(+18) cause it's you and me and all of the people with nothing to do, nothing to lose (charliam)

Deux toquements. Pas plus. Pas moins. Après un échange de sms assez court, l'envie de revoir Charlie explosait. Liam n'avait pas perdu de temps, il avait attendu de lire l'approbation de la brune avant de traverser le couloir pour la retrouver. Et à vrai dire, elle venait de le surprendre, Charlie, en acceptant de le voir, parce que la dernière fois qu'ils s'étaient croisés, elle lui avait laissé comprendre qu'il devrait la considérer comme morte. Seulement, ça, c'était impossible. Comment oublier une fille comme elle? Elle l'obsédait, sans même le savoir. Et elle était l'une des raisons pour lesquelles il avait accepté de marier Pippa, parce que sans ce mariage c'était l'exil et, ça, ça voulait dire perdre Charlie pour toujours.

Il attendait patiemment que la brune vienne lui ouvrir. Il n'avait pas pris la peine de se changer, portant un pantalon de jogging gris en coton et un t-shirt blanc, lui qui avait prévu passer la soirée seul sur le canapé avant de se poser devant ce satané blog à ragots dans lequel il avait été mentionné. Charlie, sa Charlie, qui en voyait un autre. Il était jaloux, il était furieux, noir de colère, mais il n'avait pas le droit de le lui montrer. Alors il avait saisi l'occasion pour tenter une discussion. Et quand il lui avait dit espérer que cet homme la rende heureuse, il le pensait. Parce que lui, il ne pourrait jamais satisfaire pleinement Charlie. Elle et lui, ils n'aspiraient pas à la même chose.

Quand la porte s'ouvrit, laissant apparaître la silhouette de la brune, Liam lui sourit, et pris d'une fougue qu'il aurait dû contrôler, il plaqua Charlie contre le mur derrière elle pour l'embrasser... Non, ça c'était ce que ses pensées lui dictaient de faire. Et dans une autre vie, s'il n'avait pas su qu'elle était possiblement en couple, il l'aurait fait. Mais pas à présent qu'il la savait fréquenter un autre homme. C'était un manque de respect envers elle, envers lui, eux qui avaient surement la balise d'une relation normale, c'est-à-dire fidélité et loyauté. « Hey », fit-il simplement, montrant une bouteille de vin qu'il avait attrapé avant de sortir de chez lui. « T'aimes le blanc? »

Le cœur battant, je regarde mon téléphone totalement stupéfaite. Dans quoi je me suis embarquée, encore! Reprenons depuis le début. Liam, c'est le type dont je suis tombée raide dingue de lui. Nous étions amants, je voulais plus, mais pas lui. Donc, j'ai eut le cœur brisé. Pile au moment où on allait me ramasser à la petite cuillère, je rencontre Woody. Woody avec qui je passe du bon temps, on est au stade d'apprendre à se connaitre mais on s'est déjà embrassé plusieurs fois. Voilà où j'en suis. Liam m'a envoyé un messsage et j'ai cédé! Je lui ai répondu qu'il me manquait à moi aussi. Et c'est vrai, il me manque, c'est horrible. Il n'y a pas un jour où je passe le pas de la porte en espérant de le croiser sur le palier. Liam et moi, nous n'étions pas ensemble, alors pourquoi est-ce que j'ai l'impression de devoir surmonter une rupture? Je lui ai dit de venir à la maison, je suis totalement dingue! Parce que je me sens coupable, je n'ai jamais joué sur deux tableaux. D'autant plus que je sais que je n'arriverais pas à résister au charme de mon beau Liam. Il va arriver d'une minute à l'autre et dans un élan de précipitation je me place devant le miroir du couloir. Je me détache les cheveux parce que je sais qu'il préfère me voir ainsi. Je déboutonne mon chemisier, parce que j'ai une envie incorrigible de le séduire. Je n'aime pas le jean que je porte, mais trop tard pour me changer. La porte a toqué et prise de surprise je sursaute. J'ai le cœur qui bat à mille à l'heure. Respire, Charlie. Respire. J'ouvre la porte et découvre mon Liam. Un Liam en jogging et tee-shirt. Irrésistible à mes yeux comme toujours. Malgré moi j'ai cette vision où je me jette à son cou pour l'embrasser fougueusement. Dans ma tête, je n'ai plus mon chemisier et ses grandes mains me portent. Rien que de revoir ses yeux incroyablement bleus, me cloue sur place. T'en a mis du temps, y'avait des bouchons? dis-je dans une faible tentative de détendre l'atmosphère. Je prends la bouteille de vin et le fais rentrer. Merci. T'étais pas obligé.

