Not a long time ago, not in a galaxy far far away

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Esras avait toujours aimé Halloween. Il se souvenait petit que sa Nanny lui faisait toujours des déguisements sublimes et il pouvait faire la chasse aux bonbons dans son manoir. La propriété de ses parents étaient bien trop éloignés du quartier pour faire la tournée de la ville, alors il faisait le tour de sa maison. Chaque employé connaissait ce petit rituel et ils jouaient le jeu, chacun ayant quelques bonbons à donner à l’enfant. C’était un moment joyeux où les rires se faisaient entendre dans la grande demeure. Parfois le frère d’Esras se joignait à lui, surtout pour lui faire peur, mais Esras avait rarement été effrayé. En grandissant, il aimait toujours cette fête. Mais très vite la chasse aux bonbons avaient été remplacée par une longue soirée alcoolisée où les déguisements ne faisaient plus vraiment peur. Cette année, en se baladant dans Bowen, il avait trouvé un magasin de déguisement. Avec l’engouement de Star Wars ces dernières années, il était assez logique de trouver des tas de costumes sur ce thème. Il avait toujours été fan de la franchise, lui permettant de mêler sa passion pour la science et ses réflexions philosophiques. La question du bien et du mal était centrale et Esras avait même fait un dosser philosophique sur la saga. Alors quand il avait vu ce déguisement de Sith, le brun n’hésita pas une seule seconde. Il marchait dans la ville près de la maison hantée, plusieurs enfants rigolait et certains petits Jedi essayaient de le défier et à chaque fois Esras jouait le jeu. Il s’était vraiment adouci avec le temps, il y a quelques années aucun môme ne pouvait l’approcher s’il en voulait pas se prendre les paroles cinglantes de l’irlandais. Quelques minutes après, il le vit son adversaire, un à un sa taille. Un Jedi adulte. Un sourire amusé s’affichait sur le visage d’Esras. Et le Jedi semble être dans le même état d’esprit qu’Esras. Il sortit son sabre laser rouge en plastique et se mit en position d’attaque. Les passants aux alentours commençaient à s’approcher, témoin amusé de la scène. Aucun mot échangé, juste un petit duel de sabre laser inoffensif et Esras avec sa bouche imitait le bruit des sabre laser. « vziouu vziou Vziou. » Il stoppait les attaques du Jedi puis essayait de l’attaquer. Mais son adversaire arrivait à l’empêcher de le toucher. C’était bon enfant et Esras pouvait entendre des enfants encouragé le Jedi, évidement. On choisissait toujours le gentil. « Que le meilleur gagne. » Disait-il en riant.

Petit, Esras aimait se mettre en avant. Il aimait qu’on le regarde, qu’on soit attendri et enthousiasmé devant ses prouesses. D’abord, plusieurs personnes le félicitait pour son intelligence et son éveillement. Ensuite, souvent on lui expliquait à quel point il était un beau garçon qui ferait chavirer beaucoup de cœur des femmes. A l’époque, les gens oubliaient de préciser les hommes, mais bon, Esras se contentait de ses compliments. Puis lorsqu’il se rendait compte que l’attention était plus porté pour son frère que pour lui Esras faisait tout pour retrouver ce pouvoir, quitte à faire des conneries. Mais il en avait fait une de trop et maintenant, il n’était plus du tout au cœur de l’attention de ses parents et sa famille laissant toute la place à son frère détesté. Alors depuis qu’il était à Bowen, il essayait de se faire petit Esras, préférant être oublié plutôt que d’être une nouvelle fois sur les unes des journaux. Il n’aimait pas spécialement la vie d’homme banal et moderne, mais au final il avait trouvé un bon équilibre, même si parfois il avait la nostalgie de son passé. Ce soir-là en particulier, ça lui manquait. L’odeur sucré de la citrouille fumante, les décorations dans le manoir, le regard tendre de certains personnels de maison. Alors il avait décidé de se déguiser et d’essayer de retrouver cette atmosphère.
