I'll be there as soon as I can |ft Rose

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Rose&Judas

I'll be there as soon as I can

Je profitais de ces instants. Dormir ? J’étais à présent parfaitement réveillée et les évènements de la veille me revenant en tête, je voulais profiter de Judas avant que Laël arrive. Avec tout ce qui s’était passé la veille, avec Judas bourré qui plus est, j’espérai avoir un peu de temps avec lui pour poser cette nouvelle étape de notre relation à plat avec lui.

Je le sentis frissonner au contact de mes doigts contre sa peau et cela me fit sourire. En l’embrassant cependant, je ne savais pas à quoi m’attendre. Se souvenait-il de la soirée de la veille ? Se souvenait-il de tout ce qu’il m’avait dit ? Quant à moi en dix ans et quelques, je n’avais dû embrasser personne et je craignais d’être maladroite et que cela ne lui plaise pas.

Cependant, je fus vite rassurée et à peine avais-je eu le temps de penser à tout ça que Judas m’embrassait langoureusement. Lorsqu’il s’interrompit, tout comme moi à bout de souffle, je croisais son regard. Je mourrais d’envie de baisser les yeux, intimidée par le regard de mon ami sur moi mais je n’en fis rien, me contentant de me morde la lèvre avec un air gênée, ce qui était le cas. Il avait répondu à mon baiser, mais je ne pouvais m’empêcher de craindre le pire. La dernière fois que j’avais pris les devants… Je n’avais pas vus Ju pendant 48 longues heures et il était revenue ici totalement saoul… Cependant, sa main se glissa sous mon tee-shirt et je frémis et répondit à son sourire. Je ne pouvais que confirmer que c’était une délicieuse façon de quitter le monde des rêves pour revenir à la réalité. « Mmmm je ne peux que confirmer et ça pourrait devenir quotidien si… on se lance de cette aventure. » Je déposais un doux baiser sur ses lèvres enhardi par sa réaction et heureuse de pouvoir enfin me laisser aller à cette envie que je ressentais depuis qu’il était partit avec Noa. J’ajoutais alors, timidement « je suppose que tu te souviens de ce qui s’est passé hier vus que tu ne me repousses pas…. »

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Il imagine ce que ça pourrait faire que de se réveiller tous les matins à ses côtés et de cette façon. Avoir la possibilité de la prendre vraiment dans ses bras, s'offrir le droit de l'embrasser, de caresser sa peau comme il ne l'avait jamais fait. Plonger son regard dans le sien dès le réveil et se sourire, c'est ça, le bonheur tel qu'elle l'imagine. Et lui ? Oui, ça en fait partie. Et même si c'est difficile à admettre pour lui, il l'aime énormément. Ça aurait pu être leur quotidien avant. Qui sait, deux jours plus tôt, s'il n'avait pas fait sa tête de mule. « Et pourquoi pas ? » Il hausse un sourcil, un sourire ancré aux lettres. Cette aventure là lui fait peut-être un peu peur, parce qu'il a la trouille de merder. Il sait que s'il y a un problème entre eux un jour, ce sera de sa faute à lui. Il a beau être un père exemplaire, il ne l'avait jamais été en tant qu'amant et encore moins en tant que petit-ami. Caressant la peau de son ventre délicatement, il hoche la tête à ses nouveaux mots. « Ouais. J'ai le crâne comme une caisse de résonance, mais je me souviens. » Comment aurait-il pu oublier cette nuit ? Il avait été terrible, le pire. Si ça n'avait pas été Rose, si elle n'était pas si conciliante, il aurait sûrement dû finir dehors et ne serait jamais revenu, pas avant d'avoir mûrement réfléchi à ses actes. « J'ai été con. » avoue-t-il finalement. « Et... J'aimerais qu'on se laisse une chance. En tant que couple, je pense qu'on peut le faire. Et c'est ce qui me fait le plus envie en ce moment. » Il s'était rendu compte qu'il n'avait pas été assez honnête. Aujourd'hui, c'était fini, il avait envie qu'ils avancent main dans la main, et il n'avait plus peur de se montrer avec Rose comme tel. Même s'il n'est pas totalement guéri de sa relation avec Noa, il ressent ce besoin d'avancer et de passer à autre chose. Ou sinon, les conneries s'enchaîneront, et il sait qu'il risque de perdre tous ceux qui sont le plus cher au monde pour lui.

