a million and one answers |ft Rose

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a million and one answers

Une vie parfaite et bien rangée, ça existe pas. Enfin, elle existait, avant que les choses ne deviennent plus compliquées quand Noa est revenue dans sa vie. Il avait une famille, un toit sur la tête, certes pas l'amour ni le boulot stable mais c'était pas mal déjà. Sauf qu'il avait voulu quitter la sécurité de son quotidien pour se lancer dans l'inconnu. L'inconnu avec Noa, l'inconnu par l'amour, quitte à faire vaciller la stabilité familiale. Il regrette pas, non, ça il peut pas le faire. Il aime ce qu'il a, même si faut le dire, se réveiller en pleine nuit parce que Laël a fait un cauchemar lui manque. Son fils lui manque, et sa meilleure amie aussi. Il a l'impression qu'il est plus assez présent pour elle, il culpabilise presque d'être heureux et amoureux. Alors oui, quand Rose lui a demandé s'ils pouvaient se voir pour discuter, il a pas refusé. Il a proposé le Tea'rese, parce qu'à Imogen, on va le reconnaître parce qu'il y va trop souvent. Au moins, ici, c'est tranquille, et ils seront pas emmerder. Assis sur une banquette face à une table vide, il attend, capuche sur la tête, parce que ça permet au moins de cacher qu'il est pas coiffé, sans parler de ses cernes. Puis il a froid, aussi. Mais quand il voit la rousse arriver, il baisse sa capuche, et il retrouve enfin le sourire qui le caractérise si bien. Il lui fait signe de venir à leur table et il se lève pour venir l'étreindre chaleureusement. Il est comme ça Judas, il s'inquiète pour les autres et il a besoin de leur montrer qu'il est là, encore plus quand il s'agit de la jeune Anderson. Elle a vécu trop de choses horribles, et lui, il a toujours été là pour la couver. « Salut toi. Comment tu vas ? » De quoi lancer la conversation de manière banale pour certains, mais une véritable préoccupation pour lui.

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@Rose Anderson :coeur:

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Rose&Judas

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La vie sans Judas était décidément une chose à laquelle Rose ne s’habituait pas. Son nouvel appartement était beau, lumineux, suffisamment grand pour Laël et elle mais il lui manquait encore et toujours la présence de son meilleur ami. Bien-sûr, la rousse était contente pour lui. Au bout de dix ans dans leur petit arrangement, Judas avait décidé de vivre sa vie amoureuse au grand jour et pour Rose, c’était une bonne chose. Avant d’être le père d’adoption de son fils, Judas n’en restait pas moins le meilleur ami de la jeune femme et qui était-elle pour s’opposer à la décision de son ami de vivre sa vie. Après tout ce qu’il avait fait pour elle, il n’était que justice qu’il vive une vie heureuse avec la femme qu’il aime. Cependant, cela n’empêchait pas Rose de souffrir de l’absence de celui qui avait toujours était là depuis son arrivée à Bowen. Pendant dix ans, Judas avait été là pour l’irlandaise, que ce soit à son arrivée après le décès de son frère ou suite au viol qu’elle avait subi. Dix ans qu’ils vivaient ensemble, en tout amitié. Dix ans que soir après soir ils se retrouvaient et donnaient l’impression à Laël qu’il avait deux parents et qu’il était né de l’amour de deux personnes… et non du crime abject qu’était le viol.

En plus d’attrister Rose, cette situation l’inquiétait. Pour l’instant, tout se passait bien avec Laël, mais quelles conséquences allait avoir leur soit disante séparation sur le fils de la rouquine ? Et puis, la jeune femme craignait aussi de ne plus pouvoir compter sur Judas comme avant et elle avait le sentiment qu’ils s’éloignaient. Alors que son ami aille vivre avec Noa, c’était une chose. Mais qu’elle perde son meilleur ami, s’en était une autre. Alors, pour mettre fin à ses inquiétudes, Rose avait proposé à Judas qu’ils se voient. Il lui avait donné rendez-vous au Tea’rese au moment de la pause de la jeune femme. Cela lui allait très bien car non seulement Laël était à l’école, mais en plus le Tea’rese ne se situait qu’à quelques minutes de son lieu de travail.