Il vit un Jedi, ennemi de son déguisement de Sith et l’âme d’enfant d’Esras qu’il avait perdu trop tôt revenait. Il n’avait pas réfléchi et peut-être qu’il allait se prendre un vent par le Jedi mais Esras décida de l’attaquer gentiment évidemment. Son but n’était pas de la blesser. Le Jedi rentrait dans son jeu, et les rires pouvaient commencer. Il voyait des personnes s’arrêtant pour devenir spectateur de ce show et il vit dans le regard des enfants un certain amusement qui fit sourire Esras. Lui qui pourtant n’aimait pas les enfants. Pour ajouter une réalité un peu humoristique à la scène, il commençait à faire les bruitages suivis par son compagnon d’arme. Le combat n’était pas violent, quelques coups de sabre, avec un seul but touché l’adversaire sans lui faire mal. Mais Esras rentrait dans son rôle de méchant, lui qui pourtant aimait les gentils. Une petite menace bien contrer par son adversaire. « Personne ne peut battre le côté obscur du pouvoir de la force. » Il aurait bien voulu terminer sa phrase par un « mouahaha » diabolique, mais sa voix aurait sûrement rendue la scène encore plus comique. Il regardait son adversaire, un grand, fort dans les yeux et Esras était plutôt heureux que ce ne soit que pour du faux. Pourtant, on voyait bien que le public était joyeux prenant partie évidemment pour le Jedi. Sauf un petit, qui criait « Vas-y Sith ! » Un petit sourire sur le visage d’Esras avant de reprendre son attaque. Un coup contré, puis une attaque, une défense. « Jamais. » Disait-il assez fort avant de courir vers un petit muret pour monter dessus et sauter tout en levant son faux sabre. Il riait Esras, il s’amusait. Les gens aimaient et son partenaire de duel avait l’air aussi d’apprécier le moment.

En voyant le public, Esras s’était pris eu jeu, jouant le méchant. Parfois il sortait des rires diaboliques pour accentuer son jeu d’acteur. Et ils les voyaient les étoiles dans les yeux des enfants et l’amusement dans ceux des parents. Ils avaient un espace assez grand, les gens leur avait laissé un espace de jeu pour qu’ils puissent faire des cascades. Mais le problème, ce n’était pas des vrais acteurs. Enfin Esras ne l’était pas, pour l’autre il ignorait vraiment tout de lui. Puis ils parlaient forts pour faire participer le public. La dernière phrase de son adversaire était fausse et l’irlandais aurait bien été capable d’étaler sa science. Mais en fait, il s’amusait comme un fou et il ne savait plus à quand remontait la dernière fois qu’il avait fait ce genre de choses. Surement jamais. « Je suis le plus méchant de tous. Mouaha ! » Il était mort de rire Esras et personne ne pouvait croire à ce manège, même les enfants. Un coup puis un autre avant que l’irlandais se mette à courir pour animer un peu la scène. Mais quelque chose le frappa, un bonbon. Un enfant s’était joint à la bagarre aidant de la Jedi avant qu’un autre fasse de même. Une pluie de bonbons tombaient sur l’irlandais. « Aïe, ouille. » Il sautillait essayant les attaques. Et son adversaire arrivait à ce moment-là. « Noooooon. » Disait-il de façon dramatique. Il se défendait avec son sabre, mais il était temps de finir cette petite partie, alors il se laissa toucher. Heureusement l’autre joueur était dans le coup, il ne le frappa pas fort. « JE ME VENGERAIS. » Disait-il avant de faire semblant de mourir. Puis tonnerre d’applaudissement. L’irlandais se relevait et saluait en compagnie de son adversaire. Il se retournait vers lui. « Esras enchanté. » Il lui souriait, amusé par ce petit moment hors du temps. Mais le Esras un peu prétentieux n’était jamais loin. « Je t’aurais mis une raclée s’il n’y avait pas eu de public. » Disait-il en rigolant. Après tout, Esras semblait plus agréable et même s’il était sûr qu’il était meilleur que lui, ce n’était pas le moment de le montrer.