« Ouais, c’est la faute de la vieille d’à côté, elle bloquait tout le couloir avec son déambulateur », plaisantait Liam, affichant un tout petit sourire sur ses lèvres. L’ambiance n’était pas à rire, elle était plutôt timide, ce qui ne leur ressemblait pas. Mais au fond, Liam ne savait pas trop ce qu’il était venu chercher ici. Elle était en colère contre lui, Charlie. Et pourtant, elle lui manquait. Ciel qu’elle lui manquait. Et ça lui rongeait le coeur qu’elle puisse lui en vouloir alors qu’en réalité, s’il se mariait, c’était pour éviter de devoir retourner en Espagne. C’était pour pouvoir voir et revoir son visage, même si pour ça il fallait peut-être qu’il accepte de ne le voir que de loin, sans pouvoir le toucher.

Elle attrapa la bouteille de vin, la main de la brune vint frôler celle de Liam. Il l’a regarda faire, la suivant dans l’appartement. « Tu sens bon. Tu as changé ton parfum? », demandait-il en s’approchant d’elle pour mieux la sentir, le nez dans le cou de la pâtissière. Et sans se retenir, il vint poser un baiser dans son cou, un fou baiser qui effleurait à peine sa peau avant de se détacher d’elle. « Est-ce qu’il te rend heureuse? » Sinon, pourquoi avait-elle accepté de le voir?

Wow. Ça sonnait tellement faux, cette tentative de détendre l'atmosphère. Même mon sourire n'est pas convaincant. Le sien non plus, d'ailleurs. Je ferme la porte derrière lui et file dans la cuisine pour nous ouvrir la bouteille de vin. Il effleure mon cou pour respirer mon parfum, puis y dépose très délicatement ses lèvres. Destabilisée, j'ignore sa première question. J'essaie d'ouvrir la bouteille de vin mais j'ai l'impression de ne plus avoir de force dans les mains. Sa prochaine question me surprend. Je finis par abandonner la bouteille avec le tire-bouchon encore planté dedans. Est-ce qu’il te rend heureuse? Pourquoi il me pose cette question! Je fais volte-face et le regarde d'un air condescendant. Oui, cet air insupportable que je n'ai qu'en sa présence. Quelle importance? Je ne vais pas te dire ce que tu ne veux pas entendre. dis-je d'une voix tremblante. La vérité c'est que je me retrouve en Woody bien plus que je l'imaginais. Je crois que je suis définitivement attirée par les hommes de caractère et qu'au fond, ça me rassure de vivre une histoire qui ne sera pas plate et sans embûche. Il me rend heureuse, c'est certain. Mais il n'est pas Liam. Je t'en veux toujours, tu sais. Mes mots ne sont pas des mots de reproche, ni de tristesse. Mes mots sont des mots de colère. Tu m'as fait du mal mais je suis toujours là. Moi, je vois quelqu'un d'autre, toi tu vas te marier, et pourtant tu me manques. Ne me fais pas dire ces trois petits mots qui nous font peur à tous les deux. Je déglutis. Ce n'était pas prévu, ça.

Ça donnait faux, parce que ça l’était. C’était qu’une excuse, un prétexte pour la voir sourire. Seulement, le sourire de Charlie était faux, tout autant que l’excuse bidon qu’il venait de sortir. Et ça, ça lui crevait le coeur. Parce que jamais il n’avait vu ce sourire sur son visage. Parce que jamais il ne l’avait senti aussi loin de lui. Il la perdait, tout ça parce qu’il ne pouvait lui dire la vérité. Celle sur le mariage et celle sur ses sentiments.

Charlie s’emparait de la bouteille de vin, se rendant dans la cuisine en pensant l’ouvrir pour ne plus avoir à regarder Liam. Mais ce dernier la suivait de près, puis renchérissait avec une question qu’il avait le droit de poser. Pourquoi l’avait-elle autorisé à venir la voir si sa nouvelle fréquentation la rendait heureuse? Incapable d’ouvrir la bouteille de vin, elle se tournait pour lui faire volte-face. Mais sa réponse n’était pas celle à quoi l’espagnol s’attendait. « Je sais », fit-il avec une voix désolée.

Trois petits mots. Elle voulait l’achever? Il ne fallait pas les dire, il n’était pas prêt à les entendre. Et, surtout, pas certain de savoir comment les accepter. Mais ce qui était sûr, c’est qu’il était complètement jaloux quand il était question de savoir la brune avec un autre. Parce que lui, c’était habituel de voir plusieurs filles à la fois, sans s’attacher. Mais Charlie, elle savait s’y faire en amour traditionnel. Et si elle donnait son coeur, ce n’était pas pour le partager entre deux hommes. « Tu sais qu’entre Pippa et moi, ce n’est pas un mariage comme l’entend l bible », laissait-il entendre, même si Charlie ne le croirait certainement pas. « Notre vision du couple est la même. Et ce n’est pas parce que je me marie que je ne veux plus te voir. » Dure à comprendre pour quelqu’un d’extérieur qui croyait en l’amour traditionnel. « Tu comptes pour moi, Charlie. Vraiment. Et je préfères te savoir heureuse avec un autre que malheureuse avec moi... Si c’est ce qu’il faut pour te faire du bien, je suis prêt à te perdre. Mais ça me fendrait les coeur.. »

