and then she just left + twin Keynes

@Devon Keynes

Je venais juste de mettre mes baskets quand mon portabe a sonné pour entendre des mots terribles. Des mots qui m'ont annoncé une nouvelle terrible. Cela faisait des mois que je n'avais pas entendu la voix de ma tante et la dernière fois que je l'avais vu, nous avions déjeuné Chez Monsieur, un restaurant réputé à la place de la Madeleine. Notre conversation fut courte et je lui en étais reconnaissante de ne pas l'avoir prolongé. Parce que mon frère m'attendait là, derrière la porte, dans sa voiture. Nous devions se voir pour m'acheter de nouveaux meubles, venant tout juste d'emménager avec Billie dans cette jolie maisonnette. Alors que je n'avais pas eut le temps de digérer cette nouvelle, c'était à mon tour de le lui annoncer. Les mains tremblantes, je franchissais le pas de la porte et la ferma derrière moi avec nervosité. Je me précipitais rapidement dans sa voiture et il vit tout de suite sur mon visage que quelque chose n'allait pas. Ce sont là, que les larmes se logèrent dans mes yeux, sans tomber. Il s'est passé quelque chose de grave. lui annonçais-je d'une voix étranglée. Avec difficulté, je déglutissais. C'est maman. Mes larmes se mirent alors à couler le long de mes joues.

Ce matin alors que je me réveillais tranquillement, j’ai reçu un message de la part de ma soeur jumelle. Celle-ci avait demenager de l’appartement que je partager avec elle, maintenant je vis qu’avec mon deuxième coloc, il va falloir que je fasse une annonce pour trouver un ou une nouvelle colocatrice. Ca fait peu de temps, mais nous passons beaucoup de temps ensemble, même si elle n’est plus à la maison ou alors à nous appeler, surtout quand c’est l’heure de mes médicaments, je fais des visios pour qu’elle voit que je les prends bien. Quand je lis les messages de ma soeur, je souris, elle a encore sa voiture en panne, je lui ai proposer de lui prêter ma voiture en attendant et comme elle y connait rien, elle a forcément besoin de moi. Je suis le grand-frère après tout, c’est normale que je sois la pour ma soeur jumelle, comme elle l’est avec moi, avec ma maladie. Une fois prêt, je prends ma voiture, les papiers que j’avais besoin pour lui laisser la voiture et direction la nouvelle maison de ma soeur, quand j’arrive je klaxonne, je sais que je ne devrais pas le faire, mais j’ai toujours rêvé de faire ça en allant chercher une fille, bon la c’est ma soeur, c’est différent. Quand je la vois sortir, je souris, mais mon sourire s’efface rapidement, car quand elle monte dans la voiture, je vois que quelques chose ne vas pas. Je l'écoute, quelques de grave, mais je ne savais pas quoi, puis elle parle de maman, je la regarde dans les yeux, je comprends que notre mère a eu quelques chose de grave. ”Quoi ? Elle a quoi Charlie ?” Je m’attendais pas vraiment à ce que j’allais entendre, je ne pouvais pas m’attendre à entendre ça de sa part. Je prends les mains de ma soeur dans ma main, je comprends qu’il faut qu’on aille donc en France, pour la voir une dernière fois. ”Elle a souffert ? “ Je ne veux pas voir mon père, pas maintenant, d’ailleurs il a appris que je devais avoir une greffe, il a dû payer un des médecins pour savoir que j’avais besoin d’une greffe et il m’avais acheter un appartement à Paris et m'avait envoyé les clés pour que je vienne à Paris.