Esras avait été spontané pour une fois. Il avait laissé l’enfant en lui parler. S’éloigner de l’Irlande lui avait brisé le cœur, mais il devenait ce qu’on lui avait toujours interdit. Il pouvait rire avec un inconnu et se ridiculiser devant une foule sans remarque désagréable de son paternel après. Alors il est joueur et laisse gagner le gentil. Pourtant il sait manier les épée l’irlandais, il avait fait un peu d’escrime quand il était adolescent. Mais il avait perdu un peu les réflexes, après heureusement que son partenaire de duel n’y était pas allé trop fort dans les coups de sabre. Esras avait joué sur l’agilité, sautant et courant un peu partout pour amuser la galerie. Le public s’amusait, se joignant à la partie surtout les enfants quand ils lui balançaient des bonbons. Heureusement, rien ne lui fit mal, mais il accentuait la comédie. Peut-être qu’il avait loupé sa vie, il aurait dû être acteur. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, il fait exprès de mourir sous les applaudissements de la foule. Il parade le Jedi avant de venir saluer aux côtés de l’Irlandais. Taquin Esras, il lui lança une petit pique amusée qu’il prit bien. « Du sabre un peu, des show pas du tout. » Il riait fort, étonné lui-même de cette initiative. Mais quand il parle de coup de poing Esras se reculait un peu. Il n’aimait pas la violence l’irlandais, lui qui avait pris des coups de la part de son père un trop grand nombre de fois. « Alors je n’essayerais pas de me bagarrer avec toi sans sabre. » Disait-il en riant légèrement. Esras lui ne ferait que subir le coup incapable de se défendre quand la violence est physique. Il lui tendit sa man pour se présenter. « Esras enchanté. » L’irlandais était encore amusé de la scène qu’ils avaient offerts aux passants. Il aimait bien Star Wars mais il n’était pas fan au point de connaître tout sur tout et surtout de mépriser ceux qui n’y connaissaient rien. « Je comprends. Pourtant tu étais bien en rôle de gentil. » Il riait. Star Wars était redevenu un effet de mode et il avait croisé quelques Dark Vador dans les déguisements.

C’était spontané, chose qui n’arrivait pas à souvent à l’irlandais et pourtant il l’avait bien aimé ce petit moment improvisé. Heureusement pour lui, il avait des bases du maniement d’épée ou de sabre. « J’ai fait un peu d’escrime lorsque j’étais plus jeune. » Disait-il simplement en haussant les épaules. Il n’avait pas exceller mais il n’était pas non plus nul. C’était un sport un peu obligatoire lorsqu’on avait les origines d’Esras. Un sport noble, un sport de classe alors que lui préférait le rugby ou le hurling. Par contre le gentil Jedi lui préférait utiliser ses poings. Par instinct de survie, Esras reculait un peu, il avait de bien trop mauvais souvenir de poing sur son nez et ses pommettes. Mais il le rassurait son duelliste, il n’allait pas le frapper au plus grand soulagement d’Esras. Après tout il n’avait rien fait de mal cette fois-ci à part amusé la galerie. « Tu me rassures. » Disait-il en riant. Pendant quelques instants ils résumaient ce qu’il venait de passer, complimentant à tour de rôle les techniques de combat mais également la crédibilité de leur jeu d’acteur. Esras n’était pas sûr de leur crédibilité mais les passants avaient apprécié et les gamins lui avaient jeté des bonbons pour aider le Jedi. « Vraiment ? J’avais peur de trop surjoué. » Disait-il ironiquement mais sans une once de méchanceté. A vrai dire Esras n’était pas un bon comédien, loin de là. Il s’était juste prit dans le jeu, mais ce n’était pas demain qu’il allait recommencer ce manège. Même s’il changeait, il avait toujours l’impression qu’il devait montrer la meilleure image de lui. Il imaginait la réaction de son père s’il l’avait vu quelques instants plus tôt. Il riait doucement, il n’aurait pas du tout apprécié son père, que son fils fasse ce genre de chose. « Tout à fait. » Il riait avec sa nouvelle rencontre. « Même s’ils meurent à la fin, j’ai toujours trouvé les méchants beaucoup plus construits que les gentils. » Les costumes et les effets de lumière aussi était plus intéressants, mais Esras ne voulait pas entrer dans une conversation technique et ennuyante. La maison hantée. Esras savait qu’il se passait quelque chose là-bas, mais il ne savait pas s’il avait vraiment envie d’y aller. De toute façon l’irlandais était pas tellement peureux quand il s’agissait d’horreur et de suspens. « Ouai pourquoi pas. » Répondit-il en souriant. « Par contre, les gens ne vont rien comprendre en voyant un Jedi et un Sith arriver ensemble. » Il riait de sa connerie, parce que ce n’était même pas drôle, mais l’irlandais dans le fond était encore un grand enfant.