Avec Woody je ne sais pas où cela nous mènera. Il est bien trop tôt pour le dire. Je l'aime bien. J'aime le fait qu'il ait une part d'ombre en lui, j'aime qu'il cherche à avoir le dernier mot, j'aime qu'il apprenne à me séduire. Pour l'instant, je me sens bien avec lui mais je ne blesserais pas Liam en le lui avouant. Car je sais à quel point cela pourra lui faire mal. Liam peut faire semblant de me vouloir heureuse avec un autre. Il peut faire semblant de ne pas ressentir de jalousie. Moi, pas. J'en voulais à Pippa de m'avoir pris l'homme que j'aimais. Que j'aime. Mais je ne le lui dirais pas, je refuse de prendre ce risque. Oh oui vous formez un-parfait-couple-libre! lui dis-je avec une articulation exagérée. Car si sa vision de couple est la même que la sienne, ils devaient se considérer comme tel.

D'une main tremblante je versais nos verres de vin. Mais tu me rends encore plus malheureuse parce que tu ne nous a pas laissé une chance! T'as même pas essayé! Tu avais peur de me décevoir, mais moi aussi je t'aurais déçue d'une façon ou d'une autre. C'est comme ça, un couple, il y a des hauts et des bas. Les larmes aux yeux, j'allais craquer et pleurer. Je n'arrive plus à être en colère parce que j'ai l'impression qu'il n'y a pas d'issue. Il allait se marier, il allait appartenir à une autre, il en aimait une autre. Moi je suis juste the girl next door, une parmis tant d'autres. Parce qu'il la retrouvera et je ne serais que des confettis dans son esprit. Tu l'aimes. Dos à lui, les larmes glissaient sur mes joues.

Il l'aimait. C'était évident que Liam était amoureux de Charlie. Mais rien ne lui ferait l'avouer. D'une part, parce qu'il allait se marier et qu'autour de lui il devait faire croire en cette union pour avoir le plaisir de rester à Bowen, de continuer de faire tourner son club, mais, aussi, pour voir Charlie. Et ce même si c'était de loin, parce qu'il l'avait perdu à tout jamais. Voir Charlie dans cet état le détruisait. Il aurait voulu lui dire, chez Imogen, crier haut et fort que ce mariage, c'était du toc. Que Pippa, il l'aimait oui, il l'appréciait, qu'elle était quelqu'un de cher à ses yeux... Mais qu'elle n'était pas Charlie. Sauf que tout ça, d'abord, il ne pouvait pas le dire pour préserver son plan de rester à Bowen, mais, en plus, il n'en était pas capable. L'amour, l'amour, c'était un trop gros concept pour lui, un concept qu'il ne comprenait pas très bien et qu'il échouerait avec certitude. Il ne pouvait pas promettre à Charlie fidélité et tout ce qu'elle voulait. Il n'en était pas capable. Quand il étouffait, il devenait mauvais. Et Charlie était bien trop exceptionnelle pour mériter sa personne. À la réplique de la pâtissière, Liam soupira. « T'aurais accepté? », demandait-il avec sérieux. « Parce que tu m'as déjà dit que t'accepterais jamais de me savoir avec une autre. » Et ça, il ne pouvait promettre que ça n'arriverait pas.

Et puis, Charlie, elle tournait bien la page, non? Elle avait rencontré un homme, un homme qui avait sans doute la même vision du couple qu'elle, c'est à dire une vision plus traditionnelle. Un homme qui la rendrait heureuse parce qu'il ne passerait pas son temps à trahir sa confiance. Et elle, elle ne passerait pas son temps à se demander ce qu'il faisait, avec qui et dans quelle position. Charlie versait leurs verres de vin, elle ne le regardait pas. Et lui, il observait ses manies. « Arrête, Charlie », fit-il d'une voix douce. « Je te protège de moi parce que je ne suis pas le bon pour toi. Je ne suis pas celui qu'il te faut. Je ne veux pas d'une maison et d'enfants et d'un couple ordinaire... Alors que toi, c'est ce dont tu as besoin. Et je ne t'en veux pas pour ça, je le sais bien que ma vision du couple n'est pas celle à laquelle tu adhères. » Elle était émotive. Et son but, ce n'était pas de la faire pleurer. Mais alors là, pas le moins du monde. Mais il lui devait honnêteté. « Tu ne peux pas dire que je te rends encore plus malheureuse alors que tu sors avec un autre homme. Ce n'est pas juste pour lui. » Il n'avait rien à voir là-dedans, Woody. Il n'avait pas demandé de subir tout ça. Et c'est alors qu'elle posa la question fatidique. Est-ce qu'il était amoureux de Pippa. Sans vraiment réfléchir, il s'approchait d'elle, toujours dos à lui. « Pas autant que toi. » C'était sorti tout seul. Et c'était injuste de lui dire ça alors qu'elle était en couple avec un autre. Ou même qu'il allait se marier. « Mais toi et moi, on ne recherche pas la même chose... » Et c'était bien ça qui était le plus désolant.

