle a un tatouage, un triangle inversé dans la nuque qui ne se voit que lorsqu'elle attache ses cheveux, et un coeur floral minimaliste sur l'avant-bras ☾ elle ne crie pas sur les toits qu'elle a un QI élevé, elle ne veut pas qu'on la catégorise comme telle ou qu'on ne la voit qu'à travers ça, mais elle en veut tout de même à son frère de ne jamais l'avoir laissée exploiter cette chance ☾ sa famille, ce sont ses frères et sœurs. elle ne pardonnera jamais ses parents de ne pas être là et une certaine haine endormie stagne au fond d'elle à ce sujet ☾ elle se questionne beaucoup sur sa sexualité et, contrairement aux apparences, a très peu confiance en elle à ce niveau ☾ la photographie est devenue une passion et elle adore jouer avec son appareil photo ☾ elle est sévèrement allergique aux piqûres de guêpe et a toujours son auto-injecteur d'adrénaline sur elle ☾ elle pratique la danse classique et contemporaine ☾ elle ADORE manger. gras ou sucré, tout convient, mais son pêché mignon, c'est les macarons ☾ elle ne sait pas si elle voudrait des enfants un jour. d'un côté, elle les adore, mais de l'autre elle pense qu'elle aurait trop peur de les perdre, avec tout ce qu'elle voit à l'hôpital ☾ bouder c'est sa passion ☾ son rêve est de partir soigner des enfants à l'étranger, dans des pays où il y a un réel besoin de chirurgiens qualifiés, mais elle ne sait pas si elle parviendrait à quitter l'Australie et sa famille, ça l'angoisserait sûrement trop
Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Ven 22 Mai 2020 - 3:00
hj:
Pardon j'me suis emballée aussi, mais y avait beaucoup de choses auxquelles réagir, j'suis pas douée pour faire court dans les tc
Plusieurs réactions s’élevaient, qui passaient aux oreilles de Charlie comme un vrombissement lointain, difficile à saisir correctement. Elle était toujours totalement ébahie par les révélations, faites de manière plus qu’étrange et même malaisante, de sa sœur. Ce n’était pas en quelques minutes qu’elle allait digérer toutes ces informations. Cependant, l’émotionnel prenait le dessus à la place de l’analyse, comme bien souvent avec Charlie, qui avait beaucoup de mal à réfréner ses réactions à chaud. Le premier regard noir fut pour la sœur d’Ariel, qui supposa maladroitement que cette annonce théâtrale n’était peut-être qu’une mascarade. Bien sûr, celle-ci réagissait sûrement tout autant sous le coup de la surprise, pas plus informée que les autres sur toute cette histoire, mais le fait qu’elle accusait presque Billie de mentir amena une vague d’agacement chez la jeune interne. Réaction de protection automatique, même si là tout de suite, elle était en colère contre plein de choses, y compris sa sœur, Charlie restait sur la défensive quand il s’agissait de sa famille et elle n’aimait pas qu’on remette en question les propos de celle-ci. Elle garda néanmoins le silence, l’assemblée était en attente d’explications approfondies, elle y compris, parce qu’elle ne se remettait toujours pas de cette chanson faussement joyeuse pour leur balancer de telles choses qu’elle avait gardées secrètes pendant autant de temps. Des choses terribles, inimaginables, qui donnaient la nausée à la brunette rien que d’y penser, rien que d’imaginer ce qu’on avait pu faire à sa sœur. Elle était horrifiée et en même temps une certaine rage naissait au creux de ses tripes, nourries par plusieurs choses, non seulement par les faits désormais exposés, mais aussi par le fait qu’elle n’avait pas été la première au courant. Que son meilleur ami l’avait été avant elle. L’étudiante ferma les yeux quand Billie apporta plus de détails à ses révélations, bien trop de détails. Elle avait envie de pleurer et de hurler en même temps, contenant autant que possible ses émotions, tentant de les apaiser, mais tout ça était bien trop gros, bien trop douloureux et révoltant. Un sentiment de dégoût envahit la brunette, qu’elle réprima au fond d’elle, en même temps que les images de sa cadette se faisant violenter par un gros pervers. Quelques envies de meurtre lui effleuraient l’esprit, l’idée de faire un joli travail au scalpel pour retirer ses parties à cet être ignoble. Un travail bien propre, soigné, où elle prendrait son temps et beaucoup de plaisir pour lui retirer ses attributs. Non, c’était carrément psychopathe de penser à ça. Mais la colère ravageait de plus en plus la rationalité de son esprit, au fil des mots sortant de la bouche de Billie. La vision de sa sœur se rapprochant d’Ariel suffit néanmoins à balayer ses dernières idées, pour que la flamme de sa rage soit à nouveau dirigée contre elle. Elle se sentait trahie. Autant par elle que par son prétendu meilleur ami, à qui elle coula le même regard glacial. Autant les yeux humides de Billie lui brisaient le cœur, autant elle ne pouvait s’empêcher de ressentir la langue brûlante de la déception lécher sa peau. La jeune Keynes fut la première à se radoucir, son comportement changeant automatiquement pour se faire compatissant au possible. Lorsqu’elle se tourna vers elle, affirmant que personne ne jugeait Billie et cherchant son regard, l’étudiante serra les dents et baissa les yeux, incapable de prononcer un mot. Il fallait qu’elle se contrôle, sinon elle allait exploser en un million de mots qu’elle regretterait. Abby semblait ressentir la même chose qu’elle, pour une fois, Charlie se rangeait de son côté. Pour le coup, elle en voulait réellement à son