Hors du commun, pas vraiment pour Esras. C’était presque une obligation, une vieille tradition de noble qu’il avait évidemment respecté. Même s’il préférait à l’époque se rouler dans la boue et taper le ballon avec son pied tout en plaquant les gens. Aujourd’hui, il choisirait plus l’escrime ou hurling, beaucoup moins violent pour un homme qui avait subi assez de violence pour le reste de sa vie. Il haussait les épaules. « Ouai sûrement. » Mais en tout cas ça lui avait servi pour ce duel spatiale avec sa nouvelle rencontre. Il avait su utiliser les bonnes parades au bon moment, surjouant même sa mort et les cascades très faciles. « Oui, au moins on a amusé la galerie, ce n’est pas tous les jours que je fais ça. » Disait-il en riant. Enfin peut-être qu’il amusait ses élèves sans le savoir, mais ça l’étonnerait. Il était bien trop stricte et froid pour faire naître des sourires sur les jeunes idiots. Il les appelait comme ça, parce qu’ils étaient incapables de réfléchir plus de deux minutes et n’avaient aucun sens de l’analyse. Tout le contraire d’Esras qui lui analysait tout. Il était même parfois difficile de le suivre. Son cerveau ne s’arrêtait jamais, surdoué il n’en avait jamais souffert. Il apprenait avec une facilité, et retenait des choses aussi utiles qu’inutiles. Par exemple, il avait toujours admiré le travail des scénaristes, décorateurs, maquilleurs, stylistes et réalisateurs quand il s’agissait des méchants dans les films. « Oui tout à fait, mais je trouve toujours que c’est mieux travaillé. » Il haussait les épaules, c’était son avis. Quelques années auparavant il lui aurait clairement idée que son avis valait mieux que le sien, mais pas aujourd’hui. Il devenait plus tolérant et avait appris qu’il n’avait pas non plus la science infuse et qu’il n’avait pas toujours raison. Ils prenaient la direction de la maison hantée, Esras n’était pas effrayé par quelques comédiens qui se déguisaient en zombie pour donner un peu d’adrénaline aux autres. Il accepta la proposition du Jedi surtout que ça allait être amusant de voir un Jedi et un Sith ensemble. Mais il avait raison Jeff c’était moins choquant que le chaperon rouge et le loup. Il riait à cette phrase. « T’as raison, mais ne compte pas sur moi pour me déguiser en chaperon rouge. » Il était bête cet Esras quand il s’y mettait. Il était peut-être intelligent, mais l’humour avait été oublié à sa naissance. En s’avançant, ils croisaient quelques personnes, mais comme il y avait un bar après le parcours dans la maison, la plupart des habitants étaient restés. Il s’imaginait le monde qu’il allait voir et ça ne lui donnait pas forcément envie. « Pas vraiment. La plupart du temps je reste chez moi et j’fais comme-ci je n’étais pas là. » C’était une des premières années où Esras se sentait mieux. Il avait envie de sortir un peu plus qu’avant. Enfin sortir pour ne pas boire parce qu’avant il ne se gênait pas pour finir sa soirée avec un ou deux verres de whisky. Il lui expliquait sa profession. Esras souriait, il commençait à connaître des pompiers dans cette ville. Déjà Diego, ensuite Juliann et maintenant Jeff. « Olala j’imagine même pas le nombre d’accident qu’il doit y avoir. C’était quoi la pire blessure dans le sens drôle évidemment. » Parce que la pire dans la tête d’Esras c’était forcément un décès. Mais Esras lui voulait entendre des anecdotes sur des gens qui s’étaient coincés le tête entre deux barreaux ou tout autre histoire drôle qui lui rappelait à quel point l’humanité pouvait être bête.

