i won't let you down (esras)

Heureusement, à Bowen tu avais retrouvé une tête assez connue. Esras était un peu ton pilier ici, comme il l’avait été à Dublin. Sans lui, tu aurai finalement pu flancher et devenir totalement folle ou même carrément atteindre à ta vie. Même s’il avait été annoncé comme ton futur mari, vous aviez tous les deux créée un lien d’amitié très fort. Et vous aviez fait semblant, pendant des années, face à vos parents, prétendant l’amour fou même si c’était plutôt l’amitié folle entre vous. Aujourd’hui, tu attendais Esras comme tous les mercredis midi sur les marches de l’université pour aller manger avec lui. Avec toujours ton meilleur bouquin d’Harry Potter, tu tournais les pages gentiment, le soleil dorant légèrement ta peau et te faisait plisser les yeux. Ca ne t’empêchait pas de lire les aventures du petit sorcier. Mais rapidement, une ombre vint vers toi et tu souris avant de lever les yeux. « Excusez-moi monsieur, mais j’attends quelqu’un de très charmant et vous me gâchez la vue » dis-tu en mettant ta main devant tes yeux, pour te cacher le soleil. Tu ris légèrement avant de ranger ton livre dans ta besace et de te lever des marches sur lesquelles tu étais assises. Puis, tu relevais le regard vers le brun, en riant. « Fais pas cette tête, t’es pas un monstre » dis-tu dans un rire en tapant son épaule. Ca avait toujours été facile de parler avec l’irlandais, vous vous compreniez sur beaucoup de choses lui et toi. Et vous aviez passé des heures ensemble à des grandes réceptions barbantes et saoulantes. Forcément, ça crée des liens.

@Esras McCoy

Qu’est-ce qu’il aimait les mercredis. C’était une petite bouffée d’air dans sa semaine. Sofia était toujours là sur les marches de l’université à l’attendre pour aller manger un petit bout ensemble avant que chacun ne retourne à ses occupations. Sofia c’était presque l’amour de sa vie à Esras. Il l’aimait fort, comme une petite sœur qu’il avait toujours envie de protéger. Ils auraient dû se marier mais jamais ils n’avaient voulu, préférant se comporter comme des amis de longues dates. Il l’aimait de cet amour fraternel qui dépassait les montagnes. En voyant sa chevelure rousse, Esras souriait, heureux de retrouver cette personne qui lui donnait l’impression d’être à la maison. Elle lisait Harry Potter, évidemment. Son sourire se changeait en grimace, choqué que ce petit bout de femme puisse être aussi cinglante dans ses blagues. Quand elle se relevait, il lui faisait la tête. « Mouai … tu ne mérites même pas que je te dise bonjour. » Disait-il avant de la prendre dans ses bras et l’embrasser sur la jour. Puis il posait son bras autour de ses épaules, la décoiffant un peu. « Tu veux manger quoi aujourd’hui petit diablesse ? » Il riait. Chaque mercredi midi, Esras était heureux d’être avec Sofia.

Ce moment avec Esras, c’était un de ceux que tu attendais le plus dans ta semaine. Une routine s’était installé mais c’était super cool de l’avoir ici, avec toi. Alors que tu étais assise sur les marches de la faculté, tu voyais une ombre s’approcher de toi et tu fermais ton livre avant de lui sortir une petite blague. « T’es pas drôle McCoy » dis-tu avant de rire légèrement. Tu te levais des marches et il te prenait dans ses bras pour te dire bonjour. T’avais l’impression d’avoir un bout de ton pays ici, en Australie. En plus de ta soeur bien sûr. Mais avoir Esras c’était précieux. Même si vous étiez sensé vous fiancer avant que tu ne changes de pays, il avait toujours été un confident, un grand frère pour toi et vous étiez inséparable. Au final, c’est la seule chose de positive qu’à fait ta famille en te présentant le jeune homme. Tu avais gagné un ami, un vrai. « J’ai envie d’un gros burger bien gras » dis-t avant que ton ventre ne commence à gargouiller. « Enfin, si ça te va bien sûr » dis-tu en levant les yeux vers le jeune homme. Vous aviez tous les deux pris le chemin d’un restaurant autour de l’université alors qu’il avait passé un bras autour de tes épaules. « Comment tu vas, sinon ? » demandas-tu à ton ami de longue date, avec un sourire.