Une colère noire s'abat en moi. Chaque mot que je prononce veut se montrer plus fort, plus dur, cependant j'étais aussi de plus en plus confuse. Je sais ce que j'ai dit. Je lui avais dit que je ne voulais pas le partager mais il m'arrivait secrètement d'imaginer une relation façonnée, rien qu'à nous. Établir des règles, des limites à ne pas franchir. Tout ça, juste pour l'avoir ne serait-ce qu'un petit peu pour moi. Je ne nous ai pas donné cette chance d'essayer une telle relation. Comme lui ne nous a pas laissé une chance d'avoir une relation exclusive, il n'a pas essayé. Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est qu'il ait décidé de se marier. Cela va à l'encontre de sa vision du couple. Moi non plus je ne suis pas prête à devenir mère, ni à me marier, contrairement à toi, qui va se marier, bizarrement! Je me sens trahie. Pour moi, le moment n'est pas propice pour parler de Woody. Ne change pas le sujet. Je te parle de nous, là. Nous. Comme j'aurais aimé avoir ce nous. Sans le vouloir, il y a eut ce nous. Rien que d'y penser j'en ai le ventre noué. Ma colère se vide pour laisser place à de la tristesse. Il l'aime Pippa. Je le lui dis, surtout pour résumer et clôturer la discussion. Je ne m'attendais pas à cette réponse. Pas autant que toi. Mon cœur s'arrête. Mon corps entier tremble intérieurement et il me semble perdre toute faculté de me déplacer. Mes jambes ont juste assez de force pour me tenir debout. Je suis tétanisée sur place. Immobile, je ferme les yeux. De nouvelles larmes coulent sur mes joues. Comment ces simples mots peuvent me faire autant de mal mais de bien à la fois? Dos à lui, je reste figée. Alors pourquoi tu l'as choisi elle? Non. Non, ne réponds pas à cette question. J'veux pas savoir. Je me ravise car ses réponses me blesseront. Parce qu'elle est plus jolie, plus douce, plus posée, plus compréhensive. Pippa est tellement différente de moi et j'en suis dingue de jalousie. Je lui en voulais de me prendre mon Liam. Mais non, il ne m'appartient pas et il ne m'appartiendra jamais. D'un geste désespéré, j'essuie mes larmes. Tu peux me serrer dans tes bras? lui dis-je d'une voix brisée, dans une ultime prière. Juste une fois, qu'il m'entoure de ses bras, avant que je le perde pour toujours.

Pourquoi? Question à laquelle Liam ne savait répondre. Pourquoi avoir le besoin indécent de retrouver Charlie? Ne lui avait-il pas fait assez de mal comme ça? Pourquoi avait-il eu cette pulsion de lui écrire, alors qu'il prenait connaissance du blog à ragots de Bowen qui semblait allumer des feux sans les éteindre? Pourquoi avait-il proposé de la voir? Pourquoi ne s'était-il pas résigné à la laisser l'oublier? Ça aurait été sans doute la meilleure chose à faire, comme il lui avait brisé le coeur. Et elle le lui rappelait, criant à l'insjutice presque puisqu'il n'avait pas essayé. Oui, il n'avait pas essayé. Il n'en avait pas eu envie, en vérité, d'essayer de se conformer à un couple comme la belle brune l'entendait. Parce qu'il se sentait oppressé, parce qu'il n'avait jamais eu de succès dans ce genre de test. Il le savait qu'il n'y parviendrait pas. Et il ne demandait pas à Charlie de l'accepter, mais seulement de le comprendre. Comme il comprenait qu'elle ne pouvait pas concevoir une relation comme lui il l'entendait. « Alors, assume-le! » Ce n'était pas méchant, mais le ton avait été un peu sec. C'est seulement qu'il en avait marre de passer pour le mauvais garçon, celui qui avait été l'échec de leur eux, de leur nous, alors qu'en bien triste réalité, ils étaient tous les deux fautifs. Il avait été clair avec la pâtissière et elle l'avait été avec le danseur. À présent, c'était eux les coupables et pas un ou l'autre. Et elle l'accusait encore de la rendre malheureuse dans sa vision tellement erronée comparativement à celle de Liam de l'amour. « Pas prête », lançait-il en appuyant sur les mots. « Elle est là, la différence entre toi et moi. Le mariage, pour moi, c'est pour la forme. » Il ne pouvait lui dire les raisons derrière son mariage, mais il lui laissait comprendre qu'il ne se mariait pas par pur plaisir. Il en avait envie, de ce mariage, parce que Pippa était réellement la seule qu'il se voyait épouser, il n'aurait fait ça pour personne d'autre. Mais la vérité, c'était que sans cette foutue exile, il n'aurait pas eu l'idée folle d'accepter la proposition de la blonde.