En entrant dans le salon de thé, elle salua l’équipe qu’elle connaissait un peu d’un sourire et rejoignit son ami. En la voyant arrivée, il enleva sa capuche, découvrant ses cheveux mal coiffés, son air fatigué et le sourire qui le caractérisait. Lorsque Rose se fut approchée de leur table, Judas l’étreignît chaleureusement et elle lui rendit son étreinte. Se retrouver là avec son ami lui faisait déjà un bien fou. Ils s’assirent l’un en face de l’autre et son ami lui demanda comment elle allait. Si autour d’elle, elle avait souvent mentit sur son état, Judas la connaissait mieux que personne et il aurait été inutile de lui mentir. « Bah… J’ai Laël, un job qui me plait mais mon meilleur ami s’est fait la malle avec son ex et je n’ai pas eu beaucoup de ces nouvelles ces derniers temps mais sinon ça va et toi ? » dit la jeune femme, une note de sarcasme dans la voix. Elle n’avait pas voulus être sarcastique. Mais Judas lui manquait terriblement et c’était une chose à laquelle Rose n’y pouvait rien.

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La culpabilité, elle frappe toujours en plein cœur au moment où on s'y attend le moins. Elle guette, tapie dans l'ombre pendant des années et d'un coup elle surgit de nulle part pour engloutir les moindres parcelles de votre être. Elle vous fait croire que vous êtes quelqu'un de foncièrement mauvais et tous vos faits et gestes ne devraient pas être tels qu'ils sont mais autrement. En fait, elle vous donne carrément l'impression que vous devriez être quelqu'un d'autre. Pourtant, c'est qu'une émotion, ou devrait-on dire un sentiment, capable de persister jusqu'à ce que vous ayez résolu le problème, s'il y en a un. Et là, elle vient de bondir sur Judas, il n'a pas eu le temps de tourner la tête qu'elle s'est déjà infiltrée dans son esprit, et ça le fait doucement rire de nervosité, parce qu'il se rend compte parfois qu'il a été con, et qu'il l'est toujours. « C'est un pauvre type, ton meilleur ami. Mais il finira bien par redescendre sur Terre, si c'est pas déjà fait. » Même si tout va bien avec Noa, et qu'il ignore les affaires louches dans lesquelles elle traîne, il se rend compte que tout est trop beau, trop calme, trop plat. Et puis y'a plein de choses qui lui manquent aussi. Aller chercher Laël à l'école tous les soirs, l'emmener manger un éclair au chocolat au salon de thé, rentrer et passer la soirée avec Rose à parler de tout et de rien, lui préparer son petit déjeuner le matin et laisser des mots pour lui souhaiter bon courage pour sa journée quand il doit filer à l'improviste. L'imprévu, c'est ça qui manque vraiment. Et en même temps, il a peur. Peur que tout continue à se dérouler normalement, peur que l'amour ne s'éteigne, peur de voir son fils et sa meilleure amie s'éloigner de lui parce qu'il n'aura pas été assez présent pour eux. « Ça va pas. » Il se confesse finalement, parce que ça sert à rien de mentir. Même s'il sourit, même si y'a rien à reprocher à Noa, il retombe perpétuellement dans ses angoisses et il sait même pas pourquoi. Peut-être parce qu'il voit ses parents épanouis s'occuper d'un petit frère qui, plus il grandit, plus il prend les traits de son propre jumeau. Et puis, tous les ans à cette période, il y repense. Il repense à la chance qu'il a d'être là. Sans compter l'angoisse de se réveiller tous les matins sans pouvoir voir grandir Laël. « Vous me manquez. » Il tend la main sur la table, prend celle de la rousse dans la sienne, tentant de lui apporter autant de réconfort qu'il ne tente de s'en procurer. La voir en face de lui, comme avant, ça lui faisait beaucoup de bien. « Laël n'est pas trop dur avec toi ? » Il a envie d'avoir la confirmation que tout va bien, et que même si c'est dur d'élever un fils seul, il est là, il sera toujours là, prêt à débarquer à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit pour lui, et même pour Rose. On efface pas dix ans de vie commune en un claquement de doigts.

