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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 we are captives of our own identities, living in prisons of our own creation (charles)

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MessageSujet: we are captives of our own identities, living in prisons of our own creation (charles)   we are captives of our own identities, living in prisons of our own creation (charles) EmptyLun 8 Juin 2020 - 14:14

La sentence avait été prononcée. Huit ans. Huit ans derrière les barreaux pour Charles. Huit années pour Blanche sans son grand-frère, son héros. Huit années qu'elle passerait à s'inquiéter pour lui, à lui venir en aide au mieux qu'elle le pouvait, versant toutes ses paies dans le compte de banque de Charles en prison pour s'assurer qu'il ne manque de rien là-bas alors qu'ici, pendant ce temps Blanche se laissait dépérir. Mais elle le ferait, pendant huit ans, par amour. Heureusement pour elle, ça n'avait pas été aussi long. Après quatre années derrière les barreaux, Charles s'était fait accorder une libération conditionnelle par son comportement impeccable, au grand plaisir de sa petite soeur. Blanche était venue le chercher, les grilles s'étaient ouverte sur un homme au sourire large, elle lui avait sauté dans les bras, couvrant sa nuque de doux baisers. Qu'est-ce qu'elle l'aimait. Qu'est-ce qu'il lui avait manqué. « Tu as faim ? » avait-elle demandé, en retrouvant la terre ferme, s'éloignant de lui pour mieux le regarder. « Il y a un diner à quelques minutes d'ici, sur la grande route. On pourrait s'arrêter casser la croûte avant de rentrer à la maison. Qu'est-ce que tu en dis ? » Ils pouvaient faire ce qu'il voulait pour ses premières heures de liberté, elle le laisserait choisir. Mais, inévitablement, les grandes discussions allaient finir par devoir arriver. Charles n'y échapperait pas.
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MessageSujet: Re: we are captives of our own identities, living in prisons of our own creation (charles)   we are captives of our own identities, living in prisons of our own creation (charles) EmptyLun 8 Juin 2020 - 17:32

Quand t’avais entendu le verdict du juge, tout était devenu flou pour toi. Comme si tu ne réalisais pas l’impact ou plutôt comme si ton corps avait décidé de te protéger. Tu ne faisais pas la sourde oreille, tu n’entendais simplement plus. Huit ans de ta putain de vie que t’allais passer derrière des barreaux. Puis, tu t’y étais fait. T’avais même été sage. T’avais tellement été sage qu’on t’avait dit oui à ta libération conditionnelle... Putain ce que ça t’avait fait du bien d’entrevoir la liberté. T’avais pris soin de rester au soleil quelques instants parce que c’était une chose de le voir de l’intérieur, mais à l’extérieur du bâtiment. T’étais plus prisonnier. Ton sourire s’agrandissait et juste avant qu’elle te saute dans les bras, t’avais envie de faire une putain de connerie. Tu rentrais ton doigt dans ton nez avec une grimace et tu le ressortais avec une mine d’or, tu fronçais les sourcils. T’avais pas prévu ça. Tu t’essuies gracieusement sur ton pantalon et tu serres ta sœur dans tes bras. « Si j’ai faim!? On se voit pour la première fois depuis une semaine et tu me demandes si j’ai faim quand c’est toi qui a perdu du poids... » Tu te recules et tu la regardes en secouant la tête. « Va falloir que tu gagnes quelques kilos, ma belle. » En attendant, t’avais pas répondu à sa question et elle poursuivait en te disait qu’il y avait un diner à proximité. Juste d’en parler, tu en salivais d’avance. « Putain que j’suis d’accord, t’es la meilleure petite sœur de l’univers! » Tu la prends dans tes bras et tu la fais tournoyer. Putain, ce qu’elle t’avait manqué, celle là. « J’suis prêt quand tu l’es. » Tu te sens bien. Pour la première fois depuis quelques années, tu te sens foutrement bien.
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MessageSujet: Re: we are captives of our own identities, living in prisons of our own creation (charles)   we are captives of our own identities, living in prisons of our own creation (charles) EmptyLun 29 Juin 2020 - 0:59

Blanche ne s'était jamais plainte des difficultés qu'elle avait rencontrées. Émancipée de sa famille dès qu'elle l'avait pu, elle s'était débrouillée avec les moyens qu'elle avait eus pour bâtir son salon et une clientèle avec des parents qui lui avaient parfois, voire souvent, mis des bâtons dans les roues. Ce qu'elle avait, elle ne le devait à personne. Pas à l'argent familial, pas à la réputation de sa famille, pas à son statut dans la bourgeoisie australienne. À elle, tout simplement. Mais les dernières années n'avaient pas été simples. Il y avait eu les problèmes d'argent, de coeur, les peurs et les colères concernant l'arrestation de son frère et la fragilité devant son incarcération. Ça en avait valu quelques cernes sur son visage et deux ou trois fluctuations en poids. C'est ce que Charles remarqua avant de serrer Blanche dans ses bras, juste après avoir fouillé gracieusement dans son nez. « Très sympathique », fit Blanche avec dégoût en regard ce geste typiquement masculin. « T'es plus en prison, faut apprendre à vivre à nouveau en société Charles. » Est-ce que c'était ses nouvelles habitudes de détenu de chercher des trésors dans ses orifices nasaux ? Blanche espérait que ce n'était que passager, proposant alors le repas comme échappatoire. « J'y tâcherai », mentit-elle pour éviter qu'il ne la gronde à nouveau. Et elle usa de son point faible, la nourriture, pour le tenter à accepter de casser la croûte. « Je suis la seule petite soeur que tu as ! » En fait, c'était faux. Ils avaient une autre petite soeur cachée, Harmonie, que Blanche avait découverte récemment et dont elle devra parler à Charles. Mais pour l'instant, c'était de lui qu'il fallait discuter. De lui et ses plans. Elle le guida vers la voiture et se mis en route pour le casse-croûte. « Ça te fait quoi d'être un homme libre ? »
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