Il me répétait et demandait qu'est-ce qu'il s'était passé mais les yeux de Devon me renvoyaient aux miens larmoyants. J'avais cette boule de douleur, coincée dans ma gorge. Tout était froid. Le visage de ma mère m'apparaissait, l'imaginant inerte sur un lit d'hôpital. Elle a... Elle a eut un accident de voiture... murmurais-je avec difficulté. Je peinais à parler avec éloquence car il y avait tellement de choses qui se bousculaient dans ma tête. Je, je... Je ne sais pas... Tata m'a dit qu'elle est arrivée à Trousseau inconsciente, avec de graves lésions et que c'est là-bas... Ils ont tenté de la réanimer mais c'était trop tard... elle est juste... partie. Toute la rancoeur que j'avais pour elle s'était envolée. Il n'y avait désormais plus que les bons souvenirs qui me revenaient à l'esprit. Je me rappelle de ce jour banal où nous avions été se promener au parc Monceau, elle m'avait acheté mes macarons préférés. Il faisait beau, exceptionnellement chaud pour une journée de printemps. Aujourd'hui dans mon cœur il n'y a que la brume et la pluie. J'allais devoir trouver la force de me relever.

Je voulais absolument savoir ce qu'elle avait eu, cela faisait des années que l'on ne s'était pas vu, mais ma mère je l'aimais, même si nous avions quelques désaccords. Quand j'ai voulu revenir a Bowen, elle n'était pas d'accord, elle ne voulait pas, elle voulait que je reste avec eux à Paris, mais je ne pouvais pas et puis les histoires de mon père je m'en fichais je voulais retourné en Australie, c'était mon pays. Quand Charlie m'avoue qu'elle avait eu un accident de voiture je baisse la tête, mes yeux sont templier de larmes, je ne veux pas pleurer devant ma soeur, je ne m'ose pas. J'aurais aimé la voir, la serrer dans mes bras, elle aurait dû venir en Australie quand je suis partie de Paris. Combien de fois elle a regretté le fait de ne pas m'avoir suivi ? Elle voulait être près de ses enfants, elle me l'a toujours dit au téléphone, car oui même si mon père je ne lui parlais lui, ma mère était trop importante pour moi et je lui parler de temps en temps, sans pour autant donné des nouvelles de ma maladie. Je relève la tête, j'écoute ma soeur à nouveau et quand elle m'annonce qu'elle est partie, je ne comprends pas comment cela a pu se passer. Qui est l'abruti qui a tué ma mère, je tape sur le volant des nerfs, j'ai une colère folle en moi, je sanglote, je ne peux pas vivre sans ma mère, elle était trop importante dans ma vie. Nous avons pu apprendre a vivre avec ma maladie, puis l'annonce que je redouter le plus, je devais recevoir une greffe de poumons et maintenant ça ? Mais c'est quoi la suite ? "Ma.....Mamaaaan...." Je ne peux pas empêcher les larmes de couler.

Ce mot, suppliant de souffrance, me fit l'effet d'un poignard en plein dans la poitrine. Je redoutais de voir ses larmes couler. Plus que jamais j'aurais aimé les voir disparaître. Devon craquait et je choisissais de, moi, être la plus forte des deux. Comme je m'exigeais de le faire depuis toujours. Mon instinct me dicta alors de le prendre dans mes bras et de le serrer contre moi. Avec toute la douceur d'une sœur, ma main caressait son dos. Mon cœur entier m'interdisait de faiblir. Ça va aller... Je suis là... lui dis-je d'une voix forte mais étranglée. Je ravalais mes sanglots, mes larmes, ma peine. Toutes mes émotions n'étaient que douleur. Tête haute, je me redressais, l'air grave. On doit aller prendre des billets d'avion, on retourne chez toi pour imprimer les billets? Je vais appeler l'hôpital aussi, on doit demander l'autorisation pour que tu puisses prendre l'avion. Étant donné que mon père vivait séparé mais toujours marié à ma mère, je l'imaginais mal s'impliquer dans l'organisation des funérailles. Aussi étrange que cela puisse paraître, je tenais à tout prendre en main. Je vais conduire, d'accord? Il ne serait pas en l'état, pensais-je.

