| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| everyday is like a blank canvas (rosalie) | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: everyday is like a blank canvas (rosalie) Lun 25 Mai 2020 - 19:55 | |
| - Spoiler:
je l'ai mis ici comme c'était le quartier "culturel", mais si tu préfères on peut demander à le faire déplacer ailleurs
Son téléphone avait sonné aux coups des quatorze heures trente, alors que Nevaeh était sous la douche. Dans une course maladroite, un peu par ses pieds mouillés contre le parquet, beaucoup par sa maladresse légendaire, elle avait accouru pour répondre à l'appel, reconnaissant la sonnerie qu'elle avait attribuée spécialement pour le numéro de son patron. C'était un truc qu'elle avait appris depuis le temps qu'elle travaillait comme journaliste pour ainsi éviter de rater des opportunités de sujet à couvrir ou des coups de téléphone urgent concernant la modification d'un de ses articles. Cette fois, cheveux dégoulinants sur le sol, elle tendait l'oreille pour se faire donner un nouveau contrat de repérage dans le but d'amadouer le patron d'une galerie d'art du quartier culturel afin qu'ils soient les premiers au courant des prochaines expositions. Défi qu'elle accepta sans attendre avant de pouvoir retourner à la douche rincer le reste de shampoing qu'elle avait dans le fond de la tête. Quelques heures à peine plus tard, elle était déjà sur place, au travers des tableaux et des sculptures de la galerie d'art, à tenter de repérer des têtes qui pourraient la mettre en relation avec le patron des lieux. Au loin, elle aperçut une rouquine aux traits angéliques qui regardait un tableau. Elle s'avança vers elle, intéressée par ce que la rousse scrutait. « Rosalie Duquesne », répéta-t-elle en lisant l'étiquette sous la peinture et, très fort probablement, en massacrant son nom aux airs français. « Je ne la connais pas, mais cette toile est magnifique. » Au fond, connaissait-elle vraiment les peintres, Nevaeh ?
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| | | Invité | Sujet: Re: everyday is like a blank canvas (rosalie) Mar 26 Mai 2020 - 19:39 | |
| - Spoiler:
ne t'inquiète pas, c'est parfait .
Armée d'un autre cappuccino et de son portable branchée sur une playlist mi funk, mi électro, Rosalie avait commencé son travail de bon matin. Elle qui visualisait les premières toiles, elle devait remettre en cette fin de semaine les quelques unes qui seraient remises à ses clients potentiels. Elle avait assez d'idées pour réaliser ce premier travail. Au moins, elle aurait des retours et pourrait modifier si nécessaire. Son employeur n'avait pas vraiment d'objections sur son travail, il avait eu quelques remarques lors de son vernissage. Comme des axes d'amélioration à peaufiner. Elle les avait intégré dès son arrivée à Bowen dans l'espoir de véritablement s'améliorer, se perfectionner. Il lui offrait la liberté, un job en or. A elle de lui prouver qu'il ne s'était pas trompé.
Passée la pause déjeuner où elle avala une salade qu'elle avait préparé la veille, elle comptait se remettre d'arrache pied au travail. Elle s'y attela une petite heure avant de s'arrêter sur l'une des toiles qu'elle avait fait les premiers jours après son arrivée. Un paysage remplis de fleurs. Il y avait ici et là des roses et des pivoines ainsi que du lilas. Elle était perdue dans ses souvenirs, dans cette étrange sensation de débarquement. Elle était tellement rêveuse qu'elle ne pût que sursauter lorsqu'une jeune femme prononça son nom . Elle pivota soudainement, croisant le regard d'une femme. Elle avait les yeux sur le bas du tableau, complimentant sa toile. Rosalie rougit aussitôt, lui répondant avec douceur.
_ Ravie que cela vous plaise.. Elle remerciait toujours ceux qui lui disaient du bien de ses toiles, de son travail. Elle ne voulait pas dire que c'était elle, à la fois Rosalie Duquesne et l'auteur du tableau. Non, elle voulait faire sa curieuse à son tour. Retournant ses yeux sur la toile, elle lui demanda. _ Et vous je ne vous connais pas non plus. Une habituée de la galerie... ou une invitée qui passait ici par hasard? . Elle lui fit un clin d'oeil. Elle avait été prévenue par son employeur que certaines personnes pouvaient se rendre à la galerie pour observer ou demander des informations. Vu comme elle avait l'air intriguée, Rosalie imagina tout de suite la fidéliser. Il le fallait bien après tout, la galerie avait beaucoup à y gagner. Et pour elle, une occasion de parler des peintres.