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JEt pourquoi pas ? En effet, et pourquoi pas ? Bon, il était vrai que si nous nous plantions, nous risquions gros. Si nous nous plantions, nous allions tomber de très haut et les conséquences sur notre famille seraient importantes. Mais d’un autre côté… Nous la voulions tous les deux cette histoire et j’avais beau savoir que ça pouvait (sans vouloir faire de mauvais jeu de mots) capoter, j’avais envie de prendre ce risque. Une petite voix dans ma tête me disait que j’étais folle de vouloir prendre ce risque et surtout égoïste vis-à-vis de Laël. Et un peu inconsciente aussi car je savais pertinemment que les relations longues et stables n’étaient pas la tasse de thé de Judas. Mais j’avais aussi envie d’être heureuse et je ne voyais pas pourquoi je n’aurais pas le droit à une histoire d’amour moi aussi. « Oui, et pourquoi pas. En ce qui me concerne, je crois que je n’aurais pas de mal à m’y habituer » dis-je avec le sourire, ce même sourire qui ne me quittait pas depuis que j’étais réveillée. Je ne voulais pas quitter mon ami des yeux mais en même temps, je mourrais d’envie de le regarder. De le regarder non pas comme une meilleure amie le ferait mais comme petite-amie le ferait. Je laisse mes doigts parcourir doucement son corps. « C’est une bonne chose que tu te souvienne…même si je suis désolée pour ta tête » lui répondis-je dans un petit rire.

Pourtant, mes doigts s’arrêtent brusquement lorsque Judas me dit qu’il a été con. Il n’a pas toujours été exemplaire, mais à mes yeux, il n’a pas été con. « Ju non… pourquoi tu dis ça ? tu as fait des erreurs oui mais pas au point que tu dises que tu es con » dis-je doucement. « Et j’ai aussi envie que l’on se laisse une chance Ju. Ca nous demandera des efforts et de la patience, mais je crois aussi que ça peut le faire… même si j’ai tout à apprendre et à réapprendre dans ce domaine ! Et je suis ravie d’entendre ça, la journée ne pourrait pas mieux commencer. » Heureuse, je le serrais maladroitement contre moi

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Il aurait menti s'il avait dit ne pas être étonné d'entendre Rose dire pareille chose. Il l'avait toujours pensée assez pudique, pour ne jamais l'avoir vu en couple ou avec un autre homme. Des deux, il était de loin le plus dévergondé. Mais Rose n'était plus une enfant depuis longtemps. Malgré ce qu'elle avait vécu, et même si elle n'avait pas été dans les bras d'un homme depuis longtemps, elle était là, à lui dire que c'était une routine des plus agréables, et il songea alors qu'elle y était préparée depuis longtemps, mais qu'elle attendait presque désespéramment de voir venir le prince charmant. Il était loin de l'être, il en avait même pleinement conscience. Il était plutôt du genre queutard qu'autre chose, toujours à regarder ailleurs, comme si ce qu'il avait ne lui convenait pas. Et même s'il était fidèle en amour, romantique, prêt à tout pour que ce soit un couple qui dure, il lui arrivait de faire des erreurs. « Ma tête s'en remettra. Je vais boire de l'eau, et si tu pouvais empêcher Laël de hurler aujourd'hui... » Passer la journée à regarder Netflix au volume le plus bas possible lui semblait être un bon programme pour arriver à décuver. D'ailleurs, il s'étonnait de ne pas sentir encore l'alcool ou la cigarette. Ou peut-être était-ce le cas mais il ne sentait plus du tout sa propre odeur. « J'essaierai d'être patient avec toi. » murmure-t-il simplement, soupirant de soulagement quand elle vint se blottir contre lui. Naturellement, il laissa sa main continuer à caresser sa peau, la laissa glisser le long de sa hanche jusqu'à sa cuisse, presque timidement pour ne pas la brusquer. Soudain, un sourire nouveau naquit sur ses lèvres alors qu'il souleva le corps de la jeune femme pour pouvoir l'allonger à nouveau sur le dos et venir se glisser au dessus de son corps, un air malicieux ancré dans le regard. « Moi, je pense qu'elle pourrait encore mieux commencer. » avoue-t-il en l'observant, ses doigts venant jouer avec le tissu de sa culotte, puis il les laissa remonter à celui de son tee-shirt, qu'il souleva délicatement. Il vint à nouveau l'embrasser tendrement, ravi de pouvoir le faire sans avoir à culpabiliser.