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Rose&Judas

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La jeune femme attendit quelques instants. Si elle n’était pas dans son assiette en ce moment, Judas ne semblait pas l’être non plus. Cependant, la jeune femme avait passée dix ans avec Judas et elle était l’une des personne qui le connaissait le mieux. Ainsi, elle savait que si Judas voulait lui dire ce qui avait sur le cœur, il le ferait. Il lui répondit sur le ton de l’humour et la jeune femme sourie. « Un pauvre type, je ne dirais pas ça, c’est quelqu’un de génial. Je pense juste qu’il est un peu perdu en ce moment. » Un silence s’en suivit avant que Judas reconnaisse que ça n’allait pas car la rouquine et son fils lui manquait. Rose serra la main que Judas tentant de lui apporter du réconfort et une moue triste et compatissante apparue sur le visage de la nord-irlandaise. « Tu nous manques aussi et Laël est loin d’être facile avec moi. Je crois qu’il souffre énormément de ne plus te voir autant qu’avant. Mais ça pourrait changer non ? On n’a pas pris le temps de discuter de comment gérer cette situation avec Laël. Tu ne crois pas que l’on pourrait chercher a arranger ça ? »

Rose n’avait pas envie de perdre son meilleur ami. Elle n’avait pas envie de voir sa vie voler en éclat au point de voir disparaitre l’homme le plus important pour elle. Elle respectait sa relation avec Noa mais elle avait aussi besoin de son meilleur ami dans sa vie. Elle sentit les larmes monter et doucement couler sur ses joues. Elle resserra sa main dans celle de son ami. Non, il n’était pas question que Judas reste aussi absent de sa vie et de celle de Laël comme c’était le cas depuis quelques semaines.

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C'est assez ironique qu'elle le qualifie comme un homme perdu en ce moment. En fait, il avait eu l'impression de s'être retrouvé depuis qu'il était avec Noa, mais visiblement, il laissa croire le contraire, parce qu'il était bel et bien perdu. Fallait voir les crises qu'il avait traversé, ces derniers temps. Alors qu'il pensait que ça allait, il s'était rendu compte qu'il avait tout laissé en plan pour Noa. Amoureux, ça, il l'était, mais de quel droit avait-il mis sa vie de côté ? Surtout vis à vis de sa meilleure amie et de son propre fils. Il ne voulait pas faire face à la vérité pour une bonne raison : parce que chaque fois qu'il y repensait, il avait l'impression qu'il devrait faire un choix entre son couple ou son enfant, et il n'en avait pas du tout l'envie. Silencieux, il sourit et pouffe même, sans renchérir. A quoi bon ? Rose le connait mieux que quiconque et ce depuis des années. Mais ce sourire, ce n'est qu'une façade qui finit par se briser. Il est mal de savoir que Laël en fait voir de toutes les couleurs à Rose à cause de lui. C'était tout ce qu'il ne voulait pas voir arriver. Tout se passait si bien, quand ils étaient une famille qu'il n'avait pas imaginé une seule seconde que l'enfant réagisse comme ça. Parce que malgré tout, Judas restait un père pour lui, et Rose une mère pour lui. Ils sont unis, jusqu'au bout dans les pires et les meilleurs moments, grâce à ce livret de famille sur lequel il avait accepté de figurer avant même que l'enfant ne soit né. Une couverture qui avait fini par ne plus en être une. Il resserre la main de Rose dans la sienne, pousse un long soupir en détournant le regard, trop gêné. Il cherche ses mots. Agir en adulte est encore plus difficile que d'agir comme père. « Si on pouvait avoir une garde alternée, tu crois que ça pourrait le faire ? » Il fronce les sourcils, ça ne lui plait pas cette option. Passer d'un foyer à l'autre, Laël l'acceptera-t-il ? Et puis, pour l'instant, Judas ne peut pas le recueillir chez lui. Chez Noa, plutôt. C'est trop petit, pas encore chez eux. « Mais oui, il va falloir lui en parler. Et qu'on soit tous les trois. Je m'en veux que tu vives ça sans moi. » Le regard sincère, il observe le visage de Rose, si singulier et pourtant qui lui parait si lointain, comme si un fossé avait commencé à se creuser entre eux. Rien que de penser à cette distance, il en a un haut-le-cœur. Il tendit sa main libre pour venir effacer du pouce les larmes qui coulaient sur les joues de Rose. Elle lui faisait de la peine, parce qu'il n'avait jamais voulu la mettre dans un état pareil. « Eh, pleure pas. Je suis là. On va trouver une solution, et je te promets que je vous abandonnerai pas. Je vous aime tous les deux, Rose. » murmure-t-il en se penchant un peu plus sur la table, comme si cette proximité pouvait faire du bien à la jeune femme.

