(chez melvina) + we are little mice ft. kastor

Le soleil traverse légèrement les rideaux de couleur pourpre que tu as installé dans ton appartement il y a à peine quelques jours. Cela faisait pas mal de temps que tu pensais en acheter, les rayons solaires te dérangeant particulièrement dans le matin. Seulement, tu n’as pas eu le courage plus tôt, te rendre dans les magasins, faire les boutiques, acheter des choses, décider ce qui est le mieux entre du cyan et du turquoise, ce n’est vraiment pas ton truc. Tu n’aimes pas faire de shopping, les magasins, ou ce genre de choses que les femmes font. C’est en partie pour ça que ton appartement est très simple, meublé avec divers meuble pas forcément très bien accordé, mais à ce qu’il paraît, c’est à la mode. Tu aimes la simplicité, vivre dans un petit appartement dans un quartier qui n’a rien de mondain, alors que tu pourrais facilement acheter une grande maison dans le quartier le plus huppé, c’est ça que tu aimes, être comme tout le monde.

Il doit être environ dix heures et tu commences à te réveiller. Certains peuvent penser que tu prends une large grasse matinée, bien tranquillement pendant que d’autres travail, alors qu’en fait tu n’as dormi en tout et pour tout que sept heures environ, pas de quoi faire un scandale, loin de là. En effet, ton restaurant doit fermer vers deux heures, le temps que tu rentres, que tu fasses toutes te petites affaires, finalement tu ne te couches que vers trois heures. Heureusement qu’il n’y a pas de service le midi, sinon tu n’arriverais certainement pas à suivre le rythme. Tu te dis que si un jour ce métier ne te passionne plus, tu en changeras, même si en plus de dix ans tu ne t’es jamais lassée. Cinq minutes plus tard, tu te lèves, les yeux à moitié clos, pas vraiment motivée à te préparer et à faire quoi que ce soit. Un petit tour dans la salle de bain histoire de te mettre un peu d’eau sur le visage et te réveiller vraiment. Vêtue d’une chemise de nuit à motifs floraux que l’on pourrait qualifier de « grand-mère », t’arrivant juste au dessus du genou, tu te rends dans la cuisine pour préparer un bon petit déjeuner. Bien que tu sois une cuisinière de renommée mondiale, tu n’as pas particulièrement confiance en ton talent et tu préfères cuisiner des choses simple à la porter de n’importe quel amateur. Tu commences à préparer la patte pour des pancakes, quand tu entends quelqu’un toquer à la porte. Tu te demandes qui cela peut bien être, peut être un livreur qui s’est encore trompée d’appartement. Tu te dirige vers la dite-porte, tu appuies sur la poignée et commence à ouvrir la porte.

Ton imagination te joue des tours, elle se permet les scénarios les plus absurdes, qui te font sourire, malgré la situation. Tu n’es pas très rassurée. Personne ne devait passer te voir, tu n’as rien contre les visites surprises, ça c’est sur, tu aimes rajouter un peu de piment dans ta vie, bien que celui-là ne soit pas très fort. Les grandes aventures et épopées fantastiques, ce n’est pas ton fort. Tu estimes avoir assez enduré de choses, tes parents aussi, pour maintenant vivre tranquillement sans prendre de risques. Indiana Jones, tu préfères le regarder plutôt que d’être à la place de Marion Ravenwood aux mains des Nazis qui tentent de l’assassiner. L’horreur de la vie de tes parents t’as passé le goût du risque et de l’aventure. Enfin bref. Derrière cette porte, il y a quelqu’un, mais tu ignores qui, c’est ton petit suspense du jour ! Peut-être est-ce ta mère ? Elle a sûrement oublié de te dire quelque chose et plutôt que de t’envoyer un message, elle vient te voir. Un de tes amies, non, pas à cette heure-ci. Pour couper court à toutes suggestions tu ouvres la porte. C’est un jeune homme, assez beau, tu dois bien le reconnaître, même si ce n’est pas la première chose qui te passe par la tête. Il doit être luthier, tu le déduis grâce à l’étuis qu’il tient à la main et le fait qu’il demande si c’est ici pour le violon. Tu n’as jamais commandé de violon, ce n’est pas pour toi, il a peine terminé sa phrase que tu fermes la porte en vitesse et tu t’adosses à celle-ci, honteuse. Ce n’est pas très sympathique de fermer la porte au nez de quelqu’un, mais tu ne pouvais pas lui parler dans cette tenue, tu n’es pas habillée, pas coiffée, pas maquillée, même si tu ne te maquilles jamais. Bref, tu dois avoir une tête affreuse de fille qui vient de sortir de son lit. Tu vois la fumée monter au dessus de la casserole, tu te précipites en courant dessus, et tu l’éteint, puis tu reviens très vite te remettre à ton emplacement initial. Tu veux savoir s’il est parti, tu espères qu’il te prenne pour une folle et qu’il s’en aille. Enfin, c’est ce que ton esprit logique te dit, parce que ton cœur te dit de le laisser entrer, qu’importe ta tête et ta tenue et de discuter avec lui, parce qu’après tout, il n’a pas l’air si méchant !

hj : désolé du retard et pour ça :(