Il n’amusait plus la galerie Esras depuis des années. Il avait fait bien trop de connerie pour une vie, mais ce soir c’était différent. Il n’avait rien fait d’illégal ou qui compromettait sa réputation. Mais son adversaire de duel n’avait pas à le savoir. Il était plutôt discret sur sa vie Esras avec ses très peu amis, ce n’était pas pour être indiscret envers des inconnus. Parce que c’était ce qu’il était un inconnu, fort sympathique mais un inconnu quand même. Pourtant, leur petite scène précédente suffisait à l’irlandais pour lancer la conversation. Ils parlaient des gentils et des méchants et le brun avait toujours trouvé les méchants plus créatif, en tout cas dans les films qui méritaient son attention. Combien de fois avait-il quitté une salle de cinéma à cause d’un navet ou changer de chaîne à cause d’un scénario bidon. Il détestait perdre son temps l’irlandais. Raison pour laquelle également qu’il ne regardait que très rarement deux fois le même films ou lisait deux fois le même livre. Il y avait tant de chose à voir et à apprendre pour perdre du temps à se répéter. « Haha oui c’est clair ! Mais souvent ces films ne méritent pas forcément d’être vus. » Il pouvait paraitre froid à cet instant, inflexible et tranchant, mais il n’allait pas mentir sur sa personne. Puis surtout il ne remarquait même pas ces défauts puisque pour lui c’était naturel. Il avait été élevé comme un roi demandant simplement la perfection qui n’existait pas. Logique il riait à imaginer les têtes des personnes voyant arrivé deux ennemis à cause de leur déguisement. Mais il n’avait pas tort Jeff c’était peut-être mieux que le loup et le chaperon rouge. Il riait légèrement Esras avant de lui faire remarque qu’il ne se déguiserait pas en chaperon rouge, même pour ses beaux yeux. Il le rassurait même si l’irlandais savait pertinemment qu’il ne lui avait pas proposé ce genre de déguisement. « Oui c’est vrai, un peu trop facile comme déguisement. » Il était quand même assez hypocrite de parler de facilité de déguisement quand lui il s’était contenté d’un tout fait et d’un sabre laser. Mais il ne fallait pas changer l’irlandais, à la critique facile, c’était sa nature. Puis à force de ne pas sortir, parfois il oubliait comment se comporter poliment en public, même si depuis le début de la soirée il était irréprochable. Sans aucune honte il avouait qu’il passait habituellement les halloween chez lui. C’était même pire que ça, il passait beaucoup de temps chez lui et quand ce n’était pas le cas il buvait dans un bar. Une vie un peu pathétique et il espérait changer un peu. « Oui sûrement. » Sept ans qu’il était à Bowen mais si on lui demandait certains endroits il était incapable de le dire. Il connaissait plus la ville dans son extérieur que les bars ou les petits commerces. Son nouvel ami était pompier, un métier très à la mode dans cette ville pensait-il. Beaucoup trop de pompier dans son entourage mais il s’en moquait Esras. Au pire il avait quelqu’un sous la main si sa maison prenait feu. Mais sa curiosité attisée, il demandait des anecdotes sympas à raconter. Il se doutait bien que Jeff devait souvent se retrouver dans des situations particulières plus que lui en tout cas. Alors il l’écoutait d’une oreille attentive et l’irlandais riait. « Mon dieu. Au moins maintenant ils savent qu’ils devront tester leur machine avant de passer à l’acte. » Disait-il en riant, imaginant la scène. A la place de Jeff, Esras aurait sûrement explosé de rire et fais quelques remarques. « Si tu savais, parfois la nature humaine est aberrante. » Et il savait de quoi il parlait puisqu’en plus des math il avait étudié la philosophie et la psychologie, deux matières qui lui avait appris à voir le monde sous un autre angle.

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