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Rose&Judas

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Depuis que Judas était partit, je me sentais perdus. Depuis ma rencontre avec lui, une dizaine d’année plutôt, j’avais toujours pu compter sur lui. J’étais arrivée à Bowen seule, perdue, malheureuse et trop peu de temps après tout ça, j’avais été violée et j’étais tombée enceinte. Bref, mon arrivée à Bowen avait vraiment été merdique et sans mon meilleur ami, Dieu sait où j’en serais aujourd’hui. Une chose était sûr cependant, je n’aurais pas une vie aussi stable qu’aujourd’hui et je ne serais pas aussi heureuse. Quoique heureuse depuis qu’il avait quitté le domicile familiale c’était un mot qui m’était devenue étranger. En vérité, le départ de mon ami m’affectait beaucoup plus que ce que j’aurais pensé et que ce que je laissais voir. J’étais contente pour lui bien-sûr, mais je ressentais un vide énorme dans ma vie alors que Judas et moi n’avions étaient qu’amis et colocataire. Aussi étrange soit-il, en y pensant j’étais viscéralement jalouse de Noa et cela me rendait malade.

Bref, en ce moment ce n’était pas la joie et c’était sans parler de Laël qui semblait s’être mis en devoir de me faire payer le départ de son père de l’appartement. Je sentais bien que Judas s’en voulais et je commençais à culpabiliser. D’un côté, lui mentir ne me plaisait pas mais d’un autre, je détestais l’idée de le faire culpabiliser car il avait parfaitement le droit d’être heureux avec Noa. Pourtant, en écoutant les paroles de mon ami je me dis que j’avais eu raison de lui en parler. Comme toujours, Ju savait trouver les mots pour me réconforter et les larmes cessairent bientôt de couler le long de mes joues.

« Je t’aime aussi Judas. Ne culpabilise pas, tu as parfaitement le droit de vivre ton histoire avec Noa et je suis heureuse pour toi, même si pour être franche je suis un peu jalouse d’elle. Mais oui, il faut que l’on trouve une solution, notamment pour Laël parce que je déteste voir notre fils dans cet état… »