Ma mère était décédée dans un accident de voiture, je n'arrivais pas au Coire, ma mère qui faisait attention a tout, elle a été emportée par un abruti, qui devait être sur son téléphone portable. Paris c'est la ville où tout est permis et malheureusement les policiers laissent passer beaucoup trop de choses. Je ne pouvais pas être fort dans ce genre de situation, j'avais tout lâché, j'étais fort concernant ma maladie, mais là ce n'est pas possible. Quand ma jumelle me prend dans ses bras, je craque encore plus, comment c'est arrivé ? J'aimerais avoir des réponses à mes questions. Après plusieurs minutes passées dans ses bras, je me redresse, je la regarde et j'essuie les larmes avec le revers de ma manche, je regarde ma soeur et je hoche la tête pour accepter. "Oui bien sûr que l'on peut. Oh oui faut qu'on les appelle, mais je suis sur que c'est possible." Il fallait que je lui avoue ce que mon père avait fait, mais déjà que ce fût un choc d'apprendre la disparition de notre mère si en plus elle apprend que notre père m'achète pour que je vienne a Paris, elle va hurler. Mais je ne lui ferais pas ce plaisir, je n'irai à Paris que pour l'enterrement de ma mère c'est tout. Je me redresse sur mon siège, je tourne la clé, je la regarde, mes mains trembler beaucoup trop pour que je conduise elle avait raison, j'ouvre la portière et je sors, je fais le tour pour prendre ma soeur dans mes bras et je l'embrasse avant de prendre place passager. "Charlie faut que je t'avoue un truc....."

J'espérais donner dans cette étreinte tout le réconfort dont mon frère avait besoin. Désormais nous devrons rester unis pour affronter la mort tragique de notre mère. Les circonstances de son accident de voiture Lorsque je relâchais ses bras, j'avais un air grave. Je réfléchissais d'ors et déjà à l'organisation. Appeler l'hôpital pour demander une autorisation de sortie pour Devon, prendre des billets d'avion, mais aussi prévenir ma patronne : Charlize. Je vais demander à Charlize si je peux m'absenter. Avant je vais contacter une agence funéraire... pour savoir dans combien de temps pourra avoir lieu l'enterrement. Le plus tôt sera le mieux, songeais-je. Je venais tout juste apprendre son décès, mais je voulais déjà en finir. Parce que j'ai appris au fil des années qu'un deuil commence après la mise en terre. Pour l'instant, je n'avais pas cette prise de conscience. Nous étions à des milliers et des milliers de kilomètres de la Paris. La distance mais également le fait de ne pas encore voir notre mère, m'éloignait de la réalité. Ce fut dans cette optique que j'arrivais à avoir la tête sur les épaules. Les mains tremblantes de Devon me poussa à lui demander de prendre le volant. On échangea de place et je rejoignis le siège conducteur pour m'installer. Avant que je mette les clés dans le moteur, il reprit la parole. Il avait quelque chose à m'avouer. Mon cœur fit un saut périlleux. Je pris peur. Quoi? Putain tu me fais flipper! m'exclamais-je aussitôt, terrifiée. Je pense au pire. Ça y est c'est la fin, sa maladie, ses poumons, est-ce trop tard? Est-ce que la vie va emporter mon être le plus cher, ma moitié, dans les prochaines semaines / jours ou que sais-je?

Prendre ma sœur dans mes bras alors qu’elle venais de m’annoncer la disparition de notre mère. Mais pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? J’ai tellement besoin d’elle dans ma vie, je ne comprend pas comment un abruti a pu la tuer. Ma sœur me donne tout l’amour pour me réconforter, je sais qu’elle sera là pour moi et que je serai là pour elle au cas où, elle pouvait craquer, je serais là pour elle. Ma sœur avait raison je devais aller à l’hôpital pour demander l’autorisation pour partir, je pense que je pourrais partir, je n’ai pas d’autre choix. Charlie est du genre à prévoir les choses à l’avance et ça on ne l’avait pas vraiment prévue. « Faut que je prévienne la maison d’édition moi aussi, enfin faut que j’appelle l’hôpital pour savoir » Quand elle parle de l’enterrement mes larmes revienne, je met ma tête dans mes mais , je ne veux pas craquer mais c’est difficile. Nous avons échangé nos places, dans la voiture, je ne pouvais pas conduire, mes mains trembler trop et puis l’annonce que j’allais lui faire n’allais pas lui faire plaisir. Quand je l’entends, je la regarde elle stresse, je peux pas lui en vouloir entre l’annonce des médecins concernant ma maladie puis la mort de notre mère c’est normale, elle ne veux pas me perdre c’est normal. « Mais non c’est rien, enfin rien…..Papa a appris pour la greffe et il m’a acheter un appartement à Paris. J’ai reçu les clés et tout ce qu’il faut pour y aller si jamais pour ce séjour on pourra y aller » Du coup pas besoin de loué un appartement, il avait acheter tout les meubles et tout. Il essayer de m’acheter mais sinon peux s’en servir et puis l’appartement est à mon nom alors j’en fais ce que je veux. « Je sais qu’il essaye de m’acheter mais ça peux être utile pour une fois. »