Liam évoquait Woody. Il fallait le dire. Si lui se mariait à une autre, elle se consolait dans les bras d'un autre. Exactement comme elle l'avait fait avec Liam. Ce n'était pas juste pour lui, l'homme qui ne savait probablement pas tout ce qui se passait entre la pâtissière et l'Espagnol. Elle ne pouvait parler de malheur alors qu'elle tentait de construire aux côtés d'un autre. « Tu sais bien que j'ai raison », répliquait Liam, lasse. Oui, ils parlaient d'eux. De ce nous détruit. Mais derrière ce passé, il y avait aussi l'avenir qu'elle bâtissait avec un homme qui ne la ferait sans doute pas souffrir autant. Et comme en réponse à cette vérité reçue comme une insulte, la brune larguait la bombe amour. Oui, oui, elle avait raison. Il l'aimait, Pippa. Il l'aimait à sa manière. Et cette manière, ce n'était pas la même que pour Charlie. Alors, pourquoi elle? Pourquoi l'épouser. Pour éviter l'exile, il aurait eu envie de le lui dire. Mais il ne le fit pas. Charlie, pauvre Charlie, elle ne se doute pas, au fond, qu'elle a tort sur toute la ligne. Il n'y a pas plus belle qu'elle, plus douce. Liam soupirait, prêt à la laisser digérer la bombe larguée, prêt à retraverser de l'autre côté du couloir, vers son appartement qui ne serait plus le sien pour bien longtemps, lui qui allait emménager chez Pippa sous peu. Mais elle le retint, de ses paroles qui le firent sourire malgré la tristesse de la situation. « Je ne te lâche pas », souffla-t-il doucement, l'attirant vers lui pour la serrer contre son corps. Il vint déposer un doux baiser dans ses cheveux. « Je crois que je t'aime, Charlie. Et c'est bien ce qui me pousse à t'éloigner de moi. » Si seulement ils s'étaient rencontrés à un autre moment, dans une autre vie.

Ma colère ne fait que s'accroître. Vérité dantesque, que je n'assume pas. Certes, j'ai bien infirmé que je n'arriverais pas le savoir avec une autre. Quand nous nous sommes vus au bar, Liam m'a donné l'opportunité de m'offrir une relation. Une relation particulière, à l'encontre des valeurs que pouvait avoir un couple. J'ai refusé et je me suis souvent demandé si je le regretterais. Cependant, je n'en dis rien. Le pire de tout, ce que je n'arrive pas à comprendre, est ce mariage si précipité. Lui qui a été bousillé à cause de son père, il ne croyait pas au mariage. La forme? Laisse-moi rire. dis-je avec un rire sans joie. Décidément je ne le comprenais pas. Au fond de moi, je ne voulais pas en savoir plus afin de me protéger.

Il veut parler de Woody? Très bien. Il n'a aucune idée de ce qu'il se passe réellement entre lui et moi. Peut-être croit-il que nous étions amoureux et que nous vivons le parfait bonheur? Nous nous sommes vus que deux fois. Notre premier rendez-vous s'était bien passé mais lors du deuxième rendez-vous, la séduction s'était essouflée. Je vais mettre les choses au clair. Non, tu n'as pas raison. Il ne me regarde pas comme toi. Il ne me parle pas comme toi. Il ne m'enlace pas comme toi. Avec Liam, notre histoire a démarré par l'excitation, la passion, les disputes, les rires, les moments de tendresse. Aucun autre pouvait remplacer ni égaler une telle relation. Ma tristesse reprend le dessus. Des larmes ruissellent le long de mes joues. Dans une ultime prière, je lui demande si il peut me serrer dans ses bras. Mon corps tout entier tremble quand il vient me prendre et m'embrasser les cheveux. Puis sans que je m'y sois préparé, ne doutant pas une seule seconde que cela puisse arriver : il me l'avoue. Son je t'aime. Mon coeur explose et bat de plus en plus fort. Mes jambes n'ont plus force. Mes mains ne bougent plus. Mon ventre se noue. Effrayée, mais surtout heureuse, je reste sans voix. La gorge sèche, j'ai dû mal à rependre la parole. Moi aussi je t'aime. Alors non, ne t'éloigne pas de moi, s'il-te-plait. Incroyable, mais j'ai un sourire au coin de ma bouche. Il m'a dit qu'il m'aime. Il m'a dit qu'il m'aime. Il m'a dit qu'il m'aime! J'ai dû mal à y croire. Avec le dos de ma main, je sèche mes larmes. Le tenant par la taille, je me redresse. J'affronte bravement son regard, prête à lui confier quelque chose qui me ronge. Des fois je me disais que j'aurais pu accepter de te partager à une seule condition... De n'aimer que moi. Maintenant il est bien trop tard, puisqu'il aimait cette parfaite et angélique Pippa. La conscience plus lourde que je ne l'aurai cru, je ferme les yeux. Puis je repose ma tête contre son torse. C'est si bon de sentir son odeur, sa chaleur, son amour. J'en oublie que je suis en train de le perdre et qu'il appartiendra bientôt à une autre.