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Je hochais la tête lorsque il me demanda de faire en sorte de Laël ne hurle pas aujourd’hui. « Je l’emmènerai nager à l’océan demain. C’est un week-end où je ne travaille pas, on partira tout à l’heure, je prendrais un pique-nique et on rentrera en fin d’après-midi, comme ça tu auras la journée tranquille pour récupérer. »

C’était étrange. J’en étais moi-même à reprendre la célèbre réplique d’un sorcier roux à ma sauce en me demandant qui était la personne qui ressentais toutes ces émotions, sensations et où était la véritable Rose Anderson. Parce en vérité, je ne me reconnaissais pas. La douce et gentille Rose, mère de Laël et éducatrice à l’environnement était bien là. Mais une autre partie de moi était en train de se réveiller. J’avais fait quelques tentatives de reprendre une vie normale en sortant et je m’étais toujours sentie incapable de suivre quelqu’un ou de dépasser bowenbowtie en rencontrant la personne parce le trauma était toujours là. Et là… pour la première fois depuis près de dix ans, j’avais envie de certaines choses et j’en rougissais. Sans compter la fois catholique dans laquelle j’avais été élevée et où je n’avais jamais parlé sexualité avec un membre de ma famille et les expériences que j’avais eu avant mon viol devaient pouvoir se compter sur les doigts des deux mains. Bref, je me sentais très mal à l’aise et en même temps pleine de désir –disons les choses clairement- pour mon meilleur ami qui était devenue un peu plus que cela en l’espace de quelques heures.

« Je vais en avoir besoin de ta patience Ju. Je n’ai couché avec personne depuis… tu sais et encore, il faudrait pouvoir compter cela comme coucher ensemble et… enfin bref, ma dernière expérience n’a pas été bonne du tout et j’espère que tu sauras être patient avec moi… et que tu me guideras parce que je n’ai aucune idée de ce que je peux faire pour toi. »

Il me souleva alors afin de m’allonger correctement sur le dos et vint se placer au-dessus de moi. Un frisson d’excitation parcourus mon corps, accentué par le regard malicieux de Judas. La journée, mieux commencée ? Je pensais savoir ce qu’il entendait par là et cette idée était loin de me déplaire. Cependant, un débat interne faisait rage en moi. L’un, l’éducation religieuse et familiale que j’avais reçus qui me poussaient à ne pas laisser Judas me toucher d’avantage et l’autre, la voix de la Rose adulte, de la Rose qui fait ce qu’elle veut et qui prend enfin sa revanche sur ce viol et sur tout ce qu’il m’avait enlevé. Je pensais à cette conversation que j’avais eue avec Marissa il y a quelques temps. Ce viol m’avait privé de mon choix, de mon droit de décision et je ne devais plus jamais laissé quelqu’un choisir pour moi et je devais faire ce que je voulais. Alors, mon éducation familiale et religieuse, je décidais de la laisser de côté et de me faire plaisir et je laissais Judas jouer avec le tissu de ma culotte et les glisser sous mon tee-shirt. Lorsqu’il m’embrassa tendrement, je répondit à son baiser avec une certaine fougue. Je lui adressais un sourire. « Continue, Ju, s’il te plais. Et guide-moi. »