La panique m'empara. J'imaginais au pire quand Devon m'avoua qu'il avait quelque chose à me dire. Toutefois et fort heureusement il n'était pas question de son état de son état. Je soupirais, je me surprenais même à sourire. La nervosité, sans doute. Mon père, encore et toujours au centre des histoires. Une fois de plus il essayait de racheter l'affection de Devon. En lui achetant un appartement à Paris, rien que ça! Oh! Pff! Typique de papa. m'exclamais-je avec dégoût. Il a la corruption dans les veines, ce n'est pas pour rien qu'il a fait carrière dans la politique et qu'il a dû aussi s'y retirer. Triste à dire mais je n'étais pas surprise. J'enclenchais la première et prit la route. Beaucoup plus rassurée, j'estimais même que cet appartement s'avérait être une opportunité. J'éprouvais d'un signe de la tête. Oui pour une fois il va être utile. L'appart est situé où? Place de la Madeleine? J'imaginais bien mon père acheter un appartement tout près de celui de ma mère.

Soudain mon téléphone sonna et le tableau de bord m'indiquait Papa. En parlant du loup... J'émis un grognement. Après un moment d'hésitation, j'appuyais sur le bouton répondre. Ma puce... Levant les yeux au ciel, je fis une grimace. Je dois t'annoncer une triste... Les nouvelles vont vite. Hors de question que je le laisse parler plus longtemps. C'est bon on est au courant. Devon est avec moi, on va tout organiser. lui coupais-je d'une voix sèche. Mais... D'un geste brusque et violent je mis un coup sur le tableau de bord pour raccrocher. Je n'avais envie d'entendre sa sale voix hypocrite. Il ne vivait plus avec ma mère depuis des années même si ils étaient mariés. Leur relation se résumait qu'à une seule chose : il l'entretenait financièrement. Silencieuse, je m'efforçais d'être concentrée sur la route bien que la colère m'emparait.

Je sais très bien que ma sœur avait peur pour moi, je l'ai bien vu depuis des années, elle est à mes côtes a chaque visite à l'hôpital que je fais et pour la greffe des poumons elle sera la j'en suis sur. À chaque étape de ma vie, elle a été là et je sais qu'elle continuera à l'être. Mon annonce n'avait pas l'air de la surprendre et non, elle connait notre père, il a toujours été comme ça avec moi. Comme s'il s'en voulait de m'avoir donné cette maladie, cette horrible maladie. Quand elle me demande l'adresse, je l'ai sur la lettre que papa n'avait envoyée, mais je ne l'ai pas vraiment lu. "Je t'avoue que je n'ai pas vraiment lu la lettre. Surtout quand j'ai vu que ça venait de lui. Je te montrerais tout à l'heure." Je n'aime pas lui cacher des choses, je ne pouvais pas et puis elle lit en moi comme dans un livre ouvert, c'est ma jumelle, elle me complète donc elle sent quand je lui mens. Quand je vois son téléphone s'allumer, je la regarde, elle décroche et met le haut-parleur, notre père au bout du fil. Il pense vraiment qu'avec la disparition de notre mère nous allons lui sauter dans les bras. Mais ça ne sera pas le cas, je secoue la tête, puis je regarde par la fenêtre en regardant la route, j'étais vraiment triste de ne pas avoir pu lui dire au revoir.