Il l’adore sa Sofia. Elle était si douce. En la voyant, c’était tout l’instinct protecteur de l’irlandais qui prenait le dessus. Il ignorait tout ce qu’elle avait vécu, mais si un jour il le savait, il serait capable d’aller tuer son beau-frère. Elle était la seule qui avait le droit de se moquer ainsi de lui. « Moi pas drôle ? » Disait-il outré. « C’est toi qui dit que je suis moche, j’ai le droit de mal le prendre. » Il continuait de bouder. Il arrêtait aussitôt quand il la prit dans ses bras pour lui dire bonjours. Il vit le livre qu’elle rangeait et l’irlandais levait les yeux au ciel. « A force, je vais croire que tu es amoureuse de cet Harry Potter. » Disait-il en pouffant de rire bien trop contente de sa blague nulle. Il la laissait toujours choisir le restaurant. Il souriait devant tant d’enthousiasme de la rousse. « Evidemment que ça me va ! Je ne comprends toujours pas comment tu peux autant manger. » Disait-il en riant, avant de poser son bras autour de son cou. En chemin, ils discutaient. Il haussait les épaules à sa question. « Humm .. tu sais comme d’ab. » Autant dire qu’il n’avait rien de bien fou à raconter. « Ah si j’ai revu April. » Disait-il avec un air rêveur et un sourire niais sur son visage.

Rapidement, Esras était venu te rejoindre sur les marches de la fac. Ton cours avait fini plus tôt mais tu n’avais pas attendu longtemps. A croire que vous attendiez tous les deux impatiemment le mercredi midi pour vous retrouvez. « Tu peux pas être drôle, t’s irlandais » dis-tu en haussant les épaules avant de rire. « T’es le plus beauuuuuuu mon doudou » dis-tu en pinçant sa joue et en déposant un baiser sur sa joue. C’était vraiment fraternel entre vous, il incarnait ton grand frère à merveille. Et dire qu’on avait voulu vous marier tous les deux. N’importe quoi ! Tu ris à sa phrase lorsqu’il te dit que tu devais forcément être amoureuse de Harry Potter à force de lire les livres. « Pas Harry Potter ! Ron Weasley, j’préfère les roux » dis-tu avant de rire avec ton ami. Il était toujours bienveillant avec toi, et il se moquait de toi toujours gentiment. Tu savais que c’était jamais mal placé. « C’est ce que me demandait toujours ma belle mère » dis-tu avant de rire. Tu reprenais un air sérieux pour faire une mauvaise imitation de Mme Walsh. « Tu vois bien que tu es un démon, Sofia, tu manges comme quatre et tu ne grossis pas. Ca devrait être interdit ! » dis-tu avec une voix aiguë et en fronçant les sourcils. Mais tu ne restais pas longtemps sérieuse puisque tu pouffais de rire rapidement. Tu demandais ensuite à ton ami ce qu’il avait à te raconter. Rien de spécial apparemment. Jusqu’à ce que ces yeux s’illuminent et qu’il parle d’April, son ex. « T’as revu l’amour de ta vie ? » demandas-tu en battant des cils. April était la meilleure amie de Maé, ton ex. C’est fou comme le monde est petit.

