Invité | Sujet: I write sins not tragedies + Jules 5/8/2020, 17:34 | |
| Il n'était pas encore sept heure du matin, le soleil était à peine levé mais Terrence était déjà sur le pont, la porte de sa boutique grande ouverte, il s'affairait dans ses rayons. Il était arrivé vers six-heure trente, avait commencé par se faire un café bien noir, s'allumer une clope et s’asseoir sur les marches qu menaient à sa devanture puis avait regardé le soleil se lever sur l'horizon avec Stan qui s'ébrouait sur le sable. C'était le genre de spectacle dont il ne se lassait jamais, la beauté des premiers rayons timides qui teintaient les vagues de reflets dorés, son chien libre et heureux de profiter du sable qu'il n'avait rien que pour lui. Et puis cette solitude qu'il aimait tant, lui aussi, Kelly, avait cette chance en se levant toujours aussi tôt de se sentir propriétaire légitime de ce bout de terre, peu de personnes foulaient le sable de bon matin, ou bien elles ne faisaient que passer, il pouvait mettre la musique aussi fort qu'il le voulait, il pouvait même s'offrir un bain totalement nu si ça lui chantait, personne ne serait là pour le voir. Mais lui il préférait travailler, c'était à cette heure de la journée qu'il était le plus efficace, sans compter que ses livraisons se faisaient généralement assez tôt et il aimait tout mettre en place avant que les clients n'affluent. Après s'être grillé sa clope il entendit le teintemant de son téléphone dans sa poche, à cette heure ça devait d'ailleurs être le livreur qu'il attendait. Il répondit, le gars aurait du retard il lui demandait s'il préférait qu'on repousse la livraison au lendemain ou s'il pouvait passer dans la journée. Terrence délaissa le spectacle et s'engouffra dans sa boutique, vers son ordinateur pour vérifier ses stocks et voir si la livraison était vraiment urgente. Il n'avait pas remarqué cette femme qui courait au loin sur le rivage, il avait laissé son golden courir librement, à sa guise, sans s'en inquiéter, il n'y avait aucune raison qu'il se passe quoi que ce soit. Plongé dans sa conversation il fut rapidement dérangé par l'animal qui venait de débouler dans le magasin en aboyant avec véracité. Il lui fit d'abord signe de sortir mais rien à faire, Stan continuait et ça ne lui ressemblait pas. Il s'excusa auprès du livreur, convint d'une livraison remise au lendemain et raccrocha rapidement. Ca va pas Stan, tu te calmes maintenant ! Il avait pris sa grosse voix et ses yeux lançaient des éclairs mais le chien tournait en rond, il voulait clairement le faire sortir dehors. Dans un soupir Terrence le suivit tant bien que mal, parce que le golden se déplaçait rapidement, bien plus vite que son ami à la jambe boiteuse et douloureuse. Il remarqua bien vite cette silhouette sur le sable et compris qu'il s'était passé quelque chose. Le commerçant se précipita alors, du plus vite qu'il pouvait faire, vers la jeune femme. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Vous avez mal quelque part ? Je vais vous aider ! Il se penchait déjà pour lui tendre la main, sans risquer de mettre un genou à terre, au risque d'être incapable de se relever.
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