Le comportement de notre père devenait de plus en plus exaspérant. Il tentait de rattraper notre enfance dépourvue d'affection de la pire manière qu'il soit. J'apprenais qu'il avait acheté un appartement pour Devon, dans la capitale française. Un putain de cadeau doré. Devon était davantage fermé à la discussion, tandis que moi, je laissais la porte entrouverte. Donc mon père redoublait beaucoup plus d'efforts pour Devon. De toute façon, ça n'a pas d'importance. lui ai-je dit en haussant les épaules, avant de recevoir l'appel de notre père. Je préférais écourter la conversation, qui allait être de toute évidence, très pénible. Le vibreur résonna peu de temps après. J'en étais sûre qu'il allait me renvoyer un message... Attends, qu'est-ce qu'il a dit? J'appuie sur le tableau de bord pour visualiser le message, relié par bluetooth à mon téléphone. "Je me charge de financer l'enterrement". Tu peux lui répondre? Dis-lui qu'il ne s'inquiète pas et que je vais m'occuper de tout. Le trajet dans la voiture fut pénible et tendu. Je n'avais qu'une envie : accélérer le temps. Vite, qu'on en finisse pour que cette douleur parte. Je tentais désespérément de chasser l'image du visage pâle et inerte de ma mère.

Nous savons comment notre père était, il voulait se faire pardonner de son comportement pour l'enfance que nous n'avions pas eu. Mais malheureusement, moi mon enfance a été bercé par les hôpitaux et ce n'était pas lui qui m'y amener. Le jour où je suis sortie du coma, seules ma mère et ma jumelle étaient là. Je n'ai même pas demandé ou était mon père, je ne voulais même pas le savoir, je le savais déjà. De toute façon, il a toujours une réponse à nos questions. Je regarde ma soeur, peut importe l'endroit, j'avais un pied-à-terre à Paris c'est la plus importante. Papa qui veut financer l'enterrement, il se fiche de nous là. Je prends le téléphone de Charlie et j'envoie un texto à notre père. "Tu ne t'occupes de rien, on s'occupe de tout. Ne t'inquiètes pas...." Je soupire et je repose le portable sur le tableau de bord et je ne parle pas jus'a l'appartement que je partage avec Konstantin, une fois garé je sors et je file dans l'appartement, je commence à préparer mes affaires en appelant d'abord l'hôpital, je voulais avoir mon médecin, j'avais besoin de partir à Paris pour quelque temps, quelques jours seraient suffisant bien entendu. Quand l'accord me fut donné, j'étais content, j'avais ce qu'il me fallait en ordonnance je n'avais plus qu'a allé chercher les médicaments avant de partir . Quand à mon boulot, j'ai posé ma semaine de vacances en avance, mais ce n'est pas grave, mon patron ne m'en voulait pas. Quand je reviens au salon, je regarde Charlie, j'ai un petit sourire en coin. "C'est bon, tout est en règle, je vais pourvoir partir." Je regarde Charlie acheter les billets d'avion pour nous, ça faisait si longtemps que l'on n’a pas été a Paris.

Je décolèrais difficilement la réaction de mon père. Silencieuse, je fulminais intérieurement pour son manque abominable de tact. Il voulait payer tous les frais funéraires? Grand bien lui fasse. Mais il n'effacera pas l'ardoise d'une enfance démunie de son affection. Arrivés à l'appartement de Devon, je me chargeais de prendre les billets d'avion au moins cher et surtout sans escale. Le voyage sera suffisamment long et pénible. Pendant ce temps, nos téléphones vibraient. Appel, sms, la nouvelle avait fait le tour de la famille et j'étais soulagée que la plupart m'envoie des messages pour éviter cette conversation si pénible. Devon revint vers moi en me confirmant avec soulagement que l'hôpital lui donnait sa fameuse autorisation. Ouf, j'avais peur qu'ils refusent. lui dis-je avec visiblement plus de sérénité. Billets pris. Je vais demander à Billie si elle peut nous emmener à l'aéroport demain, sinon on prendra un taxi. Mon téléphone sonna de nouveau. Un message de mon père. Papa demande si ça ne nous dérange pas de tout organiser mais qu'il tient vraiment à financer l'enterrement..  Il veut que je lui dise quelle agence on va choisir. Je réponds quoi? Franchement j'en ai rien à ciré. T'en pense quoi, toi? Nouveau message. Et il dit qu'il part demain aussi. J'espère c'est pas le même vol! dis-je avec inquiétude. Bonjour l'ambiance en perspective...