Elle aimait se moquer de lui et sur cette terre, il n’y avait que Sofia qui avait le droit de dire ce genre de parole. « T’es irlandaise aussi d’abord ! T’es aussi pas drôle que moi. » Disait-il en râlant. La rousse se levant, elle fit un grand sourie au brun avec de lui tirer la joue comme à un enfant et en l’embrassant au même endroit. « Arrête ! Si je croise des élèves je n’aurais plus aucune autorité. » Disait-il en riant. Il en avait déjà dû en croiser. Mais déjà qu’à l’université ils étaient insignifiants, en dehors ils étaient inexistants. En voyant le livre qu’elle lisait, il se sentait obligé de se moquer d’elle. Ce livre était presque collé à sa main et forcément il s’imaginait une relation platonique entre la belle Sofia et le héros aux lunettes. « Oh je vois ! C’est pour ça que je ne t’ai jamais plu. » Disait-il en riant. Amoureusement, il n’y avait jamais rien eu entre Sofia et Esras. C’était une vraie relation fraternelle. Ce petit poids plume était une ogresse intérieure et ça faisait rire l’irlandais de la voir s’engouffrer des frites. Il riait à son imitation de sa belle-mère qu’il détestait. « C’est juste qu’elle était jalouse de ne pas pouvoir faire rentrer ses grosses fesses dans son jean. » Répondait-il. Esras ne l’aimait pas parce qu’elle ne rendait pas heureuse Sofia. C’était même tout le contraire. L’irlandais ne jugeait pas les gens sur le physique mais parfois quand il avait trop de ressenti négatif envers une personne c’était toute la personne qui prenait autant mentalement que physiquement. Marchant bras dessus bras dessous, Esras avait envie de raconter à la belle rousse ses retrouvailles avec April. Mais il était plutôt discret et il fallait lui tirer les vers du nez. « Moque toi ! » Disait-il en prenant sa tête en otage et en lui ébouriffant ses cheveux. « Oui ! On a parlé c’est tout ! » Concluait-il alors que Sofia se débattait sous les rires d’Esras.

Tu te moquais un peu de lui, en lui disant qu’il n’était pas drôle. Mais faut dire que tu te moquais tout le temps de lui, vu qu’il était comme ton frère. « Oui mais moi j’ai une belle gueule, alors on s’en fou si j’suis pas drôle » dis-tu en battant des cils. Tu attrapais ses joues en les pinçant avant de lui faire un bisou. « Parce que t’as de la crédibilité envers des gens ici, toi ? » dis-tu faussement étonner avant de rire. A son tour, il se moquait de toi et de ta passion pour Harry Potter en te demandant si tu n’étais pas amoureuse du sorcier à la cicatrice en forme d’éclair. Tu confirmais à ton ami que tu étais plus à fond sur son meilleur ami roux. « Et puis parce que t’as vu ta tête ? » dis-tu avec un air interrogateur. Tu pourrai passer la journée à te moquer d’Esras, parce que tu savais qu’il ne le prendrait pas mal. C’était une amitié fusionnelle, un frère et une soeur qui se chamaille c’est normal non ? Tu faisais une mauvaise imitation de ta belle-mère lorsque vous parliez d’aller manger un truc gras. Ça faisait rire ton ami, qui rentrait dans ton jeu. « Elle avait les boules de faire un 40 alors que moi j’fais un 36, surtout » dis-tu en balayant tes cheveux flamboyants dans les airs. Tu en avais rien à faire de la taille de tes jeans, il faut le dire quand même. Mais c’était une revanche sur les années de labeur que tu avais vécu avec cette femme et ses enfants. Puis ton ami te parlait de son ex petite amie, la meilleure amie de ton ex à toi. Mais ça, Esras ne le sait pas. « Promis, je me moque pas » dis-tu en levant les mains, clamant ton innocence. Puis tu reprenais ta marche vers là où vous alliez manger. « Tu crois vraiment que tu vas t’en sortir juste avec ça ? » dis-tu en levant les yeux vers le brun. « Racontes-moi tout ! » dis-tu en trépignant d’impatience.

