hello sunshine (esras)

Une journée de repos, un beau soleil qui dominait le ciel, pourquoi ne pas en profiter pour aller à la plage ? C'était la seule chose qui te rapprochait autant de ta ville d'origine, c'était la plage. T'étais pas le genre de fille à y aller tous les jours, mais t'aimais bien en profiter de temps en temps. Un plongeon dans l'océan histoire de se revigorer. Alors après avoir manger ce midi, tu avais attrapé ta serviette, enfilée ton maillot de bain et tu étais partie pour profiter un peu du soleil et de la mer. Chevauchant ton vélo, tu avais fais le trajet en quelques minutes seulement. Quelle bonne idée d'avoir acheté une maison sur le bord de mer. Tu t'installais gentiment non loin de l'eau et tu enlevais ta robe pour apparaitre en maillot de bain sur la plage. Lunettes de soleil sur le nez, tu étais prête à profiter de ce moment. Tu sortais de ton petit sac en osier un bon livre que tu venais à peine de commencer, pour débuter cette après-midi ensoleillée. Mais rapidement, tu fus dérangée en voyant quelque chose débouler vers toi. Enfin quelque chose, plutôt quelqu'un. En effet, c'était une petite boule de poil qui venait se nicher sur ta serviette. Et c'était aussi un de tes patients de la clinique. Le petit Henry. Tu commençais à le caresser et tu voyais son maître arriver vers toi. « Bonjour ! » dis-tu pour saluer Esras. « Je crois que j'ai manqué à Henry, il n'a pas l'air d'avoir envie de bouger » ajoutas-tu en riant légèrement. En effet, l'animal était vraiment en plein milieu de ta serviette, à attendre tes caresses. Mais ça ne te dérangeais pas le moins du monde.

En voyant le soleil briller toute la journée, Esras n’attendait qu’une chose sortir avec Henry pour une longue promenade sportive. Quand il était partie d’Irlande il s’était dit que jamais il ne retrouverait un endroit où il serait aussi agréable de courir. Mais l’Australie lui avait prouvé le contraire. Il aimait courir sur la plage, même si le sable accentuait la difficulté. Puis Henry adorait aussi le suivre et parfois plonger dans l’océan. Ce chient n’avait vraiment peur de rien. Esras avait laissé tomber la laisse depuis longtemps maintenant. Henry n’aimait pas s’éloigner trop loin de son maître, n’attaquait jamais et surtout revenait toujours quand Esras l’appelait. Il était encore jeune, actif et c’était parfait pour l’Irlandais. C’était le seul être vivant de cette planète qui aimait Esras inconditionnellement et cet amour faisait du bien à l’irlandais. Alors qu’il courait sur la plage, proche de l’eau, Henry le suivait en trottinant. Mais d’un seul coup le canidé s’arrêta sans qu’Esras s’en rende compte avant de le voir courir dans une direction opposée à la sienne. « Henry reviens ici. » Mais le chien n’en faisait qu’à sa tête, tel maître tel chien. Il devait avoir trouvé quelque chose de plus intéressant que de suivre la course d’Esras. Râlant un peu, il suivait son chien avant de le voir rejoindre une jolie au blonde qu’Esras ne reconnaissait pas de loin. Il arrivait près d’eux essoufflé et un œil mauvais vers Henry. « Je suis désol… » Il s’arrêta quand il vit la personne que la bête avait rejoint. Un sourire naquit sur ses lèvres. « Bonjour ! » C’était la jolie vétérinaire d’Henry, cette femme douce. « Je crois aussi, il m’a lâchement abandonné pour des caresses. Traître. » Disait-il en riant.

Cette virée sur la plage était une très bonne idée. Le soleil était à son maximum, il faisait beau et chaud. Ton livre dans les mains, tes lunettes de soleil sur le nez, tu avais commencé à bouquiner avant d’aller piquer une tête dans l’océan. Mais tu fis embêté à un moment donné. Enfin c’est bien grand mot. Ce qui venait te rejoindre, c’était un petit chien bien charmant que tu connaissais très bien pour le coup, vu que tu t’en occupais lorsqu’il venait à la clinique. Son maître arrivait quelques secondes après alors que tu étais entrain de caresser l’animal. « Ne soyez pas désolé » dis-tu en souriant, toujours concentré sur le chien. Tu devais surement mieux t’entendre avec les animaux qu’avec les humains. Parce qu’en temps normal, tu n’aurais peut-être jamais parler à un homme comme Esras. Il est plutôt charmant, alors comme tu étais très timide tu n’aurai jamais penser l’aborder. « C’est parce qu’il m’a pas vu depuis longtemps » dis-tu en riant légèrement, se joignant au sien. Tu fis de la place à côté de toi pour que le jeune homme puisse s’installer avec toi. « Vous pouvez rester là si vous voulez, ça ne me dérange pas » ajoutas-tu avec un mince sourire aux lèvres, toujours entrain de caresser le chien du jeune homme. « Vous allez bien ? » demandas-tu ensuite au brun une fois qu’il venait s’installer près de toi.