J'étais content que l'hôpital puisse me donner l'accord pour voyager jusqu'à Paris pour que je puisse voir ma mère une dernière fois et que l'on puisse organiser son enterrement. Mais notre père voulait payer l'enterrement, mais je ne comprenais pas pourquoi il y tenait tant que ça. Pendant que je téléphoner à plusieurs de mes médecins pour savoir si je pouvais partir, je sentais mon téléphone vibrer, des messages de proches de la famille et des membres de notre famille qui on apprit la nouvelle. Je me devais d'être fort, en lisant les messages, les larmes me montent aux yeux, je ne peux pas pleurer, je veux être fort pour ma soeur, je veux être l'épaule sur laquelle elle peut se reposer. Quand je vais voir ma soeur, je lui annonce la bonne nouvelle, un sourire aux lèvres, je m'approche d'elle et alors qu'elle est assise je la serre dans mes bras en l'écoutant. "Je suis d'accord, si elle est disponible. Le plus proche de l'aéroport c'est chez toi ou chez moi ?" J'avoue que je ne sais jamais si c'est mon appartement qui est proche de l'aéroport ou si c'est le sien. "Non on veut vraiment tout organiser, on lui doit ça à maman, elle a toujours était la pour nous et je veux être la pour elle, jusqu'à la fin. Je ne sais pas, maman n'avait pas fait un choix par rapport à ça ? On verra quand on arrivera à Paris non ? Je n’arrive déjà pas à me dire que maman est décédée donc la je sais rien....." Je l'embrasse une dernière fois, puis je vais à la cuisine et je regarde l'heure, ma montre sonne, mon réveil, je ne l'avais pas enlevé, je la désactive puis je vais prendre à boire, je sers un verre à ma soeur jumelle. "Il part de ou ? De Bowen ? Oh putain je ne veux pas le voir s'il est dans le même avion que nous" Je soupire et je bois un verre d'eau. C'est pour dire que je ne savais plus rien de mon père, je ne voulais plus aucun contact avec lui.

Nous mettions en place l'organisation du voyage et j'envisageais la possibilité que Billie puisse nous amener à l'aéroport. Je ne sais pas... De toute façon si c'est elle qui nous emmène autant que tu dormes chez nous, la maison est assez grande. Faudrait-il savoir si elle était disponible, autrement nous trouverons une autre solution. Mon père aurait proposé ses services comme il le faisait encore, enfin, c'était surtout une aide financière. Devon semblait plus que jamais fermé. Il défendait notre mère, qu'il mettait selon moi sur un piédestal. Je m'indignais. Je sais que tu aimais beaucoup maman, Devon. Mais maman était bien contente que papa lui envoie de l'argent alors qu'ils n'étaient plus ensemble. lançais-je spontanément sur un ton sec. Trop sec même. J'eut une expression d'horreur, peur d'avoir été trop loin et d'avoir blessé mon frère. Désolé je voulais pas... Honteusemenr j'évitais son regard, par peur qu'il soit larmoyant. Un nouveau message de mon père. Il... Il part demain soir. On se croisera pas. Nul, Charlie! Gardes ta rancœur pour un autre moment! Je regrettais mes mots. Ils n'étaient pas appropriés, pas par un tel moment. Voilà pourquoi je n'avais pas craqué : je ressentais encore beaucoup de rancœur. Notre famille cachait des sombres secrets et des valeurs qui n'avaient rien de glorifiants.