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Le désarroi de Rose était parfaitement compréhensible. Même s'il était un homme, et qu'il avait dans sa vie moins de chance de subir ce qu'elle avait vécu, il comprenait. On lui avait volé une partie d'elle-même qu'elle n'avait jamais pu retrouver. Ou si elle l'avait fait, il n'en était pas au courant. Rose avait toujours été très discrète sur le sujet de la sexualité, contrairement à Judas. Lui ne s'était jamais gêné d'aller voir d'autres femmes et quand il le faisait, il en parlait ouvertement, parce qu'il avait appris que les mensonges dans leur vie de famille n'étaient pas les bienvenus. En plus de ça, il savait que les croyances de la jeune femme avaient pu être un frein pour elle. Lui, athée, dévergondé, se foutant bien que le monde le déteste et l'envoie en Enfer, il était tout son opposé. « Je ne te forcerai à rien. Et si tu n'as pas envie de tout ça, ou que tu changes d'avis... je ne t'en voudrais pas. » Humainement parlant, il ressentirait sûrement une certaine frustration de tout arrêter en route, mais mentalement, il s'en remettrait. Il ne voulait pas qu'elle perde encore plus confiance en elle et qu'ils effectuent le chemin inverse de tout ce qu'ils avaient vécu pendant dix ans. Alors il était tendre, et clair sur ses intentions. Au-dessus d'elle, il se rendait compte que son désir pour elle était bien réel, et son attention était toute focalisée sur elle. Le mode extérieur semblait être éliminé momentanément de sa mémoire, comme il le lui fit comprendre. Et quel soulagement ce fut pour lui de comprendre qu'elle était prête à lui offrir cette part d'elle, sans pudeur, alors qu'ils se lançaient tout juste dans cette nouvelle relation. « Fais-moi confiance, c'est tout ce que tu as à faire. » Ils prendraient le temps, ils n'avaient pas besoin de se précipiter. Chaque chose en son temps, pour la mettre en confiance, pour qu'elle se détende enfin. Lentement, il remonta son tee-shirt au dessus de sa poitrine, l'aida à le retirer en souriant, la regardant droit dans les yeux avant de laisser son regard parcourir son corps et sa poitrine nue. Glissant ses mains sur sa taille, il caressa ses côtes, puis la courbe de ses seins avant de venir y déposer de doux baisers, libérant sa main droite pour venir attraper la main de Rose dans la sienne, entrelaçant puis embrassant ses doigts avant de les diriger vers son torse tatoué, afin qu'elle découvre la douceur de ses pectoraux, et qu'elle se sente plus à l'aise avec lui. La première étape était celle d'apprendre à sa découvrir dans le plus simple appareil. Apprendre à s'accepter aussi par le regard de l'autre, ne pas avoir honte de cette proximité nouvelle entre eux. « Tu es vraiment belle. » murmure-t-il en souriant, lui volant un nouveau baiser délicat, comme si la délicatesse était devenu le maître mot de cette échange, pour que tout se passe le plus naturellement possible, et qu'ils se calent enfin sur le même rythme.

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Rose&Judas

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Je savais bien que Judas ne me forcerait à rien. Avant que notre relation change en quelques heures, nous avions été amis pendant 10 longues annéese et je savais qu'il ne prendrai pas le risque de saccager cette relation amoureuse naissante et encore moins les dix ans d'amitiés passés ensemble. Cependant ses paroles eurent le don de me rassurer, bien qu'il soit hors de question que je change d'avis. J'avais envie de Judas, c'était indéniable même si nous étions en tout point différents et c'était d'ailleurs surprenant de voir qu'avec toutes nos divergences d'opinions, nous finissions par devenir un vrais couple. Matin là, n'avais envie de faire tomber les barrières de mon mental. Comme me l'avait dit Marissa et Nova, même si j'étais mère d'un enfant, n'avais aussi le droit de passer du bon temps. Ce bon temps passait souvent à sortir avec Nova, Marissa ou une autre de mes amies, mais là prendre du bon temps voulait dire autre chose et j'aurais mentit en disant que je n'en avais pas envie. Quand à lui faire confiance, j'avais une confiance aveugle en lui et si je venais à décéder prématurément, j'avais une confiance aveugle en Judas pour lui confier la vie de l'être le plus cher à mes yeux, à savoir mon fils. En parlant de Laël...

"Ju, j'ai très envie de toi mais... On fait quoi si Laël arrive ?''