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| | | Invité | Sujet: Re: everyday is like a blank canvas (rosalie) Sam 30 Mai 2020 - 4:46 | |
| Un sourire large s'apposa sur le visage de la brune lorsque la dame devant le tableau lui répondit, les joues un peu rougies devant le compliment de Nevaeh. Elle comprit, avant même qu'elle ouvre la bouche, que cette fameuse Rosalie Duquesne, c'était elle. Elle était jolie, d'une douceur infinie, le roux de ses cheveux qui lui donnait à la fois des airs de feu et d'ange qui contrastait avec ses yeux perçants. Elle était à l'image de son tableau, les fleurs qu'elle y avait peintes représentant l'ultime douceur, le lilas qui habillait l'espace comme la pièce d'art, elle, habillait la galerie. La jeune femme se montra alors curieuse à son tour, témoignant de la présence de la brune dans cet endroit où la fibre artistique régnait, fibre qui n'habitait pourtant pas les talents de la journaliste. Nevaeh gloussa légèrement à la question de la belle demoiselle Rosalie, baissant les yeux vers ses chaussures pour secouer la tête. « On ne peut pas dire de moi que je suis une habituée », laissa-t-elle entendre. Elle n'était habituée à rien, Nevaeh, si ce n'était qu'à son attitude nomade, à son désir de toujours fuir Bowen pour mieux y revenir. Les endroits de la ville, bien qu'elle y était née, ne constituaient pas ses habitudes. Encore moins une galerie d'art, elle qui n'y connaissait rien. « Pour être bien honnête, je n'y connais pas grand-chose aux peintures et tout ça », confia-t-elle avec une grimace désolée. « Mais la vôtre me plait », fit-elle avec une sincérité franche dans la voix. « Vous avez d'autres toiles ici ? J'aimerais bien en voir plus », demanda-t-elle avant d'ajouter : « Désolée, au passage, d'avoir très certainement écorché votre nom. Ces syllabes ne sont pas très familières pour moi. »
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| | | Invité | Sujet: Re: everyday is like a blank canvas (rosalie) Dim 31 Mai 2020 - 13:14 | |
| Elle n'avait pas vraiment l'habitude des visites, Rosalie. Seule comme une ermite dans sa tanière, elle n'avait pas l'occasion de converser avec les autres. Focalisée sur ce travail qui accaparait son temps et sa motivation, elle n'en était pas moins avide de compagnie. Alors, quand cette jolie jeune femme s'était présentée à elle en cet bel après midi, elle s'était dit que c'était l'occasion ou jamais de bavarder un peu. La femme avait un sens raffiné du moins c'est que la rousse crût percevoir dès ses premiers échanges avec elle. Elle ignorait si elle devait la connaître, si elle était une amie de son employeur... Quelques interrogations qui se bousculaient dans sa tête. Elle avait la crainte de paraître malpolie, de ne pas cerner tous les usages encore. Elle qui avait fait des études d'art, elle avait parfois la curieuse sensation de ne pas saisir toutes les ficelles du métier. Un comble. Son interlocutrice rit et regarda ses chaussures, Rosalie se redressa sur son siège. Peur d'être punie. Elle n'était pas une habituée, voilà qui soulagea instantanément Rosalie. Au moins elle ne paraissait pas une personne mal élevée. Elle suscitait encore plus la curiosité de Rosalie, maintenant. De savoir qu'elle n'avait pas forcément ses habitudes à la galerie... et qui plus est, elle ajouta qu'elle ne savait pas grand chose de la peinture. Sourcils relevés de la française, voilà qui paraissait encore plus étrange. Ce n'était pas pour la déplaire, elle adorait faire découvrir l'art aux autres, les éclairer sur des mouvements ou simplement leur dévoiler sa manière de voir les choses. Pour Rosalie, l'art était non seulement une manière de s'exprimer mais aussi une façon de voir la vie. Elle n'allait donc pas se priver. Elle ouvrit la bouche pour manifester son étonnement mais la referma aussitôt qu'elle complimenta son travail.