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Cette rencontre était émouvante pour eux deux. Judas, pourtant rarement ému aux larmes, allait presque se laisser avoir par son empathie pour sa meilleure amie. La voir pleurer, la voir si mal parce qu'il était loin de leur domicile, après avoir partagé dix ans de leur quotidien, lui brisait le cœur. Pour elle, il serait revenu à la maison sur un coup de tête, mais il se sentait trop heureux avec Noa pour oser lui faire ça. Il laisse ses mains retomber sur la table, vient attraper les siennes. Il sent quelques regards curieux de la part des serveurs mais n'en tient pas compte. Il n'arrive pas à interpréter le sens des mots de Rose, son cerveau bloque, parce qu'il est en couple, parce qu'il n'imagine pas une seule seconde l’ambiguïté des sentiments de Rose. « Tu n'as pas à l'être. » Il serre ses mains, regarde ailleurs en pinçant les lèvres, parce qu'il essaie de trouver les bons mots, et qu'il regrette de ne pas pouvoir la faire sourire comme d'habitude. « J'peux revenir à la maison les weekends, ou quelques soirs dans la semaine. Et je peux passer le chercher à l'école comme avant et le ramener le soir, si tu veux. Il adore quand on va à Imogen tous les deux. » Il sourit, le regard brillant de ces souvenirs. Il aime tellement son fils et Rose qu'il ferait tout pour eux. « T'as pas envie de grignoter un peu, avant qu'on discute de tout ça ? Du sucre, ça te fera du bien. » ajoute-t-il en souriant, espérant que cela pourrait lui faire du bien. Et puis, il s'en voulait trop, il avait envie de se rattraper, par tous les moyens possibles.

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Rose&Judas

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Je n’ai pas à être jalouse de Noa ? C’est manifestement ce qu’il croit. Pourtant, je le suis. C’est elle qu’il a finalement choisit. Il aurait pu rester avec nous mais il a choisi Noa. Je ne lui en veux pas, je veux qu’il soit heureux et il l’est manifestement avec Noa, même si ça me tue de voir qu’il est plus heureux avec elle qu’avec moi. Je ne peux m’empêcher de me dire que je suis cruche, si j’avais compris plutôt ce que je ressentais pour lui, j’aurais pu me battre à la loyale avec Noa mais peut importait à présent. La seule solution que j’avais, c’était de passer à autre chose et j’avais espoirs que l’application Bowenbowtie m’aiderait.

En dehors de ce que je ressentais pour Judas, ce qu’il proposait me semblait bien pour Laël, quoique moins pour moi. Je me rendais compte à présent que me trouver en sa compagnie était plus compliquée d’autre chose. Je ne voulais pas le perdre mais en même temps être assise là avec lui presque comme avant me faisait un mal de chien.

« C’est une bonne idée oui, il en serait ravis. J’espère que ça ne dérangera pas Noa. Oui, je sais qu’il adore quand vous allez chez Imogen, il est tout content après ! Tu rendrais ton fils heureux en faisant ça. » Je jetais un œil à mon portable. Un appel manqué du boulot et deux messages de la part de l’un de mes collègues. « Ecoute Ju… Ma pause est presque finit, un appel manqué du boulot et deux messages de mes collègues, il faut que j’y retourne, je suis désolée. »

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Le tatoué était soulagé de voir qu'il avait trouvé une solution qui plaisait à Rose. Au moins, ils n'auraient pas à se prendre la tête pour savoir quand il serait là pour eux. Il comprenait que son fils ait besoin de lui à son âge et espérait être plus présent désormais. Il devrait en parler à Noa, mais au vu de la situation, il était sûr qu'elle comprendrait. Un jour, les choses changeront. Quand ils auront une vraie maison et pas seulement un studio pour deux, alors il pourra se permettre de demander à Rose de lui laisser Laël quelques jours. Ils se débrouilleraient pour établir une garde alternée qui convienne à tous. Mais en regardant Rose, il avait l'impression que quelque chose d'autre la tracassait, sans qu'il ne puisse mettre un mot dessus. « Alors je ferai comme ça. » Les choses allaient enfin redevenir normales et pas trop bizarres, pensa-t-il alors qu'il sentait son cœur allégé d'un certain poids. « Vas-y, le boulot c'est important. » lança-t-il, tout de même un peu déçu de la voir déjà repartir. Alors il se lève et vient la serrer dans ses bras pour l'encourager et pour la remercier d'être venue le voir aujourd'hui. « J'te rappelle bientôt. Prends soin de toi, et si tu as besoin, tu me fais signe, je viendrais. » Il lui embrassa le front en souriant avant de la relâcher.

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