« C’est ce que tu crois ! » Répondait-il du tac-o-tac. Si elle pouvait se moquer de son physique, il n’hésiterait pas non plus. Mais elle était en forme, à peine cinq minutes qu’elle avait déjà par deux fois critiqué son physique. Heureusement que c’était Sofia. « Viens à mes cours et tu verras ma crédibilité. » Et surtout le silence qui régnait. Si Sofia n’avait pas peur d’Esras parce qu’ils s’étaient vu en couche-culotte, ce n’était pas le cas de ses élèves. Son regard sévère savait dissuader. Outch un troisième remarque. Il regardait Sofia avec un air mécontent. « Toi tu vas regretter d’être née. » Et Sans hésiter il l’attrapa par les hanches avant de se diriger vers la fontaine. « Excuse-toi où je te mets dans l’eau ! » Disait-il en riant. Sofia le connaissait assez pour savoir que cette menace n’était pas fausse et qu’il n’hésiterait pas à lui plonger la tête dans l’eau. Ça ne le gênerait pas non plus d’aller au restaurant avec quelqu’un de trempé. Parler de la belle mère de Sofia était toujours drôle parce qu’ils adoraient se moquer d’elle. « Elle est moche et conne ce n’est pas de sa faute. Enfin la connerie si. » Disait-il après réflexion. Marchant l’un à côté de l’autre, Esras se confessait sur April, l’obligeant à ne pas se moquer d’elle. « Bah oui ! » Disait-il innocemment. Evidemment qu’il savait que Sofia allait lui demander plus d’explication. « On a parlé, je lui ai dis que j’ai couché avec sa meilleure amie et puis on s’est embrassé. » Il avait un sourire idiot, et il était idiot. Il ignorait que Sofia avait été avec Maé.

Tu savais que ton ami était un bon prof, mais ça te faisait marrer de te moquer de lui. Comme d’habitude en fait. Tu passais ta vie à te payer la tête de ton grand frère de coeur. Mais bon il ne se gênait pas lui non plus pour le faire. « Non merci, les maths très peu pour moi tu sais » dis-tu en levant les mains en l’air. Tu savais qu’il pouvait être sévère avec ses élèves mais avec toi c’est peine perdue. « Héééééé, t’es pas sympa toi là » dis-tu avant que le jeune homme t’attrape par les hanches. Tu riais en te débattant mais il avait plus de force que toi, le fils de fer. « Pardon mon grand Dieu » dis-tu alors que avais peur qu’il te foute à l’eau. Tu riais et il te posait par terre. « C’est pas gentil de faire usage de la force comme ça » dis-tu en le menaçant avec ton index. Lorsque vous parliez de ta belle mère, des souvenirs affreux te revenaient en mémoire. Mais fort heureusement, c’était toujours pour vous moquez d’elle et ses réflexions à tout va que vous parliez de l’irlandaise. « C’est Lady Trémaine en fait, et ses deux affreux enfants c’est Javotte et Anastasie » dis-tu en explosant de rire. Oui, c’était bien le portrait craché de cette famille. Même si il y avait ton père dans l’équation et qu’il était aussi horrible que les trois. Puis vous parliez d’un sujet plus léger qui était l’ex du jeune homme, April. Tu savais qu’il était toujours fou d’elle. En même temps, vous verrez la fille aussi ! « Attends… quoi ? » demandas-tu en arquant un sourcil. « T’as couché avec Maé ? » demandas-tu plus sérieusement au jeune homme.

Depuis toujours Sofia aimait se moquer de lui. Quand ils étaient petits, ils avaient toujours été proches et en grandissant les blagues avaient prit une place importante dans leur relation. Il lui proposait de venir à son cours si elle ne le croyait pas capable de crédibilité. « Oui je le sais vu que c’est moi qui fait tes comptes. » Il levait les yeux au ciel toujours choqué qu’elle lui fasse confiance pour ça. Comme elle continuait à l’embêter, Esras n’hésitait pas à se venger. « Vraiment ? » Et sans la prévenir il la portait la forçant à s’excuser sinon elle risquait une baignade non voulue. Il souriait à ses suppliques. « Je préfère. » Et il la reposait délicatement avec un sourire amusé. « T’as qu’à être plus forte qu’est-ce que tu veux ! » Il ne lui laissait pas le temps de répondre, l’entraînant vers un restaurant qui faisait des supers burgers. Il fallait juste marcher quelques minutes, assez pour pouvoir critiquer la belle-mère de Sofia. « En plus ils sont bêtes ! » Il les avait rencontré Esras et ce n’était pas un chouette moment. Il décidait de lui parler d’April, il ignorait qu’elle la connaissait puisqu’elle avait été avec Maé. Ça aussi il l’ignorait. Alors quand elle dit son prénom il s’arrêtait ! « Attend tu connais Maé ? » Demandait-il curieux.