Doucement, il remonta mon tee-shirt et le fit passer par dessus ma tête. Je me retrouvais à présent poitrine nue face à lui et je devais reconnaître que j'étais intimidée et gênée. Il ne m'avait jamais vus ainsi et je craignais un peu sa réaction. Après avoir croisé mon regard, son regard balaya mon corps avant que ces mains ne se mettent à me caresser. Je ne savais pas quoi faire, alors je le laissais venir déposer de doux baisers sur ma poitrine, frémissant de plaisir. Il attrapa ma main et après avoir entrelacé nos doigts, il vint à poser ma main sur son torse. Mes yeux ne le quittant par du regard, je laissais ma main parcourir ses tatouages. J'avais déjà vus Judas à plein de moments différents et je croyais le connaître par cœur mais je découvrais là un autre homme.

Lorsque il me dit que j'étais belle, je me senti rougir. En soi en dix ans, il m'avait déjà fait plusieurs fois ce compliment mais là... C'était tellement différent ! Il n'était plus simplement mon meilleur ami, il était entrain de devenir plus que ça. Alors, je dis la seule chose qui me venait à l'esprit à cet instant : " Sans doute pas autant que Noa...'' Étais-je jalouse ? Oui, c'était indéniable. Je ne pouvais oublier qu'il n'y a pas si longtemps encore et qu'il avait peut-être envie d'être avec elle tendit que moi, je n'étais peut-être que sa bouée de secours.

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S'il y a bien une chose à laquelle il n'avait pas envie de penser en cet instant, c'était Laël. Leur fils dormait pour le moment, et Judas n'avait pas songé une seule seconde qu'il puisse venir frapper à la porte et les déranger dans un tel moment. Mais Rose avait raison. L'enfant était capable de tout, et bien évidemment de venir les réveiller s'il voyait qu'ils n'avaient pas quitté la chambre. Juste dix minutes, c'est tout ce que Judas demandait mais visiblement, pour Rose, ils ne les avaient pas. Poussant un soupir, il jeta un œil à la porte derrière eux. « Tu veux qu'on ferme la porte à clé ? » Au moins, il n'y aurait aucun risque qu'il se passe quoi que ce soit. Mais cela suffirait-il à rassurer Rose ? Il préférait ne pas y penser, attardant son regard sur le corps de Rose, tentant de lui faire comprendre combien elle était belle. Et même s'il avait du désir pour elle, et que ce matin il était prêt à franchir une étape de plus, la rousse retarda à nouveau cet instant en parlant de Noa. Judas se figea, poussa un nouveau soupir et se laissa retomber sur le dos de son côté du lit, presque dépité d'avoir entendu ce prénom à un tel moment. « C'est pas comparable. » grommelle-t-il en se redressant, venant chercher son téléphone sur la table de chevet pour l'allumer. Aucune notification, à part instagram et facebook, alors il le reposa avant de jeter un œil à Rose à nouveau. « Sérieux ? T'as vraiment envie de parler de Rose dans ce genre de moment ? » Il pince les lèvres, laisse son crâne lourd retomber sur son oreiller. « J'l'ai laissée derrière moi. Et je suis avec toi. J'ai pas envie de jouer avec toi et encore moins avec ton coeur. » Fixant indéniablement le plafond, il semblait avoir le regard soudain triste, comme s'il ne savait plus quoi dire ni quoi faire. Il ne s'était pas attendu à un tel commentaire de sa meilleure amie -ou devrait-il dire petite-amie-, et aurait préféré ne jamais entendre ça. « Tu ne vaux pas moins qu'elle, Rose. » conclut-il en tournant la tête vers elle, espérant qu'elle pourrait être rassurée désormais.