Parfois Esras se demandait si Henry n’était pas animé par autre chose. Le maître et le chien était deux opposés totales. Chien social, maître réservé. Chien joyeux, maître aigri. Et pourtant, il l’aimait cette boulle de poil qui le forçait parfois à s’ouvrir aux autres. Henry aimait les caresses à tout heure de la journée, et il avait reconnu une odeur. Il savait Esras que les chien avait un bon flair mais il était toujours étonné que les chiens puissent reconnaître si facilement les odeurs alors qu’il y avait l’océan avec son air iodé, une multitude de saveurs différentes et un nombre conséquent de personne. Mais il n’était pas étonné, parce que Henry avait trouvé sa belle vétérinaire. « Il est en train de mettre du sable partout sur votre serviette. » Il regardait d’un œil méchant son chien et la bête lui répondait la langue pendue trop heureux d’être là. « Oui il vous adore. » Et à juste titre. Mais Esras pragmatique était plutôt satisfait de ne pas la voir plus, le cas contraire signifierait un problème chez Henry. Alors qu’elle se déplaçait, Esras hésitait à s’installer à côté d’elle. Il ne voulait pas la déranger. Puis, il prit sa décision et se posant à ses côtés, tout moite après la course qu’il venait de faire. « Merci mais si je pue, vous n’hésitez pas à me la dire. » Riait-il. Il la trouvait charmante, et toute douce. L’irlandais se rendait compte qu’au final il ne connaissait rien de la jolie blonde à part sa profession. « Oui très bien à part qu’il m’en fait voir de toute les couleurs. » Disait-il en montrant de la tête son chien. « Et vous ? » Il la regardait dans les yeux en souriant attendant sa réponse.

T'aimais toujours croiser des animaux dont tu t'occupais, parce que tu voyais qu'ils étaient bien et heureux. Lorsque tu les voyais à la clinique, ils étaient toujours malade et triste. Là, le petit Henry semblait être en pleine forme et vouloir de tes caresses. Et tu étais contente de lui en donner, parce que tu n'avais pas d'animaux à la maison. Le chien était tout content, ça te faisait sourire. Son maître était debout devant toi entrain de te regarder lui donner des caresses. « Oh c'est pas grave, vous en faites pas » dis-tu en souriant. Tu te décalais sur ta serviette et tu proposais au jeune homme de venir s'installer avec toi puisque son chien n'avait pas l'air d'avoir envie de bouger de ta serviette. Ca se voyait qu'il ne voulait pas te déranger. Mais tu étais seule, tu avais besoin de compagnie. Même si dans ta vie de tous les jours tu étais un peu solitaire, tu ne voyais pas beaucoup de gens à part tes colocataires. Mais il fallait que tu t'ouvres aux gens et que tu te sociabilises un peu plus. Ton rire se joignait au sien. « Promis, je vous le dirais » répondis-tu en portant un regard sur lui. Même s'il venait de faire un jogging et de suer comme pas possible, Esras était plutôt beau garçon. Le chien du jeune homme s'était couché devant toi, alors que tu continuais de le caresser. « Ca m'étonne pas, ça à l'air d'être un chien très dynamique » dis-tu en riant légèrement. Même s'il était posé tranquille, là, tu le sentais qu'il avait envie de bouger. La preuve comme quand il était venu te voir en courant à grandes enjambées sur ta serviette. « Oh moi ça va. Je soigne beaucoup de petites bêtes en ce moment » dis-tu en haussant les épaules.

Esras n’avait aucun pouvoir sur Henry. Quand son chien décidait de quelque chose, Esras n’avait pas le choix, il devait attendre que celui-ci se décide de changer d’idée. C’était ce qui se passait en ce moment. Il avait trouvé sa douce vétérinaire et Henry adorait les caresses, alors il comptait en profiter un peu. Et Esras lui subissait, se sentant gêné de déranger la jolie blonde qui se détendait sur la plage. Il lui souriait quand elle lui confirmait qu’Henry ne la gênait pas. Alors il prit place à ses côtés. Elle était belle dans son maillot, lui qui avait l’habitude de la voir avec sa blouse. Lui en revanche, il suait vêtu de son short de sport et d’un débardeur. Il s’en voulait de se présenter d’être comme ça devant elle. Lui qui avait pourtant l’habitude de toujours faire attention à son image. « Je ne ne le prendrais pas mal. » Il lui souriait avant de poser son attention sur Henry qui adorait les caresses que lui prodiguaient la vétérinaire. Sa queue remuait. Il était peut-être fatigué son chien après ce petit jogging matinal. C’était un chien très dynamique mais qui pourtant aimait les moments calmes. Très joueur, Henry était une petite merveille qui n’attaquait personne. « A vrai dire, j’ai de la chance. Il est actif mais tellement gentil. » Disait le maitre avant de caresser un peu son chien. « Vous avez un animal ? » Il ne connaissait rien d’elle. C’était la première fois qu’il la voyait hors la clinique, la première fois qu’il parlait d’autre chose que de la blessure ou maladie d’Henry. « Oh rien de grave j’espère. Il y a des périodes où il y a plus de malade ? » Demanda-t-il curieux. Il la respectait professionnellement, jamais Henry n’avait vraiment été malade après les soins de la blonde.