Elle lui adressa un large sourire en penchant la tête pour emprunter un air faussement sérieux sur la toile qu'elle observait depuis tout à l'heure. _ Oh mais j'en suis très honorée! Je ne sais pas quel est votre métier mais si vous pouvez me faire de la publicité j'avoue que j'en serais enchantée! . Elle eût plus de mal à prononcer le mot "enchantée" , il fallait qu'elle travaille encore la prononciation. Elle se leva immédiatement de sa chaise pour lui faire signe d'avancer un peu plus loin dans la galerie. Là bas, elle avait déjà deux autres toiles. L'occasion de lui montrer le début de ses esquisses, bien loin des travaux finis pour ses futurs clients. C'était déjà ça, elle ne pouvait pas laisser passer l'opportunité d'avoir un avis. D'une parfaite inconnue, d'une nouveau regard pour pointer les imperfections ou lui apporter des éléments positifs. Elle s'écarta au dernier moment pour lui présenter de façon un peu théâtrale . _ Et voilà les toiles! Bon je suis ici depuis peu de temps donc je travaille comme un escargot mais... voici mon style !. Il s'agissait pour la première d'un portrait de couple, dont les mains s'effleuraient et les regards se croisaient. Une envie de romantisme soudaine, elle qui savait pertinemment que cela ne lui arriverait pas de sitôt. La deuxième représentait la plage de Bowen, avec des oiseaux et des plagistes. Autant dire que cela était sommaire mais elle était contente de la luminosité et de la couleur qu'elle avait pu y introduire. Elle lui demanda, intriguée. _ Alors j'ai un bonus ou un malus ? Ca vous plaît toujours? . Elle espérait conserver la bonne image que la jeune femme avait du début. Avoir une fan serait de bon augure dans ce nouveau pays.
Elle profita de cet instant de silence pour ajouter, en lien avec une de ses remarques précédentes. _ Au fait... Ne vous inquiétez pas. Je ne suis pas d'ici alors il est normal d'écorcher mon nom. Que voulez-vous, je suis une européenne de base. Française avec des origines tchèques, vous le croyez ? Me voilà à l'autre bout du monde! . Un heureux concours de circonstances en somme.
Qu'il était bon de pouvoir bavarder avec une nouvelle personne à Bowen, Rosalie n'en revenait toujours pas.
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| | | Invité | Sujet: Re: everyday is like a blank canvas (rosalie) Mer 17 Juin 2020 - 4:51 | |
| L'accent de la rousse était délectable. Il était doux, glissait à l'oreille de la belle brune comme une mélodie. C'était rafraichissant, mais tout aussi intriguant. Ça sonnait étranger, mais tout aussi familier. Et ça rappelait à la brune ses multiples voyages dans le monde, là où elle apprenait les langues, les accents, se délectait, d'ailleurs, de toutes ces nouveautés et différences. « Je suis nettement plus douée dans les publicités », gloussa Nevaeh en suivant la rousse qui lui frayait un chemin entre les allées de la galerie où elle avait exposé quelques-unes de ses oeuvres, ce qui laissait sous-entendre qu'elle ne la possédait pas, qu'elle n'était peut-être qu'une employée chanceuse des lieux. « Je suis journaliste, c'est mon métier d'écrire de belles histoires sur des endroits comme ici et d'inviter les gens à venir rêvasser devant vos toiles », confia-t-elle, toujours à la trace de la belle. Nevaeh faisait attention où elle posait les pieds, elle qui en avait deux gauches et dont la maladresse n'était jamais bien loin. Quel malheur serait-il de faire tomber toutes les toiles de l'exposition, alors qu'elles en étaient toujours au tout début de leur rencontre. Rosalie s'arrêta devant quelques tableaux, d'autres qui avaient le même style que celui à l'entrée qui avait attiré l'attention de la journaliste. Cette dernière souriait en regardant l'étendue de son travail, les couleurs qui contrastaient, les coups de pinceau parfois durs, parfois doux, parfois épais, parfois minces, qui se mélangeaient et créaient une histoire sans mots. Toutes les deux, elles créaient des histoires. Seulement, Rosalie était nettement plus douée, parce qu'elle la faisait vivre sans avoir à la décrire et laissait son public se laisser bercer par son imagination. Alors que Nevaeh, elle, imposait sa visait de ses mots tantôt doux, tantôt percutants. « C'est vraiment très beau », confia-t-elle en hochant la tête. Sa tête se tourna rapidement vers la jeune femme qui reprenait la discussion, expliquant d'où provenait ce doux prénom. « Aaaaaaaah c'est donc ça », s'écriait Nevaeh. « Je ne pense pas m'être présenté », fronçait-elle des sourcils. « Nevaeh Rutkowski, journaliste », fit-elle en lui tendant la main. « Nous sommes de la même équipe, deux noms à écorchés. » Nevaeh gloussa avant de reprendre. « Mais pour ma part, je suis Bowenienne de sang. Ce sont de mes ancêtres que je dois ce bel héritage. »
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