Il ne connaissait pas l'histoire de Charlie et Woody. Et, au fond, voulait-il réellement la connaître? Sans doute pas, il se confortait dans l'ignorance et se permettait de faire des suppositions sur un sujet qu'il ne connaissait pas vraiment. Mais si elle s'était mise rapidement avec un autre, il ne pouvait nier que cela devait lui faire du bien, quelque part. De son côté, même si Liam n'adhérait pas aux relations de couple normales, il pouvait facilement imaginer, à force de l'avoir vu devant ses yeux, qu'un autre n'apprécierait sans doute pas entendre que la femme qu'il séduit pensait toujours à son ancienne flamme. Ça, ce n'était pas juste envers Woody. « Et donc? », demandait-il, incrédule. Et donc, ça voulait dire que ça comptait moins aux yeux de Charlie? « Alors, avec lui, tu es à l'aise dans les relations libres? », demandait-il en espérant comprendre où voulait en venir Charlie. Parce qu'elle semblait lui dire que Woody n'était pas assez, sans vraiment le dire avec des mots justes et précis. Mais si elle comparait le regard du nouvel homme dans sa vie à celui de l'ancien, visiblement, il y avait un problème sous-jacent. Et si elle répondait oui à la question de Liam, l'Espagnol n'y comprenait absolument rien aux femmes. Parce qu'il lui avait donné cette option que la belle Charlie avait refusée catégoriquement. Et voilà qu'elle s'y entrainait avec un autre?

Il savait qu'elle pleurait. Et son coeur se serrait. Jamais il n'avait cru que la conversation prendrait cette avenue. Ce n'était pas ce qu'il voulait. Il aurait eu envie de fuir, de partir loin de son coeur qui même une fois quitté ne cessait de briser. Il était mauvais pour elle. Vraiment. Il ne faisait que lui faire du mal, même quand il ne le voulait pas. Mais elle cherchait du réconfort. Et devant une femme pour qui son coeur battait la chamade, Liam était faible. Il accepta de l'accueillir dans ses bras, laissant la belle Charlie de loger contre lui. Ses lèvres embrassaient avec douceur les cheveux de la brune. Et ses mains venaient faire des caresses dans son dos pour calmer ses larmes. Il aurait souhaité que toute la douleur de la jeune femme puisse disparaitre en un claquement de doigts, aussi rapidement que lui il était apparu dans sa vie. Mais il se doutait bien que ses aveux ne feraient qu'aggraver la situation. Il le disait à nouveau, mais cette fois beaucoup plus clairement. Avec un je t'aime qu'il avait si rarement prononcé. Et elle le suppliait presque de ne pas s'éloigner d'elle. Liam soupirait. Les demandes de Charlie étaient tentantes, mais elles ne pouvaient se réaliser. Pas aujourd'hui. Pas alors qu'il allait se marier.

Doucement, elle se relevait la tête pour mieux le regarder. Le visage de Liam affichait un sourire désolé alors qu'elle lui disait la condition qu'elle aurait pu émettre entre eux, si elle avait accepté de le partager. Et, en réalité, ça aurait été possible, si elle le lui avait dit plus tôt. Mais maintenant que Pippa était dans sa vie, il ne pouvait lui promettre. Oui, il n'éprouvait pas les mêmes sentiments à l'égard de la blonde que pour la pâtissière, mais ça aurait été de lui mentir de dire qu'il n'aimait qu'elle. « Je te l'ai souvent dire que je finirais par te décevoir », lui rappelait-il simplement, essuyant les marques des larmes laissées sur le visage de Charlie. « Je devrais partir... » Mais il ne bougeait pas. Il restait là, le regard absorbé par elle, cette femme qui venait foutre un joyeux bordel dans son coeur.

Je savais que parler de Woody mènerait à une dispute. Cependant cette discussion semblait indispensable pour que Liam comprenne bien la situation dans laquelle je m'étais embarquée. Je suis offusquée qu'il s'imagine que je sois dans une relation libre avec Woody, moi qui n'en avait pas voulu avec Liam. Non! lui dis-je d'un air tout aussi incrédule que lui. On s'est vu deux fois. Seulement deux fois. On ne peut pas vraiment parler de relation. Ni lui, ni moi, en avons envie. Tu as tout faux si tu crois que je suis avec lui parce que je veux à tout prix t'oublier. Je lui parlais déjà avant de te connaître, on a arrêté de se parler pendant que je te fréquentais et vraiment par hasard, il m'a recontacté au moment où on ne se parlait plus, toi et moi. L'explication est peut-être plus claire de cette façon. À vrai dire je ne comprends pas où Liam veut-il en venir. Si il cherche à me faire culpabiliser, il a tout gagné. Je m'émeus et commence à pleurer. Il n'y a rien qui aurait pu me consoler à part la chaleur de ses bras. Enfin si, il y a ce je t'aime qui est si doux et si triste à la fois. Inexplicablement, ces simples mots suffisent à rechauffer mon cœur et à me sentir heureuse.