meilleur ami, au moins autant qu’à Billie et peut-être même plus. Elle n’en savait strictement rien, en fait, tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle était submergée de ces émotions qu’elle ne pouvait contrôler. La brunette hocha la tête aux paroles d’Abby, toujours sans prononcer un mot. Elle venait de dire exactement ce qu’elle pensait, inutile d’en rajouter une couche, surtout qu’elle craignait de ne pas être aussi raisonnable. « C’est quoi la réaction qu’on devrait avoir, alors ? Trinquer à ton viol et faire la fête pour le reste de la soirée ? » rétorqua Charlie d’un ton plus sec que ce qu’elle ne l’aurait voulu, piquée au vif par les mots de sa cadette. Sa réaction était profondément injuste, mais elle n’avait pas encore le recul nécessaire pour l’admettre. C’était à Billie d’être réconfortée, soutenue, mais là, tout de suite, son aînée était incapable de lui offrir ça, aveuglée par le choc suivi de cette amertume qu’elle ne parvenait pas encore à digérer. Et ce qu’Ariel rétorqua à Abby n’arrangea rien, toute la rage contenue de Charlie se dirigeant contre lui. Elle bouillonnait intérieurement depuis plusieurs minutes et cela devenait compliqué de contenir le volcan qui menaçait d’entrer en éruption. Elle n’avait jamais été douée pour dominer ses émotions, la réaction du garçon fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. La brune se leva d’un bond, plantant un regard flamboyant dans celui d’Ariel. Si elle ne se sentait pas capable d’affronter le regard de Billie maintenant, elle pouvait au contraire parfaitement bien diriger sa colère contre celui qui se disait être son meilleur pote. « Premièrement, ma sœur n’est pas une saleté. » siffla-t-elle, ses doigts crispés sur le rebord de la table. C’était inédit, elle qui prenait la défense d’Abby face au brun, alors qu’elle avait toujours eu tendance à essayer de faire éponge entre les deux et à rire de leur conflit pour dédramatiser un peu les choses. « Et ensuite, excuse-nous de pas réagir comme tu l’veux, on n’a pas tous eu un heads-up et le temps de digérer, et comme tu le dis, on est sa famille. Sorry d’avoir un peu plus de mal que toi à encaisser l’info. » On voyait rarement la jeune étudiante, d’ordinaire si pétillante et qui pouvait faire preuve d’une étonnante douceur, dans cet état. Elle était presque mesquine, envoyant des piques transpirant l’agressivité. La colère l’aveuglait et en même temps elle avait envie de pleurer, tellement tout ça était trop. Elle se détestait de dire ça, d'infliger ça à Billie, et en même temps elle ne pouvait s'en empêcher, le goût de la trahison sur sa langue détruisant tout le reste. « T’aurais dit quoi, hein, s’il était arrivé la même chose à Charlie et qu’elle s’était confiée à moi plutôt qu’à toi, avant de te l’annoncer comme ça devant tout le monde ? T’aurais eu envie de te bourrer la gueule avec elle ? Mon cul ouais, Keynes. » continua-t-elle ensuite, au bord des larmes, de rage et de tristesse, se raccrochant à la table pour contrôler les tremblements de ses mains.
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little hurricane
- she's like sunshine that's unconcerned that today is supposed to be rain. she'll break on through and shine down anyway. ☽ æternam.
Invité
Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith) Ven 22 Mai 2020 - 9:23
Tu passes une main sur ton visage en soupirant, t’as du mal à digérer tout ça tout de même. Enfin, c’est une drôle de façon d’annoncer un viol devant toute sa famille. Tu ne t’attendais pas à ce que Billie rentre dans les moindres détails de sa mésaventure, ta bouche se tordant dans une grimace douloureuse. Tu ne sais pas trop comment réagir pour le coup, un peu perdu. Ses sœurs ne réagissent pas très bien, lui reprochant de ne pas en avoir parlé plus tôt ou encore sur la façon d’annoncer la chose. Voir pleurer ta belle te pincé le cœur et encore plus face à sa déception. Des tensions commencent à se créer, Ariel rapprochant le manque de tact à l’une des sœurs. Tu ne te sens pas vraiment à ta place au sein de cette famille, mais tu es touché malgré tout que Billie est eut l’idée de t’inviter pour partager cette triste révélation. D’ailleurs la brune a déjà ramené des bouteilles d’alcool, prête à passer à l’étape suivante de la soirée, à savoir se bourrer la gueule. Te levant de ta chaise, tu te rapproches de la brune et lui souris avec douceur. «Je ne te juge pas ou quoi Billie, la façon d’annoncer la chose est un peu étrange, surprenant serait plus approprié. » Tu replaces une mèche de cheveux derrière son oreille, poursuivant. «Ce n’est pas facile de dévoiler ce genre de chose, surtout devant plusieurs personnes comme ça, c’est tout à ton honneur. » Ton sourire reste accroché à tes lippes, tu essaies de la rassurer, tu n’es pas du toutblà pour la juger ou l’enfoncer, et tu espères qu’elle le comprend. «T’as dû te sentir affreusement seule durant tout ce temps... Tu es vraiment une femme courageuse. » Ariel bit une gorgée de vodka et propose aux autres dans faire de même. Tu souris, désolé, puis secoues négativement la tête. «Je passe mon tour pour le coup.. » Pour l’instant, tu n’as pas trop la tête à boire, surtout jusqu’à arriver à un état second.
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Sujet: Re: #56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith)
#56 Les Valeurs de la Famille Meers (et Keynes et Whittle et Smith)