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Ce que je pouvais être bête parfois ! Je venais de rompre le moment magique que j’étais en train de passer avec Judas pour…mon fils et de la jalousie. C’était nul de ma part, j’en avais conscience mais y pouvais-je quelque chose ? Je vis bien que mon attitude agaçait Judas. Il avait envie de moi, c’était indéniable et j’avais beau avoir envie de lui…. J’avoue que j’avais un peu paniquée. Tout cela était tellement nouveau que je ne voulais pas que Laël nous interrompe et j’avais tellement peu confiance en moi que je craignais de ne pas être à la hauteur et de ne pas lui plaire suffisamment. Il poussa un soupir et alla néanmoins fermer la porte à clef, ce qui me rassura. Mais ma remarque au sujet de Noa fit mouche. Mon ami soupira de nouveau, se laissant tomber sur le dos à côté de moi avant de se redresser et de prendre son portable. Quant à moi, je me roulais en boule, me tournant de façon à lui tourner de dos. Je m’en voulais énormément. Cependant, oui j’étais sérieuse. Avec ma petite taille, mes cheveux roux et mes yeux bleus, je me sentais beaucoup, beaucoup moins jolie que Noa. Quand à mon corps est bien… J’étais pourvus d’une toute petite poitrine et il me semblait que j’avais un corps parfaitement banale sans bien d’intéressant à voir. « Oui, je suis sérieuse tu étais avec elle il y a encore quelques semaines et tu m’as dit il y a deux jours que tu pensais encore à elle. D’autant plus que Noa est magnifique et moi…je suis moi » dis-je d’une voix triste, la gorge nouée par les larmes que je retenais temps bien que mal. Je méditais ses paroles. Il était avec moi, il n’avais pas envie de jouer avec moi. Cependant... « Je sais Ju mais…Tu sais aussi bien que moi que je ne suis pas le type de fille sur qui tu étais susceptible de craquer…J’ai bien le droit de me poser des questions non ? Et je ne vaux peut-être pas moins qu’elle mais je suis moi Ju, je n’ai rien d’intéressant à offrir à quelqu’un sans compter que je n’ai pas eu ce… » je cherchais mes mots, n’étant guère à l’aise avec la sexualité « ce genre de relation depuis presque onze ans Ju. Tu vas t’ennuyer et te lasser de moi, c’est certain » dis-je d’une voix tremblante, les larmes commençant à couler le long de mes joues.

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Écroulé dos contre le matelas, il fixe le plafond, gêné de ressentir cette frustration parce qu'il avait effectivement eu envie d'elle, et tout son corps avait commencé à réagir. Elle lui avait finalement coupé l'herbe sous le pied en parlant de Noa. Et même s'il aurait voulu ne pas avoir cette conversation, elle semblait à présent nécessaire. Noa. Son visage et sa chevelure brune lui revenaient à l'esprit alors qu'elle parlait d'elle. Noa lui manquait, c'était normal, il avait merdé. Il avait été le pire petit-ami qu'on puisse avoir. Il était parti sans donner d'explications, et il essayait de se remettre dans un état d'esprit convenable pour passer à autre chose sans culpabiliser. Rose le ressentait sûrement, et elle avait peur d'être juste là pour remplacer Noa. Peut-être qu'elle avait raison sur ce point, qu'il avait besoin d'un substitut, mais il en avait trouvé d'autres, et certainement pas Rose pour un tel rôle. « J'penserai toujours à elle. Mais là, c'était pas le cas, je pensais juste à toi. » Noa était son premier amour, alors forcément, il ne pourrait pas l'oublier. Sauf que Rose ne connaissait pas cette sensation. Seule depuis toujours, à supporter deux grands enfants dans la maison, à supporter une vie de famille alors qu'elle n'avait jamais pu profiter du statut de femme ni de petite-amie. « Et alors ? Pourquoi on est obligé de craquer sur un type de fille en particulier ? Y'a pas de type de fille, de toute façon. On choisit pas non plus sur qui on craque. » Malgré ses propos, il a l'impression qu'entre ses pleurs, elle ne l'écoute pas. Il a mal au cœur de la voir dans un état pareil, terrorisée par des doutes. D'abord silencieux, il finit quand même par se remettre sur le côté et venir se caler torse contre son dos, entourant son corps de ses bras, laissant ses doigt venir caresser sa chevelure rousse pour la rassurer. « Tu es intéressante et tu as plein de choses à m'offrir. » murmure-t-il, sa libre libre venant parcourir lentement son épaule puis son bras, comme il l'avait toujours fait quand il voulait qu'elle cesse de pleurer et pour qu'elle se concentre sur cette sensation plutôt que la tristesse. « Tu es la personne la plus intéressante que je connaisse. Si tu ne l'étais pas, je n'aurais pas tenu dix ans de ma vie avec toi. » Il laisse sa main glisser sur la cuisse de la jeune femme, puis remonter le long de ses côtes délicatement. « Regarde-moi, s'il te plait. » souffle-t-il à son oreille, pour ne pas la brusquer.

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