Parfois je regrette de ne pas avoir accepté cette relation libre et je le lui fais comprendre. Il me dit, cette phrase qui me fait l'effet d'un poignard. Cette fois je ne laisserais pas mes larmes couler. Il m'a répété je ne sais combien de fois qu'il finirait par me blesser, j'ai été prévenu et pourtant, j'ai perdu le contrôle de mes sentiments. Je sais. Mais ce genre de truc ne se contrôle pas. Pas vrai? J'essaie de sourire, parce que je veux lui paraître forte, courageuse, confiante. À l'intérieur je sombre, encore plus parce qu'il veut partir. Cette fois encore, je ne veux pas pleurer. Rien que le fait qu'il reste immobile, près de moi, m'aide à garder la tête haute. D'accord. Son regard me cloue au sol, je déglutis. Alors... On ne se verra plus? finis-je par conclure. Une voix dans ma tête me dit reste forte, Charlie. Ma peur de l'abandon refait surface et me donne la nausée.

« Oh, por favor », lâcha Liam dans un soupir alors que Charlie s'opposait à nouveau à ce qu'il émettait. « Alors, tu t'es dit que ça valait le coup de voir ce qu'il avait à t'offrir », ajouta-t-il sur un ton un peu triste. Il comprenait, en même temps, la réaction de Charlie. Elle était tout sauf inadaptée. L'homme envers qui elle avait des sentiments ne pouvait lui promettre une relation comme elle l'entendait et, qui plus est, se mariait avec une autre. Elle aurait été folle de ne pas vouloir se consoler dans les bras d'un autre. Mais, alors, pourquoi ne pas le dire tout simplement. « Pourquoi tu m'as pas dit ça, tout à l'heure, par sms? » Ça aurait sans doute tout changé. Peut-être qu'il serait venu ici avec une autre attitude. Peut-être qu'il aurait succombé à l'embrasser dès qu'elle avait ouvert la porte de l'appartement, à lui faire l'amour comme il en avait envie depuis trop longtemps déjà. Parce qu'il la croyait en train de tomber amoureuse d'un autre que lui et qu'il avait voulu lui laisser la chance d'être heureuse aux côtés d'un homme qui la mériterait plutôt que de la voir subir dans ses bras et que même si ça lui démangeait de retrouver Charlie de cette façon, il était prêt à s'en empêcher de le faire pour préserver son bonheur à elle.

Il ne comprenait plus trop bien où menait cette discussion, Liam, mais il savait qu'il avait sans doute trop parlé. Oui, sans aucun doute. Il avait avoué des choses qu'un homme fiancé n'avouait pas. Du moins, pas à une autre. Mais, la vérité, c'était qu'il l'aimait, Charlie. Même s'il ne pouvait pas lui offrir ce qu'elle attendait. « Tu as raison », concédait l'Espagnol alors que la pâtissière parlait de ce qu'ils ne pouvaient contrôler. « Tu as raison », répétait-il pour combler le silence, avant de lui dire qu'il devait la quitter. Pourtant, il restait là, immobile. « On se verra moins, j'imagine », fit-il tristement. D'autant plus qu'il ne serait plus son voisin, dès le mois prochain. Quelque chose en lui lui faisait part de tout le mal que c'était de la garder encore enlacée dans ses bras. Quelque chose en lui criait de se détacher de cette accolade qui n'aurait pas dû se produire. Et, pourtant, Liam y restait. Pire que ça, il plongeait directement dans le danger, allant rencontrer les lèvres de Charlie d'abord avec douceur. Mais la fougue de l'envie qu'elle lui procurait ne tardait pas à prendre le dessus. Le baiser s'enflammait rapidement, trop rapidement, et le corps de l'homme guidait leur danse jusqu'à appuyer fermement Charlie contre le mur de son appartement. Contre ses lèvres, il murmura : « J'ai pas envie de te quitter.. »

Alors là, je reste carrément bouche bée. Malgré toute ma fureur, je n'arrive pas à répliquer. La tristesse de sa voix me fait culpabiliser. Arrêtes, tu te fais du mal, là. Voilà pourquoi je ne voulais pas parler de Woody. Je ne voulais pas rentrer dans les détails, je ne voulais pas le blesser et lui dire qu'en réalité je me sentais bien avec un autre homme. Seulement, j'ai du mal à lui faire comprendre que je ne m'étais pas jeté dans les bras du premier venu. Malgré tous mes efforts, je n'arrivais pas à l'oublier. À chaque fois que je passais le pas de porte, je pensais à lui. Le plus difficile à admettre, c'est que je suis amoureuse de lui. Moi ce que je ne comprends pas, c'est son besoin d'explication. Quelle importance? Surtout que je lui avais dit par sms que nous n'avions pas vraiment définit notre relation. Avec Woody, nous étions deux âmes brisées qui cherchaient juste à se soigner. Mais l'amour que je portais pour Liam a pris une place bien trop importante et renoncer à lui s'avérait une épreuve insurmontable.

Cette épreuve le sera encore plus, parce qu'il m'avoue qu'il m'aime. Je suis dans ses bras, emportée dans un tourbillon de bonheur. Les papillons dans le ventre ne sont rien comparé à ce que je ressens. J'en oublie à quel point j'ai souffert pour lui, jusqu'à ce qu'il me rappelle qu'il m'avait dit par le passé qu'il me décevrait. Il veut partir. Du moins c'est ce que je croyais, mais il demeure immobile, enlacé chaudement contre moi. Cet adieu me fend le cœur car on se verra moins, je le sais. Lui, marié, va sûrement déménager. En revanche lui ne sait pas encore que j'envisage moi aussi de déménager. Cette époque, où je n'avais qu'à traverser le couloir pour filer dans ses draps, va énormément me manquer. Cependant il ne part toujours pas. Pire ou mieux encore, il me prend par surprise et dépose ses lèvres sur mes siennes. D'abord tendrement, puis sans prévenir, la cadence s'accélère. Esclave de sa fougue, je me retrouve plaquée au mur. Levant les yeux au ciel, le désir m'envahit. Quand il détache notre baiser, je peine à reprendre contenance. Bordel... Liam... Tu... Mes mots hachées, tentent de suivre ma respiration saccadée. Il est trop tard, le mal est fait. J'en prends conscience bien trop vite parce que je lui vole à mon tour un baiser. Un baiser tout aussi fougueux qui relâche toute cette frustration gardée pendant si longtemps. Mon corps et mon cœur entier l'appelle. Ne... pars... pas... lui dis-je dans un murmure. Juste une dernière fois, reste avec moi. Juste une. Par peur qu'il change d'avis, mon ton le supplie. À ce moment précis, j'y crois à cette dernière fois. Alors qu'au fond, c'est faux. On s'était dit aurevoir, et même à deux reprises. Une fois au Tabù, une fois au bar. Mais quelque chose nous retient, il ne pourra plus le nier.

Il n’était pas prêt à avouer qu’il était blessé. Était-elle en train de lui échapper? Était-elle en train de tomber pour un autre que lui? Elle était bien, Charlie, aux côtés de cet homme qui prenait la place de Liam. Et sans doute qu’elle pourrait même en tomber amoureuse. C’était ce qui lui faisait le plus peur dans toute cette histoire. Il la regardait, grave. Il cachait qu’il était blessé. Par orgueil, mais aussi par qu’il n’en avait pas le droit. Il allait se marier. Et Charlie allait tomber amoureuse d’un autre. Et elle allait l’oublier. Totalement. Indéfiniment. Pour l’éternité. Alors que lui, il promettait son éternité à une autre. Quelle importance, lui demandait-elle. Il soupirait. « Parce que t’es pas claire avec moi. » Si Liam avait bien des défauts, on ne pouvait dire qu’il manquait de clarté. Il avait été juste dans ses paroles : il allait se marier, mais il n’avait aucune envie de laisser Charlie sortir de sa vie. Son mariage n’avait rien de traditionnel et si elle y trouvait sa place, il l’accueillerait. Mais il se doutait bien qu’elle voudrait vivre autre chose, avec cet homme dont elle commençait à s’attacher.

Et comme pour complexifier la chose, Liam ne pu retenir les mots plus longtemps, mettant encore plus de clarté dans ses paroles. Il l’aimait. Inlassablement, il l’aimait. Et c’était pour cette raison qu’il ne pouvait pas parler de son problème à Charlie, de l’exile. Elle aurait voulu l’aider et, malheureusement, la seule option était le mariage. Mais épouser Charlie, c’était hors de question. Pas une fille qu’il aimait réellement. Ça aurait voulu dire trop. Beaucoup trop.

Sur le point de partir, les pieds de Liam semblaient cloués au sol. Et il succomba, une énième fois, à l’appel de la bouche de son amante. Un baiser tout en fougue, décrivant bien leur relation complexe. Charlie ne resta pas en reste, l’embrassant à son tour. Et le suppliant, presque, de leur accorder une dernière nuit. Liam sourit contre ses lèvres en guise de réponse. Il vint embrasser la nuque de la brune avec urgence, mordiller la peau de son épaule, lécher sa clavicule alors que ses grandes mains, elles, caressaient déjà les hanches de la pâtissière avec insolence. Et avec cette même fougue, il l’embrassa de nouveau. Ses grandes mains vinrent cette fois soulever la brune du sol, se posant sous ses fesses pour mieux la porter jusqu’à sa chambre. Il fermait la porte d’un coup de pied, au cas où son frère se décidait à rentrer à la maison, et laissa tomber son amante sur le lit. Il retira son t-shirt, vue plongeante sur son abdomen en forme, avant de retrouver les lèvres de Charlie. Elles lui avaient déjà manqué.